CENTRE D'ÉTUDES FINANCIÈRES
ÉCONOMIQUES ET BANCAIRES
LES DOCKS - ATRIUM 103
10, PLACE DE LA JOLIETTE
13002 MARSEILLE
Master Analyse Economique et Développement
International
Université d'Auvergne
Spécialité : Maîtrise d'Ouvrage
Publique et Privée
OPTION : DECISION PUBLIQUE ET GESTION DE
PROJETS
PROCESSUS DE DECENTRALISATION EN COTE-D'IVOIRE :
QUELLES STRATEGIES DE PLANIFICATION DES ACTIVITES DES
CONSEILS GENERAUX POUR UN DEVELOPPEMENT LOCAL PARTICIPATIF REUSSI
?
CAS DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
Présenté et soutenu par : TRAORE
Brahima
Directeur des Services Techniques et des Moyens
Généraux
CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
(COTE-D'IVOIRE)
Directeur de mémoire : MARINE KARCHER -
AFD/CEFEB
Expert : JACQUES LEVARD - UNIVERSITE
D'AUVERGNE/CERDI
Marseille - Année Universitaire 2009-2010
AVANT PROPOS
La présente étude dont le thème
est : « Processus de décentralisation en
Côte-d'Ivoire: Quelles stratégies de planification des
activités des conseils généraux pour un
développement local participatif réussi ? Cas du conseil
général de Boundiali », est un sujet de mémoire
réalisé dans le cadre du Master 2 Maîtrise d'Ouvrage
Publique et Privé (MOPP) du CEFEB en collaboration avec le CERDI de
l'université d'Auvergne.
Le choix de ce thème résulte de ma fonction de
Directeur des Services Techniques et des Moyens Généraux du
Conseil Général de Boundiali et ayant pour rôle entre autre
d'appuyer la structure dans la planification à long terme de ces
activités de développement.
Au terme de cette réflexion, je voudrais remercier
l'Agence Française de Développement et particulièrement
toute l'équipe du CEFEB pour avoir retenu ma candidature pour ce Master,
pour le pour professionnalisme de la formation dispensée et enfin pour
la qualité de mon séjour à Marseille.
A mesdames Marine KARCHER et Clotilde BOUTROLLE, et Mr Jacques
LEVARD, j'adresse tous mes sincères remerciements pour leurs
encadrements efficaces tout au long de ce mémoire.
Mes remerciements sont également adressés
à Dr KONE Dramane, Président du Conseil Général de
Boundiali, pour avoir permis ma participation à cette belle
formation.
Je remercie tous mes collègues du conseil
général de Boundiali, mes collègues Directeurs Techniques
et Dr TAHET Noel (Directeur du développement local à la DGDDL),
pour leurs aimables contributions à la conduite de ce thème.
Enfin à ma charmante épouse et à mes
adorables enfants dont les soutiens m'ont été inestimables tout
au long de mon séjour à Marseille, j'adresse mon infinie
gratitude et mes remerciements.
SOMMAIRE
AVANT PROPOS
I
SOMMAIRE
II
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
IV
SYNTHÈSE
V
INTRODUCTION
1
PREMIÈRE PARTIE: LA
DECENTRALISATION: QUEL BILAN EN COTE-D'IVOIRE ?
3
1. GENERALITES
4
2. LES GRANDES ETAPES DE LA
DECENTRALISATION EN CÔTE-D'IVOIRE
6
3. ANALYSE DU PROCESSUS DE
DECENTRALISATION EN COURS AU NIVEAU NATIONAL
8
3.1. Les acquis du processus
8
3.1.1. Au niveau des communes
8
3.1.2. Au niveau des départements
et districts
8
3.2. Les faiblesses de la
décentralisation en Côte-d'Ivoire
8
4. SOLUTIONS POUR AMELIORER LA
DECENTRALISATION EN COTE-D'IVOIRE
10
5. LE DEPARTEMENT DE BOUNDIALI ET SON
CONSEIL GENERAL
12
5.1. Le département de
Boundiali
12
5.1.1. Un carrefour stratégique
mais excentré de la capitale,
12
5.1.2. Populations et activités
économiques
13
5.1.3. Les infrastructures
socioéconomiques du département en chiffres
14
5.2. Le Conseil Général
de Boundiali
14
5.2.1. Organisation et
Compétences
14
5.2.2. Les Différents
Services
16
5.2.3. Le bilan des activités et
difficultés de fonctionnement
18
DEUXIÈME PARTIE : LES
ACTIVITES DES CONSEILS GENERAUX EN CÔTE-D'IVOIRE : QUELLES REALITES
DE PLANIFICATION ?
22
1. POURQUOI PLANIFIER LES ACTIVITES
DANS LES CONSEILS GENERAUX ?
23
2. QUELS OUTILS DE
PLANIFICATION DISPONIBLES POUR CES COLLECTIVITES ?
23
2.1. Les Plans Stratégiques de
Développement
24
2.1.1. La Méthodologie selon le
guide du ministère du plan
24
2.1.2. La méthode ANADER
31
2.1.3. La méthode BNETD
31
2.2. Les programmes triennaux
32
2.2.1. Introduction
32
2.2.2. Définition et
composition
32
2.2.3. Calendrier
d'élaboration
32
3. QUELLES PRATIQUES DE PLANIFICATION
DES ACTIVITES PAR LES CONSEILS GENERAUX ?
33
3.1. Au niveau de la planification
à long terme
33
3.2. Au niveau de la programmation
à court terme
34
3.2.1. Phase d'élaboration
34
3.2.2. Phase de mise en oeuvre
35
4. QUELLES CONTRIBUTIONS POUR
L'AMELIORATION DE CES PRATIQUES
36
4.1. Au niveau de la planification a
long terme
36
4.2. Au niveau de l'élaboration
et de la mise en oeuvre des programmes triennaux
37
TROISIÈME PARTIE: QUELLES
CONTRIBUTIONS A L'OPERATIONNALISATION DU PLAN STRATEGIQUE DE DEVELOPPEMENT
2009-2018 DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI ?
38
1. PROCESSUS D'ÉLABORATION
39
1.1. Le déroulement
39
1.2. Observations sur le processus
d'élaboration
40
2. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
DU PLAN
41
2.1. Situation de
référence
41
2.2. Analyse des problèmes et des
objectifs
41
2.3. La planification stratégique
des idées de projets
42
2.4. Observations sur les
résultats du PSD
43
3. CONTRIBUTION À LA MISE EN
oeUVRE DU PLAN
44
3.1. La priorisation des
résultats du plan
44
3.1.1. Les critères d'urgence des
projets
44
3.1.2. Les critères d'importance
des projets
45
3.1.3. La priorisation des idées
de projets
46
3.2. L'établissement de fiches
projets et estimation des coûts
46
3.3. La programmation pluriannuelle des
investissements (PPI)
46
3.4. Les contraintes
financières
49
3.4.1. La mobilisation des ressources
financières
49
3.4.2. La réduction du nombre de
projets prioritaires
49
3.5. Conditions de mise en oeuvre
50
CONCLUSION
51
BIBLIOGRAPHIE
52
ANNEXES
53
LISTE DES SIGLES ET
ABBREVIATIONS
ANADER : Agence
Nationale d'Appui au
Développement Rural
BNETD : Bureau
National d'Etude Techniques
et de Développement
CFP : Centre de
Formation Professionnelle
CIE : Compagnie
Ivoirienne de l'Electricité
CSU : Centre de
Santé Urbain
CNO : Centre
Nord Ouest
DGDAT : Direction
Générale de la
Décentralisation et de
l'Aménagement du Territoire
DGDDL : Direction
Générale de la
Décentralisation et du
Développement Local
DGP : Diagnostic
Global Participatif
FRAR : Fonds
Régionaux d'Aménagement
Rural
ONG : Organisation
Non Gouvernementale
PACOM : Projet
d'Appui à la Conduite
d'Opérations Municipales
PAPC : Programme
d'Assistance Post-Conflit
PDM : Projet de
Développement Municipal
PNRRC : Programme
National de Réinsertion et de
Réhabilitation Communautaire
PPI : Programmation
Pluriannuelle d'Investissement
PPTE : Pays
Pauvres Très
Endettés
PSCN : Programme du
Service Civique National
PSD : Plan
Stratégique de Développement
PRODEMIR : Projet de
Développement Economique en
Milieu Rural
RGPH : Recensement
Général de la Population et de
l'Habitat
SOPIE :
Société d'Opération et
de Production Ivoirienne
d'Electricité
SODECI :
Société de Distribution
d'Eau de Côte
d'Ivoire
TIC : Technologie de
l'Information et de la Communication
ZOPP / PPO : Ziel
Orientierte Projekt Planning
/ Planification des Projets par
Objectif
SYNTHÈSE
La Côte-d'Ivoire a
opté depuis son accession à l'indépendance pour une
politique de décentralisation progressive et prudente. Après une
phase d'expérimentation (1960-1980), le démarrage effectif a lieu
en 1980 avec la mise en place des communes pour aboutir en 1995 à 198
communes sur le territoire.
L'année 2002 marque un tournant décisif dans le
processus de décentralisation avec la création de 56
départements et deux districts. La première élection des
conseils généraux et de districts a lieu le 09 juillet 2002.
Plusieurs lois importantes ont été votées à
l'assemblée nationale notamment :
- la loi n° 2001-476 du 09 aout 2001 d'orientation sur la
politique générale de l'administration du territoire ;
- la loi n° 2001-477 du 09 aout 2001 relative à
l'organisation du département ;
- loi n° 2002 - 04 du 03 janvier 2002 portant statut du
personnel des collectivités territoriales ;
- la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant
transfert et répartition des compétences de l'état aux
collectivités territoriales ;
- loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant
régime fiscal, financier et domanial des collectivités
territoriales.
Le bilan de la communalisation du pays est positif sur
plusieurs aspects. D'abord, concernant l'urbanisation, elle a permis la
modernisation rapide de plusieurs localités du pays qui ont pu
s'équiper en infrastructures de base (collèges municipaux,
hôtel de ville, jardins municipaux, marchés modernes, services de
collectes d'ordures, etc.).
Concernant le volet création d'emplois, plus de
10 000 agents municipaux ont été recrutés à
travers tout le pays.
Au plan politique, nous avons constaté
l'émergence d'une classe dirigeante s'essayant à l'exercice du
pouvoir local à la tête de ces communes.
Le constat est le même pour les conseils
généraux depuis le début de leur fonctionnement en
2003.
Malgré ces acquis, plusieurs problèmes minent le
processus de décentralisation en Côte-d'Ivoire. Il s'agit en autre
de l'émiettement territorial, la primauté de l'objectif politique
au détriment du développement, des réticences liées
au transfert des compétences et aux mesures d'accompagnement, de
l'absence d'une fonction publique territoriale et de l'absence de formation des
élus locaux et des cadres.
Plusieurs réflexions ont été
menées notamment au cours des états généraux de la
décentralisation tenus du 15 au 18 janvier 2007 pour recommander des
mesures pour relancer le processus. Il a été notamment
recommandé:
Ø l'information et la participation des
citoyens ;
Ø la formation des élus locaux ;
Ø la réalisation effective du transfert des
compétences et les mesures d'accompagnement ;
Ø institutionnalisation du statut des agents des
collectivités ;
Ø la promotion de la coopération entre les
collectivités et l'encouragement au partenariat extérieur.
La décentralisation constitue aujourd'hui un processus
irréversible dans l'organisation administrative de l'État. Elle
exige des populations une participation citoyenne à la gestion des
affaires locales pour leur épanouissement. C'est donc un outil efficace
et pertinent de développement parce qu'elle favorise une meilleure
implication des populations dans la définition des stratégies de
développement.
A cet effet, plusieurs conseils généraux
rencontrent d'énormes difficultés dans la planification à
long terme de leurs activités impliquant les populations à la
base.
Afin d'aider les collectivités territoriales en
matière de planification locale, le ministère du plan et du
développement a élaboré et mis à leur disposition
un « guide de la planification locale » C'est le
document de référence pour toutes les structures techniques qui
appuient les conseils généraux dans l'élaboration des
plans stratégiques de développement.
La planification du développement locale selon ce guide
se déroule en sept étapes que nous pouvons résumer en
quatre phases essentielles :
Ø La préparation du processus de planification
se déroule selon quatre principaux points:
- Mise en place du dispositif institutionnel de
planification ;
- Adoption du programme de planification par l'organe
délibérant ;
- Information et sensibilisation des
populations ;
- Collecte de données.
Ø La phase de planification et de programmation se
déroule en en quatre étapes:
- Le Diagnostic Participatif ;
- La Planification ;
- La mobilisation des ressources ;
- La programmation ;
Ø La phase de mise en oeuvre du plan comprend la phase
de la réalisation des projets et celle de la gestion des
réalisations.
Ø Le suivi-évaluation
Le département de Boundiali et son conseil
général, à l'instar des autres collectivités
territoriales décentralisées, a depuis son installation le 06
septembre 2002, mené ses activités dans cet environnement de
crise sociopolitique en essayant de satisfaire au maximum les attentes de ses
populations dans divers secteurs d'activité.
Mais en vue de mieux planifier ses activités, le
conseil général de Boundiali, avec l'appui de l'Agence National
d'Appui au Développement Rural (ANADER), a élaboré de
juillet 2007 à juin 2008 son plan stratégique de
développement (PSD) 2009-2018.
Ce plan s'est avéré peu exploitable par manque
d'estimation véritable des coûts des projets et une programmation
annuelle manifestement trop ambitieuse au vue du manque des ressources
financières. A cela il faut ajouter le fait que le document ne
proposait aucune stratégie concrète de mobilisation des
ressources.
Le conseil général de Boundiali accorde
cependant une importance capitale à la mise en oeuvre de ce PSD
malgré ses insuffisances car il a suscité un véritable
engouement au sein de la population locale qui pour la première fois
était consultée et a pu exprimer ses besoins.
Nous avons, au cours de cette étude, apporté
notre contribution à l'opérationnalisation et à la mise en
oeuvre de ce plan.
Après avoir présenté le processus
d'élaboration de ce plan et ses principaux résultats, nous avons
d'abord utilisé la méthode de la matrice d'Eisenhower pour
répertorier 28 idées de projets urgents et importants sur les
114 identifiés.
Nous avons ensuite procédé à
l'élaboration des fiches projets pour ces idées de projets. Nous
avons aboutit à 21 projets pour le département. Une programmation
pluriannuelle d'investissement (PPI) pour ces projets a été
proposée sur les huit années restantes (2011 à 2018) pour
la mise en oeuvre du plan.
Le coût prévisionnel pour ces 21 projets est
d'environ 10 milliards FCFA (15,3 millions d'Euros) soit une moyenne de
financement annuel de 1,25 milliards de FCFA sur 8 ans. Ce montant est
trois fois plus élevé que le budget d'investissement actuel
(290 millions de FCFA) du conseil général constitué
du transfert de l'Etat.
Les marges de manoeuvre du conseil général de
Boundiali en matière de mobilisation de ressources financières
sont très limitées. En effet, bien que la loi définisse
neuf types de ressources pour le département, il reste encore plusieurs
décrets d'application à signer à ce jour pour mettre en
oeuvre cette loi. Ce manque de textes complémentaires empêche par
exemple le département d'emprunter à l'extérieur du pays
sans la caution de l'Etat. En plus, la situation du département
Boundiali dans la zone nord pays à peine sortit d'une crise
militaro-civile, rend difficile tout prélèvement de taxes et
impôts sur la population et les opérateurs économiques.
Cependant quelques pistes de réflexions ont
été proposées au conseil général de
Boundiali afin de lui permettre de mobiliser quelques ressources
supplémentaires.
Face à ces difficultés, la mobilisation de
toutes les ressources nécessaires pour la réalisation des 21
projets s'avère très improbable. Nous avons donc proposé
une réduction du nombre de projets prioritaires en éliminant
surtout les plus coûteux afin que la PPI soit supportable par le budget
du conseil général.
Par ailleurs, au cours de notre étude, nous avons
analysé les pratiques actuelles de planification des activités au
niveau des conseils généraux en Côte-d'Ivoire. Nous avons
par la suite fait plusieurs recommandations à l'Etat afin
d'améliorer l'élaboration et la mise en oeuvre des plans
stratégiques de développement et des programmes triennaux pour
ces collectivités.
INTRODUCTION
Depuis l'avènement des Conseils Généraux
en 20021(*), la politique de
décentralisation en Côte-d'Ivoire a connu une évolution
significative. En effet, désormais l'initiative et la mise en oeuvre des
actions de développement local sont transférées aux
collectivités territoriales décentralisées. Ces actions de
développement local doivent répondre aux aspirations profondes
des populations à la base par une planification participative.
Cette planification locale au niveau des conseils
généraux devra intervenir selon deux échelles de temps
complémentaires. Dans un premier temps, une planification sur le long
terme, sera réalisé avec l'appui de structures techniques pour
aboutir à l'élaboration d'un plan stratégique de
développement pour le département. Dans un second temps, une
planification à cout terme sera élaborée et mise en oeuvre
sous la forme de programmes triennaux glissants et actualisés
annuellement. Ces programmes triennaux proviennent de l'application du plan
stratégique de développement.
Mais à l'observation du fonctionnement de ces conseils
généraux, leurs activités sur le terrain répondent
souvent à des considérations politiques, au clientélisme,
à l'improvisation ou au mimétisme. Pour la plupart de ces
collectivités, les programmes d'investissement annuels
découlaient de programmes triennaux annuellement remaniés en
profondeur et inspirés par le personnel d'encadrement mis à leur
disposition par la tutelle.
Certaines de ces collectivités, après ces
premières années d'activités, ont entrepris
d'élaborer des plans stratégiques de développement (PSD)
à moyen-long terme en collaboration avec des bureaux d'études
spécialisés et ces PSD devaient servir de boussoles pour leurs
actions de développement futures dans leurs départements
respectifs. Mais à ce niveau également, les processus
d'élaboration de ces plans développement se sont
avérés complexes et n'ont pas toujours impliqués les
populations à la base.
L'exploitation des PSD qui ont étés
finalisés comme celui du département de Boundiali
élaboré avec le concours de l'ANADER (Agence Nationale pour le
Développement Rural), pour la planification des activités
s'avèrent impossible car manquent notamment les estimations des
coûts des projets et de calendriers d'exécution.
Le conseil général de Boundiali accorde
cependant une importance capitale à la mise en oeuvre de son plan
stratégique de développement 2009-2018 malgré ses
insuffisances car il a suscité un véritable engouement au sein de
la population locale qui pour la première fois était
consultée et a pu exprimer ses besoins.
Quel bilan pouvons-nous faire à ce jour du processus de
décentralisation en Côte-d'Ivoire ? Quelle est l'importance
de la planification des activités au niveau des conseils
généraux du pays ? Quels sont les outils de planification
que l'Etat a mis à la disposition de ces collectivités ?
Quelle est la réalité des pratiques de planification de ces
conseils généraux et quelles recommandations pour
l'amélioration de ces pratiques ? Concernant le conseil
général de Boundiali, quelles contributions apporter à son
PSD pour le rendre opérationnel et faciliter sa mise en oeuvre ?
L'objectif de ce mémoire sera donc de mener une
réflexion sur ces interrogations. Nous allons dans un premier temps
faire une analyse stratégique du processus décentralisation en
Côte-d'Ivoire. Ensuite nous ferons l'état des lieux de la
planification locale des activités des conseils généraux
du pays et apporterons notre contribution pour l'amélioration de cette
pratique. Enfin pour le plan stratégique de développement
2009-2018 du département de Boundiali, nous présenterons et
analyserons ses résultats, et apporterons nos contributions pour sa mise
en oeuvre effective à travers une priorisation des projets, une
évaluation financière de leurs coûts et une
stratégie de mobilisation des ressources.
PREMIÈRE PARTIE: LA
DECENTRALISATION: QUEL BILAN EN COTE-D'IVOIRE ?
GENERALITES
En Côte-d'Ivoire, à l'instar de plusieurs pays
indépendants dans le monde, l'autorité de l'Etat s'exerce
à travers plusieurs modes de gestion sur toute l'étendue du
territoire national.
Dans cette gestion, deux modes essentiels se côtoient
tant bien que mal depuis plusieurs décennies. Il s'agit de:
- La déconcentration administrative
C'est un système de gestion, dans le cadre duquel sont
créés et mis en place des services administratifs relevant
hiérarchiquement de l'administration centrale, dont ils sont le
démembrement et le prolongement. Ces services sont
délocalisés sur l'ensemble du territoire national et
dirigés par des responsables nommés.
- La décentralisation
La décentralisation est un
système de gestion dans le cadre duquel, des pouvoirs propres sont
conférés à une entité distincte de l'administration
centrale.
- Elle est technique quand elle concerne les
établissements publics.
- Elle est territoriale quand il s'agit des
collectivités décentralisées.
La décentralisation territoriale consiste pour l'Etat
à transférer à des organes élus, des
compétences qu'ils exercent sur leur ressort territorial. Les
collectivités territoriales sont dotées de la personnalité
morale, de l'autonomie financière et de compétences qu'elles
gèrent librement sur le ressort territorial qu'elles administrent.
Selon le professeur René DEGNI-SEGUI :
« La décentralisation est le procédé
technique qui consiste à conférer des pouvoirs de décision
à des organes locaux, autonomes, distincts de ceux de l'Etat. Ces
organes locaux, appelés autorités décentralisées,
règlent les problèmes d'intérêt local, tandis que
l'autorité centrale prend en charge ceux présentant un
intérêt national. Ainsi, les problèmes intéressant
la commune ou le département sont réglés par leurs propres
représentants respectivement le Maire ou le Président du Conseil
Général. La décentralisation appelle l'idée
d'autonomie [.,.] Cette autonomie se matérialise dans la
personnalité juridique reconnue à la collectivité
décentralisée et qui implique un transfert de pouvoir à
une personnalité publique, autre que l'Etat et inférieur à
celui-ci. De cette définition, il est clair que le Conseil
Général est la personne morale chargée de la gestion du
Département».
Nous allons au cours de notre mémoire, nous
intéresser particulièrement à ce second mode de gestion
qu'est la décentralisation.
La notion clé qui revient dans ce mode de gestion est
le transfert de compétence qui se définit comme l'aptitude d'une
autorité administrative ou judiciaire à procéder à
certains actes dans des conditions déterminées par les lois et
règlements. Le transfert veut dire ici cession, transmission ou encore
dévolution. Le transfert de compétences est donc la transmission,
la cession et la dévolution d'un pouvoir d'agir ou d'établir des
actes à caractère administratif.
Il s'agit en fait pour l'Etat, de confier à des
collectivités territoriales, dans le cadre de la mise en oeuvre de la
politique de décentralisation, le soin de détenir et de
gérer en ses lieux et place, des compétences initialement
détenues et gérées par des services publics centraux ou
déconcentrés, en vertu des attributions des Ministères
dont ces derniers relèvent.
Ce transfert de compétences aboutit à une
recentralisation des missions de l'État et des Ministères, qui
désormais gèrent les questions purement régaliennes et
réalisent les projets d'envergure nationale.
Chaque Ministère a désormais pour mission, de
réglementer, de définir les normes et procédures
transversales, de suivre et contrôler leur application, de superviser, de
coordonner, mais aussi de réaliser les projets, travaux et
équipements d'intérêt national qui structurent le
territoire et constituent les fondements de son aménagement.
Pour bien analyser le processus décentralisation en
Côte-d'Ivoire dans cette première partie de notre mémoire
il importe d'abord de comprendre son bien fondé et les enjeux de ce mode
de gouvernance pour notre pays.
Au plan politique :
- permettre aux populations directement concernées de
participer concrètement à la gestion des affaires locales et
à la prise en main de leur développement (choix des hommes et des
projets);
- permettre aux hommes politiques d'accéder à
des postes électifs infra nationaux pour exercer le pouvoir, mais aussi
pour étendre et consolider sur le territoire national, l'influence des
partis politiques dont ils sont issus.
Au plan administratif :
- rapprocher l'administration des administrés et la
rendre ainsi plus accessible, plus humaine et capable de réagir plus
promptement aux sollicitations des populations ;
- réorganiser l'administration du territoire à
travers deux administrations parallèles et complémentaires:
l'administration déconcentrée qui précède et
accompagne l'administration décentralisée.
Au plan économique :
- mettre en place les équipements d'infrastructures et
de superstructure et les maintenir en bon état de fonctionnement ;
- favoriser le développement des activités
économiques, promouvoir l'emploi et lutter contre la pauvreté.
En termes d'aménagement du territoire :
- contrebalancer l'hyper pouvoir attractif de la ville
d'Abidjan tout en consolidant sa vocation économique ;
- redistribuer l'activité économique et l'emploi
sur toute l'étendue du territoire national, en faisant des chefs-lieux
de départements et de régions des pôles de
développement économique délocalisés ;
- ralentir l'exode rural, promouvoir le développement
rural, redistribuer les flux migratoires et mieux répartir la population
nationale sur l'ensemble du territoire national ;
- renforcer et consolider l'armature territoriale nationale
par le développement du réseau urbain et des réseaux
sectoriels d'équipement, ainsi que par l'apport d'un minimum de bien
être dans toutes les parties habitées du territoire national.
LES GRANDES ETAPES DE LA
DECENTRALISATION EN CÔTE-D'IVOIRE
Le processus de décentralisation en côte d'ivoire
peut se résumer en cinq grandes phases :
Ø Le début de la communalisation
Cette période située avant
l'indépendance, a connu création de trois catégories de
communes:
- les communes mixtes dotées de Conseils Municipaux en
partie élus et en partie nommés, avec à leur tête
des Maires désignés par l'autorité de tutelle
(Grand-Bassam en 1914 et Abidjan en 1915) ;
- les communes de moyen exercice, dirigées par des
Conseils Municipaux élus, ayant à leurs têtes des
Administrateurs-Maires désignés par le pouvoir central
(Abengourou, Agboville, Daloa, Dimbokro, Gagnoa et Man créées en
1955) ;
- les communes de plein exercice administrées par des
conseillers municipaux élus et des Maires élus. En 1960, seules
les villes d'Abidjan et de Bouaké avaient ce statut.
Ø L'expérimentation
(1960-1980)
Bien que l'article 68 de la première constitution
prévoyait la création de collectivités territoriales, ce
n'est qu'en 1978 et en 1980 que le processus sera véritablement
lancé. Cette phase d'expérimentation de la
décentralisation avait pour but d'observer les problèmes
liés au fonctionnement des premières communes mises en place
avant de l'étendre à l'ensemble du pays. Cette
expérimentation a donc inspiré les deux premières lois de
base de la communalisation (la loi n°78-07 du 9 janvier 1978 et la loi
n°80-1182 du 17 octobre 1980).
Ø Le démarrage de la
décentralisation (1980-1995)
Cette période est celle du démarrage effectif de
l'opération de communalisation du pays qui va aboutir à la
création et l'ouverture des 198 communes supplémentaire et la
mise à leurs dispositions de moyens financiers, humains, techniques et
matériels, ainsi que des instruments administratifs et
juridiques2(*).
Ø Création de nouvelles
collectivités supra communales (1995-2002)
A partir de 1995 apparaît la volonté politique de
donner une impulsion nouvelle à la politique de décentralisation
en l'élargissant et à l'approfondissant, par le biais de la
communalisation totale du territoire national et par la création de
nouvelles collectivités supra communales.
La politique de décentralisation de 1993 à 1999
envisageait en effet d'étendre la communalisation par la création
des communes rurales, mais aussi d'ériger les régions en
collectivités décentralisées.
