II -7-9.3) Relâchement des
contraintes :
Un traitement propre aux barrages, consiste à
relâcher les contraintes en réalisant des saignées par
sciage. Il a été appliqué, notamment, aux barrages de
Beauharnois et Mactaquac (au Canada), du Chambon (en France) : dans ce dernier
cas, trois campagnes de sciage (1995-1997) ont permis de réduire une
contrainte de compression parasite, évaluée à 5 MPa, en
diminuant l'effet « voûte » exercé sur les appuis et en
redonnant à cet ouvrage son fonctionnement de barrage-poids.
II -7-9.4) Renforcement par des armatures :
Une structure endommagée par
l'alcali-réaction peut être renforcée par la pose
d'armatures actives ou passives. Ces armatures constituent un réseau
soit unidirectionnel, soit bi ou tridirectionnel suivant l'effet
recherché : une armature agit en effet de façon anisotrope et ne
s'oppose qu'au gonflement suivant sa direction.
Cette technique a été employée dans
des ouvrages variés : appuis de pont, piles du barrage du
Temple-sur-Lot, massifs de fondation de pylônes de lignes
électriques. Dans ces derniers cas, les massifs ont été
épinglés par des barres d'acier Ø 25 mm et recouverts par
une couche de nouveau béton ; dans les deux ans suivant la
réparation la vitesse moyenne d'expansion est passée d'une valeur
de 0,011 %/an (moyenne de 6 années précédent la
réparation) à 0,002 % environ, soit cinq fois moins.
D'autres solutions innovantes de remplacement apparaissent
: par exemple utilisation de plaques d'acier frettant l'élément
endommagé, de feuilles de polymères renforcés de fibres de
carbone . [10]
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