4-Recommandation pour les PME
Pour affiner ces analyses, il conviendrait de développer
des outils d'audit de démarrage et de développement des petites
entreprises, concernant notamment :
Les bases de compétitivité, le diagnostic
financier, l'évaluation des risques, les scenarios de
développement, l'évaluation des besoins de formation, etc.
Face a l'avenir qui comme le disait Paul
Valery, « n'a pas l'habitude d'être ce qu'il
était », le sentiment d'incertitude est courant, mais peut
dans certaines périodes de mutation prendre des formes plus intenses,
alors que s'accroissent l'instabilité de nombreuses variables et la
complexité des situations auxquelles sont confrontés les
agents.
Les PME doivent faire face à des adaptations multiples,
conjoncturelles et structurelles, et c'est en premier lieu au dirigeant, dont
le rôle est prépondérant en matière de finalisation,
d'organisation et d'animation, que revient la responsabilité de ce
challenge.
L'action sur les conditions d'environnement de la PME est aussi
très déterminante .Pour accompagner et tenter de maitriser le
processus général de mutation, se développent dans de
nombreux pays des politiques de modernisation et d'encouragement a la
création d'entreprise. Alors que dans les années 60 et 70 les
politiques industrielles concentraient leurs objectifs sur les grandes
entreprises, l'accumulation des difficultés de la crise a sensiblement
remis en cause cette optique .pour l'efficacité, l'investissement,
l'emploi, etc. La pme est mise en avant, et sont attendues des actions qui
concrétisent les intentions et les potentialités.
4.1-Recommandation :
- Réguler les relations avec les grands groupes afin
d'éviter les effets de domination produisant des transferts grâce
a l'évolution des prix relatifs.
- Réserver, a l'instar des états unis une part des
marchés publics intégrant les technologies avancées aux
petites entreprises indépendantes
- Modifier les lois de succession afin de réduire les taux
de disparition de PME dues a des difficultés et conflits
d'héritage.
- Développer grâce a un système de
fiscalité privilégiée la création d'entreprise et
la recherche ;
- Constituer des pools de recherche de commercialisation et
d'exportation, d'élaborer des formules qui permettraient de repartir le
travail d'ingénieurs et de cadres commerciaux sur plusieurs
PME ;
4.2-Conclusion
La croissance de la contribution des PME a l'emploi qui peut
être constatée depuis une dizaine d'années exprime- t -elle
une nouvelle tendance stable, ou n'est elle que le résultat d'un
phénomène cyclique ?
Plus généralement, la mise en évidence de
l'émergence d'une nouvelle vague de PME s'accompagne d'interrogations
sur la pérennité : n'est elle qu'une forme transitoire
adaptée aux périodes de turbulence et répondant avec
impératifs de mutation, ou correspond-elle à de nouvelles formes
durables d'organisation productive ?
Même si l'on considère la PME comme vecteur d'un
nouveau développement qui permettrait de contrecarrer la plupart des
effets négatifs des mutations engagées, peut on penser que les
PME puissent a elles seules relever un tel défi sans prendre appui sur
le développement de pôles industriels qui assurent entrainement,
rationalisation des produits et extension de l'aire de distribution.
Le mouvement d'émergence est principalement le fait de
petites entreprises et en particulier de toutes petites entreprises, qui
grâce a des capacités productives adaptées,
répondent a la variété croissante des produits et des
activités en prenant en compte de manière plus pertinente les
évolutions des besoins et des modes de vie .C'est principalement dans
une fonction d'interface adaptive que la petite entreprise trouve ses atouts
compétitifs.
L'autre mouvement se caractérise par une standardisation
et une généralisation progressive des produits et des processus
s'inscrivant ainsi dans la triple tendance longue du capitalisme ;
innovation, internationalisation, et concentration, la
réintégration des formes émergentes peut s'effectuer
classiquement par adsorption des PME mais peut aussi prendre des formes plus
subtiles. L'efficacité de la grande entreprise se joue en effet de plus
en plus sur la mise en concurrence d'entreprises dépendantes et
dans la création de nouvelles formes de contrôle
d'activités externalisées. La PMIsation des grandes entreprises
peut en outre se traduire par la constitution d'entreprises
protégées et privilégiées qui tendent à
éliminer les petites entreprises autonomes (exemples des
sociétés de services en informatique)
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