La stratégie de décentralisation et
d'aménagement du territoire, adoptée par la table ronde des
bailleurs de fonds de la Côte-d'Ivoire organisée en 1997 à
Yamoussoukro, a formalisé cette politique qui n'a pu être mise en
oeuvre à cause du coup d'état survenu dans le pays le 24
décembre 1999.
A partir de 2000, apparaît une nouvelle politique de
décentralisation qui envisage d'aller encore plus loin que la
précédente dans l'élargissement et dans
l'approfondissement de la décentralisation.
Un Comité National de développement des
Collectivités Locales, et une Direction Générale de la
Décentralisation et de l'Aménagement du Territoire(DGDAT) sont
mises en place. Un deuxième atelier sur le transfert de
compétences est organisé en 2001 et par la suite trois (3)
importantes lois ont été adoptées par l'assemblée
nationale.
Il s'agit de :
- la loi n° 2001-476 du 09 aout 2001 d'orientation sur
la politique générale de l'administration du
territoire ;
- la loi n° 2001-477 du 09 aout 2001 relative a
l'organisation du département ;
- loi n° 2002 - 04 du 03 janvier 2002 portant statut du
personnel des collectivités territoriales.
Ces trois lois ont permis de mettre le cadre institutionnel
pour l'avènement effectif des départements comme
collectivités territoriales décentralisées.
Ø L'avènement des conseils
généraux depuis 2002
Cette phase est marquée par l'élection des
conseils généraux le 09 juillet 2002 et la disparition des Fonds
Régionaux d'Aménagement Rural (FRAR) anciennement logés au
ministère du plan et qui intervenaient en dehors du territoire communal.
Les activités de ce fonds sont confiées aux départements
et aux districts.
A cet effet, 56 départements et deux districts ont
été dotés de personnalités juridiques à
travers ces élus locaux. Le fonctionnement de ces nouvelles
collectivités territoriales a largement modifié le paysage de la
décentralisation en Côte-d'Ivoire.
Deux autres lois essentielles ont été
votées par l'assemblée nationale:
- la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant
transfert et répartition de compétences de l'état aux
collectivités territoriales ;
- loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant
régime fiscal, financier et domanial des collectivités
territoriales.
Plusieurs décrets d'application ont été
signés pour consacrer le transfert des compétences de certains
ministères au profit des conseils généraux (Annexes 1 et
2).
Mais vu les difficultés constatées de
manière générale au niveau des collectivités en
Côte-d'Ivoire et en particulier au niveau des conseils
généraux, le Ministère de tutelle, en collaboration avec
tous les partenaires impliqués, a organisé du 15 au 18 janvier
2007, les « ETATS GENERAUX DE LA DECENTRALISATION EN
COTE-D'IVOIRE ». Ces états généraux ont
permis de faire le diagnostic du processus en cours, d'en faire le bilan et des
recommandations importantes. (Annexe 3).
Enfin, cette phase à été marquée
par une création massive de nouvelles communes et de nouveaux
départements. En effet, par de nouveaux décrets3(*) le nombre de départements
est passé de 56 à 80 et le nombre de communes dans le pays est
passé de 198 à 1008 consacrant ainsi la quasi-communalisation du
territoire.
ANALYSE DU PROCESSUS DE
DECENTRALISATION EN
COURS AU NIVEAU NATIONAL
Pour cette analyse, nous allons aborder les acquis du
processus ainsi que les problèmes qui y subsistent et nous terminerons
par certaines propositions.
1.1. Les acquis du processus
Les acquis du processus de décentralisation doivent
être analysés au niveau des communes et au niveau des
départements et districts.
1.1.1. Au niveau des communes
Les communes sont les premières collectivités
territoriales décentralisées mises en place dans le processus de
décentralisation en Côte-d'Ivoire. La création de communes
à travers le pays a permis l'évolution rapide de plusieurs
localités du pays qui ont pu s'équiper en infrastructures de base
(collèges municipaux, hôtel de ville, jardins municipaux,
marchés modernes, services de collectes d'ordures, etc.). En termes de
la création d'emplois, plus de 10 000 agents municipaux ont
été recrutés à travers tout le pays.
Au plan politique, nous avons constaté
l'émergence d'une classe dirigeante s'essayant à l'exercice du
pouvoir local à la tête de ces communes.
A travers cette communalisation, les populations locales ont
aussi pris conscience de leurs responsabilités et de leurs pouvoirs
à travers l'élection des conseils municipaux et constatent le
rapprochement de l'administration qui établit localement les actes
d'état civil, de mariages, de décès, etc.
1.1.2. Au niveau des départements
et districts
L'élection des conseils généraux en
juillet 2002 a été très vite contrariée par
l'avènement de la crise sociopolitique du 19 septembre 2002. En effet,
dix neuf (19) départements sur les cinquante six (56) ont vu leur
territoire assiégé et inaccessible de 2002 à 2005. La
situation de crise et les dépenses militaires y afférentes n'ont
pas permis à l'état de doter ces nouvelles collectivités
territoriales décentralisées de moyens financiers
conséquents.
Toutefois, les conseils généraux ont pu
fonctionner et ont réalisé beaucoup d'infrastructures sociales
sur leur territoire dans divers domaines (éducation, santé,
électrification, entretien routier, etc.) conformément à
la loi sur transfert de compétence. Nous avons assisté
également à la création d'emplois à travers le
recrutement d'agents dans ces collectivités.
Enfin, il est à noter une bonne appropriation des
conseils généraux par les populations ivoiriennes car elles
reconnaissent en eux de véritables outils de développement
capable de transformer leur territoire.
1.2. Les faiblesses de la décentralisation en
Côte-d'Ivoire
Malgré ces acquis du processus de
décentralisation en Côte-d'Ivoire, plusieurs problèmes
restent à résoudre pour l'améliorer. La
décentralisation a été instituée en Côte
d'Ivoire sans que les autorités centrales n'aient établi le bilan
de la politique de déconcentration. De ce fait, la faible attention
accordée à la réflexion préalable devant conduire
à un débat national, pour une meilleure compréhension de
ce mode d'administration, a constitué un véritable handicap
initial.
Ø L'émiettement
territorial
De plus en plus, des localités sont
érigées en collectivités territoriales (communes et
départements) sans respecter les critères définis par les
textes en vigueur notamment les limites qui ont été
portées à 7km de rayon alors qu'initialement elles étaient
à 10km et atteignaient parfois 15km. Par ailleurs, des localités
sont érigées en collectivités sans tenir compte de la
configuration territoriale et sociologique des pays ruraux et
villages-centres.
Cet émiettement territorial actuel, illustré par
l'existence de 1008 Communes, 80 départements, 2 districts et 19
régions, constitue un obstacle majeur à la dévolution au
niveau local de compétences réelles.
De fait, en raison de leur cadre territorial étroit,
leur poids démographique faible, leurs ressources insuffisantes et leurs
faibles potentialités économiques, les collectivités ne
peuvent qu'être confrontées à de sérieuses
difficultés dans leur gestion, a fortiori leur développement.
A l'observation, le souci de promouvoir une administration de
proximité a entraîné corrélativement la mise en
place de structures juxtaposées dont la viabilité reste encore
problématique. De nombreuses contestations surviennent donc à la
création de nouvelles collectivités territoriales ou de nouvelles
circonscriptions administratives. Les efforts, par la suite, sont plus
orientés au règlement des conflits qu'à la gestion de
projets pour le développement.
Ø Les réticences liées au
transfert des compétences et aux mesures
d'accompagnement.
Théoriquement, la loi et les textes juridiques
subséquents prévoient le transfert des compétences de
l'État aux collectivités territoriales. La loi n°85-582 du
29 Juillet 1985 et la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert
et répartition de compétences de l'état aux
collectivités territoriales et des décrets d'application restent
explicites à cet égard. Cependant, dans la pratique, des
ministères semblent peu disposés à rendre ce transfert
effectif.
Au demeurant, les ressources financières
nécessaires pour assurer les charges au niveau local sont insuffisantes
quand elles ne sont pas simplement inexistantes. De nombreuses
collectivités ne peuvent disposer de ressources propres satisfaisantes,
eu égard au faible niveau d'activités menées et surtout
à la difficile définition ou application d'une fiscalité
locale concrète.
Il est à noter également l'absence de
mécanisme au niveau de l'état en vue de favoriser la recherche de
financements extérieurs par les collectivités territoriales
(notamment sous forme de prêts).
Ø L'absence d'une fonction publique
territoriale
En dehors de quelques agents administratifs et financiers mis
à la disposition des Collectivités par l'État, la plupart
des agents sont recrutés directement par les élus. Ce mode de
recrutement comporte un réel risque de politisation du service public
local. Les agents ne sont pas toujours retenus sur la base de la qualification
et de la compétence.
La pérennité de l'emploi pour un agent est
directement lié aux aléas des changements politiques et ne
favorise pas l'institution de services locaux professionnels, performants,
respectueux des règles de droit, de l'éthique et de la
déontologie en termes de gestion publique.
Ø Absence de formation des élus
locaux
Les élus locaux ne sont généralement pas
formés à la complexité et à la délicatesse
de leur mission de gestion des collectivités au bénéfice
du développement local. Ils sont pour la plupart
préoccupés par des motivations électoralistes, qui ne
favorisent pas les mécanismes de concertation et de consensus pour la
vitalité et la pertinence de l'action locale.
SOLUTIONS POUR AMELIORER LA
DECENTRALISATION EN COTE-D'IVOIRE
Pour que la décentralisation puisse être
véritablement au service du développement, plusieurs
réflexions ont été menées notamment au cours des
états généraux de la décentralisation tenus du 15
au 18 janvier 2007(voir les recommandations en annexes). Nous résumons
ici les points essentiels de ces recommandations, des analyses d'autres
intellectuels et notre contribution personnelle sur le sujet.
Ø L'information et la participation des
citoyens
Tout d'abord, il est nécessaire et primordial de
favoriser l'appropriation du concept de la décentralisation par les
populations. Une réelle connaissance, la compréhension et la
prise de conscience des enjeux et des perspectives de ce processus sera un
atout à son succès.
Les stratégies de mise en oeuvre doivent
également être communiquées aux citoyens pour leur
adhésion et leur participation individuelle et collective.
Ø La Formation des élus
locaux
La formation des élus locaux constitue une
priorité absolue pour la réussite de la décentralisation.
Ils doivent être davantage conscients de leurs responsabilités
dans le développement local et être aptes à les assumer.
Des sessions de formation financées par l'État
et les associations des Collectivités territoriales ainsi que par les
partenaires au développement peuvent contribuer à
l'amélioration des performances des élus locaux. Il s'agit pour
eux non seulement de maîtriser la gestion locale mais aussi et surtout
d'être attentifs à l'environnement national et international, avec
ses opportunités et ses évolutions.
Ø La réalisation effective du
transfert des compétences et les mesures
d'accompagnement
Il est urgent de procéder à l'application des
textes pour que les administrations de l'État transfèrent
effectivement les compétences qui doivent l'être aux
collectivités territoriales. Cela passe nécessairement par
l'application des lois sur la question, la signature de tous les décrets
d'application et des arrêtés ministériels
complémentaires et leurs applications effectives.
Au demeurant, l'une des solutions à l'efficacité
des collectivités demeure l'allocation de ressources budgétaires
suffisantes par l'État et la collecte de ressources propres en
application de la loi sur le régime foncier, fiscal et domanial de ces
collectivités.
Ø Institutionnalisation du statut des
agents des collectivités
La qualité, la continuité et l'efficacité
du service public local commande la mise en place d'une fonction publique
locale appropriée. Il s'agira d'assurer la sécurité
juridique et sociale d'agents permanents, bénéficiaires d'une
formation adéquate pour conduire le développement local. Il faut
soustraire les agents des collectivités aux pressions, menaces et
incertitudes politiques.
A cet effet plusieurs projets de décrets portant sur le
statut du personnel des collectivités gagneront à être
adoptés rapidement par le gouvernement et mis en application par les
collectivités.
Aux côtés des élus, certes sous leur
autorité mais dans le respect du droit, les agents doivent accomplir
leurs missions avec professionnalisme. Le service public local doit être
assuré, au bénéfice de l'ensemble des populations et des
usagers, sur la base de la neutralité, de l'impartialité et de
l'égalité. Des filières ou centres de formation peuvent
donc être créés pour les agents destinés à
travailler dans les collectivités décentralisées.
Ø La promotion de la coopération
entre les collectivités et encouragement au partenariat
extérieur
Des jumelages peuvent également être
institués afin de permettre à des Collectivités mieux
dotées d'accompagner celles qui sont déshéritées
dans leur développement.
Pour cela, les modalités de la Coopération entre
les Collectivités devront faire l'objet d'une étude associant, la
tutelle et les collectivités à travers les élus locaux et
les élites locales ainsi que les partenaires au développement.
Au-delà de la Coopération
inter-collectivités au niveau national, la décentralisation
facilite aussi les relations directes avec l'environnement international. Des
actions de partenariat peuvent donc être entreprises pour ouvrir des
opportunités de projets en vue du développement local. Il
appartient à l'État de créer les conditions favorables
à la recherche de ce partenariat à travers la stabilité
nationale et l'entretien de liens d'amitié, de solidarité et de
confiance avec l'extérieur.
Conclusion partielle sur le processus de
décentralisation
La décentralisation constitue aujourd'hui un processus
irréversible dans l'organisation administrative de l'État. Elle
exige des populations une participation citoyenne à la gestion des
affaires locales pour leur épanouissement. Il s'agit
véritablement de transférer des responsabilités, les
moyens et non uniquement des problèmes.
Le département de Boundiali et son conseil
général, à l'instar des autres collectivités
territoriales décentralisés, a depuis son installation le 06
septembre 2002, mené ses activités dans cet environnement en
essayant de satisfaire au maximum les attentes de ses populations.
Nous allons ici présenter ce département et son
conseil général, ensuite nous ferons un bilan succinct de son
fonctionnement et des difficultés particulières
rencontrées au cours de ce premier mandat.
LE DEPARTEMENT DE BOUNDIALI ET SON
CONSEIL GENERAL
1.3. Le département de Boundiali
Depuis le Décret N° 2008-115 du 06 mars 2008, le
département de Boundiali a été scindé en deux avec
la création du département de Kouto. Mais jusqu'à ce jour,
ces deux départements sont gérés par un seul conseil
général. Donc pendant toute cette étude, nous
considérerons le département de Boundiali sous son ancienne
formule.
1.3.1. Un carrefour stratégique
mais excentré de la capitale,
Crée par le décret n° 69-241du 09 Juin 1969
le Département de Boundiali s'étendait jusqu'à la zone
de Tengréla et comptait à cette époque dix (10) cantons.
Aujourd'hui, il ne compte plus que les Sous-préfectures de Boundiali,
Kasséré, Gbon, Kouto et Kolia pour sept (7) cantons. Mais
depuis le 06 Octobre 2005 le Gouvernement par décret a
créé quatre nouvelles sous-préfectures qui ont
commencé à fonctionner au mois d'avril 2008. Ce sont les
sous-préfectures de Ganaoni, de Sianhala, de Siempurgo et de
Blésségué. Le département comprend à ce
jour cinq communes urbaines fonctionnelles et dix communes rurales non
encore fonctionnelles.
Le Département de Boundiali est situé dans la
partie septentrionale de la Côte-d'Ivoire à 731Km d'Abidjan. Il
est limité au Nord par le Département de Tengréla, au Sud
par ceux de Séguéla et Mankono, à l'Ouest par le
Département d'Odienné et enfin à l'Est par celui de
Korhogo. C'est un carrefour stratégique permettant de relier facilement
tous ces départements environnants.
Au plan administratif, il fait partie de la grande
région des savanes dont le chef lieu de région est Korhogo.
Au plan géographique, le Département dont la
surface est de 8466km², est situé entre la longitude 6° et
7° Ouest et les longitudes 9°, 10° et 30° Nord. A
l'exception de la Sous-préfecture de Kasséré située
en partie dans le bassin du Bandama, le Département de Boundiali est
largement dominé et drainé par le bassin du fleuve Niger
à travers les affluents que sont la Bagoué et le
Niangbé.
1.3.2. Populations et
activités économiques
a.
Une population jeune et multiethnique
Selon les données issues du recensement
général des populations et de l'habitat (RGPH) de 1998, la
population était estimée à 163 425 habitants et repartie
sur 112 localités. Jadis les populations de Boundiali étaient
principalement constituées de Senoufo. Puis au fil du temps, d'autres
peuples notamment les malinkés sont arrivés et ont formés
avec les senoufo le peuple de Boundiali.
Aujourd'hui encore, les deux grands groupes linguistiques dans
le département sont les senoufo avec environ 75% de la population
établie au Nord et au Sud-Est et les malinkés estimés
à 20% qui vivent au centre et à l'ouest du département.
D'autres peuples notamment les peulhs cohabitent
harmonieusement avec les autochtones du département
b. Des activités économiques
variées
Le département de Boundiali regorge de nombreux atouts
(économique, social et culturel) favorables à son
développement rapide et efficace.
En effet, le dévouement de la population à mener
les travaux liés à la terre et les aménagements
hydro-agricoles, la présence de parcs et de ranchs, dénote que le
département de Boundiali appartient à une zone fertile de savane.
Le climat de type soudanais est marqué par une alternance nette de
saisons sèche et pluvieuse. Ces paramètres naturels permettent au
département de Boundiali d'avoir des activités économiques
liées à l'agriculture, à l'élevage et au
tourisme.
Ø l'agriculture
L'agriculture est la principale activité de la
population. Le coton et l'anacarde sont les principales cultures de rente du
département, ce qui a permis à la Compagnie Ivoirienne du Coton
de doter le département de deux(2) usines d'égrenage du coton. Le
coton représentait en 2001 environ 46% des terres cultivées dans
le département.
Les autres cultures concernent la mangue, le riz, le mil, le
fonio, le maïs, l'igname, l'arachide, le sorgho et la production de miel.
Ces produits vivriers améliorent également les revenus des
paysans.
Ø l'élevage
L'élevage est pratiqué par toute la population
en général mais particulièrement par les peulhs qui le
font dans un but commercial. Cet élevage (bovin, caprin et volaille)
connaît un réel essor grâce à l'existence de nombreux
parcs et ranch de la palée (situé entre Guinguéréni
et Nondara).
Ø le tourisme
Le département de Boundiali, situé dans la
partie septentrionale de la Côte d'Ivoire, appartient à la zone
dite des savanes. Il est caractérisé par un riche patrimoine
touristique. En effet, le peuple senoufo est mondialement reconnu pour ses
potentialités touristiques dont le rite initiatique au poro reste le
plus médiatisé. Le poro est une pratique ancestrale qui marque le
passage d'un stade (celui de la non initiation ou de la nativité) au
stage supérieur de la connaissance ou on apprend réellement
à comprendre la relation entre l'homme et la nature, entre les faits et
les créatures divines. Le poro est aussi un contrat social établi
entre la société et l'individu qui l'accepte pour le reste de sa
vie.
A côté du poro, nous pouvons citer comme faisant
partie du riche tissu touristique de Boundiali, les danses traditionnelles (le
N'goron, le Kapagatchan, le Didadi et autres).
L'existence de forêts sacrées à travers
tout le département, de hauts fourneaux d'où les forgerons
produisaient le fer pour la fabrication des outils agricoles (daba,
coupe-coupe, et autres armes blanches), de tisserands artisanaux, de
cordonniers locaux font du département de Boundiali une destination
touristique à exploiter dans les années à venir.
Les complexes hôteliers dont les plus
célèbres sont le « Le Dalaba » et
« L'Or blanc » de Boundiali constituent des atouts
supplémentaires qui renforcent le dispositif du département. Nous
pouvons ajouter également que Boundiali représente un grand
espoir touristique de par la variété et l'abondance de la faune
et sa flore aquatique favorisés par les forêts classées
étendues le long de la rivière Bagoué.
1.3.3. Les infrastructures socioéconomiques du
département en chiffres
Le département de Boundiali regorge d'infrastructures
socioéconomiques dans tous les domaines mais celles-ci sont en nombre
insuffisant pour les besoins de la population et très souvent en mauvais
état. Nous vous donnons ici quelques chiffres clés du
département.
- 1 935Km de routes en terre (dont la plupart
en mauvais état) et 48 km de bitume.
- 35 structures sanitaires dont : (1
hôpital général, 1 médico-scolaire, 1
clinique, 1 maternité, 17 centres de santé ruraux, 9
dispensaires ruraux et 5 centres de santé urbain)
- 5 écoles maternelles publiques;
- 111 écoles
primaires publiques;
- 6 établissements secondaires dont 1
collège privé ;
- 27 localités
électrifiées sur 112 soit 24, 10 % des localités;
seulement 3,5 % de la population est connectée à
l'électricité
- 208 pompes d'hydraulique villageoise dont
60% fonctionnelles ;
- 5 Châteaux d'eau (Boundiali, Gbon,
Kolia, Kouto, Kasséré) ;
- 25 barrages hydro-agricoles dont 3
aménagés pour les activités pastorales avec une
superficie totale en aval de 1 250 ha ;
- 1 central téléphonique
automatique de 400 lignes ;
- 1 aérodrome non bitumé au
Chef lieu du département ;
- 7 hôtels de 147 chambres au
total (100 chambres climatisées dont 12 avec vidéos et 47
chambres ventilées).
1.4. Le Conseil Général de Boundiali
1.4.1. Organisation et Compétences
a. Organisation
La loi N° 2001-477 du 09 Août 2001 relative
à l'organisation des Départements a entraîné le 06
septembre 2002 la mise en place du Conseil Général du
Département de Boundiali qui a pour actuel et premier Président
le Dr KONE Dramane.
Dans le contexte de crise politico-militaire survenue le 19
septembre 2002, il avait été délocalisé
provisoirement à Abidjan en zone 4c avant d'ouvrir son siège
à Boundiali au mois de mars 2005. Le Conseil Général de
Boundiali est doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière. Il fonctionne aujourd'hui à travers quatre organes
principaux:
Ø Le Conseil Général
C'est l'organe délibérant du département
et selon la loi n°2001-477 du 09 Août 2001 relative à
l'organisation des départements et du décret n° 2002-147 du
11 Mars 2002 fixant le nombre de conseillers généraux par
département, il comprend 34 conseillers et se compose de six commissions
permanentes qui sont chargées des questions qui relèvent de leurs
compétences respectives :
- la Commission de Planification, Développement et
Coopération Centralisée ;
- la Commission Budget et Finances ;
- la Commission Environnement, Santé publique et Action
Sociale ;
- la Commission Equipement, Infrastructures et
Transport ;
- la Commission Sécurité et Protection
Civile.
- La Commission Education, Formation et Culture.
Ø Le bureau du Conseil
Général
Le bureau du conseil général est dirigé
par le Président du conseil général, comme l'indique
l'article 85 de la loi n°2001-477 du 09 Août relative à
l'organisation du département. Il est composé d'un
Président et de quatre Vice- Présidents. Le Bureau du
Conseil Général du département de Boundiali a pour
attributions:
- d'établir l'ordre du jour des réunions du
conseil ;
- de préparer le budget du département et le
suivi de son exécution ;
- de suivre le recouvrement des recettes du
département ;
- de préparer le programme des opérations et des
actions de développement du département ;
- d'émettre un avis favorable à l'engagement par
le président du conseil général, conformément aux
dispositions de la loi portant régime financier des
départements ;
- de suivre les opérations préliminaires
à l'attribution d'un marché et d'approuver certains
marchés conformément au code des marchés publics.
Ø Le Président du Conseil
La tête de la liste déclarée vainqueur
aux élections est de droit président du Conseil
Général du Département. Le président est l'organe
exécutif au sein du Conseil Général. A ce titre :
- Il prépare et exécute les
délibérations du conseil général ;
- il est l'ordonnateur des dépenses et des recettes du
département,
- il est le chef des services du département;
- il gère le domaine du département et exerce,
à cet effet, les pouvoirs de police afférents cette gestion;
- il est le représentant du département et
assure la coordination des activités entre les organes du conseil et les
différents services du département.
Ø Le Comité Economique et Social
départemental
Ce comité est l'organe consultatif du
département. Comme l'indiquent les articles 80 et 81 de la loi
n°2001-477 du 09 Août 2001 relative à l'organisation du
département, un comité économique et social
départemental est créé dans le département.
Il est composé de personnes représentatives des
activités économiques, sociales, culturelles et scientifiques du
département, des représentants des associations de
développement d'élus locaux, ainsi que de personnalités
reconnues pour leur compétence.
Le Comité Economique et Social départemental de
Boundiali comprend 14 membres nommés par le Président du conseil
général du Département. Il est composé d'un
Président, d'un vice- Président, de deux
secrétaires et de dix membres. Il se réunit au moins deux
fois par an, sur convocation du Président pour donner son avis sur toute
matière ; soit sur saisine du Président du Conseil
Général du Département ; soit de sa propre
initiative ; soit à la demande du conseil général. Il
est obligatoirement consulté pour donner son avis sur les budgets
annuels, le plan de développement départemental et ainsi que sur
les plans d'aménagement départemental et sur les propositions
d'entente interdépartementale.
b.
Les Compétences
Dans le respect de l'intégrité territoriale, de
l'autonomie et des attributions des autres collectivités territoriales
et en harmonie avec les orientations nationales, le Conseil
Général de Boundiali a pour
compétence, conformément à la loi n° 2003-208 du
07 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences
de l'état aux collectivités territoriales:
- la gestion de la voirie départementale et la
réalisation des travaux d'équipement rural ;
- la création et la gestion d'infrastructures
scolaires et sanitaires ;
- la promotion de son développement économique,
social et culturel ;
- la sécurité et la protection civile ;
- L'environnement, la santé publique et l'action
sociale.
1.4.2. Les Différents
Services
En dehors des organes exécutifs du Département
(Conseil Général), il faut signaler que le fonctionnement du
Département est pour l'instant assuré par cinq services à
savoir :
- le Secrétariat Général ;
- la Direction des Services Techniques et des Moyens
Généraux ;
- la Direction des Affaires Socioculturelles et de la
Promotion Humaine ;
- la Direction des Services Financiers et comptables ;
- la Paierie Départementale.
L'ensemble des services du Département (Conseil
Général) de Boundiali qui compte à ce jour 20 agents est
coordonné par le secrétaire général. (Annexe 4).
Ø Le Secrétariat
Général
Le secrétariat général est le service qui
est placé à la tête des autres services du
département. Il est chargé de l'organisation
générale du travail et du fonctionnement de l'administration.
En effet, tenu par un fonctionnaire affecté par
l'administration centrale et ayant la qualité d'administrateur civil, le
secrétariat général est le principal coordonnateur de
toutes les affaires relevant de la compétence du conseil
général. Pour mener à bien cette tâche, le
Secrétaire Général est chargé sous
l'autorité du président du conseil général des
tâches suivantes:
- La conception et la coordination des activités des
services départementaux ;
- La préparation et le suivi des décisions du
président ;
- L'élaboration des travaux des organes du conseil
général et le suivi de l'exécution de leurs
décisions ;
- Mission de communication et de suivi avec les populations et
les services extérieurs.
Ø La Direction des Services Techniques et
des Moyens Généraux
Aucun décret ministériel ne définit les
attributions des services des conseils généraux de
Département. Conformément à l'article 147 de la loi
n°2001-477 d'Août 2001, portant organisation du département,
les services des départements fonctionnent sur la base des textes
régissant l'organisation des communes.
Cette direction est tenue par un fonctionnaire affecté
par l'administration centrale et ayant la qualité d'ingénieur des
travaux publics pour en assurer la gestion administrative et technique.
