I -3) Les constituants du
ciment :
Figure I -3 : Les
constituants du ciment.
Le ciment résulte du broyage d'un certain nombre de
constituants : Le clinker, le gypse et les ajouts minéraux
actifs :
I -3-1) Le clinker : C'est un mélange
fritté de calcaire et d'argile .Ce mélange après cuisson
forme des grains dont les dimensions vont jusqu'à 40mm et
s'appelle : Clinker.
Le calcaire est composé principalement de CaO et
CO2 ; et l'argile de diverses matières contenant surtout
trois oxydes : SiO2, Al2O3,
Fe2O3. La matière première destinée
à la production doit contenir 75 à78% de CaCO3 et de
22 à 25% de matière argileuse.
Les roches qui satisfont aux conditions indiquées
ci dessus ne se rencontrent que très rarement. C'est ainsi que pour la
production du ciment Portland sans ou avec ajout pouzzolanique, il faut
employer à coté des calcaires et des argiles, des additions que
l'on appelle adjuvants qui contiennent une grande quantité de celui des
oxydes qui manque dans le mélange des matières premières.
Parmi ces adjuvants corrigeant, on cite le minerai de fer, argile très
alumineux, ...etc.
Les oxydes indiqués plus haut (CaO,
SiO2, Al2O3, Fe2O3) ne
se trouvent pas à l'état libre dans le clinker mais au cours de
la cuisson du cru (calcaire + argile) quatre minéraux se forment (figure
I-4) :
v C3S ..... (3CaO. SiO2)
Alite
v C2S ..... (2CaO. SiO2)
Belite
v C3A ..... (2CaO.
Al2O3) Aluminate tricalcique
v C4AF.....
(4CaO.Al2O3.Fe2O3)
Célite.
Figure I -4 :
Microphotographie d'un clinker.
Les couleurs sont les suivantes : noir = porosité, rouge
= C3S, bleu clair = C2S, vert = C3A,
orange = C4AF, vert = sulfates de calcium, jaune
=K2SO4 et blanc = CaO .
I -3-2) Le gypse (CaSO4) :
Le clinker « pur » très fin est
caractérisé par de courts délais de prise (3 à 5
min), ce qui le rend pratiquement inutilisable. Ce fait est surtout dû
à la célite (C3A) qui s'hydrate rapidement tandis que
ses hydrates deviennent rapidement compacts et se cristallisent.
Il s'ensuit que pour ralentir la prise du ciment, il faut
lier les hydroaluminates de calcium en d'autres composés. Ce rôle
peut bien être joué par le gypse qui réagit
énergiquement avec l'hydroaluminate tricalcique et produit un sel
insoluble l'hydrosulfoaluminate de calcium
(3CaO.Al2O3.3CaSO4.31H2O). La
quantité à introduire doit correspondre à la teneur en
C3A dans le liant. Lorsque cette teneur en gypse est
respectée, l'action des hydroaluminates de calcium se trouve
paralysée au moment initial.
I -3-3) Ajout minéral actif :
Ces ajouts qui jouent le rôle suivant :
d'après leur composition ils se présentent principalement par de
la silice amorphe qui réagit activement avec l'hydroxyde de chaux qui se
forme lors de l'hydratation des minéraux faisant partie du
clinker.
Le rapport entre le clinker et l'adjuvant hydraulique
(ajout minéral) est établi en fonction de l'activité de
l'adjuvant et de la composition minéralogique du clinker. Plus
l'adjuvant est actif, plus il peut fixer l'oxyde de calcium hydraté et
moins il faudra de ciment pouzzolanique. [5]
Parmi les ajouts les plus utilisés, on
mentionne :
A- Les laitiers de haut-fourneau :
On obtient du laitier granulé de haut fourneau par
refroidissement rapide de la scorie fondue, c'est-à-dire des
résidus provenant de la fusion du minerai de fer dans un haut fourneau.
Il est constitué, en masse, d'au moins deux tiers de CaO, MgO et
SiO2, le reste contenant Al2O3 et de faibles
quantités d'autres oxydes.
Les laitiers existent sous forme de poudre fine,
sèche. Ils sont considérés comme un matériau
hydraulique latent, qui présente des propriétés
hydrauliques après avoir subi une activation convenable, en effet,
l'ajout d'eau à un échantillon de laitier vitrifié
n'entraîne aucun durcissement du mélange.
L'hydratation des laitiers engendre la formation de CSH
(silicate de calcium hydraté), d'aluminates
(AC2H7) et de silicoaluminates (dérivés de
l'ettringite) . [8]
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