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Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )

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par Johnny WALEGE GBOLA WELE
Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009
  

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

1. CONCLUSION

La pauvreté et la marginalisation des paysans atteignent aujourd'hui une ampleur qui hypothèque fortement leurs possibilités de se développer. Cela nous amène à s'interroger sur l'efficacité de l'aide au développement dans le secteur agricole de la RDC.

Ces déséquilibres paysans constituent un facteur constant d'instabilité sociale et politique qui entrave la participation effective des populations locales au développement de leur pays.

En effet, les échecs des nombreux programmes de développement et d'investissement à moyen et long terme dans le secteur agricole est sans aucun doute évident. Malgré les efforts déployés par la communauté internationale pour venir en aide aux pays pauvres à partir de l'approche projet ou par programme sectoriel, ces derniers n'arrivent pas à résoudre ne fut ce qu'à 60% les problèmes de la population cible.

Cependant, les problèmes de gestion des projets d'aide au développement dans les pays en développement sont nombreux, qui expliquent le taux d'échec élevé des projets et programmes de développement, mais généralement nous constatons que la conception de ces projets et programme pose d'énormes difficultés et fait l'objet de critique

A cet effet, après analyses et discussions, il ressort que :

· Le programme de relance de l'agriculture dans la province Orientale, s'il n'a pas donné jusque-là des résultats efficaces, c'est parce que le FIDA n'avait pas utilisé des méthodes appropriée pour l'évaluation ex-ante enfin de faire un bon choix du programme ; .pour ce faire le FIDA avait utilisé « la méthode des prix de référence » pour retenir le Prapo. Or cette méthode du départ comporte des limites, entre autres elle ne cherche pas à savoir comment le programme ou projet s'intègre dans l'économie du pays. Mais elle cherche plutôt à savoir si le bénéfice du programme ou projet est supérieur aux couts pour que ces derniers soient retenus. La prise en compte de la contribution du secteur agricole dans le PIB de la RDC qui s'élève à 49,5%, nous a permis de démontrer que la méthode des effets est favorable pour retenir les programmes ou projets initiés dans le secteur agricole en RDC. Car l'agriculture est pratiqué par 75% des congolais en générale, et 92% des ruraux dans la province Orientale et elle contribue largement au PIB du pays, par conséquent «  la méthode des effets » comme elle s'efforce de simuler concrètement l'insertion du programme ou projet envisagé dans l'économie nationale, en essayant de déterminer les différentes « perturbations » (effets) apportées par cette insertion à l'économie est plus utile ; les différentes interventions dans le secteur agricole vont désormais chercher à avoir des retombés dans l'économie du pays ou de la province, et c'est la majorité de la population paysanne qui va subir les effets de l'accroissement de l'économie par l'augmentation de la contribution du secteur agricole dans le PIB.

· La méthode de la planification du Prapo était une bonne méthode par rapport aux contextes des paysans. Car les planificateurs avaient utilisés la méthode « participative »par le biais de «  l'approche du cadre logique ou PPO » pour planifier ledit programme. L'appréciation positive de la méthode participative est que cette méthode cherche à promouvoir l'implication des paysans dans le processus de la résolution de leurs problèmes, mais aussi « l'appropriation » du programme par les paysans, car en les impliquant ils se sentent responsables de la réussite ou de l'échec de leur programme, qui est le fruit de leurs propres idées.

Mais pour le Prapo, nous avons découvert quelques faiblesses dans l'utilisation de « la méthode participative », et ces faiblesses se sont transformées en menace pour la réussite dudit programme. En effet, les planificateurs du programme de relance de l'agriculture, n'ont pas donné des précisions quant au degré de participation des parties prenantes, particulièrement les paysans (bénéficiaires). Car la méthode de la planification par objectif ou ACL exige au moins la participation de 15 personnes (les représentants de toutes les parties prenantes). Et lorsque qu'il y'a pas des précisions sur le degré de participation des bénéficiaires, le problème peut se poser, car pendant l'atelier de planification, si les autres parties prenantes sont très instruites que les bénéficiaires directes du programme, ces derniers vont influer sur le « choix du projet » au détriment des bénéficiaires directs. Surtout lorsque « le modérateur ou l'animateur » n'est pas très informés sur l'animation d'un atelier de planification par l'outil «  brainstorming ».