Cette direction est chargé de :
- l'évaluation des infrastructures de
développement ;
- la conception et l'étude des plans et devis
estimatifs et quantitatifs des infrastructures de développement
à réaliser ;
- l'élaboration et suivi des procédures des
dossiers d'appel d'offres et des conventions de travail ;
- le suivi de l'exécution des marchés publics et
des conventions de travail ;
- la gestion du patrimoine.
Ø La Direction des affaires sociales,
culturelles et de la promotion humaine
La direction des affaires sociales, culturelles et de la
promotion humaine est dirigée par un fonctionnaire d'Etat. En effet
cette direction, à travers des actions d'assistance et d'encadrement,
permet à la collectivité d'être plus proche et d'être
à l'écoute des populations pour mieux cerner et satisfaire leurs
besoins.
La DASCPH est une Direction essentielle car elle gère
la plupart des compétences transférées au conseil
général, et touchant au bien-être des populations.
Ø La Direction Financière et
Comptable
A l'instar des autres services départementaux, les
services financiers fonctionnent sur la base des textes régissant
l'organisation des communes. Dirigée par un Directeur financier, elle a
pour rôle l'élaboration technique du budget.
Il suit l'exécution du budget ; pour cela,
prépare les mandats, les états d'exécution mensuels et
trimestriels, les bordereaux d'émissions et remplit le journal des
dépenses dans le but de ne pas dépasser les dépenses
approuvées. A la fin de l'année, il élabore le compte
administratif du président qui sera comparé au compte de gestion
élaboré par le payeur du Département.
Ø La Paierie
Départementale
C'est un organe indépendant dont le responsable est un
agent du trésor public. La paierie départementale est
chargée de payer les dépenses et de recouvrer les recettes par
l'émission d'ordres de recette. Les dépenses se font sur la base
des mandats de paiement émis par le Président du Conseil
Général par le biais de la direction financière et
comptable.
1.4.3. Le bilan des
activités et difficultés de fonctionnement
a. Les ressources financières :
Le conseil a été officiellement installé
le 06 septembre 2002 à Boundiali. Il a commencé ses
activités dans des conditions très difficiles du fait de la
situation de crise sociopolitique qui traversait le pays depuis le 19 septembre
2002. Le département est devenu inaccessible, nécessitant
l'ouverture d'une représentation provisoire du conseil
général à Abidjan en début 2003 pour lancer les
activités de la collectivité.
Les activités se sont poursuivies jusqu'à ce
jour, avec une amélioration de l'accessibilité à la zone
nord du pays. Cela a permis l'ouverture des bureaux du conseil
général sur place en mars 2005 mais les pouvoirs du conseil
général ainsi que ceux de l'administration préfectorale
sont encore limités car le processus de sortie de crise n'est pas encore
achevé.
Malgré les difficultés financières du
pays, l'état a accordé des subventions à tous les conseils
généraux (seules ressources budgétaires), insuffisantes
face aux besoins mais qui ont eu le mérite d'exister. Ainsi donc le
conseil général de Boundiali a disposé depuis 2002 des
budgets comme représentés sur le graphique suivant:
Graphique 1 : Dotations budgétaire du
conseil général de Boundiali de 2002 à 2009(en
euros)
Sources: les comptes administratifs annuels
NB: Il faut signaler que les notifications des budgets
d'investissement des années 2004 et 2005 étaient respectivement
de 510 millions de FCFA (778 626 euros) et 290 millions de FCFA
(442 750 euros) mais des rabattements de 45% et 55% ont eu lieu par la
suite pour les ramenés aux montants indiqués dans le graphique
ci-dessus.
b. Le Bilan des activités
Le conseil général de Boundiali est intervenu
dans divers secteurs (voir graphique 2 ci-dessous) depuis son installation en
2002. Nous allons résumer les interventions par secteur de l'ensemble de
période de 2003 à 2009.
Sources: les états d'exécution du conseil
général de Boundiali
Graphique 2 : Bilan des réalisations du
conseil général de Boundiali par secteur
Ø secteur des routes
Le réseau routier du département,
constitué à 94% de routes en terres est fortement
dégradé bien avant même l'avènement de la crise
sociopolitique.
Les activités du conseil général dans le
secteur de l'entretien des routes du département ont consisté en
des travaux de reprofilage lourds et légers des pistes, des travaux de
poses de buses, de réfection de ponts et de construction de dalots.
C'est environ 295 millions de FCFA (environ 450 000 euros) qui ont
été investis dans ce secteur.
Ø secteur de la santé
Les interventions du conseil général dans ce
secteur ont consisté en la réhabilitation des infrastructures de
santé (hôpital général, centres de santé
ruraux, dispensaires et maternité) qui étaient dans un
état de délabrement très avancé. Certains centres
ont été équipés en ambulances, en matériels
techniques et en mobiliers administratifs.
Le conseil a également procédé à
la construction de nouvelles infrastructures sanitaires dans certains villages.
Les investissements en matière de santé s'élèvent
en fin 2009 à 235 millions de FCFA soit environ 360 000
euros.
Ø secteur de
l'éducation
C'est le secteur prioritaire d'intervention du conseil
général dans le département car il a fallu
impérativement faire démarrer l'école dans le
département en 2003-2004 après l'avènement de la crise,
surtout le lycée moderne de Boundiali qui avait été
transformé en base pour la rébellion.
Ainsi donc plusieurs travaux de réhabilitation ont
été réalisés aussi bien dans le secondaire
général et technique que dans les écoles primaires
publiques. Environ 50 classes ont été réhabilitées
ainsi que des logements pour les instituteurs dans les villages.
Plusieurs nouvelles écoles primaires, logements de
maître et cantines scolaires ont été construites dans le
département. Le conseil général a notamment
procédé à l'équipement des établissements en
tables bancs et en matériels techniques et didactiques (ordinateurs,
imprimantes, fax, etc.). Le montant des investissements dans le secteur de
l'éducation s'élève à 560 millions de FCFA
soit environ 855 000 Euros.
Ø secteur social et de la promotion
humaine
Le conseil général a mis en place un fond de
garantie auprès d'une structure de microfinance afin de permettre aux
populations défavorisées de bénéficier de
prêts pour mener des activités génératrices de
revenus. Ainsi donc une cinquantaine de personnes et de groupements ont
bénéficié de financement pour une enveloppe globale
d'environ dix millions de francs CFA.
Le conseil vient en aide aux indigents et aux
nécessiteux du département par différentes
activités (religieux, soutiens scolaires, aides aux personnes en
détresse, etc.) avec une enveloppe annuelle moyenne de quinze millions
de francs CFA.
En matière d'animation socioculturelle, le conseil
général finance plusieurs manifestations culturelles dans le
département chaque année (manifestation de vacances des
élèves, arbre de noël, prix d'excellence, etc.).
Ø les autres secteurs
d'intervention
Le conseil intervient en matière d'hydraulique
villageoise en subventionnant l'entretien des pompes villageoises. Il
intervient également, malgré la modicité de ses moyens,
dans le domaine de l'électrification rurale mais le bilan est
très modique dans ce domaine eu égard au cout élevé
des travaux dans ce secteur. Des travaux de lotissements et d'ouvertures des
rues de certains villages ont étés réalisés.
Il faut également noter qu'une partie des ressources
d'investissement est consacrée à l'installation de
l'administration du conseil général. Il s'agit de travaux
d'aménagement de bâtiment, d'achat de véhicules, de
matériels techniques et de mobiliers administratifs.
Enfin faut-il rappeler que le conseil général de
Boundiali, avec l'appui de l'Agence National d'Appui au Développement
Rural (ANADER), a élaboré son plan stratégique de
développement 2009-2018.
c. Les difficultés
La première difficulté du conseil
général de Boundiali, à l'image des dix neuf (19) du pays
en zone CNO (Centre Nord Ouest), est la situation de crise sociopolitique que
vit la Côte-d'Ivoire depuis septembre 2002. Cette situation a
empêché l'accès au département pendant des
années.
Jusqu'à ce jour, les pouvoirs et les activités
du conseil général sont limités sur le territoire
départemental du fait de la cohabitation avec l'administration des
forces nouvelles (rébellion ivoirienne). Cette situation de guerre que
traverse le pays a augmenté les dépenses militaires de
l'état et a entrainé par conséquent la diminution des
subventions de l'Etat à toutes les collectivités territoriales du
pays.
Une autre difficulté, à laquelle est
confronté le conseil général de Boundiali est le manque
d'approvisionnement sur le compte de la paierie départementale au
trésor public. En effet, malgré l'effectivité des budgets
sous forme de bons de caisse du trésor, le manque de liquidité
sur ce compte empêche le conseil général d'honorer ses
engagements auprès des fournisseurs et entrepreneurs qui ont
réalisé les travaux. A ce jour, plusieurs factures en instance de
paiement chez le trésorier-payeur attendent depuis plus de deux ans.
Cela entraine des retards dans les travaux car ces petites et moyennes
entreprises locales non pas de grandes surfaces financières. On aboutit
donc à une certaine inefficacité dans l'exécution des
budgets.
Il faut également citer le manque de cohésion
entre les différents conseillers issus des différentes listes en
compétitions au moment des élections conformément au
système de la proportionnelle. Certains conseillers issus des listes
perdantes ne s'impliquent jamais dans le fonctionnement de la
collectivité; ils ont même tendance à nuire souvent
à son fonctionnement.
De plus une division survenue dans la liste majoritaire
entrainant la création d'un nouveau parti politique a accentué ce
problème.
Enfin, le conseil général était
confronté au manque d'orientation claire dans la planification des
activités de la collectivité. En effet la collectivité ne
disposait pas de plan stratégique de développement jusqu'en 2008.
La planification et la programmation des activités se faisaient
d'année en années sans cohérence d'ensemble. C'est
à la résolution de cette difficulté que nous
réfléchirons dans la troisième partie de l'étude en
apportant notre contribution à la mise en oeuvre du PSD
élaboré en 2008.
DEUXIÈME PARTIE : LES
ACTIVITES DES CONSEILS GENERAUX EN CÔTE-D'IVOIRE : QUELLES REALITES
DE PLANIFICATION ?
POURQUOI PLANIFIER LES
ACTIVITES DANS LES CONSEILS GENERAUX ?
La planification désigne l'organisation des moyens et
des objectifs d'une politique de développement pour une durée
à moyen long terme (10 ans environ).
Pour une collectivité territoriale telle que le conseil
général, planifier les activités à long terme
présente plusieurs avantages :
o Elle permet de disposer d'un cadre de travail formel
(plan stratégique de développement) et avoir une vision
programmée des activités pour ne pas piloter à vue les
projets d'investissement.
o Si la démarche de planification est participative,
elle donne l'occasion aux Elus et aux populations de réfléchir
ensemble sur l'avenir et le devenir de leurs collectivités en partageant
avec tous les acteurs, une vision claire et un plan d'actions.
o Disposer d'un plan stratégique de
développement permet à la collectivité d'avoir une
meilleure visibilité des objectifs à atteindre. Elle évite
ainsi de se fixer des objectifs insuffisamment ou trop ambitieux ;
o Il permet organiser mieux la recherche de ressources pour la
mise en oeuvre des activités et d'optimiser les temps
d'exécution des plans en évitant aux acteurs d'être
détournés des objectifs ;
o Avec la planification, on a une meilleure implication et une
satisfaction psychologique des populations par la prise en compte de leurs
préoccupations ;
o Le PSD est également un document officiel pour la
recherche de financement auprès des partenaires extérieurs.
Mais disposer d'un plan stratégique de
développement rigide sans possibilités de révisions et de
réadaptation présente des inconvénients certains pour sa
mise en oeuvre par la collectivité territoriale. En effet, outre que
cette rigidité pourrait empêcher la créativité des
acteurs sur une longue période, de nouvelles priorités et des
situations d'urgences non prise en compte dans le plan initial pourraient
apparaître.
QUELS OUTILS DE
PLANIFICATION DISPONIBLES POUR CES COLLECTIVITES ?
Les outils de planification et de programmation à la
disposition des conseils généraux sont essentiellement les plans
stratégiques de développement pour le long terme et les
programmes triennaux pour le court terme. Nous allons présenter les
procédures d'élaboration de ces deux outils.
1.5. Les Plans Stratégiques de
Développement
Le plan stratégique de développement est le
premier outil à élaborer pour orienter la politique de
développement de la collectivité.
1.5.1. La Méthodologie
selon le guide du ministère du plan
Afin d'aider les collectivités territoriales en
matière de planification locale, le ministère du plan et du
développement a élaboré et mis à leur disposition
un « guide de la planification locale »4(*). C'est le document de
référence pour toutes les structures techniques qui appuient les
conseils généraux dans l'élaboration des plans
stratégiques de développement.
Nous relatons ci-après les grandes étapes de la
planification locale selon ce guide qui distingue quatre grandes phases.
a. La préparation du processus de planification
Cette phase, primordiale pour le succès de la
réalisation d'un plan de développement local, précise le
cadre du processus de planification, situe les responsabilités et les
conditions de participation de toutes les parties prenantes, y compris les
populations, pour l'élaboration, la mise en oeuvre et le
suivi-évaluation du plan de développement local et enfin permet
de réunir les moyens de la mise en oeuvre du processus.
La préparation du processus de planification se
déroule selon quatre points essentiels:
- Mise en place du dispositif institutionnel de
planification,
Le dispositif institutionnel de planification comprend le
Comité de Pilotage, l'équipe technique, la structure d'appui
technique et les populations représentées par des entités
juridiquement constituées en associations, groupements
d'intérêt économique, etc.
- Adoption du programme de planification par l'organe
délibérant
Un programme d'élaboration du plan est soumis à
l'organe délibérant pour examen et adoption après avis du
Comité de Pilotage. Ce programme doit mentionner les zones de
planification, un calendrier prévisionnel des différentes
étapes de la planification, le chronogramme et les participants (membres
de la mission et populations), un budget estimatif et les ressources
afférentes.
- Information et sensibilisation des populations
Les actions d'information et de sensibilisation à
travers l'organisation des réunions publiques visent à susciter
la participation à l'élaboration du plan de la population dans
son ensemble et des acteurs locaux, étape essentielle dans le processus
de planification. Cette mission d'information et de sensibilisation s'effectue
sous l'autorité du Comité de Pilotage en informant les
autorités.
- Collecte de données.
Avant le démarrage de l'exercice de planification, il
est important de réunir des informations de base. La collecte de
données est une activité permanente qui se fait à toutes
les étapes du processus de planification. Elle vise à disposer
d'informations qualitatives et quantitatives essentielles sur l'espace
géographique couvert par la collectivité territoriale.
L'équipe technique sollicite des structures techniques
déconcentrées, des projets et programmes, des chambres
consulaires et de toute autre organisation, la mise à disposition de
données relatives à leur secteur d'activités.
La collecte d'informations porte également sur tous les
secteurs d'activités (population, migrations, infrastructures,
éducation, santé, géographie, hydrographie, etc.).
Ces données collectées feront l'objet de
traitements et d'analyses en vue de disposer d'informations pertinentes pour le
processus de planification. Les données recueillies doivent être
compilées et synthétisées dans un document intitulé
« Situation de référence », qui servira
tout au long du processus de planification.
b. La planification et la programmation
La phase d'élaboration du plan se décompose en
quatre étapes principales:
Ø Le Diagnostic
Participatif
Au terme de la tournée d'information et de
sensibilisation du Comité de Pilotage, le zonage a été
ajusté ; les unités de planification (zone d'étude ou
entités homogènes: cantons, villages centres, communes,
sous-préfectures) ont été identifiées. Le
diagnostic sera conduit sur chacune de ces unités.
Les différentes phases du diagnostic participatif se
présentent de la manière suivante:
- invitation des différents acteurs sur la base des
listes établies et communiquées par les populations et du
calendrier convenu pendant la réunion d'information ;
- animation par la structure d'appui technique de l'exercice
du diagnostic en déroulant les différents outils de l'approche
participative dans les unités de planification.
Le diagnostic participatif est un moyen d'établir un
état des lieux aussi exhaustif et partagé que possible, obtenu
sur un espace géographique donné, avec la participation de toutes
les parties prenantes. Le diagnostic participatif vise à mieux faire
connaître la zone d'étude à tous les acteurs par la
collecte participative d'informations, à amener les populations à
prendre conscience des atouts et des potentialités dont elles disposent
et des contraintes à lever pour leur développement, à
mobiliser tous les acteurs locaux en vue de leur participation aux actions de
développement durable.
Le résultat du diagnostic de chaque unité de
planification est consigné dans un document rédigé
à partir des renseignements fournis par les populations, avec l'appui
d'un facilitateur issu généralement d'une structure d'appui
technique, qui intervient surtout dans la mise en forme. Après la
rédaction du document, une séance de restitution est
organisée pour chaque unité de planification et le contenu du
document est validé par les acteurs locaux.
Enfin, en se basant sur le Diagramme de Venn5(*), la structure technique
d'appui suggère aux populations de mettre en place un organe regroupant
les représentants de toutes les catégories socioprofessionnelles.
Cet organe porte les intérêts de la communauté et sert
d'interface entre elles et les partenaires extérieurs. De cet organe,
sortira un représentant qui va compléter l'équipe de
planification.
Le diagnostic participatif dure au minimum trois jours ; c'est
le temps minimal pour permettre aux acteurs de se familiariser entre eux, de
créer des solidarités, de tisser des alliances, d'atténuer
des conflits et de se forger une vision partagée.
Cette étape du diagnostic participatif permet
d'établir à la fin une situation aussi exhaustive que possible
des atouts de la zone de planification et de répertorier les dynamiques
existantes, d'analyser et classer par ordre de priorité les
problèmes et les contraintes de développement.
Ø La Planification
La planification, en se basant sur les visions de
développement des populations et de l'organe délibérant et
en s'insérant dans les orientations des niveaux supérieurs
(régional et national), identifie les objectifs prioritaires à
partir des atouts, des dynamiques et des contraintes.
L'étape de planification vise à
déterminer les stratégies et à hiérarchiser les
actions à mener pour atteindre les objectifs de développement. De
manière opérationnelle, deux types d'ateliers sont
nécessaires pour capitaliser les acquis du diagnostic participatif et
déterminer les axes stratégiques :
· les ateliers de planification par zone;
Ces ateliers requièrent une préparation
spécifique qui consiste à :
- déterminer des objectifs par rapport aux grands axes
du diagnostic participatif: atouts, contraintes et dynamiques ;
- analyser les objectifs et les axes stratégiques qui
déclinent la vision de l'organe délibérant ;
- mettre en cohérence les objectifs des populations
avec les politiques régionales et nationales, afin de dégager une
vision partagée sur le développement. Il s'agit de rendre
compatible la vision des populations, de l'organe délibérant avec
les politiques sectorielles ;
- réaliser des projections par rapport aux objectifs
et proposer des approches alternatives.
Ces ateliers de planification par zone regroupent les
représentants des populations précédemment
identifiés et portent sur la définition d'une vision de
développement, la détermination d'objectifs de
développement prioritaires hiérarchisés et la
formulation des programmes. Pour chaque zone la structure d'appui technique
réalise un document de synthèse des différents plans qui
sera présenté à l'équipe technique qui le validera.
· l'atelier central de planification
L'atelier de planification, à la différence du
diagnostic participatif, rassemble un nombre restreint de participants. Il
s'agit des représentants des autorités administratives, des
services techniques déconcentrés de l'Etat, des services des
collectivités territoriales, de la société civile et des
experts du développement local. Cet atelier, placé sous
l'autorité de l'organe délibérant, se déroulera
comme suit:
- la présentation du plan suivie
d'échanges ;
- la réalisation de travaux en commissions suivant les
grands axes de ce plan ;
- la restitution des travaux en commissions et leur
consolidation ;
- la validation du plan ;
- l'adoption de critères de sélection des
projets pour la programmation.
Ø La mobilisation des
ressources
Il faudra distinguer trois catégories de ressources:
- Ressources humaines
Du point de vue quantitatif, il faut tenir compte de toutes
les populations qui vivent sur le territoire de planification et prendre
également en considération les ressortissants originaires de
cette zone de planification mais qui vivent en dehors y compris hors du pays.
Du point de vue qualitatif, il faut prendre en compte les
compétences individuelles (personnes-ressources, retraités, les
enseignants, etc.) et les compétences humaines organisées
(administrations déconcentrées, les ONG, les coopératives,
les projets de développement, les opérateurs économiques,
etc.) pour bénéficier de leurs contributions dans le processus de
planification. Les ressources humaines identifiées seront mises à
contribution dans l'élaboration, la mise en oeuvre et la gestion du
plan. Pour ce faire, l'autorité délibérante doit prendre
contact avec toutes les personnes et tous les groupes d'acteurs
identifiés.
- Ressources financières
La loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant
régime fiscal, financier et domanial des collectivités
territoriales définie en son Titre II (article 79 à 104), les
différents types de ressources financières du département.
On distingue neuf(9) catégories de ressources :
· Recettes fiscales : Les recettes fiscales sont de
trois(3) sortes:
Les impôts d'Etat dont le produit est ristourné
en partie aux départements (impôt fonciers, patentes, et licences,
etc.) ;
Les taxes perçues par voix de rôle (taxes
forfaitaires des petits commerçants et artisans et taxes sur les locaux
loués en garni) ;
Les taxes perçues sur titre de recettes. Pour les
conseils généraux, il s'agit des taxes départementales
d'équipements.
· Taxes rémunératoires et redevances :
Les taxes rémunératoires et les redevances rétribuent un
service rendu par le département.
· Aide de l'Etat : L'aide concerne
généralement la dotation globale de fonctionnement, la dotation
budgétaire de compensation pour le financement des transferts des
compétences, une subvention d'équilibre du budget et des avances
de trésorerie en cas d'insuffisance momentanée de
trésorerie.
· Fonds de concours et d'aide extérieure : Il
s'agit de fonds versés par des personnes morales ou physiques pour
couvrir avec ceux reçus des autres collectivités territoriales
des dépenses d'intérêt public local.
· Les emprunts : Les collectivités
territoriales se trouvent souvent dans l'obligation de recourir à des
emprunts auprès des organismes privés ou des bailleurs de fonds
bilatéraux ou multilatéraux de financement après avis du
conseil.
· Les revenus du patrimoine et du portefeuille : Les
revenus du patrimoine peuvent après autorisation préalable de la
tutelle immobiliser des capitaux par acquisition de portefeuille ou de
placement aux conditions déterminées par décret.
· Les produits de l'aliénation des biens du
patrimoine et du Portefeuille : Ils regroupent les recettes
encaissées par les collectivités territoriales en contrepartie
des services rendus aux usagers de services administratifs, de services
industriels et commerciaux ou d'autres services ainsi que divers produits
financiers.
· Les dons et legs: Les collectivités
territoriales peuvent bénéficier de dons ou legs émanant
d'administrés, d'organismes nationaux ou internationaux, publics ou
privés après approbation du conseil.
· Les recettes diverses : On peut citer notamment
les condamnations prononcées au profit des collectivités
territoriales, les récupérations des charges locatives, les
contributions spéciales pour dégradation pour voirie, etc.
La stratégie consiste à évaluer
l'assiette fiscale et à améliorer le recouvrement fiscal,
à faire une évaluation des éléments du patrimoine
et du portefeuille afin d'en optimiser la gestion. En ce qui concerne les dons
et legs, l'organe délibérant s'attellera à identifier les
donateurs potentiels et à faire appel à leur
générosité.
En ce qui concerne les ressources extérieures à
la collectivité territoriale, il serait souhaitable que l'organe
délibérant suscite la mise à disposition par les
opérateurs économiques et par les individus, de fonds de
concours. Il doit développer des mécanismes de mobilisation de
ressources extérieures, notamment à travers les jumelages et les
fonds bilatéraux et multilatéraux de coopération
décentralisée.
- Ressources matérielles
On distingue les ressources matérielles appartenant
à la collectivité territoriale, de celles de l'Etat et des tiers.
Il s'agira donc d'identifier toutes ces ressources matérielles.
Ø La programmation
Après la déclinaison du plan en projets et
l'identification des ressources mobilisables, la programmation consiste
à mettre en adéquation les projets identifiés et les
ressources mobilisables dans le temps sur la période de planification.
La programmation vise à hiérarchiser les projets
en fonction des critères identifiés et des ressources
mobilisables et à agencer les projets retenus sur la période de
planification.
En pratique, la programmation se déroule en deux
phases:
o PHASE 1: La préparation des
ateliers se fait par l'équipe technique et
l'opérateur (structure d'appui technique). Elle consiste à :
- faire ressortir les projets par unité
d'observation ;
- estimer les coûts des projets ;
- les classer selon les critères retenus lors de la
planification.
o PHASE 2: L'organisation des ateliers de
programmation peut se faire suivant deux options:
La première option consiste
en l'organisation d'un atelier central de programmation
présidé par le chef de l'exécutif de la
collectivité territoriale et comprend la structure d'appui technique,
l'équipe technique et des représentants des acteurs locaux et de
l'organe décentralisé. Dans un souci de continuité, il est
recommandé que les participants à l'atelier de programmation
soient ceux qui ont participé à l'atelier central de
planification.
La structure d'appui technique procède ensuite à
la présentation de la classification des projets selon les
critères de hiérarchisation et des ressources mobilisables. Des
commissions par programmes sont ensuite mises en place. Au terme des travaux,
une liste de projets par programmes étalés sur la période
de planification sera disponible. L'atelier central s'achève par la
consolidation et la validation en plénière, des travaux en
commission.
La deuxième option, c'est
l'organisation d'ateliers de programmation par zone sur la base des ressources
qui auront été précédemment affectées par
l'organe délibérant. Les ateliers de programmation par zone
débutent par le rappel des résultats de l'atelier et des
critères retenus au cours de la planification puis se poursuivent par la
présentation des projets classés suivant les critères de
hiérarchisation et des ressources affectées.
Aux termes des travaux, également une liste de projets
soit par village soit par quartier étalés sur la période
de planification sera disponible. Un atelier de validation au niveau central
est organisé par la suite.
A cet atelier de programmation participent la structure
d'appui technique, l'équipe technique et un représentant des
acteurs locaux par village ou quartier et de l'autorité
délibérante.
L'affectation des ressources restantes est laissée
à la discrétion de l'autorité délibérante.
Des fiches projets sont par la suite remplies par les populations
bénéficiaires, avec l'appui des techniciens et un cadre logique
par programme est élaboré.
Le plan de développement local issu de la phase de
programmation est soumis au Conseil de l'autorité
délibérante pour adoption, puis à la tutelle pour
approbation.
c. La mise
en oeuvre
Les précédentes étapes du processus de
planification locale participative ont permis d'établir un plan
contenant des programmes et des projets et de mobiliser des ressources. La mise
en oeuvre du plan nécessite que les populations soient « porteuses
» de leur projet. Elles sont appelées à participer aux
activités de passation de marchés, au suivi des travaux, à
la réception et à la gestion des réalisations.
Cette étape a pour objectif de traduire en
réalisations les actions contenues dans le plan. La mise en oeuvre du
plan comprend la phase de la réalisation des projets et celle de la
gestion des réalisations.
- Réalisation des projets
La réalisation des projets va comporter la mise en
place du dispositif institutionnel, la sélection des prestataires de
service, la passation des marchés, la réalisation physique et le
contrôle.
Les réalisations peuvent être soit
matérielles (infrastructures, etc.) soit immatérielles (acquis de
la formation, etc.).
