2. SUGGESTION
Considérant les résultats de nos analyses sur
les méthodes de planification, de suivi et d'évaluation du
programme de relance de l'agriculture dans la province Orientale, nous
suggérons aux planificateurs des programmes de FIDA ce qui
suit :
Les planificateurs des programmes de FIDA, intervenant dans le
secteur agricole doivent utiliser la méthode des effets pour le choix
des programmes qui se réalisent dans le secteur agricole en RDC. Car
c'est méthode va permettre au programme de s'insérer
significativement dans l'économie du pays dans l'augmentation du PIB.
Ils doivent également faire participer les paysans de manière
effective dans les processus. A effet, la participation réelle des
paysans dans les programmes passe avant tout par :
· La présence des paysans aux ateliers de
planification ;
· L'apport des idées, en tenant compte de forte
implication des femmes aux activités agraires ;
· La prospection du terrain et l'analyse des
besoins ;
· La définition des valeurs culturelles de
référence ;
· L'inventaire des possibilités
· La planification des projets et programmes de
développement et d'investissement ;
· La prise de décision et la réalisation
des interventions
· Le suivi et contrôle des finances, des objectifs,
des hypothèses, des activités, etc.
· L'évaluation des interventions et la
réorientation.
· La prise en compte des feedbacks paysans.
Il sied également de signaler que le degré de
participation des paysans dans les programmes n'est effectif que si les paysans
sont sensibilisés, car les paysans acceptent difficilement le
« changement ». Ces derniers se méfient du
changement par ce qu'ils doivent comprendre d'abord le pourquoi de
l'intervention dans le secteur agricole avant de s'engager. Il est judicieux de
comprendre que les paysans ne sont jamais disposés à changer
leurs méthodes tant qu'ils n'ont pas compris et approuvé
l'utilité du changement dans leurs vies et l'accroissement de leurs
productions.
Enfin, c'est par la participation effective des paysans au
processus de la planification, de suivi et d'évaluation des
interventions dans le secteur agricole qu'un projet ou un programme même
provoqué de l'extérieur, s'enracine vraiment dans les milieux
paysans, revêt son visage spécifique et acquiert des chances de
durabilité et de viabilité.
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