· La méthode de suivi du Prapo est également favorable dans le contexte paysan. Les concepteurs du système de suivi de prapo ont utilisé « la méthode d'impact » pour suivre ledit programme, et ce processus va se suivre par «  l'approche participative » également. En effet, la méthode d'impact est bonne dans un contexte paysan, surtout que dans la province Orientale, l'agriculture est pratiquée par 92 pour cent de la population et cette dernière ne vit que de l'agriculture. Prendre en compte les effets d'entrainements des activités du projet sur les paysans (bénéficiaires) c'est promouvoir un développement à grande échelle.

En outre l'approche participative utilisée par le programme susmentionné est une bonne approche pour une simple raison que les paysans sont majoritairement analphabètes, et leur implication dans le système de suivi va leur permettre d'abord de comprendre que « le programme leur appartient » par ce qu'ils suivent son évolution. L'élément le plus important pour la réussite des nombreuses interventions est « l'appropriation de l'intervention ». Hors l'appropriation est la résultante de «  la validation ». Si les paysans n'ont pas validé une quelconque intervention pendant « la phase de  la définition ou l'identification », l'appropriation sera remise en cause, car on ne peut valider qu'une action qui répond à son attente. Et on saura que l'action répond à son attente que lorsqu'elle donne solution aux préoccupations de la population cible dès l'atelier de planification.

L'évaluation participative préconisée par les planificateurs du Prapo est très favorable dans le contexte paysan, surtout pour la valorisation des capacités paysannes et l'apprentissage de ces derniers.

Mais après nos analyses, nous avons découvert quelques faiblesses qui peuvent hypothéquer la réussite de cette méthode d'évaluation auprès des paysans. En effet, l'évaluation participative  est la meilleure du point de vue apprentissage des bénéficiaires et utilisation des résultats de l'évaluation par les réalisateurs. Surtout d'après les réalités paysannes et du secteur agricole, il y a nécessité d'impliquer tous les intervenants dans le processus de l'évaluation pour la bonne compréhension de l'intervention, compte tenu de la faible scolarité des paysans. Mais elle est très complexe, par ce qu'il s'agit d'impliquer toutes les parties prenantes dans le processus d'évaluation où on sera obligé de prendre en comptes les capacités intellectuelles ou les compétences de chaque partie prenante pour les mettre en oeuvre. Et il faut noter qu'il ne suffit pas seulement d'impliquer les parties prenantes à l'évaluation participative. Mais le grand problème de cette méthode ou mode d'évaluation par rapport aux réalités paysannes reste à savoir comment impliquer les bénéficiaires (qui sont majoritairement analphabètes) dans le processus d'évaluation ? Et comment y parvenir pour que leurs implications soient effectives et significatives ? Sinon les bénéficiaires risquent d'être utilisés comme des « échantillons » des denrées alimentaires où les vendeurs exposent pour capter l'attention des acheteurs sur la qualité de leurs produits, mais en réalité tous ces produits n'ont pas les mêmes qualités que l'échantillon exposé.

Enfin dans les discussions des résultats, il ressort que : La participation des paysans dans les processus de la planification, de suivi et d'évaluation des programmes dans le secteur agricole doit être totale (avec une fréquence précise des hommes et femmes surtout) pour la réussite des interventions dans ledit secteur.

Cependant, il est très important de comprendre que chaque membre de la communauté paysanne est en droit d'attendre une part du progrès escompté dans la production agricole, c'est pourquoi il collabore. « Personne ne participe vraiment à une action s'il n'y trouve pas un intérêt », il y a participation réelle des paysans dans tout processus de développement de leur milieu que lorsque ces derniers ont la liberté de communiquer quelque chose d'eux-mêmes aux autres. (Leurs problèmes, la façon dont ils appréhendent ces problèmes et leurs propres solutions).

Donc, Le secteur agricole ne peut prendre de l'envol et revêtir son manteau d'incitateur au développement de la RDC que lorsqu'on conçoit des plans, programmes et projets de développement et d'investissement qui vont répondre aux véritables préoccupations des paysans (bénéficiaires). Mais dans ce processus de la réponse aux préoccupations des bénéficiaires, il faut utiliser des méthodes et outils de planification, de suivi et d'évaluation qui tiennent compte du contexte paysan, et capable de s'adapter au niveau de scolarité des agriculteurs qui sont majoritairement analphabètes

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984