- Gestion des réalisations
La gestion doit assurer une rentabilité (sociale et
économique) et une durabilité des réalisations. La
gestion participative est un moyen pour garantir la transparence dans la
gestion, l'appropriation par les bénéficiaires des
réalisations et obliger les gestionnaires à rendre compte aux
différentes parties prenantes;
La gestion des réalisations peut se faire en direct
quand la gestion est assurée par les collectivités (gestion en
régie, etc.) ou de façon indirecte par délégation
(contrats de service, contrats de gestion, affermage, concession, etc.).
d. Le suivi-évaluation
Le suivi et l'évaluation sont des processus
complémentaires et transversaux qui interviennent tout le long du
processus. Cette phase expose les outils qui aident à la
réalisation d'activités de suivi et d'évaluation
participatives des projets et des programmes du plan de développement
local.
Ø Suivi
Le suivi est l'examen et l'observation continue ou
périodique exercés à chaque étape du
déroulement d'une activité, afin de s'assurer que le calendrier
des travaux, l'obtention des produits espérés et les autres
actions nécessaires se poursuivent conformément au plan
d'opérations. Il peut être interne et/ou externe.
Le suivi vise à s'assurer que ce qui a
été prévu, a été réalisé avec
les moyens et suivant le calendrier prévu; à repérer les
éventuels dysfonctionnements et y apporter les correctifs
nécessaires; à permettre une meilleure appropriation par les
bénéficiaires; et à collecter des données.
Le suivi doit être participatif. Les activités de
la mission de suivi sont relatives aux informations liées à
l'exécution du plan. Ces activités se répartissent comme
suit:
- établissement d'un document de suivi conçu par
les acteurs locaux avec l'appui de l'équipe technique. Ce document sera
annexé aux conventions et contrats dans le cadre de la mise en oeuvre
des différents projets. Il comprendra entre autres les indicateurs
retenus par toutes les parties prenantes, le chronogramme et les acteurs du
suivi.
- adoption et diffusion du document de suivi.
Ø L'évaluation
L'évaluation se définit comme une
opération qui vise à déterminer de la façon la plus
systématique et la plus objective possible la pertinence,
l'efficacité, l'effet et l'impact des activités au regard de
leurs objectifs. C'est un processus qui vise à améliorer les
activités en cours et à aider les acteurs du projet dans leurs
activités futures de planification, de programmation et de prise de
décisions.
L'évaluation vise à vérifier la
pertinence et la cohérence des objectifs de départ, à
mesurer l'efficacité de l'action et à examiner les effets et les
impacts des projets. L'évaluation peut être
considérée comme une photographie de l'exécution du projet
à un moment donné de son exécution. En fonction du moment
de réalisation, on distingue plusieurs types d'évaluation:
- l'évaluation à mi-parcours qui permet de
suivre les activités et les réorienter si
nécessaire ;
- l'évaluation finale qui prend place à la fin
de l'action et permet d'en observer les conséquences à court
terme(les résultats attenus) ;
- l'évaluation ex-post qui se situe nettement
après la clôture de l'action et s'intéresse aux effets
à moyens ou long terme (objectif spécifique, objectif
général, impacts).
Selon le mode de réalisation de l'évaluation, on
distingue:
- l'évaluation externe qui implique un recours à
des consultants extérieurs, ce qui favorise un regard neutre et
neuf ;
- l'auto-évaluation qui est réalisée par
une ou plusieurs personnes directement impliquées dans l'action
évaluée.
L'élaboration des Plans stratégiques de
développement par les conseils généraux de
Côte-d'Ivoire se fait essentiellement avec l'appui technique de deux
structures techniques qui ont chacune leur méthode. Il s'agit de
l'Agence Nationale d'Appui au Développement Rural (ANADER) et du Bureau
National d'Etude Techniques et de Développement (BNETD). Leurs
méthodes diffèrent en certains points de la méthodologie
conseillée par le guide de planification local du ministère du
plan présenté ci-dessus.
1.5.2. La
méthode ANADER
C'est cette structure qui a appuyé techniquement le
conseil général de Boundiali pour l'élaboration de son
plan stratégique de développement. La méthode
utilisée est très proche de la méthodologie du guide. La
grande différence réside dans la non prise en compte de
l'étape de mobilisation des ressources financières avant celle de
la programmation des projets.
Egalement dans la phase de programmation, le travail
préliminaire qui consiste à l'estimation des coûts des
projets n'est pas effectué. Cette situation aboutit donc à une
programmation inefficace car les coûts des projets programmés par
année ne sont pas estimés et les possibilités de
mobilisations des ressources ne sont pas identifiées.
1.5.3. La
méthode BNETD
La méthode d'élaboration du plan
stratégique de développement par le BNETD se différencie
de celle du guide du ministère du plan essentiellement au niveau de la
phase de diagnostique stratégique participatif. En effet, pendant cette
phase, le diagnostic n'est pas fait dans les différentes zones
(sous-préfectures, communes, cantons, villages centres, ...) avec
les populations locales mais plutôt au niveau départemental
à travers deux ateliers.
- un atelier technique départemental et des missions de
terrain pour définir un diagnostic préliminaire ;
- les états généraux avec le conseil
général, les services déconcentrés et autres
structure de développement du département. Il regroupe 200
à 300 personnes sur 3 à 4 jours. Ils aboutissent à
l'élaboration d'une matrice de synthèse et un rapport de
diagnostic stratégique.
Egalement ici la phase de mobilisation des ressources n'a pas
lieu avant celle de la programmation mais par contre les estimations des
coûts des projets sont réalisées pendant cette phase
à travers la confection des fiches projets.
1.6. Les programmes triennaux
1.6.1. Introduction
Le second outil à la disposition des conseils
généraux pour mettre en oeuvre les actions de
développement locale est le programme triennal.
Le plan stratégique de développement local qui
résulte de ce processus trace et fixe les grandes orientations et le
cadre général de développement du département sur
le long terme, mais il liste également l'ensemble des opérations
à réaliser. De ce plan global de développement à
long terme, est extrait un programme triennal de réalisation à
court terme qui identifie, de manière précise, les actions et
opérations que le Département va ensuite devoir prendre en compte
dans son budget.
Le programme triennal est un document de programmation et non
un document de planification à long terme. Son rôle est de
programmer l'exécution dans le temps des actions et opérations
qui s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie globale de
développement, et dont la liste a été arrêtée
au terme d'un processus complet de planification.
Faire du programme triennal un outil de planification sans
s'appuyer sur un PSD, c'est faire du saupoudrage. Et vouloir obtenir des
résultats efficaces, durables et cohérents à partir d'une
liste d'actions hétéroclites n'est pas évident.
1.6.2. Définition et
composition
Le programme triennal est un outil qui programme la
réalisation des actions (dons, aides, subventions, etc.) et
opérations (réalisations physiques telles que bâtiments,
routes, ponts, hydraulique, etc.) du Département sur une période
de trois années consécutives. Le programme triennal est glissant
et fait l'objet d'une actualisation chaque année.
Au plan formel, le programme triennal est un document unique
composé de sa délibération avec en annexe, les conclusions
des commissions permanentes, le tableau récapitulatif des
opérations, les fiches d'opération, le plan d'apurement des
dettes du département et éventuellement les avis du
comité économique et social départemental.
A contrario des autres documents tels que le plan
stratégique de développement et le budget d'investissement des
conseils généraux, l'élaboration du programme triennal est
obligatoire et son approbation se fait à priori chaque année par
la tutelle avant toute opération d'investissement.
1.6.3. Calendrier
d'élaboration
Plusieurs arrêtés ministériels
précisent la méthodologie et le calendrier d'élaboration.
La première phase se déroule au
niveau de la collectivité du 1er janvier au 15 avril de
l'année précédant la première année du plan
triennal en quatre étapes :
- Elaboration du programme triennal par le bureau et
établissement des fiches d'opération par le
Président ;
- Examen du programme triennal et des fiches
d'opération par les commissions permanentes ;
- Examen et adoption du dossier par le Conseil
Général qui arrête le programme et fixe les
priorités (la délibération sanctionne cette
adoption) ;
- Transmission du dossier complet au Préfet en douze
exemplaires, y compris les procès verbaux des séances du Conseil
Général et la délibération.
La deuxième phase se
déroule au niveau du préfet de département, du
président de la commission départementale des programmes et des
budgets. Elle a lieu du 16 avril au 31 mai de l'année
précédant la première année du programme triennal
en 5 étapes.
- Accusé de réception par le Préfet dont
copie au Directeur Général de la Décentralisation et du
Développement Local (DGDDL);
- Premier examen du dossier par le Préfet et demande
d'avis au délégué départemental du Ministre
chargé des Finances ;
- Réunion et avis de la commission
départementale des programmes et budgets ;
- Approbation du programme triennal ;
- Transmission du dossier accompagné des observations
du Préfet, au Ministre de l'Intérieur.
La troisième phase consiste en
l'approbation du programme triennal (non approuvé par le Préfet)
par le Ministre de l'Intérieur entre le 1er juin au 15
juillet de l'année précédant la première
année du plan triennal:
- Examen du dossier par les services de la Direction
Générale de la Décentralisation et du Développement
Local ;
- Examen, approbation et transmission du programme triennal au
Président, assorti des observations éventuelles de la commission
des programmes et budgets, du Ministre de l'Intérieur et du Ministre de
l'Economie et des Finances.
QUELLES PRATIQUES DE
PLANIFICATION DES ACTIVITES PAR LES CONSEILS GENERAUX ?
1.7. Au niveau de la planification à long terme
Les conseils généraux sont les derniers
nés des collectivités décentralisées en
Côte-d'Ivoire (juillet 2002). A ce titre, les pratiques de planification
ont connu diverses fortunes auprès des présidents des conseils
généraux qui n'étaient ni formés ni
préparés à assumer ces fonctions. La tutelle,
représentée par la Direction Générale de la
Décentralisation et du Développement Local (DGDDL), n'avait pas
non plus mis à leur disposition de document de référence
pour l'élaboration des plans stratégiques de développement
jusqu'en fin 2005.
Après 2005, un guide de planification locale a
été élaboré par le ministère du plan et mis
à la disposition des collectivités territoriales
décentralisées. Certains cabinets, notamment le BNETD et l'ANADER
ont ainsi commencé à appuyer les premiers conseils
généraux qui le désiraient dans l'élaboration de
leurs plans stratégiques de développement.
Sur la base de notre expérience avec le conseil
général de Boundiali, sur la base d'entretien avec nos
collègues Directeurs des Services Techniques lors de séminaires
de formation et sur la base d'entretiens réalisés auprès
de certains conseils généraux6(*) pendant la conduite de cette
étude ( Annexe 5), nous avons pu apprécier la multitudes des
pratiques d'un conseil général à un autre. Nous les
regrouperons ici en trois (3) grandes catégories:
o Les conseils généraux qui n'ont
élaboré aucun document de planification à long terme et
n'ont aucune référence dans le domaine. Ils n'envisagent pas d'en
élaborer à court terme pour diverses raisons et programment leurs
activités année par année sans réelle
cohérence entre elles.
o Les conseils généraux qui ont
élaboré des plans stratégiques de développement
soit avec l'ANADER, le BNETD et d'autres cabinets privés, ont eu la
volonté de planifier à long terme les activités mais la
difficulté réside dans la mise en oeuvre des ces plans
élaborés à des coûts très
élevés, de l'ordre de 20 à 25 millions FCFA pour l'ANADER
et de 40 à 50 millions de FCFA pour le BNETD (non compris les frais
d'organisation pratiques des différents ateliers). En effet la plupart
de ces collectivités sont déçues par le document final qui
leur a été remis, car non exploitable par manque d'estimation
véritable des coûts des projets et une programmation annuelle
manifestement trop ambitieuse et en plus n'intégrant pas de mobilisation
de ressources financières.
Le conseil général de Boundiali est
classé dans ce groupe.
o Les conseils généraux dont les plans sont en
cours d'élaboration par une des deux structures précitées
et ceux qui ont élaboré eux-mêmes, sans l'appui d'une
structure technique, un document de référence pour la
planification de leurs activités à long terme prouvent ainsi leur
souci de la planification à long terme et ce d'autant plus que la
plupart la pratiquent globalement de manière participative.
1.8. Au niveau de la programmation à court
terme
Dans ce processus de programmation triennale des
activités des conseils généraux, on distinguera la phase
d'élaboration et celle de la mise en oeuvre.
1.8.1. Phase
d'élaboration
Ce processus a été défini à
travers un arrêté ministériel et deux lettres
circulaires7(*) du
ministère de l'intérieur. Les élus et les agents
d'encadrement ont été formés sur le sujet à travers
plusieurs séminaires.
Malgré ces dispositions et le caractère
obligatoire de l'approbation a priori de ce document, nos enquêtes
auprès de nombreux conseils généraux montre que trois
grands problèmes persistent au niveau de l'élaboration des
programmes triennaux par la majorité des conseils
généraux, dont le conseil général de Boundiali.
D'abord, au niveau des calendriers d'élaboration de
programmes triennaux, rares sont les conseils généraux qui
l'adoptent avant le 15 avril de l'année précédant la
première année de programmation comme indiqué par
l'arrêté ministériel. Plusieurs conseils
généraux l'adoptent au cours du dernier trimestre et même
dans le premier trimestre de l'année de programmation du programme
triennal. Après que les conseils généraux aient
adopté leurs programmes triennaux, plusieurs difficultés d'ordre
administratives au niveau de la tutelle allongent les délais
d'approbation par le ministre de l'intérieur (soutenance devant la
commission budgets et programmes de la DGDDL, séances de correction,
transmission au cabinet du ministre, etc.).
Cette lourdeur administrative de la procédure, due en
partie au manque de personnel au niveau de la DGDDL, entrave fortement le
fonctionnement des conseils généraux car la non approbation du
programme triennal par le ministre bloque l'exécution du budget
d'investissement lié à la première année de ce
programme triennal.
Le second problème réside dans le processus
d'élaboration du programme triennal. En effet, comme vu
précédemment, normalement le programme triennal doit
découler de la mise en oeuvre d'un plan stratégique
élaboré par le conseil général. Or la plupart de
ces collectivités n'en disposent pas et pour celles qui l'ont
élaboré, ces plans sont inexploitables. Donc le principe
fondamental sur lequel repose l'élaboration des programmes triennaux se
trouve donc faussé.
Enfin, le dernier problème dans le processus
d'élaboration se trouve au niveau de la chaîne des acteurs qui y
participent.
En effet contrairement aux dispositions réglementaires
qui stipulent que c'est le président du conseil général
qui l'élabore avec son bureau, suivi de son examen par les commissions
permanentes du conseil général avant son adoption par celui-ci,
ce sont les directeurs des services techniques (fonctionnaires affectés
par l'état) qui inspirent à plus de 80% les programmes triennaux
pour l'essentiel des ces collectivités. Ainsi, du fait du mauvais
fonctionnement des bureaux des conseils et surtout des six commissions
permanentes, les projets de programmes triennaux élaborés par ces
directeurs techniques et soumis au président sont très souvent
adoptés au bout du processus par les conseillers généraux
avec très peu de modifications.
1.8.2. Phase de
mise en oeuvre
Concernant la mise en oeuvre des programmes triennaux, le
problème réside dans le fait que ces programmes soient glissants
et fassent l'objet d'une actualisation chaque année.
En effet, prenant prétexte de cette disposition
très intéressante et pratique, la plupart des
collectivités profitent pour faire chaque année des
chamboulements dans les programmes triennaux précédents et
proposer d'année en année des documents remaniés qui n'ont
pas de liens véritables entre eux. Cela résulte de la prise en
compte de nouvelles priorités du président et de certains
élus, de situations urgentes apparues dans le département et des
doléances de certaines catégories de population rendant ainsi
difficile l'appréciation de la stratégie de développement
local à long terme de la collectivité.
QUELLES CONTRIBUTIONS POUR L'AMELIORATION DE CES PRATIQUES
Pour l'amélioration des pratiques de planification au
niveau des collectivités territoriales décentralisées, nos
contributions concerneront la planification à long terme,
l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes triennaux.
1.9. Au niveau de
la planification a long terme
Au niveau des dispositions réglementaires, nous pensons
que la tutelle (la DGDDL), devraient prendre un texte pour rendre obligatoire
l'élaboration des plans stratégiques de développement pour
tous les conseils généraux comme cela est le cas pour le
programme triennal. Ce texte devrait :
- imposer la méthode du guide pour
l'élaboration ;
- donner une liste de structures d'appui techniques
- fixer le délai minimum de la mise en oeuvre
Toute élaboration de PSD devrait être
supervisée et certifiée par la tutelle afin de l'imposer
après comme référence à la planification à
toute équipe d'élus même après les élections.
Mais il pourra faire l'objet de révision pour l'adapter au mieux aux
nouvelles réalités du département.
Concernant l'outil de planification locale, l'Etat à
travers le ministère du plan a mis à la disposition des
collectivités territoriales « le guide du praticien de la
planification locale » que nous avons présenté
précédemment. Dans le fond, ce guide est très complet,
bien détaillé et adapté à la planification
participative dans les collectivités ivoiriennes.
Mais nous pensons qu'un problème important
réside dans l'impossibilité d'appliquer l'étape de
mobilisation des ressources financière de la collectivité. En
effet, en dehors des dix communes d'Abidjan, du district d'Abidjan et du
conseil général de San-Pédro, la grande majorité
des autres collectivités ivoiriennes ne mobilisent presque pas de
ressources propres et fonctionnent uniquement avec les subventions de l'Etat.
Bien que la loi sur le régime financier, fiscal et
domanial définisse plusieurs types de ressources propres des
collectivités, plusieurs décrets et arrêtés
d'application restent à élaborer. Cette situation empêche
donc d'avoir une bonne visibilité sur la possibilité de
mobilisation des ressources financières propres des
collectivités.
C'est sans doute, cette difficulté qui fait que le
BNETD et l'ANADER, dans leurs appuis techniques aux collectivités
territoriales pour l'élaboration des plans stratégiques de
développement, ignorent cette étape de prospection pour la
mobilisation des ressources financière.
Enfin, concernant les transfert de compétences des
ministères aux département, nous recommandons donc à
l'Etat, la prise de tous les décrets et arrêtés
d'applications pour la mise en oeuvre effective de la loi n° 2003-208 du
07 juillet 2003 portant transfert et répartition des compétences
de l'état aux collectivités territoriales afin que la
planification des activités puisse se faire de manière claire et
précise par celles-ci.
1.10. Au niveau de l'élaboration et de la mise en
oeuvre des programmes triennaux
Pour l'amélioration des pratiques d'élaboration
des programmes triennaux, il faut que ces derniers découlent
évidemment de la mise en oeuvre de plans stratégiques bien
élaborés.
La DGDDL devrait à cet effet fixer un taux minimum de
projets du programme triennal qui doivent provenir du plan stratégique
de développement. Par exemple 80% pour ces projets et 20%
consacré aux nouvelles priorités et aux projets d'urgence.
Pour mettre un frein au chamboulement des programmes triennaux
d'une année à l'autre, la commission des programmes et budgets,
du Ministre de l'Intérieur et du Ministre de l'Economie et des Finances
doit toujours faire le lien entre le nouveau programme triennal et le
précédent pour apprécier le degré de concordance
entre les deux.
Ensuite, nous recommandons que les calendriers
d'élaboration soient révisés et mieux adaptés
à la pratique. En effet, l'exigence de faire adopter le programme
triennal au plu tard le 15 avril de l'année précédente sa
première année est pratiquement intenable pour la plupart des
conseils généraux car à cette période de
l'année, on n'a pas une bonne visibilité sur l'exécution
du budget en cours.
Concernant les délais d'approbation des programmes
triennaux par le ministère de l'intérieur, nous recommandons une
accélération des procédures. Cela passe
nécessairement par un renforcement en personnel de la DGDDL par
l'instauration de primes d'incitation pour maintenir les agents qui
préfèrent aller en régions pour bénéficier
d'indemnités.
TROISIÈME PARTIE:
QUELLES CONTRIBUTIONS A L'OPERATIONNALISATION DU PLAN STRATEGIQUE DE
DEVELOPPEMENT 2009-2018 DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI ?
PROCESSUS
D'ÉLABORATION
1.11. Le déroulement
L'élaboration du Plan Stratégique de
Développement s'est étendue sur la période du 31 juillet
2007 au 27 juin 2008. Le département de Boundiali a
été subdivisé en dix entités
homogènes8(*)
pour mieux appréhender la particularité des problèmes, les
analyser et les solutionner. La méthode qui a présidé
à l'élaboration de ce plan est le ZOPP9(*).
L'approche participative utilisée par l'ANADER, a
permis d'associer les populations au choix des programmes de
développement. Elle s'appuie sur la simultanéité et
l'interaction des dimensions naturelles, économiques, socioculturelles
du milieu puis sur la conjugaison optimale du rôle des populations.
Cette élaboration s'est déroulée en
quatre grandes phases :
· La phase d'information et de
sensibilisation
Une mission d'information et de sensibilisation a eu lieu du
31 juillet au 03 août 2007 dans les dix entités homogènes
du département. Cette mission était conduite par deux
équipes mixtes composées de conseillers généraux,
d'agents du conseil général et d'agents de l'ANADER.
La mission avait pour but d'informer les populations sur la
méthodologie d'élaboration du Plan Stratégique et surtout
sur leur participation effective aux différents ateliers. Les
populations de toutes les localités avaient été
préalablement invitées à envoyer leurs
délégations dans les chefs lieux de leurs entités
homogènes respectives pour assister à ces réunions.
· La réalisation d'ateliers de
Diagnostic Global Participatif (DGP)
Ces ateliers de DGP se sont tenus du 04 au 21 mars 2008 dans
les dix entités homogènes du département. L'organisation
pratique des ateliers de DGP était à la charge du conseil
général et elles étaient animées par les experts de
l'ANADER qui ont utilisé la méthode du
« Brainstorming10(*) » pour collecter les problèmes
exprimés par les populations.
Chaque DGP a duré trois jours (une journée
publique et deux journées de planification). Ces ateliers ont
mobilisé au total 754 participants dont 74 de femmes aux journées
publiques et 288 participants dont 28 de femmes aux journées de
planification. Cette participation des femmes bien que faible est encourageante
eu égard aux coutumes dans le département qui les maintiennent
hors des cercles de décision.
· La tenue d'un atelier de synthèse
des résultats des DGP
La réalisation de cet atelier de synthèse s'est
déroulée du 23 au 24 juin 2008 pour un approfondissement et une
appropriation des résultats des DGP. Il a réuni 70 personnes (13
membres du conseil général, 38 experts villageois provenant des
10 entités homogènes, 19 chefs de service et personnes
ressources).
· La tenue d'un atelier de planification
Cet atelier de planification s'est déroulé du 25
au 27 juin 2008 au conseil général de Boundiali. Cette
étape a réuni 13 conseillers généraux et 19 chefs
de services et personnes ressources constituées de ressortissants du
département ayant une expertise dans un domaine d'étude. Comme
pour les DGP, l'animation de cet atelier a été faite par les
experts de l'ANADER tandis que l'organisation pratique était
confiée aux personnels du conseil général. Cette
dernière phase à permis de :
- définir la vision de développement du
département de Boundiali pour les dix ans à venir ;
- affiner les idées de projets identifiées lors
des ateliers de diagnostics ;
- identifier les idées de projets relevant de la
compétence du conseil général ;
- déterminer les indicateurs de résultats du
cadre logique ;
- élaborer le plan d'opération
stratégique et le plan d'opération triennal.
1.12. Observations sur le processus
d'élaboration
Le processus d'élaboration du PSD tel que
présenté ci-dessus, présente plusieurs points positifs.
D'abord le processus a été très participatif car les
populations à la base ont été impliquées pendant
les ateliers de diagnostics. En effet, 106 localités sur les 112 que
compte le département étaient représentées soit un
taux de participation de 94,6 %.
Ensuite, le choix de l'ANADER comme opérateur technique
a été très apprécié par les populations car
elles connaissent bien cette structure pour sa longue expérience
d'intervention dans le secteur du développement rural.
Enfin la méthode du
« Brainstorming » utilisé par l'ANADER lors des
ateliers de DGP a convenu à la population cible et a été
très appréciée par elle. Cette méthode a permis la
libre expression des idées, des opinions et des contributions de toutes
les catégories de populations représentées.
Concernant les insuffisances du processus
d'élaboration, elles se situent essentiellement au niveau des ateliers
de synthèse des DGP et de planification.
En effet, nous avons noté une faible présence
des conseillers généraux (13 sur 34) au cours de ses ateliers
départementaux. Ainsi, pour certaines décisions où l'avis
de l'organe délibérant du département était
nécessaire, ces élus présents en nombre insuffisant ont
dû décider au nom de tout le conseil général. Il est
possible que certaines de ces décisions ne rencontre pas
l'adhésion de la majorité des conseillers généraux
lors des sessions ordinaires du conseil.
Il en est de même pour les services
déconcentrés de l'état et des entreprises du secteur
privé qui ont été très peu
représentés.
Au niveau de la participation des communes du
département, sur les cinq mairies en activité dans le
département, seule celle de Boundiali était
représentée lors des travaux.
Cette situation a handicapé fortement les débats
lors de la phase de planification des idées projets car l'avis de
certaines structures absentes était nécessaire pour finaliser une
décision.
PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS DU PLAN
1.13. Situation de référence
Au terme de l'élaboration du PSD, la situation de
référence (en année 2008) a été
établie à l'aide d'enquêtes auprès des populations
au cours des différents ateliers, de données recueillies
auprès des services publics et parapublics déconcentrés,
d'entreprises privés, d'autorités politiques et
coutumières du département. Ce document présente le
département de Boundiali aux plans administratif, physique, humain, plan
des infrastructures et équipements socio-économiques et
agricoles. La situation de référence a permis donc de montrer un
aperçu des énormes atouts naturels et potentialités
socioéconomiques du département de Boundiali.
1.14. Analyse des problèmes et des objectifs
Les dix ateliers de diagnostic global participatif, ont permis
d'inventorier les contraintes majeures qui constituent un frein au
développement dudit département. Ces contraintes couvrent
l'ensemble des secteurs d'activités. L'atelier de synthèse a
permis d'identifier 17 grands
domaines11(*). Des
arbres à problèmes ont été élaborés
pour chaque domaine. (Voir exemple ci-dessous).
Arbre à problèmes: Domaine eau et
électricité
CAUSES
SOUS-CAUSES
EFFETS
Certaines pompes hydrauliques sont en panne
Les pompes hydrauliques sont en nombre insuffisant
Certains villages ne sont pas connectés au réseau
électrique national
Certains quartiers des localités ne sont pas
électrifiés
Certains quartiers des communes ne bénéficient
pas d'eau courante
Les coupures d'eau sont fréquentes
L'éclairage public est défaillant
La puissance des transformateurs est faible
Le coût de branchement à
l'électricité est élevé
Les poteaux sont en nombre insuffisant
Les coupures d'électricité sont
fréquentes
La plupart des villages ne sont pas
électrifiés
L'approvisionnement en pièces de rechange est
difficile
Certaines nappes phréatiques tarissent en saison
sèche
Le coût de branchement à l'eau courante est
élevé
Les COGES eau fonctionnent mal
Les pièces de recharges ne sont pas de bonne
qualité
Certains systèmes d'hydraulique villageoise
améliorée sont en panne
Certains systèmes de pompage de la SODECI sont
défaillants
PROBLEME CENTRAL
L'accès à l'eau potable et à
l'électricité est difficile.
L'accès des populations à l'eau potable est
difficile
L'accès des populations à
l'électricité est difficile
Les branchements anarchiques se développent
Les agressions nocturnes se développent
Les maladies liées à l'eau se
développent
(source : PSD du département de Boundiali)
Au regard des atouts, des potentialités et des
contraintes du département de Boundiali, l'utilisation de la
méthode de planification des projets par objectifs (PPO) pendant les
ateliers, a permis d'établir des arbres à objectifs pour les 17
domaines identifiés.(voir exemple ci-dessous)
Arbre à objectifs : Domaine eau et
électricité
(Source : PSD du département de Boundiali)
L'accès des populations à l'eau potable
et à l'électricité est facilité
L'accès des populations à l'eau potable
est facilité
L'accès des populations à
l'électricité est facilité
Objectif
Sous objectifs
Activités à mener
§ Réparer les pompes villageoises
§ Installer de nouvelles pompes villageoises
§ Réhabiliter les pompes hydrauliques villageoises
§ Mettre en place des comités de gestion de l'eau
§ Former des artisans réparateurs de pompes
hydrauliques dans les villages
§ Doter les communes et les sous préfectures
d'adduction d'eau
§ Sensibiliser les populations au paiement de la redevance
eau (COGES)
§ Réduire les coupures d'eau
· Organiser des journées promotionnelles de
branchement à l'eau courante
§ Faire l'extension de l'adduction en eau à tous les
quartiers de la ville
§ Entretenir les pompes hydrauliques
§ Améliorer le système de pompage d'eau
§ Réaliser de nouveaux forages
§ Installer des (HVA) Hydrauliques Villageoises
Améliorées dans les gros villages
§ Réhabiliter les châteaux d'eau
§ Créer des points de vente des pièces de
rechange
§ Construire une retenue d'eau sur la Bagoué
§ Rechercher d'autres sources
d'énergie pour l'HVA
· Electrifier les villages
· Améliorer la qualité de
l'électricité
· Réhabiliter les installations électriques
détruites
· Entretenir le réseau électrique
· Entretenir l'éclairage public
· Connecter les villages au réseau électrique
national
· Organiser des journées promotionnelles de
branchement à l'électricité
· Réparer les groupes
électrogènes
· Faire l'extension du réseau électrique dans
tous les quartiers et villages
§ Réduire les coupures d'électricité
1.15. La planification stratégique des idées de
projets
L'atelier de planification a permis de définir pour le
Conseil général de Boundiali une vision stratégique de
développement pour les 10 années (2009 à 2018), à
savoir : «ENSEMBLE, FAISONS DE BOUNDIALI UN POLE ECONOMIQUE
PROSPERE ALLIANT TRADITION ET MODERNITE. ».
L'atteinte de cet objectif passe par la réalisation
des 17 programmes répartis dans quatre grands axes stratégiques
de développement. Dans chacun de ces axes, des programmes sont
élaborés pour l'atteinte de l'objectif final.
Ø L'axe stratégique 1 :
Amélioration du cadre de vie et des équipements
communautaires
Il regroupe les six(6) programmes suivants:
· L'amélioration de la fourniture en eau potable
et en électricité,
· L'amélioration des communications
· Le développement des routes et du transport
· L'amélioration de la santé de la
population
· L'amélioration de la sécurité des
populations
· L'amélioration du cadre de vie de la
population
Ø L'axe stratégique
2 : Développement de l'économie locale
Il comprend sept programmes :
· La promotion de l'accès au financement
· L'amélioration des revenus agricoles
· L'amélioration de la transformation locale des
produits agricoles
· Le développement du commerce
· Le développement de l'emploi
· L'amélioration de la production animale et
halieutique
· La réduction des conflits fonciers
Ø Axe stratégique
3 : Développement du capital humain
Cet axe stratégique regroupe trois programmes :
· L'amélioration du fonctionnement de
l'école
· Le développement des activités
touristiques, sportives, récréatives et culturelles
· Le renforcement de la cohésion sociale
Ø Axe stratégique 4
: Amélioration des services administratifs locaux
Le dernier axe stratégique a pour unique programme;
la normalisation du fonctionnement de l'administration.
La mise en oeuvre de ces programmes a donné naissance
à 141 idées de projets dont
114(Annexes 6), soit 81 %, relèvent de la
compétence du Conseil Général.
1.16. Observations sur les
résultats du PSD
Comme nous l'avons déjà évoqué
plus haut, les 114 idées de projets qui relèvent de la
compétence du conseil général de Boundiali, n'ont pas
été approfondies, évaluées financièrement
et classées par ordre de priorité.
Pour ce qui est de la vision du département de
Boundiali «ENSEMBLE, FAISONS DE BOUNDIALI UN POLE ECONOMIQUE
PROSPERE ALLIANT TRADITION ET MODERNITE. », elle n'a pas
été traduit pour tous les programmes en objectifs chiffrés
à atteindre au bout des dix de mise en oeuvre du plan. On rencontre
à plusieurs endroits du document final des indicateurs
comme : « Le taux de maladies hydriques régresse
de y à x au bout de 10 ans ».
De plus aucune perspective n'est donnée quant aux
possibilités de mobilisation des ressources financières pour la
mise en oeuvre du PSD.
CONTRIBUTION À LA MISE EN
oeUVRE DU PLAN
Notre contribution à la mise en oeuvre du plan
stratégique de développement de Boundiali se fera en trois
étapes. Il s'agit de la priorisation des idées de projets,
l'élaboration de fiches projets pour les actions prioritaires et une
contribution à la mobilisation des ressources pour la réalisation
des projets. Nous avons :
1.17. La priorisation des résultats du plan
Pour la priorisation des idées de projets issues des
résultats du plan stratégique de développement de
Boundiali, nous allons utiliser la méthode Eisenhower (Annexe 7). Cette
méthode utilise des critères d'urgence et des critères
d'importance pour classer les projets en quatre catégories: Nous avons:
· Catégorie A : Projets
importants et urgents: à mettre en oeuvre immédiatement.
· Catégorie B : Projets non
urgents mais importants: peuvent attendre mais doivent être
planifiés (se fixer un délai).
· Catégorie C : Projets urgents
mais moins importants qu'en catégorie A: à faire plus tard.
· Catégorie D : Projets non
urgents et non importants: à faire en dernier en fonction des
possibilités (Souvent facultatifs).
1.17.1. Les critères d'urgence des projets
Pour les critères d'urgences des projets pour le
département, nous avons retenus plusieurs niveaux d'urgence par ordre
décroissant.
- Le premier niveau d'urgence regroupe les
projets liés à la satisfaction des besoins vitaux des populations
et liés étroitement à la satisfaction des objectifs du
millénaire pour le développement. Ce sont :
Ø l'accès à l'eau
potable
Le choix de ce critère se justifie par le fait que 40%
des 207 pompes d'hydrauliques villageoises du département sont en pannes
ou bien manquent d'eau pendant la saison sèche. Quelques rares
localités ne sont pas encore dotées de pompes hydrauliques mais
surtout c'est leur nombre qui est insuffisant dans beaucoup de village eu
égard à l'augmentation des populations. L'objectif dans ce
domaine est de réduire le taux de pannes à 10% et de doter 100%
des localités du département en pompes hydrauliques.
Ø l'accès à l'alimentation
(autosuffisance alimentaire)
Les difficultés dans la filière coton ces
dernières années ont entrainé une baisse de la production
vivrière car c'est l'engrais fournis pour le coton qui était
utilisé en partie pour ces cultures vivrières. L'objectif est
donc d'apporter des appuis aux agriculteurs du département en
fournissant des intrants (engrais, semences) pour maintenir la production de
vivriers.
Ø l'accès à l'éducation
de base
Le taux de scolarisation du département de Boundiali
fait partie de l'un des plus faibles du pays. Les 111 écoles primaires
n'ont jamais fait l'objet d'entretien pour la plus grande partie.
L'avènement de la crise sociopolitique de septembre 2002, a
aggravé cette situation mettant en danger la vie des enfants pendant
l'année scolaires dans certains de ces bâtiments
(étanchéité, tableaux, portes, etc.). L'état de
délabrement des logements dans certains villages constitue un frein pour
l'affectation de nouveaux instituteurs titulaires dans ces villages.
Mais une vingtaine de localités ne dispose pas
d'école alors qu'inscrites pour la plupart sur la cartes scolaires du
ministère de l'éducation nationale. Aussi certaines
localités ont besoins d'avoir une extension de leurs écoles
primaires (passer de 3 à 6 classes). L'objectif sera d'améliorer
le fonctionnement des écoles du département en vue
d'améliorer le taux de scolarisation du département.
Ø l'accès aux soins de santé
L'objectif dans ce secteur est d'améliorer le
fonctionnement des infrastructures sanitaires en vue d'améliorer le
l'accès aux soins de santé de bases pour les populations.
En effet, la plupart de ces infrastructures sanitaires sont
assez délabrées car elles n'ont fait l'objet d'entretien que
très rarement. L'avènement de la crise sociopolitique de
septembre 2002 a aggravé cette situation mettant en péril le
fonctionnement normal de ces dispensaires ruraux (problème
d'étanchéité, de sols, de portes, etc.). L'état de
délabrement des logements d'infirmier dans certaines localités
constitue un frein pour l'affectation et au maintien des infirmiers sur place.
En plus, près de 60% des localités ne disposent pas de structures
sanitaires malgré le nombre important de leur population et
l'éloignement des centres de santé environnants.
- Le deuxième niveau d'urgence
concernera les projets d'entretien et d'élargissement du réseau
routier et de mise en place ou d'amélioration des moyens de
transport.
En effet, par manque d'entretien régulier le
réseau routier départemental est très défectueux,
certains tronçons ont été totalement obstrués et
ont besoin d'être rouvertes. Certaines nouvelles localités n'ont
pas encore bénéficiés d'ouverture de routes pour leurs
désenclavements.
L'amélioration du réseau est vitale pour
l'accès aux soins de santé, à l'éducation, aux
marchés pour les échanges.
- Le troisième niveau d'urgence
concernera les projets générateurs de revenus et d'emplois pour
les populations notamment les jeunes et les femmes qui sont les couches les
plus touchées. Le département de Boundiali compte plus de 70% de
sa population vivant sous le seuil de pauvreté.
A ce groupe nous ajouterons tous les projets visant à
créer de l'animation et le confort des jeunes des villages pour freiner
l'exode rural pour ceux qui sont déscolarisés.
1.17.2. Les critères d'importance des projets
- Le statut des
bénéficiaires du projet: Il s'agit
de privilégier les projets qui s'adressent aux couches
vulnérables de la population notamment les jeunes qui constituent plus
de 60%, les femmes et personnes âgées.
- Les populations impactées par le
projet: L'importance du projet sera mesurée également
sur le nombre de bénéficiaires par le projet et le nombre de
personnes impactées par celui-ci.
- Les liens du projet: Nous tiendront compte
du lien du projet avec d'autres projets considérés comme plus
urgents ou plus importants pour le retenir.
1.17.3. La priorisation des idées de projets
En utilisant ces critères d'urgence et d'importance,
nous avons analysé chaque idée de projet du PSD, en tenant compte
de la situation de référence du département et du bilan
des activités du conseil général dans les
différents secteurs, nous aboutissons aux résultats suivants pour
la priorisation avec la méthode Eisenhower.
Schéma 1 : Matrice
d'Eisenhower
DEGRE D'URGENCE
DEGRE D'IMPORTANCE
28 IDEES DE PROJETS
36 IDEES DE PROJETS
40 IDEES DE PROJETS
10 IDEES DE PROJETS
Catégorie B
|
Catégorie
A
|
Catégorie
D
|
Catégorie C
|
L'ensemble des idées de projets classés dans les
catégories A, B, C et D sont en annexe 8
1.18. L'établissement de fiches
projets et estimation des coûts
Après la priorisation des idées de projets, nous
avons élaboré les fiches projets suivant le modèle en
annexe 9 et procédé à l'estimation des coûts
prévisionnels. Certaines idées de projets ont été
regroupées pour avoir un seul projet.(1 et 2 , 3 et 4, 6 et 7, 10
et 11, 12 et 13, 21 et 22, 26 et 27 ). Nous obtenons donc 21 projets
présentés dans les fiches projets (annexe 9). Le tableau 1
ci-après résume les coûts et les durées
d'exécution de ces projets prioritaires.
Le coût prévisionnel total pour ces 21 projets
est de 10,013 milliards de FCFA (15,26 millions d'Euros).
1.19. La programmation
pluriannuelle des investissements (PPI)
La mise en oeuvre du PSD du conseil général
était prévu de 2009 à 2018. Nous proposons ci-dessous la
programmation de 21 projets sur les huit années (2011 à 2018)
restantes. Nous avons veillé à repartir équitablement les
projets ainsi que leurs coûts prévisionnels sur cette
période de sorte qu'ils soient supportables financièrement par
les budgets annuels du conseil général.
Le tableau 1 ci-dessous présente ce PPI.
Tableau 1: Programmation pluriannuelle des
investissements de 2011 à 2018
|
|
|
Montant en milliers d'euros
|
N°
|
PROJETS
|
Durée de réalisation
|
Coût Total en euros
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
1
|
Projet de réhabilitation et d'amélioration de
gestion des pompes villageoises du département de Boundiali
|
8 ANS
|
137,2
|
18,2
|
17,0
|
17,0
|
17,0
|
17,0
|
17,0
|
17,0
|
17,0
|
2
|
Projet de réalisation de 15 nouveaux forages avec
Installation de pompes villageoises.
|
3 ANS
|
228,7
|
60,0
|
90,0
|
78,7
|
|
|
|
|
|
3
|
Projet de réhabilitation de 6 dispensaires ruraux et 6
logements d'infirmier dans le département
|
2 ANS
|
88,4
|
|
|
58,4
|
30,0
|
|
|
|
|
4
|
Projet de construction de 5 dispensaires ruraux, 3
maternités et 8 logements de fonction dans le département
|
4 ANS
|
372,0
|
|
|
|
40,0
|
160,0
|
100,0
|
72,0
|
|
5
|
Projet d'équipement de 6 dispensaires ruraux et de 7
maternités du département en matériels techniques.
|
4 ANS
|
156,5
|
|
|
|
|
40,0
|
40,0
|
40,0
|
36,5
|
6
|
Projet d'équipement du service de radiologie de
l'Hôpital Général de Boundiali
|
1 ANS
|
53,4
|
53,4
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
Projet de réhabilitation de 11 bâtiments
d'écoles primaires publics et de 18 logements de maitres dans le
département
|
5 ANS
|
246,2
|
|
56,2
|
|
30,0
|
50,0
|
|
50,0
|
60,0
|
8
|
Projet de construction neuf(9) bâtiments
d'écoles primaires et dix huit (18) logements de maîtres.
|
8 ANS
|
617,4
|
50,0
|
137,4
|
100,0
|
30,0
|
80,0
|
100,0
|
40,0
|
80,0
|
9
|
Projet d'équipement des établissements scolaires
en 2 000 tables bancs
|
3 ANS
|
76,2
|
20,0
|
30,0
|
26,2
|
|
|
|
|
|
10
|
Projet d'entretien et de réhabilitation des routes du
département.
|
3 ANS
|
856,7
|
310,0
|
|
|
290,0
|
|
|
|
256,7
|
11
|
Projet d'ouverture de routes dans le département
|
6 ANS
|
493,9
|
|
120,0
|
80,0
|
|
120,0
|
73,9
|
50,0
|
50,0
|
12
|
Projet de construction d'ouvrages de franchissement sur les
routes du département
|
4 ANS
|
312,5
|
|
|
82,5
|
70,0
|
|
80,0
|
80,0
|
|
13
|
Projet de mise en place de 15 puits améliorés
pour la culture maraîchère dans les bas-fonds du
département.
|
4 ANS
|
73,2
|
|
20,0
|
20,0
|
15,0
|
18,2
|
|
|
|
14
|
Projet de réalisation de 5 barrages agropastoraux dans
le département
|
3 ANS
|
247,0
|
|
|
|
|
|
67,0
|
150,0
|
30,0
|
15
|
Projet d'appui à la microfinance et au financement des
microprojets pour la population.
|
3 ANS
|
65,5
|
25,0
|
25,0
|
15,5
|
|
|
|
|
|
16
|
Projet d'installation d'une radio départementale
|
2 ANS
|
68,6
|
|
40,0
|
28,6
|
|
|
|
|
|
17
|
Projet de promotion d'Internet et des Technologie de
l'Information et de la Communication (TIC) dans le département :
Installation de 5 cybercafés départementaux
|
2 ANS
|
91,5
|
|
|
60,0
|
31,5
|
|
|
|
|
18
|
Projet de construction et d'équipement de 6 Centres
Polyvalents dans le département.
|
3 ANS
|
210,4
|
|
|
|
|
90,0
|
50,0
|
70,4
|
|
19
|
Projet d'organisation de journées socioculturelles du
département
|
4 ANS
|
122,0
|
|
30,0
|
|
20,0
|
|
30,0
|
|
42,0
|
20
|
Projet d'électrification de 16 localités du
département
|
8 ANS
|
6 936,0
|
1 100
|
1 100
|
1 100
|
1 100
|
1 100
|
1 100
|
200
|
136
|
21
|
Projet de mise en place d'une unité de
décorticage et de conditionnement de l'anacarde (noix de cajou)
|
3 ANS
|
3 811,0
|
25
|
|
|
|
|
|
1 986
|
1 800
|
|
Budget Total en milliers d'euros
|
15 264
|
1 662
|
1 666
|
1 667
|
1 673
|
1 675
|
1 658
|
2 755
|
2 508
|
|
Budget Total en millions de FCFA
|
10 013
|
1 090
|
1 093
|
1 094
|
1 098
|
1 099
|
1 088
|
1 807
|
1 645
|
1.20. Les contraintes
financières
L'analyse de la programmation pluriannuelle d'investissement
indique que pour la réalisation des 21 projets, il faudra que les
budgets d'investissements annuels soient supérieurs à un milliard
de FCFA soit plus de 3 fois le budget d'investissement actuel de la
collectivité. Nous avons donc deux possibilités :
- mobiliser les ressources propres suffisantes pour financer
ces projets
- introduire un critère supplémentaire pour
réduire le nombre de projets prioritaires
1.20.1. La mobilisation des ressources
financières
Les marges de manoeuvre du conseil général de
Boundiali en matière de mobilisation de ressources financières
sont très limitées.
En effet, bien que la loi définisse neuf(9) types de
ressources pour le département, plusieurs décrets d'application
restent à signer à ce jour pour mettre en oeuvre cette loi. Ce
manque de textes complémentaires empêche par exemple le
département d'emprunter à l'extérieur du pays sans la
caution de l'Etat.
En plus la situation du département Boundiali dans la
zone nord pays à peine sorti d'une crise militaro-civile, rend difficile
tout prélèvement de taxes et impôts sur la population et
les opérateurs économiques.
Mais toutefois, nous exhortons le conseil
général de Boundiali, à instaurer une contribution des
populations villageoises en nature dans les coûts de réalisation
des infrastructures socio-économiques (centres de santé,
écoles, lotissement, routes, etc.) dans leurs localités.
En effet, cette procédure existait avant
l'avènement des conseils généraux en 2002 avec les projets
FRAR (Fonds Régionaux d'Aménagement Rural) et elle était
bien adoptée par les populations. Cela avait aussi l'avantage d'une
meilleure implication des populations et d'une appropriation morale des
équipements réalisés par le projet.
Aussi pour certains types de projets, le conseil pourrait
instituer pour les bénéficiaires essentiels, une taxe
départementale d'équipement. Cette disposition est prévue
par loi portant régime fiscal et domanial des collectivités. Par
exemple, pour le projet de construction de barrages agropastoraux, on pourrait
instituer cette taxe pour les 265 éleveurs de bovins du
département.
Enfin, dans le cadre de la sortie de crise entamé
depuis 2007, plusieurs projets et programmes de reconstruction post-crise
(PAPC, PNRRC, PSCN, PRODEMIR, etc.) ont été mis en place par le
gouvernement avec l'appui des bailleurs de fonds extérieurs. Ces
projets, pour la plupart sont logés à la primature et
interviennent en partie dans le domaine de la réhabilitation des
infrastructures communautaires de base dans toute la zone Centre Nord Ouest
(CNO). Le conseil général de Boundiali qui fait partie de cette
zone devrait tout mettre en oeuvre pour que les actions de ces projets et
programmes de sortie de crise s'inscrivent pleinement dans le plan
stratégique de développement du département.
1.20.2. La réduction du nombre de projets
prioritaires
Nous pensons qu'au regard des réalités du
département de Boundiali et du contexte actuel de la
décentralisation du pays, le conseil de Boundiali aura très peu
de chance de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour la
réalisation de ces 21 projets.
Deux projets se distinguent du lot par leurs coûts
très élevés. Il s'agit :
- Projet d'électrification de 16 localités
du département : 6,93 millions d'euros
Ce projet devrait être soumis aux services de l'Etat
qui, malgré la mise en place des conseils généraux
continuent d'investir dans ce secteur à travers la SOPIE et les fonds
spéciaux de la présidence de la république. La
région des savanes à laquelle appartient le département de
Boundiali a l'un des taux d'électrification les plus bas du pays (13%
contre par exemple 97% pour la région du Fromager au centre ouest). La
région des savanes pourrait bénéficier à la fin de
la crise sociopolitique d'un financement spécial en matière
d'électrification rurale pour combler son retard.
- Projet de mise en place d'une unité de
décorticage et de conditionnement de l'anacarde (noix de cajou) :
3,81 millions d'euros
C'est un projet générateur de revenus dont le
coût est très élevé pour être supporté
par le budget de la collectivité, le conseil général devra
impérativement rechercher des partenaires financiers (nationaux ou
internationaux) pour sa réalisation. Le conseil général
devra dès l'année prochaine financer l'étude de
faisabilité de ce projet et solliciter toutes les forces vives du
secteur privé du département pour sa réalisation
(fédération des entrepreneurs, des transporteurs, etc.).
Si ces deux projets sont retirés de la Programmation
Pluriannuelles d'Investissement 2011-2018 présentée dans le
tableau 1, on obtient les budgets annuels suivants :
Tableau 2 : Budgets d'investissement
annuels sans les projets N° 20 et N° 21
|
Coût Total
|
Montant en milliers d'euros par année
|
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Budget Total en milliers d'euros
|
4 542,1
|
561,5
|
565,6
|
566,9
|
573,5
|
575,2
|
557,9
|
569,3
|
572,2
|
Budget Total en millions de FCFA
|
2 979,6
|
368,4
|
371,0
|
371,9
|
376,2
|
377,3
|
366,0
|
373,5
|
375,4
|
Ces budgets d'investissement annuels sont compris entre
550 000 et 575 000 euros. Ces budgets sont plus réalistes car
ils représentent des augmentations de l'ordre de 25% à 30% par
rapport aux budgets annuels d'investissement du conseil général
qui est actuellement de 442 000 euros.
1.21. Conditions de mise en oeuvre
La mise en oeuvre de ces projets prioritaires exige de la part
des conseillers généraux qu'ils adoptent annuellement les projets
de chaque année de la programmation pluriannuelle des investissements
proposée. Cette validation devra se faire à travers les sessions
ordinaires annuelles relatives à l'adoption des programmes triennaux
même en cas d'éventuel renouvellement des élus après
les élections prochaines.
Pour assurer le suivi-évaluation de la mise en oeuvre
des projets, le président devra responsabiliser la commission
planification, développement et coopération
décentralisée pour suivre cette phase.
Au niveau de l'Etat, il faudra que les subventions du budget
d'investissement au conseil général de Boundiali continuent et
soient augmentées d'au moins 25% à partir de 2011.
CONCLUSION
La décentralisation en Côte-d'Ivoire est un
processus en permanente mutation avec ses acquis, ses insuffisances et ses
espoirs, et n'a pas encore atteint sa maturation. Les conseils
généraux et les conseils de districts, derniers nés des
collectivités ivoiriennes dans un contexte de crise sociopolitique qui
perdure, sont encore à la recherche de leurs marques.
La planification à long terme de leurs activités
de développement local s'est avérée comme leur
véritable talon d'Achille malgré les outils mis à leur
disposition par l'Etat.
Mais l'importance de cette planification devrait pousser
l'état à appuyer d'avantage les conseils généraux
dans ce processus par la prise de dispositions réglementaires plus
contraignante en la matière et la création de conditions plus
favorables à la mobilisation de ressources financières propres.
C'est surtout ce manque de visibilité concernant les ressources propres
des conseils généraux qui entrave le processus de planification
à long terme par ces collectivités.
Cependant, contrairement aux communes, les marges de
manoeuvres des départements en matière de mobilisation de
ressources propres sont très limitées. Ils vivent pour
l'essentiel des subventions de l'Etat et des rétrocessions des taxes
qu'ils ont en partage avec celui-ci. Mais dans un contexte de rareté de
ressources pour l'Etat lui-même, il serait utopique d'espérer une
augmentation de ces subventions à cout terme.
Il importe donc pour l'Etat de trouver d'autres alternative
pour appuyer les départements dans leur recherches de ressources
additionnels tels que la négociation de ressources extérieures
pour le financement de projets départementaux à l'image des
projets PDM (Projet de Développement Municipal, 1990-1995) et PACOM
(Projet d'Appui à la conduite d'opérations municipales, 1998) en
faveur des communes.
L'Etat devrait également créer les conditions
nécessaires à l'accès direct des conseils
généraux au marché national et international des capitaux
pour financer des projets productifs et des services publics de base issus de
plans stratégiques de développement dont les impacts sur la
population seront plus visible.
L'espoir est encore permit avec la sortie définitive de
la crise sociopolitique par l'organisation des élections
générales et le désarmement des belligérants cette
année. En plus, avec l'atteinte courant 2010 du point
d'achèvement de l'initiative PPTE (Pays Pauvres Très
Endettés), l'Etat bénéficiera sur les cinq prochaines
années d'environ 3,8 milliards d'euros pour mettre en oeuvre sa
stratégie de réduction de la pauvreté. Cela permettra
sûrement d'augmenter les subventions aux collectivités
territoriales.
C'est à ce prix que l'élaboration de plans
stratégiques de développement par les conseils
généraux du pays de manière participative aura un sens et
permettra un développement local efficace, sinon les immenses besoins
exprimés par les populations resteront toujours au stade d'idées
de projets dans les tiroirs des bureaux.
BIBLIOGRAPHIE
1- PLANIFICATION LOCALE PARTICIPATIVE EN
COTE-D'IVOIRE « Guide du praticien » -
Ministère du Plan et du Développement
2- MANUEL DU PARTICIPANT au séminaire de
renforcement des capacités des Directeurs des Services Techniques et des
Moyens Généraux des conseils généraux sur le
thème « Plan Stratégique de développement,
Programme Triennal et Passation des marchés », organisé
du 20 au 22 septembre 2007 à Abidjan par l'Université des
Collectivités de Côte-d'Ivoire.
3- GUIDE METHODOLOGIQUE D'ELABORATION ET DE MISE EN OEUVRE
DES SCHEMAS REGIONAUX D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE - Direction
Générale du Développement de l'Economie
Régionale
4- LA DECENTRALISATION EN AFRIQUE DE L'OUEST -
Série Séminaires Programme de Développement Municipal
(PDM) - V
5- DECENTRALISATION ET TRANSFERT DE COMPETENCES DE L'ETAT
AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES EN COTE D'IVOIRE - Synthèse de
plusieurs conférences prononcées par Monsieur TAHET Noël
(Docteur en Géographie et Aménagement diplômé de
l'Université de Paris-Sorbonne Paris IV)
Directeur du Développement Local au
Ministère de l'Intérieur de Côte d'Ivoire
6- L'EXPERIENCE DE LA COTE-D'IVOIRE EN MATIERE D'EMPRUNT
ET/OU DE SUBVENTION AU COLLECTIVITES TERRITORIALES - Intervention de Mr
Idrissa Serge IDO, Centre International de Formation des
Autorités/acteurs Locaux (CIFAL) du 08 au 12 juin 2009 à Douala
au Cameroun
ANNEXES
ANNEXE 1: Les seize(16) domaines de
compétences transférées aux conseils
généraux ---------------------i à ii
ANNEXE 2: Tableau récapitulatif
des signatures de décrets d'applications des transferts de
compétences---iii
ANNEXE 3: Résolutions et
recommandations des états généraux de la
décentralisation et
du développement local (15, 16, 17 et 18 janvier 2007)
------------------------------------------iv à vi
ANNEXE 4: Organigramme actuel du conseil
général de
Boundiali-------------------------------------------------vii
ANNEXE 5: Modèle de questionnaires
d'entretien aux conseils généraux
---------------------------------------viii
ANNEXE 6: Liste des 114 idées de
projets du PSD 2009-2018 du département de Boundiali -----------ix
à xi
ANNEXE 7: Description de la
méthode Eisenhower
-------------------------------------------------------------xi à xii
ANNEXE 8: Listes des idées de
projets des cadrans A, B, C et D de la matrice d'Eisenhower---------xiii
à xvi
ANNEXE 9: Fiches projets N° 01
à N°21
----------------------------------------------------------------------xvii
à lviii
ANNEXE 1
LES 16 DOMAINES DE COMPETENCE DES
DEPARTEMENTS
Selon la Loi n°2003-208 du 7 juillet 2003 portant
transfert et répartition de compétences de l'Etat aux
collectivités territoriales
1°) L'aménagement du
territoire
L'élaboration et la mise en oeuvre des schémas
directeurs d'aménagement du territoire départemental en harmonie
avec la politique régionale de développement.
2°) La planification du
développement
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan de
développement départemental en harmonie avec le plan de
développement régional.
3°) L'urbanisme et l'habitat
a) l'émission d'avis consultatif sur les plans directeurs
d'urbanisme et les plans d'urbanisme de détail des villes et des
communes du département, ainsi que le soutien et l'appui dans leur mise
en oeuvre;
b) le soutien, l'appui et la coordination des actions des villes
et des communes composant le département dans le domaine de l'urbanisme,
de l'habitat et des travaux topographiques ;
c) la construction de logements sociaux ;
d) la réalisation et la mise en oeuvre des plans
directeurs d'assainissement ainsi que des plans de restructuration urbaine
des localités relevant du territoire du département.
4°) Les voies de communication et les
réseaux divers
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan
départemental de développement des voies de communication et des
réseaux divers en harmonie avec le plan régional;
b) la création, la gestion et l'entretien des voies de
communication et des réseaux divers d'intérêt
départemental ainsi que des pistes rurales.
5°) Le transport
c) l'établissement et la délivrance des
autorisations de transport d'intérêt
départemental ;
d) la promotion de la sécurité
routière départementale;
e) la gestion et le contrôle du bon état de la
signalisation routière ;
f) le soutien des actions des communes en matière de
réalisation d'infrastructures d'accostage des petits navires ;
g) la réglementation de la circulation routière au
niveau départemental.
6°) La santé, l'hygiène publique et
la qualité
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan
départemental en matière de santé et d'hygiène
publique et de contrôle de qualité en harmonie avec le plan
régional;
b) la construction, la gestion et l'entretien des hôpitaux
généraux;
c) l'émission d'avis sur l'élaboration prospective
de la carte sanitaire national;
d) l'adoption et la mise en oeuvre de mesures de
prévention en matière d'hygiène.
7°) La protection de l'environnement
a) l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi des plans
départementaux d'action pour l'environnement en harmonie avec le plan
régional;
b) la gestion, la protection et l'entretien des forêts,
zones, parcs et sites naturels d'intérêt
départemental;
c) la création et la gestion de forêts, de parcs
naturels et zones protégées d'intérêt
départemental;
d) la gestion des eaux continentales, à l'exclusion des
cours d'eaux à statut régional, national ou international
e) la politique de lutte contre les feux de brousse et autres
sinistres;
f) la réalisation, la gestion des postes de groupage des
déchets ;
g) le transport des ordures des postes de groupage au centre de
traitement technique du département ;
h) la réalisation et la gestion des centres de traitement
des déchets d'enfouissement mixte;
i) le soutien et l'appui à la lutte contre
l'insalubrité, la pollution et les nuisances au niveau
départemental.
8°) La sécurité urbaine et la
protection civile
a) l'émission d'avis consultatif sur la politique
nationale de sécurité dans les collectivités territoriales
relevant du département ;
b) l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi des plans
départementaux en matière de protection civile en harmonie avec
le plan régional;
c) le soutien aux actions des services départementaux de
police et de gendarmerie nationales ;
d) la construction, l'équipement et l'entretien des
locaux devant abriter les districts de Police, les compagnies et les brigades
de gendarmerie nationale.
9°) L'enseignement, la recherche scientifique et
la formation professionnelle
a) l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi des plans
de développement des enseignements et de la formation professionnelle
départementaux en harmonie avec les programmes nationaux;
b) la construction et la gestion des lycées et
collèges d'enseignement général, des lycées et
collèges d'enseignement technique et professionnel ainsi que les centres
de formation professionnelle en harmonie avec la carte scolaire ;
c) la promotion de l'alphabétisation en harmonie avec le
plan d'action national.
10°) L'action sociale, culturelle et de promotion
humaine
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan
départemental d'action sociale, culturelle et de promotion humaine en
harmonie avec le plan régional;
b) la création, l'équipement et la gestion des
centres départementaux de promotion sociale, culturelle et humaine;
c) le soutien et l'appui aux actions départementales de
lutte contre les grandes pandémies notamment le SIDA.
11°) Le sport et les loisirs
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan d'action
départemental en matière des sports et des loisirs en harmonie
avec le plan régional ;
b) la création, l'équipement et la gestion des
infrastructures départementales relatives à la jeunesse, aux
sports et aux loisirs ;
c) la promotion au niveau départemental des sports et
loisirs.
12°) La promotion du développement
économique
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan
départemental de promotion de développement économique et
de l'emploi en harmonie avec le plan régional;
b) l'adoption et la mise en oeuvre des mesures incitatives pour
la promotion de l'agriculture, du commerce, de l'industrie, de l'artisanat et
des services divers au niveau départemental;
c) la collecte et la diffusion d'informations utiles au
développement des entreprises;
d) la prise de participations dans les entreprises
privées installées dans le département conformément
aux dispositions légales ;
e) la promotion des actions de lutte contre la
pauvreté ;
f) la promotion et la création d'emplois.
13°) La promotion du tourisme
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan
départemental de développement touristique en harmonie avec le
plan régional;
b) le soutien des actions départementales de promotion
touristique;
c) la création, l'équipement et la gestion de
sites touristiques et des infrastructures de promotion touristique au niveau du
département.
14°) La communication
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan
départemental de développement des communications en harmonie
avec le plan régional;
b) l'équipement du territoire départemental en
infrastructures de communication : presse écrite, radio,
télévision et télécommunications;
c) l'élaboration du programme départemental de
sensibilisation, d'information, d'éducation et de divertissement;
d) la promotion de nouvelles technologies de l'information dans
les limites du département ;
e) la collecte, la conservation et la transmission des archives
d'intérêt départemental.
15°) L'hydraulique et
l'électrification
a) l'élaboration et la mise en oeuvre du plan
départemental d'hydraulique d'assainissement et d'électrification
en harmonie avec le plan régional;
b) la réalisation et l'extension des ouvrages en
matière d'hydraulique, d'assainissement et d'électrification
16°) La promotion de la jeunesse, de la femme et
de l'enfant
a) l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
départemental de promotion de la jeunesse, de la famille de la femme, de
l'enfant, des handicapés et des personnes du troisième âge
en harmonie avec le plan régional;
b) la réalisation des actions sociales et de promotion de
la jeunesse, de la famille de la femme et de l'enfant des handicapés et
des personnes du troisième âge au niveau départemental.
ANNEXES 2
POINT DES SIGNATURES DES DECRETS D'APPLICATION
N°
|
DOMAINES
|
OBSERVATIONS
|
1
|
Aménagement du territoire
|
Pas de décrets d'application
|
2
|
Planification du développement
|
Pas de décrets d'application
|
3
|
Urbanisme et habitat:
|
Décrets d'application signés
|
4
|
Voies de communication et de réseaux divers:
|
Pas de décrets d'application
|
5
|
En matière de transport
|
Pas de décrets d'application
|
6
|
Santé, hygiène publique et de qualité:
|
Décrets d'application signés
pour la lutte contre le SIDA
|
7
|
Protection de l'environnement et de gestion des ressources
naturelles:
|
Décrets d'application signés
|
8
|
Sécurité et protection civile:
|
Décrets d'application signés
|
9
|
Enseignement et formation professionnelle:
|
Décrets d'application signés
pour l'enseignement supérieur
|
10
|
Action sociale, culturelle et de promotion humaine
|
Pas de décrets d'application
|
11
|
Sports et loisirs
|
Décrets d'application signés
|
12
|
Promotion du développement économique et de
l'emploi:
|
Décrets d'application signés
|
13
|
Promotion du tourisme
|
Pas de décrets d'application
|
14
|
En matière de communication
|
Pas de décrets d'application
|
15
|
Hydraulique, assainissement et électrification:
|
Pas de décrets d'application
|
16
|
Promotion de la jeunesse, de la famille, de la femme, de
l'enfant, des handicapés et des personnes du troisième âge:
|
Décrets d'application signés
|
ANNEXE 3
ETATS GENERAUX DE LA DECENTRALISATION ET DU
DEVELOPPEMENT LOCAL:
Les 15, 16, 17 et 18 janvier 2007, à Abidjan, à
l'Hôtel Ivoire
RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
AU TITRE DU BILAN DE LA DECENTRALISATION
1) Recommandations aux collectivités territoriales
En ce qui concerne les élus locaux :
- informer et sensibiliser conséquemment les élus
locaux en vue de renforcer leur capacité d'intervention afin de mieux
connaître leurs rôles de conseillers ;
- relever les indemnités de sessions et les étendre
aux membres des Commissions;
- instituer la culture de la reconnaissance du mérite et
des services rendus pour motiver et immortaliser les premiers magistrats;
- organiser des rencontres de concertation avec les partenaires
au développement en vue de les amener à intégrer les
notions de pérennité et d'exemplarité dans la conduite de
leurs différents projets et programmes initiés au profit des
collectivités territoriales;
- développer la coopération entre
collectivités;
- instituer l'appel à candidatures pour les postes
d'encadrement dans les administrations locales ;
- élaborer et mettre en oeuvre une véritable
politique de renforcement des capacités des élus et du personnel
des collectivités territoriales ;
- élaborer une grille salariale plus attrayante stimulant
davantage les agents des administrations des collectivités territoriales
;
2) Recommandations aux Ministères techniques
- adopter, dans les meilleurs délais, les autres textes
d'application en matière de transfert et de répartition des
compétences de l'Etat aux collectivités territoriales ;
- mettre à la disposition des collectivités
territoriales les mesures d'accompagnement en vue d'un transfert effectif
desdites compétences ;
- associer les collectivités territoriales au processus
d'élaboration des décrets et arrêtés
subséquents de la loi sur le transfert des compétences ;
- définir, de façon claire et précise, les
limites de toutes les collectivités territoriales par des textes
législatifs ou tout au moins réglementaires ;
- responsabiliser pleinement ces Communes en ce qui concerne la
gestion des ordures ménagères, en vue de leur permettre d'assurer
la pré collecte et acheminer les déchets directement au centre
d'enfouissement technique réalisé et géré par le
District ou le Département.
3) Recommandations aux autres institutions de l'Etat
- désigner, par élection, les exécutifs de
toutes les collectivités ;
- adopter la loi instituant le contrôle a posteriori sur
les Communes ;
- prendre des mesures conséquentes pour des missions
d'inspection efficaces et efficientes ;
- prévoir le matériel, les équipements et un
budget annuel permettant de couvrir les frais des missions d'assistance, de
conseil et de contrôle prévues par la loi ;
- compléter la législation et en assurer le respect
;
- informer, sensibiliser et inciter les autorités locales
à élargir les sources de financement ;
- doter les collectivités territoriales de cadastres,
même simplifiés, en vue d'identifier correctement les redevables
de l'impôt foncier ;
- dépolitiser les collectivités territoriales en
évitant les candidatures parrainées par les partis politiques.
4) Recommandations aux partenaires au développement
Définir des critères de coopération devant
guider l'action des partenaires au développement dans leurs
interventions.
AU TITRE DU PROCESSUS DE SORTIE DE CRISE ET DE LA
RECONSTRUCTION NATIONALE
1) Recommandations aux collectivités territoriales
- éduquer les populations aux valeurs de tolérance
et au respect de l'autorité ;
- vulgariser la loi sur le foncier rural ;
- inscrire des lignes budgétaires pour financer la
réinsertion des ex-combattants, des populations déplacées
et des victimes de guerre ;
- favoriser l'accès des jeunes et des femmes à la
terre ;
- associer les collectivités locales aux actions du PNDDR
;
- impliquer les élus locaux dans l'insertion des
ex-combattants et les jeunes dans leur région d'origine ;
- exploiter les alliances interethniques ;
- associer la chefferie traditionnelle aux missions de
sensibilisation ;
- favoriser le brassage des groupes sociaux ;
-mettre en place des comités de veille en relation avec le
Ministère chargé de la Réconciliation Nationale et des
Relations avec les Institutions en vue de prévenir les conflits.
2) Recommandations aux Ministères techniques
- au titre du Ministère chargé de la
Réconciliation Nationale et des Relations avec les Institutions: lutter,
de concert avec les collectivités territoriales, contre les
préjugés et les différentes formes d'exclusion ;
- au titre du Ministère chargé de la Reconstruction
Nationale : réhabiliter ou reconstruire les édifices publics.
3) Recommandations aux autres institutions de l'Etat
- réactiver le PNGTER et lui donner les moyens de son
action ;
- accélérer le processus de mise en place d'un
service civique pour les jeunes ;
4) Recommandations aux partenaires au développement
Impliquer les élus locaux dans la conception et la
réalisation des projets et programmes de développement dans leurs
régions respectives,
AU TITRE DU FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
LOCAL
1) Recommandations à l'Etat
- assurer la célérité du reversement de la
quote-part des impôts partagés ;
- réactiver le Comité national des finances locales
;
- octroyer des prélèvements aux
Départements, Districts et Communes, notamment les ressources
forestières, agricoles, minières et énergétiques
;
- appliquer effectivement le décret déterminant la
collaboration entre l'Etat et les Collectivités concernant les
impôts partagés ;
- relever le taux des subventions de l'Etat aux
collectivités à hauteur de 10% au moins du budget
général de l'Etat. Cette subvention doit correspondre au
coût réel des compétences transférées ;
- élargir progressivement les attributions fiscales des
collectivités dans le respect des dispositions légales ;
- regrouper les différents transferts de fonds aux
collectivités décentralisées en une seule structure dans
l'optique d'avoir un seul interlocuteur (Etat) ;
- assurer la régularité de l'approvisionnement des
collectivités locales en tenant compte de leurs charges mensuelles
incompressibles ;
- activer les structures de suivi et d'évaluation ;
- faciliter l'accès aux différents fonds de
développement aux collectivités (fonds d'équipement, fonds
de l'eau etc.) ;
- créer les conditions pour un meilleur accès des
collectivités locales au marché financier ;
- encourager et développer la formation ;
- promouvoir et renforcer la bonne gouvernance ;
- améliorer le recours au nouveau mode de financement des
équipements publics des actions de sensibilisation et de formation
(B.V.T., B.O.O., etc ) ;
- promouvoir le développement de l'économie locale
par le biais des zones économiques (zone industrielle, zone des
affaires, zone agro industrielle, zone franche, Sociétés
d'Economie Mixte locale et contrat plan, contrat de ville, contrat de
programme) ;
- clarifier les rôles entre les élus locaux et les
autorités déconcentrées dans la gestion du territoire
communal, notamment dans les collectivités des zones
côtières ;
- créer une agence nationale pour le développement
des collectivités locales
- adapter les textes aux nouveaux enjeux des financements
extérieurs (assouplissement de la règle de l'unicité de
caisse, exonérations douanières des dons et legs des partenaires,
etc.).
2) Recommandations aux collectivités locales :
Organisation des actions de renforcement de la citoyenneté
locale.
3) Recommandations aux partenaires au développement
- alléger les critères d'éligibilité
;
- mettre en place une plateforme pour une négociation
directe entre les collectivités locales et les partenaires au
développement ;
- accepter la mixité des financements.
AU TITRE DU ROLE DES COLLECTIVITES DANS L'ATTEINTE DES
OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT (OMD)
1) Recommandations aux collectivités territoriales
- identifier et mobiliser toutes les ressources des
collectivités ;
- promouvoir le développement de tous les instruments de
microcrédits, de financements solidaires et coopératifs,
- mettre en place, au niveau de chaque collectivité, une
Cellule locale de Coordination et d'Evaluation de la mise en oeuvre des OMD
(CLCOMD);
- promouvoir et renforcer la coopération avec la diaspora
en vue de l'impliquer dans la mobilisation des ressources destinées au
financement des OMD.
2) Recommandations à l'Etat
- mettre en place un fonds d'appui pour l'atteinte OMD;
- réduire les délais de mise à disposition
des fonds dus aux collectivités pour leur permettre de couvrir à
temps les charges d'investissement et de fonctionnement.
EN MATIERE DE COOPERATION DECENTRALISEE
1) Au titre des collectivités territoriales :
- constituer une banque de données des
potentialités socio-économiques, touristiques et culturelles de
chaque collectivité territoriale ;
- organiser un forum biannuel de la coopération
décentralisée ;
- mettre en place une stratégie de communication en
matière de coopération décentralisée (monographie
sur site internet) ;
- associer la société civile et les
opérateurs économiques locaux aux actions de coopération
décentralisée ;
- créer une structure chargée de la
coopération décentralisée au sein des
faîtières de manière à renforcer leurs actions ou
encore une agence spécifique chargée de la coopération
décentralisée :
2) Au titre des ministères techniques
- élaborer un guide de Coopération
décentralisée ;
- étendre le bénéfice des passeports de
service aux Vice-présidents des Conseils généraux et aux
adjoints aux Maires ;
- vulgariser la banque de données des compétences
nationales tant sur le plan national qu'international ;
- créer un fonds d'appui à la coopération
décentralisée;
- programmer, dans les budgets des collectivités
territoriales locales, une contribution au fonds d'appui à la
coopération décentralisée ;
- créer une base de données inter actives des
représentations diplomatiques ivoiriennes à vulgariser
auprès de l'ensemble des collectivités territoriales.
4) au titre des partenaires au développement :
- faire des collectivités territoriales des partenaires
privilégiés dans l'exécution des projets de
développement
- confier la maîtrise d'oeuvre aux acteurs locaux.
Abidjan, le 18 janvier 2007
Les Etats généraux
ANNEXE 4
ORGANIGRAMME CONSEIL GENERAL DE
BOUNDIALI
LE CHEF DE CABINET
LA DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUE ET DES MOYENS
TECHNIQUES ET GENERAUX
LE COMITE ECONOMIQUE ET SOCIAL
LE CONSEIL
GENERAL
LES SIX(6) COMMISSIONS SPECIALISEES
LE BUREAU DU CONSEIL GENERAL
LE PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL
CHARGE DE COMMUNICATION
LE SECRETAIRE
GENERAL
LA DIRECTION ADMINISTRATIVE FINANCIERE ET
COMPTABLE
LA DIRECTION DES AFFAIRES SOCIALES CULTURELLES ET DE
PROMOTION HUMAINE
ANNEXE 5
MASTER MAITRISE D'OUVRAGE PUBLIQUE ET PRIVE
(MOPP)
Option : Décision publique et
gestion de Projets
AFD/CEFEB - CERDI/Université
d'Auvergne
SUJET DE MEMOIRE:
Processus de décentralisation en Côte-d'Ivoire:
quelles stratégies de planification des activités des conseils
généraux pour un développement local participatif
réussi ?
QESTIONNAIRE ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES
DES CONSEILS GENERAUX
COLLECTIVITE :..................................................................
RESPONSABLE
INTERROGE :............................................
NOM ET
PRENOM :...........................................................
DATE :........................................
1- QUELS SONT SELON VOUS LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS
DE LA PLANIFICATION ( court terme et long terme) DES ACTIVITES D'UNE
COLLECTIVITE TERRITORIALE DECENTRALISEE ?
2- VOTRE COLLECTIVITE DISPOSE - T -ELLE D'UN PLAN STRATEGIQUE DE
DEVELOPPEMENT ?
SI OUI
3- COMMENT A -T- IL ETE ELABORE ?
4- A - T- IL COMBLE VOS ATTENTES EN MATIERE DE
PLANIFICATION ?
5- COMMENT S'EFFECTUE LA MISE EN OEUVRE DE CE PLAN
6- QUEL EST LE BILAN DE LA MISE EN OEUVRE DE CE PLAN ?
SI NON
7- POURQUOI ?
8- COMMENT SE FAIT LA PLANIFICATION A LONG TERME DES ACTIVITES DE
VOTRE STRUCTURE ?
9- LE CONSEIL GENERAL ENVISAGE T-IL SON ELABORATION A COURT
TERME ?
10- SI OUI COMMENT ET AVEC L'APPUI de QUELLE STRUCTURE
TECHNIQUE ?
11- QUEL EST LE PROCESSUS D'ELABORATION DU PROGRAMME TRIENNAL DE
VOTRE COLLECTIVITE ? (orientations, processus de décision, mise en
oeuvre, pérennité, etc....)
12- PENSEZ -VOUS QUE LES PROCEDURES DE
PLANIFICATION(procédure d'élaboration du programme triennal et du
plan stratégique) IMPOSEES PAR LA TUTELLE AUX COLLECTIVITES SONT
EFFICACES ? PEUVENT-ELLES ETRE AMELIOREES ?
ANNEXE 6:
LISTES DES 114 IDEES DE PROJETS DU PSD 2009 - 2018
DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
N°
|
IDEES DE PROJETS
|
1
|
Projet de construction d'écoles primaires
|
2
|
Projet de construction d'établissements secondaires
|
3
|
Projet de réhabilitation des établissements
scolaires
|
4
|
Projet de réhabilitation des logements de maîtres
|
5
|
Projet de construction de logements de maîtres
|
6
|
Projet de construction de classes maternelles
|
7
|
Projet d'ouverture de centres de promotion de la petite
enfance
|
8
|
Projet de construction de salles de classe
|
9
|
Projet de construction des clôtures des
établissements scolaires
|
10
|
Projet de construction de centres d'hébergement des
élèves
|
11
|
Projet de dotation des écoles en fontaines
|
12
|
Projet de formation des COGES à leur rôle
|
13
|
Projet d'équipement des établissements scolaires
|
14
|
Projet d'alimentation des établissements scolaires en
électricité
|
15
|
Projet de pérennisation des cantines scolaires
|
16
|
Projet de construction de latrines dans les écoles
|
17
|
Projet de dotation des écoles en boîtes
pharmaceutiques
|
18
|
Projet de lutte contre les grossesses en milieu scolaire
|
19
|
Projet d'appui à la scolarisation de la petite fille
|
20
|
Projet d'alphabétisation
|
21
|
Projet de promotion du tourisme
|
22
|
Projet d'aménagement de terrains de sport
|
23
|
Projet de construction de complexes sportifs
|
24
|
Projet d'équipement des équipes sportives
|
25
|
Projet de construction de centres polyvalents
|
26
|
Projet de création d'un centre artisanal
|
27
|
Projet d'équipement des centres polyvalents
|
28
|
Projet de construction de bibliothèques
|
29
|
Projet de construction de médiathèque
|
30
|
Projet d'organisation de manifestations socioculturelles
périodiques
|
31
|
Projet de création d'un musée
|
32
|
Projet de lutte contre la dépravation des moeurs
|
33
|
Projet d'organisation des journées de
réconciliation entre les différentes communautés
|
34
|
Projet de construction de dispensaires
|
35
|
Projet de construction de maternités
|
36
|
Projet de construction de centres de santé
|
37
|
Projet de réhabilitation des établissements
sanitaires
|
38
|
Projet de réhabilitation des logements du personnel de
santé
|
39
|
Projet d'ouverture d'un service d'ophtalmologie à l'HG de
BOUNDIALI
|
40
|
Projet d'équipement du service de radiologie à l'HG
de BOUNDIALI
|
41
|
Projet de construction de morgues
|
42
|
Projet d'équipement des établissements
sanitaires
|
43
|
Projet de lutte contre le VIH/sida
|
44
|
Projet de mise en place de comités d'hygiène
|
45
|
Projet d'organisation de campagnes de vaccination
|
46
|
Projet de lutte contre le paludisme
|
47
|
Projet de lutte contre l'excision
|
48
|
Projet de lutte contre le mariage précoce
|
49
|
Projet de construction de latrines
|
50
|
Projet de réhabilitation des pompes villageoises
|
51
|
Projet d'installation de pompes villageoises
|
52
|
Projet d'extension de l'adduction d'eau aux villages et quartiers
des communes
|
53
|
Projet de réalisation de nouveaux forages
|
54
|
Projet d'installation de HVA (Hydraulique Villageoise
Améliorée)
|
55
|
Projet d'électrification des villages
|
56
|
Projet de connexion des villages au réseau
électrique national
|
57
|
Projet d'extension du réseau électrique
|
58
|
Projet d'amélioration de la gestion des pompes
villageoises
|
59
|
Projet de formation des artisans réparateurs des pompes
villageoises
|
60
|
Projet d'ouverture des routes
|
61
|
Projet de construction d'ouvrages de franchissement
|
62
|
Projet d'entretien des routes
|
63
|
Projet de bitumage des routes
|
64
|
Projet d'installation de panneaux de signalisation
routière
|
65
|
Projet de construction d'ouvrages de drainage et
d'assainissement
|
66
|
Projet d'ouverture de rues dans les villages
|
67
|
Projet d'extension des lotissements existants
|
68
|
Projet de construction et de réhabilitation des brigades
de gendarmerie
|
69
|
Projet de construction et de réhabilitation des
commissariats de police
|
70
|
Projet de réhabilitation de la maison d'arrêt et de
correction de Boundiali
|
71
|
Projet de lutte contre la drogue
|
72
|
Projet de mise en place d'unités de secourisme
|
73
|
Projet d'installation d'une unité départementale de
sapeurs pompiers
|
74
|
Projet d'installation de radios de proximité
|
75
|
Projet d'installation d'une radio départementale
|
76
|
Projet de promotion d'Internet et des TIC dans le
département
|
77
|
Projet de lutte contre la mouché Tsé-tsé
|
78
|
Projet de formation des éleveurs sur le suivi sanitaire du
cheptel
|
79
|
Projet de réhabilitation du site agropastoral de LA
PALE
|
80
|
Projet de formation des éleveurs à l'alimentation
animale
|
81
|
Projet d'appui à l'installation de pâturages
artificiels
|
82
|
Projet d'appui à l'installation des éleveurs
|
83
|
Projet de développement de la pisciculture
|
84
|
Projet de construction de centres de formation professionnelle
|
85
|
Projet de construction de centres de formation aux métiers
de l'artisanat
|
86
|
Projet de construction de logements de personnels administratifs
des CFP
|
87
|
Projet d'équipement des CFP
|
88
|
Projet de mise en place d'unités de transformation
|
89
|
Projet de formation des artisans réparateurs
d'unités de transformation
|
90
|
Projet de formation des producteurs aux techniques modernes de
transformation
|
91
|
Projet d'installation de chambres froides
|
92
|
Projet de construction de magasins de stockage
|
93
|
Projet de construction de marchés couverts
|
94
|
Projet de construction de marchés de gros
|
95
|
Projet d'installation de centres de collecte de produits
agricoles
|
96
|
Projet de formation des commerçants
|
97
|
Projet d'appui à l'installation de jeunes
commerçants
|
98
|
Projet d'appui à l'immatriculation des terres
|
99
|
Projet de mise en place des comités villageois de gestion
du foncier
|
100
|
Projet de vulgarisation de la loi sur le foncier rural
|
101
|
Projet de mise en place de structures d'épargne et de
crédit
|
102
|
Projet d'appui au montage des dossiers de financement
|
103
|
Projet de mise en place de fonds d'appui au financement de
projets
|
104
|
Projet de construction de barrages agropastoraux
|
105
|
Projet d'appui à la mise en place de haies vives autour
des champs
|
106
|
Projet de formation des exploitants agricoles aux techniques
culturales
|
107
|
Projet de développement de la riziculture
|
108
|
Projet de développement des coopératives
agricoles
|
109
|
Projet de formation des gérants des coopératives
|
110
|
Projet d'appui au financement des coopératives
|
111
|
Projet de mise en place de puits améliorés pour la
culture maraîchère
|
112
|
Projet de lutte contre les feux de brousse
|
113
|
Projet de préservation des ressources naturelles
|
114
|
Projet de formation des producteurs sur les techniques de
valorisation des jachères
|
ANNEXE 7 :
PRESENTATION DE LA MATRICE
D'EISENHOWER
1. DEFINITION
La matrice d'Eisenhower est un procédé de gestion
des tâches permettant de se concentrer essentiellement sur celles qui
sont urgentes et importantes et de déléguer celles qui
méritent une attention plus modérée.
2. CREATION ET HISTOIRE
Cette méthode a été inventée par
Dwight David Eisenhower, commandant en chef des forces alliées en Europe
pendant la seconde guerre mondiale, et 34e président des Etats-Unis
d'Amérique. Après l'échec du premier débarquement
d'Avril 1944, Eisenhower décida de recommencer en mettant l'accent sur
le fait qu'il fallait organiser tout ceci. C'est à ce moment qu'il
proposa la classification selon la priorité.
3. DE QUOI S'AGIT-IL?
La matrice d'Eisenhower est, comme son nom l'indique, un
procédé qui se représente sous forme de matrice. C'est
donc un outil visuel. Cette matrice est possède 2 lignes et 2 colonnes
et chaque case contient les tâches à effectuer classées
selon une méthode rapide.
4. DANS QUELLES CIRCONSTANCES L'UTILISER?
Il est conseillé d'utiliser cette méthode quand on
doit effectuer un nombre important de tâches afin de ne pas être
débordé par celles-ci car elle permet de classer rapidement et
grossièrement ce qui à de l'importance et ce qui n'en a pas. Il
est utile d'avoir la possibilité de déléguer, sans quoi
cette méthode perd en utilité.
5. COURTE DESCRIPTION DU PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
La matrice d'Eisenhower fonctionne selon un procédé
relativement simple :
Tout d'abord il faut commencer par dessiner une matrice (2x2)
accompagnée de deux axes, l'un représentant le degré
d'importance et l'autre le degré d'urgence.
Il ne reste plus qu'à classer les tâches à
faire (issues d'une "To-do List" par exemple) dans les quatre cases en fonction
des axes. Les tâches sont donc ainsi répertoriées suivant
quatre classes : A, B, C ou D.
L'illustration suivante montre le modèle à suivre
pour dessiner et les conclusions à tirer de la classification :
6. FORCES ET FAIBLESSES DE L'OUTIL
Forces :
- est rapide et facile à appliquer
- permet d'effectuer un premier tri des tâches
- facilite la délégation
Faiblesses :
- peut paraître simpliste
- risque d'accumuler les tâches de moindre importance
- est basé sur une méthode de classification
subjective
7. TEMPS/DIFFICULTÉS D'APPRENTISSAGE
Cet outil ne nécessite que quelques minutes pour le
comprendre et aussi peu pour l'appliquer.
ANNEXE 8
CATEGORIE A : PROJETS IMPORTANTS ET
URGENTS
N°
|
IDEES DE PROJETS
|
1
|
Projet de réhabilitation des pompes villageoises
|
2
|
Projet d'amélioration de la gestion des pompes
villageoises
|
3
|
Projet de réalisation de nouveaux forages
|
4
|
Projet d'installation de pompes villageoises
|
5
|
Projet de réhabilitation des établissements
sanitaires
|
6
|
Projet de construction de dispensaires
|
7
|
Projet de construction de maternités
|
8
|
Projet d'équipement des établissements
sanitaires
|
9
|
Projet d'équipement du service de radiologie à
l'hôpital général de Boundiali
|
10
|
Projet de réhabilitation des établissements
scolaires
|
11
|
Projet de réhabilitation des logements de
maîtres
|
12
|
Projet de construction d'écoles primaires
|
13
|
Projet de construction de logements de maîtres
|
14
|
Projet d'équipement des établissements
scolaires
|
15
|
Projet d'entretien des routes
|
16
|
Projet d'ouverture des routes
|
17
|
Projet de construction d'ouvrages de franchissement
|
18
|
Projet d'électrification des villages
|
19
|
Projet de mise en place de puits améliorés pour
la culture maraîchère
|
20
|
Projet de construction de barrages agropastoraux
|
21
|
Projet d'appui au montage des dossiers de financement
|
22
|
Projet de mise en place de fonds d'appui au financement de
projets
|
23
|
Projet de mise en place d'unités de transformation
|
24
|
Projet d'installation d'une radio départementale
|
25
|
Projet de promotion d'Internet et des TIC dans le
département
|
26
|
Projet de construction de centres polyvalents
|
27
|
Projet d'équipement des centres polyvalents
|
28
|
Projet d'organisation de manifestations socioculturelles
périodiques
|
CATEGORIE B : PROJETS NON URGENTS ET MAIS
IMPORTANTS
N°
|
PROJETS
|
1
|
Projet de construction d'établissements secondaires
|
2
|
Projet de construction de classes maternelles
|
3
|
Projet de construction de salles de classe dans les
lycées existants
|
4
|
Projet d'ouverture de centres de promotion de la petite
enfance
|
5
|
Projet de construction des clôtures des
établissements scolaires
|
6
|
Projet de construction de centres d'hébergement des
élèves
|
7
|
Projet de dotation des écoles en fontaines
|
8
|
Projet de lutte contre les grossesses en milieu scolaire
|
9
|
Projet d'appui à la scolarisation de la petite fille
|
10
|
Projet d'aménagement de terrains de sport
|
11
|
Projet de création d'un musée
|
12
|
Projet de construction de centres de santé
|
13
|
Projet de réhabilitation des logements du personnel de
santé
|
14
|
Projet d'ouverture d'un service d'ophtalmologie à l'HG
de BOUNDIALI
|
15
|
Projet de construction de morgues
|
16
|
Projet de mise en place de comités d'hygiène
|
17
|
Projet de construction de latrines
|
18
|
Projet d'extension de l'adduction d'eau aux villages et
quartiers des communes
|
19
|
Projet d'installation de HVA (Hydraulique Villageoise
Améliorée)
|
20
|
Projet de connexion des villages au réseau
électrique national
|
21
|
Projet d'extension du réseau électrique
|
22
|
Projet de bitumage des routes
|
23
|
Projet d'ouverture de rues dans les villages
|
24
|
Projet d'extension des lotissements existants
|
25
|
Projet de formation des éleveurs à
l'alimentation animale
|
26
|
Projet d'appui à l'installation des éleveurs
|
27
|
Projet d'équipement des CFP
|
28
|
Projet de construction de centres de formation
professionnelle
|
29
|
Projet de construction de centres de formation aux
métiers de l'artisanat
|
30
|
Projet de construction de logements de personnels
administratifs des CFP
|
31
|
Projet de formation des exploitants agricoles aux techniques
culturales
|
32
|
Projet de développement des coopératives
agricoles
|
33
|
Projet de formation des gérants des
coopératives
|
34
|
Projet de lutte contre les feux de brousse
|
35
|
Projet de construction de magasins de stockage
|
36
|
Projet de construction de marchés couverts
|
37
|
Projet de construction de marchés de gros
|
38
|
Projet d'installation de centres de collecte de produits
agricoles
|
39
|
Projet d'appui au financement des coopératives
|
40
|
Projet de construction de médiathèque
|
CATEGORIE C :
PROJETS URGENTS MAIS MOINS IMPORTANTS QU'EN CATEGORIE A
N°
|
PROJETS
|
1
|
Projet de formation des COGES à leur rôle
|
2
|
Projet d'alimentation des établissements scolaires en
électricité
|
3
|
Projet de construction de latrines dans les écoles
|
4
|
Projet d'alphabétisation
|
5
|
Projet de pérennisation des cantines scolaires
|
6
|
Projet de promotion du tourisme
|
7
|
Projet de construction de complexes sportifs
|
8
|
Projet d'équipement des équipes sportives
|
9
|
Projet de construction de bibliothèques
|
10
|
Projet de lutte contre la dépravation des moeurs
|
11
|
Projet d'organisation des journées de
réconciliation entre les différentes communautés
|
12
|
Projet d'organisation de campagnes de vaccination
|
13
|
Projet de lutte contre le mariage précoce
|
14
|
Projet de formation des artisans réparateurs des pompes
villageoises
|
15
|
Projet d'installation de panneaux de signalisation
routière
|
16
|
Projet de lutte contre la drogue
|
17
|
Projet de mise en place d'unités de secourisme
|
18
|
Projet d'installation de radios de proximité
|
19
|
Projet de lutte contre la mouché
Tsé-tsé
|
20
|
Projet de formation des éleveurs sur le suivi sanitaire
du cheptel
|
21
|
Projet de réhabilitation du site agropastoral de LA
PALE
|
22
|
Projet d'appui à l'installation de pâturages
artificiels
|
23
|
Projet de développement de la pisciculture
|
24
|
Projet de formation des producteurs aux techniques modernes de
transformation
|
25
|
Projet d'installation de chambres froides
|
26
|
Projet d'appui à la mise en place de haies vives autour
des champs
|
27
|
Projet de préservation des ressources naturelles
|
28
|
Projet de formation des producteurs sur les techniques de
valorisation des jachères
|
29
|
Projet de lutte contre le VIH/sida
|
30
|
Projet de développement de la riziculture
|
31
|
Projet de dotation des écoles en boîtes
pharmaceutiques
|
32
|
Projet de formation des commerçants
|
33
|
Projet d'appui à l'installation de jeunes
commerçants
|
34
|
Projet de mise en place de structures d'épargne et de
crédit
|
35
|
Projet de lutte contre l'excision
|
36
|
Projet de lutte contre le paludisme
|
CATEGORIE D : PROJETS NON URGENTS ET NON
IMPORTANTS
N°
|
PROJETS
|
1
|
Projet de construction et de réhabilitation des brigades
de gendarmerie
|
2
|
Projet de construction et de réhabilitation des
commissariats de police
|
3
|
Projet de réhabilitation de la maison d'arrêt et
de correction de Boundiali
|
4
|
Projet d'installation d'une unité départementale
de sapeurs pompiers
|
5
|
Projet de formation des artisans réparateurs
d'unités de transformation
|
6
|
Projet de création d'un centre artisanal
|
7
|
Projet de construction d'ouvrages de drainage et
d'assainissement
|
8
|
Projet d'appui à l'immatriculation des terres
|
9
|
Projet de mise en place des comités villageois de
gestion du foncier
|
10
|
Projet de vulgarisation de la loi sur le foncier rural
|
ANNEXE 9: LES FICHES PROJETS
FICHE PROJET: N° 01
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de réhabilitation et
d'amélioration de gestion des pompes villageoises du département
de BOUNDIALI
|
SECTEUR
|
HYRAULIQUE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
LA DIRECTION TECHNIQUE DE L'HYRAULIQUE TERRITORIALE DE KORHOGO
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
|
DUREE DE REALISATION
|
8 ANS
|
PARTENAIRES
|
La direction de l'hydraulique humaine
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de 207 pompes
villageoises Près de 40% de ces pompes sont en pannes ou bien manquent
d'eau pendant la saison sèche.
Le conseil général a déjà
mené des actions pour réparer certaines pompes mais c'est un
besoin récurent pour les villages. Ce projet viendra donc pour mettre en
place un système fiable d'entretien des pompes.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Amélioration du bien-être des populations du
département
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer le fonctionnement des pompes à
motricité humaines du département
- Lutter contre les maladies hydriques
- Améliorer les conditions de vie des femmes rurales
|
RESULTATS ATTENDUS
|
Les pompes villageoises sont bien entretenues et les
comités de gestion marchent bien
|
ACTIVITES PREVUES
|
- acquisition chaque année d'un stock de pièces de
rechanges pour les pompes par le conseil général
- paiement des prestations de réparations et de
maintenance préventive pour les artisans réparateurs
- sensibilisation et redynamisation des comités de
gestion villageois des pompes.
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Le manque de motivation des populations locales pour la prise en
charge de la gestion de leurs pompes
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
10 000 000 FCFA par an SOIT 90 000 000 FCFA
SOIT 137 195
EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Elles seront à la charges des comités de gestion
des pompes qui seront mise en places par le projet
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Le projet induira un gain de temps pour les femmes qui n'iront
plus chercher l'eau loin du village. Elles pourront s'adonner à d'autres
activités génératrice de revenus(maraîchers,
commerces, ...).
Réduction des dépenses de santé dues
à des maladies hydriques
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Le projet peut renforcer les liens et la cohésion sociale
entre les villageois à travers le comité de gestion.
Amélioration de la santé des populations et des
conditions de vie.
|
FICHE PROJET: N° 02
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de réalisation de 15 nouveaux forages
avec Installation de pompes villageoises.
|
SECTEUR
|
HYDRAULIQUE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
LA DIRECTION TECHNIQUE DE L'HYRAULIQUE TERRITORIALE DE KORHOGO
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES VILLAGES SUIVANTS :
PONGAFRE, KAKOLOGO, SOGO, YAMA, NITIAOUGOU, GANAONI, KEBI,
NIEMPURGUE, OUAZOMON,DIOGO, KAPIEVOGO, YEBEGUINAVOGO, LANDIOUGOU, KODIAGA, LAFI
|
DUREE DE REALISATION
|
3 ANS
|
PARTENAIRES
|
La direction de l'hydraulique humaine
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de 207 pompes
villageoises Près de 40% de ces pompes sont en pannes ou bien manquent
d'eau pendant la saison sèche. Le conseil général a
déjà mené des actions pour réparer certaines pompes
mais c'est un besoin récurent pour les villages.
Quelque rares localités ne sont pas encore
dotées de pompes hydrauliques mais surtout c'est leur nombre qui est
insuffisant dans beaucoup de village eu égard à l'augmentation de
la population.
Le gouvernement a déjà réalisé une
quarantaines de nouveaux forages dans le département en 2009 mais ce
projet viendra compléter les besoins restants en matière de
nouvelles pompes.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Amélioration du bien-être des populations du pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer le fonctionnement des pompes à
motricité humaines du département
- Lutter contre les maladies hydriques
- Améliorer les conditions de vie des femmes rurales
|
RESULTATS ATTENDUS
|
Les forages sont réalisés et équipés
de pompes à motricités humaines dans les villages
concernés
Les comités de gestion sont créés autour de
chaque pompes et marchent bien.
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Réalisation des forages dans les villages
concernés
- Réalisation des essais de pompage
- Equipement des forages en pompes à motricité
humaines
- Création des comités de gestion villageois autour
de ces pompes.
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Impliquer fortement les populations locales pour la prise en
charge de la gestion des pompes réalisées
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
150 000 000 FCFA SOIT (228 658 EUROS)
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Elles seront à la charges des comités de gestion
des pompes qui seront mise en places par le projet
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Le projet induira un gain de temps pour les femmes qui n'iront
plus chercher l'eau loin du village. Elles pourront s'adonner à d'autres
activités génératrice de revenus (maraîchers,
commerces, ...).
Réduction des dépenses de santé dues
à des maladies hydriques
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Le projet peut renforcer les liens et la cohésion sociale
entre les villageois à travers le comité de gestion.
Amélioration de la santé des populations et des
conditions de vie.
|
FICHE PROJET: N° 03
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de réhabilitation de 6 dispensaires
ruraux et 6 logements d'infirmier dans le département
|
SECTEUR
|
SANTE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES LOCALITES SUIVANTES:
SISSEDOUGOU, NIEMPURGUE, N'DEHOU, TIASSO, BAYA, FONONDARA
|
DUREE DE REALISATION
|
2 ANS
|
PARTENAIRES
|
Les services déconcentrés du Ministère de la
santé
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de
35 structures sanitaires dont :( 1 hôpital
général, 1 médico-scolaire, 1 clinique, 1
maternité, 17 centres de santé ruraux, 9 dispensaires ruraux et 5
centres de santé urbain). La plupart de ces infrastructures sanitaires
sont assez délabrées car elles n'ont fait l'objet d'entretien que
très rarement. L'avènement de la crise sociopolitique de
septembre 2002 a aggravé cette situation mettant en péril le
fonctionnement normal de ces dispensaires ruraux.(problème
d'étanchéité, de sols, de portes, etc...).
L'état de délabrement des logements d'infirmier
dans certaines localités constitue un frein pour l'affectation et au
maintien des infirmiers sur place. Le conseil général à
déjà réhabilité 10 centres de santé mais le
besoin est encore énorme dans ce domaine.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Amélioration du bien-être des populations du
pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer le fonctionnement des établissements
sanitaires
- Améliorer les conditions de vie des infirmiers dans les
localités bénéficiaires
- Améliorer les soins de santé pour les populations
du département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 6 BATIMENTS DE DISPENSAIRES RURAUX REHABILITES
- 6 LOGEMENTS D'INFIRMIER REHABILITES
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Réhabilitation du bâtiment du dispensaire rural
et du logement d'infirmier dans les localités suivantes :
SISSEDOUGOU, NIEMPURGUE, N'DEHOU, TIASSO, BAYA, FONONDARA
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
L'indisponibilité de personnels de santé à
affecter dans les centres de santé réhabilités
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
58 000 000 FCFA SOIT 88 415 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les charges récurrentes (eau, électricité)
sont à la charge du ministère de la santé pour les
centres de santé et du personnel de santé pour les logements
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Gain de temps par le rapprochement des centres de santé
fonctionnels des populations
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Augmentation de l'espérance de vie des populations
villageoises
|
FICHE PROJET: N° 04
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de construction de 5 dispensaires ruraux, 3
maternités et 8 logements de fonction dans le
département
|
SECTEUR
|
SANTE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES LOCALITES SUIVANTES:
NIEMPURGUE, DIOGO, SELEHO, TINASSO, YELE, BLEDIEMENE, TIASSO,
TIASSO
|
DUREE DE REALISATION
|
4 ANS
|
PARTENAIRES
|
Les services déconcentrés du Ministère de la
santé
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de
35 structures sanitaires dont :( 1 hôpital
général, 1 médico-scolaire, 1 clinique, 1
maternité, 17 centres de santé ruraux, 9 dispensaires ruraux et 5
centres de santé urbain).
Mais près de 60% des localités ne disposent pas
de structures sanitaires malgré le nombre important de leur population
et l'éloignement des centres de santé environnant.
Les travaux de réhabilitation des centres de santé
existante n'ont pas permis au conseil général de se consacrer
à la création de nouveaux dispensaires ruraux et
maternité. Il est normal que ces structures sanitaires soient
accompagnées de logements de fonction pour les infirmiers et sages
femmes. Ce projet viendra donc palier à ce problème dans les
localités concernées.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Amélioration du bien-être des populations du pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Augmenter le nombre de structures sanitaires du
département
- Améliorer le fonctionnement des établissements
sanitaires
- Améliorer les conditions de vie des infirmiers dans les
localités bénéficiaires
- Améliorer les soins de santé pour les
populations du département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 5 BATIMENTS DE DISPENSAIRES RURAUX CONSTRUITES
- 3 BATIMENTS DE MATERNITE CONSTRUITES
- 5 LOGEMENTS D'INFIRMIER ET 3 LOGEMENTS DE SAGE FEMMES
CONSTRUITES
|
ACTIVITES PREVUES
|
- construction d'un dispensaire rural et d'un logement
d'infirmier à DIOGO, TINASSO, YELE, BLEDIEMENE, SELEHO
- construction d'une maternité et d'un logement de sage
femme à PONONDOUGOU, TIASSO, NIEMPURGUE
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
L'indisponibilité de personnels de santé à
affecter dans les centres de santé construits
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
244 000 000 FCFA SOIT 371 951 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les charges récurrentes (eau, électricité)
sont à la charge du ministère de la santé pour les
centres de santé et du personnel de santé pour les logements.
Les travaux de réhabilitations futurs des bâtiments
sont à la charge du conseil général
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Gain de temps par le rapprochement des centres de santé
fonctionnels des populations
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Augmentation de l'espérance de vie des populations
villageoises
|
FICHE PROJET: N° 05
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'équipement de 6 dispensaires ruraux et
de 7 maternités du département en matériels
techniques.
|
SECTEUR
|
SANTE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
LE DISTRICT SANITAIRE DE BOUNDIALI
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES LOCALITES SUIVANTES:
MOUGNINI, DIOGO, TINASSO, YELE, BLEIEMENE, KEBI SELEHO, ,
SISSEDOUGOU, TOUNVRE, NIEMPURGUE, PONONDOUGOU, TIASSO, MAHALE
|
DUREE DE REALISATION
|
4 ANS
|
PARTENAIRES
|
Les services déconcentrés du Ministère de la
santé
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de
35 structures sanitaires dont :( 1 hôpital
général, 1 médico-scolaire, 1 clinique, 1
maternité, 17 centres de santé ruraux, 9 dispensaires ruraux et 5
centres de santé urbain).
Mais il existe des maternités et des dispensaires
ruraux qui sont construites mais ne fonctionnent pas par manque
d'équipement technique. Le conseil général a
déjà équipé beaucoup de centres de santé qui
fonctionnaient et reçu des dons d'une ONG française. Aussi le
projet de constructions de nouveaux dispensaires ruraux et de maternités
doit être accompagné de leurs équipements en
matériels techniques.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Amélioration du bien-être des populations du pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Augmenter le nombre de structures sanitaires du
département
- Améliorer le fonctionnement des établissements
sanitaires
- Améliorer les conditions de vie des infirmiers dans les
localités bénéficiaires
- Améliorer les soins de santé pour les
populations du département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 6 DISPENSAIRES RURAUX EQUIPES EN MATERIELS TECHNIQUES
- 7 MATERNITES EQUIPES EN MATERIELS TECHNIQUES
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Equipement des dispensaires ruraux de MOUGNINI, DIOGO,
TINASSO, YELE, BLEIEMENE, SELEHO en matériels techniques
- Equipement des maternités de TOUNVRE, SISSEDOUGOU, KEBI,
PONONOUGOU, TIASSO, NIEMPURGUE, MAHALE en matériels techniques
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
L'indisponibilité de personnels de santé à
affecter dans les centres de santé équipés.
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
104 000 000 FCFA SOIT 156 536 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
NEGLIGEABLES
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Gain de temps par le rapprochement des centres de santé
équipés et fonctionnels auprès des populations
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Augmentation de l'espérance de vie des populations
villageoises
|
FICHE PROJET: N° 06
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'équipement du service de radiologie de
l'HOPITAL GENERAL de BOUNDIALI
|
SECTEUR
|
SANTE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
LE DISTRICT SANITAIRE DE BOUNDIALI
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
|
DUREE DE REALISATION
|
1 ANS
|
PARTENAIRES
|
Les services déconcentrés du Ministère de la
santé
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose d'un seul
hôpital général avec les services de médecine
générale, pédiatrie, chirurgie, cabinet dentaire et
radiologie.
Mais le service de radiologie ne fonctionne pas à cause
d'une panne des équipements. Ces équipements doivent être
renouvelés car trop vieux et les pièces de rechange n'existent
plus.
Ce non fonctionnement du service de radiologie est très
handicapant pour tout les autres services de l'hôpital
général et oblige les patients à aller faire les
radiographie au CHR de Korhogo(à 100km). Ce projet viendra donc
résoudre ce problème.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Amélioration du bien-être des populations du
pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer le fonctionnement de l'Hôpital
général de Boundiali
- Améliorer les soins de santé pour les
populations du département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
LA RADIOLOGIE DE L'HOPITAL GENERAL EQUIPES ET FONCTIONNEL
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Equipement du service de radiologie de l'hôpital
général de Boundiali en matériels techniques.
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
- L'indisponibilité de personnels de santé
qualifiés pour l'utilisation des matériels acquis
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
35 000 000 FCFA SOIT 53 353 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les frais de réparations du matériel sont à
la charge du comité de gestion de l'hôpital général
de Boundiali
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Gain de temps par la disponibilité d'un service de
radiographie fonctionnel dans le département.
Réduction des coûts de la santé pour les
populations
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Augmentation de l'espérance de vie des populations
villageoises
|
FICHE PROJET: N° 07
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de réhabilitation de 11 bâtiments
d'écoles primaires publics et de 18 logements de maitres dans le
département
|
SECTEUR
|
EDUCATION
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES ECOLES DES LOCALITES SUIVANTES:
FONONDARA, ZIEDOUGOU, NOMPKARADOUGOU, YAMA, MARANAMA, MAHALE,
TABAKORONI, KOUNOUMON, PONIAKELE, GBAMBIASSO
|
DUREE DE REALISATION
|
5 ANS
|
PARTENAIRES
|
Les services déconcentrés du Ministère de
l'éducation nationale
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de 111
écoles primaires dont la grande partie n'a jamais fait l'objet
d'entretien.
L'avènement de la crise sociopolitique de septembre 2002 a
aggravé cette situation mettant en danger la vie des enfants pendant
l'année scolaires dans certains de ces bâtiments
(étanchéité, tableaux, portes, etc...). L'état de
délabrement des logements dans certains villages constitue un frein pour
l'affectation de nouveaux instituteurs titulaires dans ces villages.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Réduction de l'analphabétisme dans le pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer le fonctionnement de l'école dans ces
localités
- Améliorer les conditions de vie des instituteurs dans
les localités bénéficiaires
- Améliorer le taux de scolarisation des enfants du
département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 11 BATIMENTS DE CLASSES REHABILITES
- 18 LOGEMENTS DE MAITRES REHABILITES
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Réhabilitation de 2 bâtiments de classes et de 3
logements de maîtres à FONONDARA.
- - Réhabilitation d'un bâtiment de classes et
de 2 logements de maîtres à dans les localités
suivantes : MARANAMA, KOUNOUMON, PONIAKELE, GBAMBIASSO, ZIEDOUGOU,
NOMPKARADOUGOU,
- Réhabilitation d'un bâtiment de classes et de 1
logement de maîtres dans les localités suivantes : MAHALE,
YAMA TABAKORONI,
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
L'indisponibilité d'instituteurs titulaires en nombre
suffisant à affecter dans les écoles
réhabilités.
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
161 500 000 FCFA SOIT 246 200 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les frais de fonctionnement des écoles sont à la
charge du ministère de l'éducation nationale.
Le conseil général peut apporter des subventions
pour le matériel didactique et pour le paiement des enseignants
bénévoles.
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Négligeables
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Meilleure conditions de travail pour les élèves et
les instituteurs
|
FICHE PROJET: N° 08
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de construction neuf(9) bâtiments
d'écoles primaires et dix huit (18) logements de
maîtres.
|
SECTEUR
|
EDUCATION
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES LOCALITES
SUIVANTES :
GUINGUERENI, KATIALI, KAMBIALA, WOMON, KATIENDE, TOMBA, SIONFAN,
NIMBRINI, TOUNGBOLI
|
DUREE DE REALISATION
|
8 ANS
|
PARTENAIRES
|
Les services déconcentrés du Ministère de
l'éducation nationale
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de 111
écoles primaires ; Mais une vingtaine de localités ne
dispose pas d'école alors qu'inscrites pour la plupart sur la cartes
scolaires du ministère de l'éducation nationale. Aussi certaines
localités ont besoins d'avoir une extension de leurs écoles
primaires (passer de 3 à 6 classes).
Les travaux de réhabilitation des écoles
existantes n'ont pas permis au conseil général de se consacrer
à la création de nouvelles écoles.
Ce projet viendra donc palier à ce problème dans
les localités concernées.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Réduction de l'analphabétisme dans le pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Augmenter le nombre d'infrastructures scolaires du
département
- Amélioration des conditions de vie des instituteurs dans
les villages
- Améliorer le taux de scolarisation des enfants du
département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 9 bâtiments de classes construites
- 18 logements de maitres construites
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Construction d'un bâtiment de trois(3) classes et de
deux(2) logements de maîtres dans les localités
suivantes :
GUINGUERENI, KATIALI, KAMBIALA, WOMON, KATIENDE, TOMBA,
SIONFAN, NIMBRINI, TOUNGBOLI
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
- Le non-inscription des écoles sur la carte scolaire
nationale.
- L'équipement tardif des écoles en tables bancs
- L'indisponibilité d'instituteurs titulaires en nombre
suffisant à affecter dans les écoles construites
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
405 000 000 FCFA SOIT 617 378 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
Budget d'investissement du conseil général de
Boundiali
|
CHARGES RECCURENTES
|
Le fonctionnement des écoles primaires sont encore a la
charges du Ministère de l'éducation nationale
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Négligeables
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Rapprochement des écoles auprès des enfants des
villages
Meilleure conditions de travail pour les élèves et
les instituteurs
|
FICHE PROJET: N° 09
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'équipement des établissements
scolaires en 2 000 tables bancs.
|
SECTEUR
|
EDUCATION
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
700 tables bancs pour les lycées modernes de Boundiali et
de Kouto.
800 tables bancs pour les EPP de l'inspection primaires de
Boundiali
500 tables bancs pour les EPP de l'inspection primaires de
Kolia
|
DUREE DE REALISATION
|
3 ANS
|
PARTENAIRES
|
Les services déconcentrés du Ministère de
l'éducation nationale
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de 111
écoles primaires. Selon les états des lieux faits par le conseil
général, ces écoles primaires pour la plupart manquent de
tables bancs. La situation est identique dans les deux lycées dont le
conseil général a la charge.
Un nombre important de tables bancs a déjà
été confectionné par le conseil général
durant son fonctionnement mais cela s'avère encore insuffisant pour
couvrir tous les besoins. Ce projet est donc très nécessaire pour
le bon fonctionnement des établissements scolaires.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Réduction de l'analphabétisme dans le pays
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer le fonctionnement de l'école dans le
département
- Améliorer le taux de scolarisation des enfants du
département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 2 000 tables bancs confectionnés et repartit de
manière efficiente dans les écoles
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Confection de 2 000 tables bancs sur 3 années
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
- Le non-inscription des écoles sur la carte scolaire
nationale.
- L'équipement tardif des écoles en tables bancs
- L'indisponibilité d'instituteurs titulaires en nombre
suffisant à affecter dans les écoles équipés en
tables bancs
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
50 000 000 FCFA SOIT 76 220 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les frais de fonctionnement des écoles sont à la
charge du ministère de l'éducation nationale.
Le conseil général peut apporter des subventions
pour le matériel didactique et pour le paiement des enseignants
bénévoles.
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Négligeables
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Meilleure conditions de travail pour les élèves et
les instituteurs
|
FICHE PROJET: N° 10
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'entretien et de réhabilitation des
routes du département.
|
SECTEUR
|
ROUTES
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
LA DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
|
DUREE DE REALISATION
|
3 ANS
|
PARTENAIRES
|
L'AGENCE DE GESTION DES ROUTES
|
CONTEXTE
|
Le réseau routier du Département de Boundiali
constitué de 1935 km dont 94% en terre est dans un état de
dégradation avancée. Il est constitué principalement de
pistes rurales et de routes inter urbaines en terre non praticables. Cela
entraîne un accès difficile aux infrastructures sanitaires,
scolaires, commerciales et l'enclavement de certaines zones.
Ce réseau routier départemental a donc besoin
d'un entretien annuel régulier et du désenclavement de certaines
localités en toutes saisons.
Ce projet d'entretien routier, à travers des travaux de
reprofilage lourd et de réhabilitation de certains tronçons est
donc nécessaire pour améliorer le déplacement des
populations.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Amélioration du réseau routier national, du
bien-être et des conditions de vie des populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer la qualité du réseau routier du
département
- Améliorer la mobilité des populations
- Accroissement des activités de commerces entre les
sous préfectures et la capitale départementale ;
- Facilitation de l'enlèvement et de l'acheminement des
produits agricoles ;
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- reprofilage lourd de 234km de route réalisé
- 104km de routes réhabilités
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Reprofilage lourd des tronçons
suivants :( TOTAL 234 km)
Boundiali-kounoumon-ganaoni-sissèdougou : 57km
Boundiali-kébi-niguédougou : 46km
Boundiali-nondara-guinguereni-Gbando:25km
Lafi-kasséré-kouto-tounvré-sianhala :
106km
- Réhabilitation des tronçons
suivants:( TOTAL 104km)
Boundiali-ouazomon-sissèplé-sissèdougou :
50km
Ponondougou-tiasso-kasséré : 54km
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Les intempéries de la saison pluvieuse peuvent entraver la
bonne réalisation des travaux
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- Reprofilage lourd des 234 km
187 000 000 FCFA
- Réhabilitation des tronçons
104km 375 000 000 FCFA
TOTAL :
562 000 000 FCFA
SOIT 856 707 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Prévoir des reprofilages légers des tronçons
traités
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Amélioration de la mobilité des populations, des
activités de commerce donc une augmentation des revenus
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
NEGLIGEABLE
|
SOCIAUX
|
Amélioration des conditions de vie des populations
|
FICHE PROJET: N° 11
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'ouverture de routes dans le
département
|
SECTEUR
|
ROUTES
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
LA DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES LOCALITES
SUIVANTES :
Mohouélé, Siempurgo, Pindio, Ponondougou, Bongama,
Kanitélégué, Kébi , M'bia, Pahatogo, Niempurgo,
Baya, Toungboli
|
DUREE DE REALISATION
|
6 ANS
|
PARTENAIRES
|
L'AGENCE DE GESTION DES ROUTES
|
CONTEXTE
|
Le réseau routier du Département de Boundiali
constitué de 1935 km dont 94% en terre est dans un état de
dégradation avancée. Il est constitué principalement de
pistes rurales et de routes inter urbaines en terre non praticables. Cela
entraîne un accès difficile aux infrastructures sanitaires,
scolaires, commerciales et l'enclavement de certaines zones.
Par manque d'entretien régulier, certains
tronçons ont été totalement obstrués et ont besoin
d'être rouvertes. Certaines nouvelles localités n'ont pas encore
bénéficiés d'ouverture de routes pour leurs
désenclavements.
Ce projet d'ouverture de route viendra palier à ce
problème pour les localités concernées.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Amélioration du réseau routier national, du
bien-être et des conditions de vie des populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer la qualité du réseau routier du
département
- Améliorer la mobilité des populations
- Améliorer le bien-être et les conditions de vie
des populations du département
- Accroissement des activités de commerces entre les
sous préfectures et la capitale départementale ;
- Facilités de l'enlèvement et de l'acheminement
des produits agricoles ;
|
RESULTATS ATTENDUS
|
6 TRONCONS DE ROUTES OUVERTS SOIT 54KM POUR LES 12 LOCALITES
CONCERNEES
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Travaux d'ouverture des tronçons
suivants :
Carrefour route bitumé - mohouélé :
7km
Siempurgo - Pindio :
4km
Ponondougou - Bongama - Kanitélégué :
18km
Kébi - M'bia :
9km
Pahatogo - Niempurgo : 11km
Baya - Toungboli :
5km
TOTAL
54km
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Les intempéries de la saison pluvieuse peuvent entraver la
bonne réalisation des travaux
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- Travaux d'ouverture de 54km de tronçons:
324 000 000 FCFA
SOIT 493 902 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Prévoir des reprofilages légers des tronçons
traités
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Amélioration de la mobilité des populations, des
activités de commerce donc une augmentation des revenus
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
NEGLIGEABLES
|
SOCIAUX
|
Amélioration des conditions de vie des populations
|
FICHE PROJET: N° 12
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de construction d'ouvrages de franchissement
sur les routes du département
|
SECTEUR
|
ROUTES
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
LA DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
|
DUREE DE REALISATION
|
4 ANS
|
PARTENAIRES
|
L'AGENCE DE GESTION DES ROUTES
|
CONTEXTE
|
Le réseau routier du Département de Boundiali
constitué de 1935 km dont 94% en terre est dans un état de
dégradation avancée. Il est constitué principalement de
pistes rurales et de routes inter urbaines en terre non praticables. Cela
entraîne un accès difficile aux infrastructures sanitaires,
scolaires, commerciales et l'enclavement de certaines zones.
Ce réseau routier départemental a donc besoin
d'un entretien annuel régulier et du désenclavement de certaines
localités en toutes saisons.
Ce projet de construction de ponceaux est donc
nécessaire pour améliorer le déplacement des
populations.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Amélioration du réseau routier national, du
bien-être et des conditions de vie des populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer la qualité du réseau routier du
département
- Améliorer la mobilité des populations
- Améliorer le bien-être et les conditions de vie
des populations du département
- Accroissement des activités de commerces entre les
sous préfectures et la capitale départementale ;
- Facilités de l'enlèvement et de l'acheminement
des produits agricoles ;
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 180 ml de buses BA f1000 posés
- 4 dalots construits
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Travaux de pose de 180 ml de buses BA f 1000 à divers
points critiques sur les routes du département:
- Travaux de construction de 4 dalots sur les tronçons
suivants: Kounoumon - Pondiou, Ziasso-Ninioro, entrée de Ouazomon,
à l'entrée de Baya
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Les intempéries de la saison pluvieuse peuvent entraver la
bonne réalisation des travaux
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- Travaux de pose de 180 ml de buses BA f 1000:
45 000 000 FCFA
- Travaux de construction de 4 dalots:
160 000 000 FCFA
TOTAL :
205 000 000 FCFA
Soit
312 500 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Prévoir l'entretien léger (curages) des ouvrages
réalisés à la charge du conseil général
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Amélioration de la mobilité des populations, des
activités de commerce donc une augmentation des revenus
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
NEGLIGEABLES
|
SOCIAUX
|
Amélioration des conditions de vie des populations
|
FICHE PROJET: N° 13
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de mise en place de 15 puits
améliorés pour la culture maraîchère dans les
bas-fonds du département.
|
SECTEUR
|
AGRICULTURE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
L'AGENCE NATIONALE D'APPUI AU DEVELOPPEMENT RURAL (ANADER)
|
BENEFICIAIRES
|
LES GROUPEMENT DE FEMMES DU MARAICHERS DU DEPARTEMENT DE
BOUNDIALI
|
DUREE DE REALISATION
|
4 ANS
|
PARTENAIRES
|
ANADER, DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE
|
CONTEXTE
|
Le Développement des cultures maraîchères
vise la diversification des productions agricoles à la fois en termes de
production à mettre sur le marché et en termes d'activités
au sein de l'exploitation agricole.
La demande d'oignons, tomates, choux, concombre, gombos et
divers légumes n'a cessé de croître ces dernières
années en Côte d'Ivoire.
Malgré les efforts entrepris, il faut noter la
faiblesse de la production des femmes maraîchères du
département qui est loin de répondre aux besoins locaux.
Plusieurs groupements de femmes menant cette activité existent dans le
département.
Le problème essentiel relevé par ces femmes est
le manque d'eau dans les bas-fonds pendant la saison sèche pour
l'arrosage de plants.
Ce projet vient donc pour résoudre ce problème
important pour ces femmes.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Améliorer le bien-être et les conditions de vie
des populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Augmenter la production maraîchère du
département
- Améliorer les facteurs de travail des femmes
maraîchères du département
- Améliorer les revenus des femmes du
département
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 15 PUITS AMELIORES REALISES DANS LES BASFONS AU PROFITS DES
FEMMES.
- LES COMITES DE GESTION MISES EN PLACE POUR CHAQUE PUIT
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Etudes de l'ANADER pour l'identification des besoins en puits
dans les différents bas-fonds
- Réalisation des 15 puits améliorés dans
les différents bas-fonds
- Mise en place de comités de gestion pour chaque puits
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Le mauvais choix des lieux de réalisation des puits
entrainant le manque d'eau dans les puits
Des pluviométrie trop abondantes pouvant
endommagées les puits
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- Prestations de l'ANADER
3 000 000 FCFA
- Réalisation des 15 puits améliorés:
45 000 000 FCFA
TOTAL : 48
000 000 FCFA
SOIT
73 170 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Prévoir l'entretien léger (curages) des puits
réalisés à chaque fin de saison à la charge des
groupements de femmes
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Ce projet entrainement l'augmentation des revenus des femmes
maraîchères
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
Négligeables
|
SOCIAUX
|
Les conditions de travail et de vie des femmes seront
facilitées
|
FICHE PROJET: N° 14
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de réalisation de 5 barrages
agropastoraux dans le département.
|
SECTEUR
|
AGRICULTURE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
L'AGENCE NATIONALE D'APPUI AU DEVELOPPEMENT RURAL (ANADER)
|
BENEFICIAIRES
|
LES LOCALITES CONCERNEES ( à déterminer avec
l'appui de l'ANADER)
|
DUREE DE REALISATION
|
3 ANS
|
PARTENAIRES
|
ANADER, DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali dispose de 25 barrages
hydro-agricoles dont 3 aménagés pour les activités
pastorales avec une superficie totale en aval de 1 250 ha ;
Ces aménagements servent à la culture
maraîchère, à la culture du riz et à l'abreuvage des
boeufs pendant la saison sèche.
Le Développement de la riziculture et du nombre
d'éleveurs de boeufs combinés avec la baisse
générale de la pluviométrie dans le département
rendent insuffisants ces 25 barrages hydro-agricoles.
Il s'agit donc par ce projet d'augmenter le nombre de barrages
agropastoraux pour satisfaire les besoins des agriculteurs et des
éleveurs.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Améliorer le bien-être et les conditions de vie
des populations du département
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Augmenter la production maraîchère et rizicole du
département
- Améliorer les revenus des femmes
maraîchères et des riziculteurs du département
- Améliorer les conditions d'élevages des animaux
dans le département
|
- RESULTATS ATTENDUS
|
5 BARRAGES AGROPASTORAUX REALISES DANS LES LOCALITES
CONCERNEES
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Etudes de l'ANADER pour l'identification des sites pour les
barrages
- Etudes de faisabilité et études techniques
- Réalisation des 5 barrages agropastoraux
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Le mauvais choix des sites pour les barrages peut entrainer son
assèchement rapide.
Une trop grande pluviométrie peut entrainer des crues
exceptionnelles des barrages qui peut engendrer la rupture des digues.
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- Prestations de l'ANADER 2 000 000
FCFA
- Etudes de faisabilité et études techniques
10 000 000 FCFA
- Réalisation des 5 barrages agropastoraux:
150 000 000 FCFA
TOTAL : 162 000 000
FCFA
SOIT
246 951 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
NEGLIGEABLES
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Augmentation des revenus des femmes maraichères, des
riziculteurs et des éleveurs
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
A VOIR DANS L'ETUDE DE FAISABILITE
|
SOCIAUX
|
Facilitation des conditions de travail des éleveurs et des
femmes maraîchères
|
FICHE PROJET: N° 15
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'appui à la microfinance et au
financement des microprojets pour la population.
|
SECTEUR
|
FINANCES ET COMMERCE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES AFFAIRES SOCIO CULTURELLES ET DE LA PROMOTION
HUMAINE DU CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES JEUNES, DES FEMMES ET DES COOPERATIVES DU
DEPARTEMENT
|
DUREE DE REALISATION
|
3 ANS
|
PARTENAIRES
|
LES BANQUES ET LES STRUCTURES DE MICROFIANCES DU DEPARTEMENT
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali abrite les
représentations de 3 banques nationales (BNI, COBACI, BANQUE DU TRESOR)
et plusieurs structures de microcrédits.(COOPEC, I-FINANCE, CASH
EXPRESS, ....).
Mais les populations ne fréquentent pas suffisamment
ces structures pour épargner leurs revenus. Elles n'ont pas
également accès aux microcrédits attribués par
celles-ci pour plusieurs raisons.
La première raison est que la population manque
d'expérience dans le montage de projet en vue e rechercher du
financement.
La seconde raison est le manque de garantie personnelle des
demandeurs tels que les banques demandent.
La demande a ainsi été formulée pendant
l'élaboration u PSD par les populations sur leur encadrement pour le
montage des projets et la mise en place d'un fond de garantie pour les
demandeurs de microcrédits.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Amélioration des revenus et du bien-être des
populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Promouvoir les initiatives personnelles des populations
- Encourager la mise en place d'une économie locale par
l'épargne
- Promouvoir l'émergence d'une classe d'hommes
d'affaires
- Réduction du niveau de pauvreté dans le
département
- Freiner l'exode rural par la fixation des jeunes
déscolarisés;
- Encourager les promoteurs et les opérateurs
économiques du département ;
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- les populations sont sensibilisées à
l'épargne et à l'initiative privée
- les populations sont encadrées pour le montage de leurs
projets
- un fond de garantie est mis en place pour aider au financement
des projets des populations
|
ACTIVITES PREVUES
|
- campagne de sensibilisation des populations à
l'épargne locale
- signature de convention avec un cabinet privé
chargé d'appuyer les populations pour le montage de leurs projets, du
recouvrement des prêts et du suivi de l'exécution des projets
financés
- Signature de partenariat avec les structures de micro
finances locales
- Mise en place de fond de garantie auprès des
structures de mi cofinance
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Veiller au remboursement effectif des prêts par les
populations
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- Campagne de sensibilisation
3 000 000 FCFA
- Prestations du cabinet privé
10 000 000 FCFA
- Mise en place fond de garantie :
30 000 000 FCFA
TOTAL 43 000 000 FCFA
SOIT 65 549 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL GENERAL
|
CHARGES RECCURENTES
|
AUCUN
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Le but du projet est essentiellement d'augmenter les revenus des
populations par le financement de microprojets générateurs de
revenus.
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Amélioration des conditions de vie des populations
Renforcement des capacités des porteurs de projets pour
qu'ils puissent eux-mêmes élaborer leurs dossiers de
financement.
|
FICHE PROJET: N° 16
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'installation d'une radio
départementale.
|
SECTEUR
|
COMMUNICATION
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES AFFAIRES SOCIO CULTURELLES ET DE LA PROMOTION
HUMAINE DU CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
|
DUREE DE REALISATION
|
2 ANS
|
PARTENAIRES
|
LES DIFFERENTES COMMUNES DU DEPARTEMENT
|
CONTEXTE
|
Il existe dans le département une dizaine de radios de
proximité. Mais elles sont de faibles portées (10 à 20
km). Il s'agit donc pour le conseil général de mettre en place
une radio de longue portée (100 à 150 km ) afin de porter le
message du conseil général et de sensibiliser la population sur
les grand problèmes ( SIDA, MST, ENVIRONNEMENT, etc...).
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Améliorer le bien être et les conditions de vie des
populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Améliorer et faciliter la communication dans le
département
- Promouvoir l'animation dans la ville
- Diminuer l'exode rural pour les jeunes
|
- RESULTATS ATTENDUS
|
- UNE RADIO DEPERTEMENTALE EST INSALLEE ET FONCTIONNELLE
|
ACTIVITES PREVUES
|
- réhabilitation d'un bâtiment à Boundiali
- acquisition des équipements
- réaliser les installations des équipements
- Installer un comité de gestion
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
- Le manque de collaboration des communes du
département
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- réhabilitation du bâtiment
5 000 000 FCFA
- acquisition des équipements
35 000 000 FCFA
- réalisation des installations
5 000 000 FCFA
TOTAL
45 000 000 FCFA
SOIT 68 597
EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les frais d'entretien du matériel,
d'électricité et de fonctionnement seront pris en charges par le
comité de gestion de la radio
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Création d'emplois pour le personnel technique et les
animateurs
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Animation du département
Facilitation pour les campagnes de sensibilisation (sida,
cohésion sociale, vaccinations, etc. ..)
|
FICHE PROJET: N° 17
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de promotion d'Internet et des Technologie de
l'Information et de la Communication(TIC) dans le département :
Installation de 5 cybercafés départementaux
|
SECTEUR
|
NTIC
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES ELEVES ET LES JEUNES DESCOLARISES DES LOLALITES
SUIVANTES : BOUNDIALI, KOUTO, SIEMPURGO, KASSERE ET SIANHALA
|
DUREE DE REALISATION
|
2 ANS
|
PARTENAIRES
|
LE MINISTERE DES TELECOMMUNICATIONS ET DES NTIC
|
CONTEXTE
|
Les élèves et les jeunes
déscolarisés u département éprouvent
d'énormes difficultés à pratiquer les NTIC qui sont
devenus indispensables dans le monde d'aujourd'hui. Dans tout le
département, il n'ya que deux cybercafés mais les coûts de
navigation sont hors de portée pour ces jeunes alors que les
débits de connexion sont exagérément faible.
Il s'agit donc pour le conseil général de
vulgariser l'internet dans cinq principales villes du département afin
de permettre à sa jeunesse de suivre l'évolution du monde dans ce
domaine.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Améliorer le bien être et les conditions de vie des
populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Vulgariser internet et les TIC dans le département
- Promouvoir l'animation dans la ville
- Améliorer les conditions de vie des élèves
et des jeunes déscolarisés du département
- Diminuer l'exode rural pour les jeunes
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- LES 5 LOCALITES DISPOSENT CHACUNES D'UN CYBERCAFE
DEPARTEMENTAUX FONCTIONNELS
|
- ACTIVITES PREVUES
|
- louer et réhabiliter 5 bâtiments dans les villes
concernées
- acquisitions de 55 (ordinateurs complets)
- acquisition des équipements réseaux et
internet
- réaliser les installations réseaux et internet
(15 pour Boundiali et 10 pour les autres localités)
- Installer des comités de gestion
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Le manque d'intérêt des populations pour les NTIC
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- réhabilitation 5 bâtiments
20 000 000
- acquisitions de 55 (ordinateurs complets)
30 000 000
- acquisition des équipements réseaux et internet
5 000 000
- réalisation des installations réseaux et internet
5 000 000
TOTAL
60 000 000 FCFA
SOIT
91 463 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les frais d'entretien du matériel,
d'électricité et de fonctionnement seront pris en charges par les
différents comités de gestion
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Créations d'emplois pour les gestionnaires des cybers
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Vulgarisation de l'internet dans le département
|
FICHE PROJET: N° 18
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de construction et d'équipement de 6
CENTRES POLYVALENTS dans le département.
|
SECTEUR
|
ANIMATION JEUNESSE
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES MOYENS GENERAUX DU
CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES JEUNES DES LOCALITES SUIVANTES:
GBEMOU, OUAZOMON, GBALO, YELE, FONONDARA, TIANGALORO
|
DUREE DE REALISATION
|
3 ANS
|
PARTENAIRES
|
Le Ministère de la JEUNESSE
|
CONTEXTE
|
La plupart des villes et des villages-centres du
département sont dotés de foyers polyvalents. Ces lieux servent
pour les réunions, les animations culturelles pour les jeunes et pour
l'organisation de séances de formations et sensibilisations. Ces
villages représentent moins de 30% des villages du département.
Il existe donc un besoin énorme dans ce secteur et plusieurs villages en
ont fait la demande pendant les ateliers d'élaboration du PSD.
Ce projet constitue donc la première phase d'un projet
plus global et concernera pour l'instant les localités où le
besoin est plus crucial.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
- Diminuer l'exode rural pour les jeunes des villages
concernés
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Augmenter le nombre de lieux d'animations et de rencontre dans
le département
- Améliorer les conditions de vie des jeunes dans les
localités concernées
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- 6 BATIMENTS DE CENTRES POLYVALENTS CONSTRUITES
- 6 CENTRES POLYVALENTS EQUIPES
|
ACTIVITES PREVUES
|
- construction de 6 foyers polyvalents dans les localités
de GBEMOU, OUAZOMON, GBALO, YELE, FONONDARA, TIANGALORO
- équipement des foyers polyvalents (chaises,
bâches, matériels sono, groupe électrogène)
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Le manque de programme d'activités pour les foyers
polyvalents
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- Construction des 6 bâtiments
108 000 000 FCFA
- Equipement des centres
30 000 000 FCFA
TOTAL
138 000 000 FCFA
SOIT
210 365 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Frais d'entretien des équipements et de fonctionnement des
groupes électrogènes à prévoir par les
comités de gestion.
Frais de réhabilitations futures des bâtiments
à la charge du conseil général
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Négligeables
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
AUCUN
|
SOCIAUX
|
Création d'animation dans les villages
Lutte contre l'exode rural des jeunes
déscolarisés
|
FICHE PROJET: N° 19
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'organisation de journées
socioculturelles du département
|
SECTEUR
|
CULTURE ET TOURISME
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
DIRECTION DES AFFAIRES SOCIO CULTURELLES ET DE LA PROMOTION
HUMAINE DU CONSEIL GENERAL
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
|
DUREE DE REALISATION
|
4 ANS
|
PARTENAIRES
|
LES DIFFERENTES COMMUNES DU DEPARTEMENT
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali, est
caractérisé par un riche patrimoine touristique. En effet, le
peuple senoufo est mondialement reconnu pour ses potentialités
touristiques dont le rite initiatique au poro reste le plus
médiatisé.
A côté du poro, nous pouvons citer comme faisant
partie du riche tissu touristique de Boundiali, les danses traditionnelles (le
N'goron, le Kapagatchan, le Didadi et autres).
L'existence de forêts sacrées à travers
tout le département, de hauts fourneaux d'où les forgerons
produisaient le fer pour la fabrication des outils agricoles (daba,
coupe-coupe, et autres armes blanches), de tisserands artisanaux, de
cordonniers locaux font du département de Boundiali une destination
touristique à exploiter dans les années à venir.
Mais tous ces attraits touristiques et culturels du
département manquent de promotion. Il s'agira pour le conseil
général d'organiser une année sur deux de manière
tournante une semaine de promotion du tourisme et de la culture du
département.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Amélioration des conditions de vie des populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Promouvoir le tourisme dans le département
- Promouvoir la culture du département
- Promouvoir l'animation dans du département
- Améliorer les revenus des populations
- Diminuer l'exode rural pour les jeunes
|
RESULTATS ATTENDUS
|
UNE SEMAINE SOCIOCULTURELLE ORGANISEE CHAQUE DEUX ANS
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Invitations de la presse, de personnalités nationales
et internationales
- Prestations des danses et des masques du département
- Visite de sites touristiques du département
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
L'insuffisance de structures hôtelières dans le
département pour accueillir tous les participants
|
|
COUTS PREVISIONNELS
|
20 000 000 PAR AN SOIT AU TOTAL
80 000 000 FCFA
SOIT 121 951
EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
BUDGET DE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Négligeables
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
Augmentation des revenus liés au tourisme, au transport,
à l'hôtellerie et la restauration dans le département
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
NEGLIGEABLES
|
SOCIAUX
|
Promotion des valeurs culturelles et touristique du
département
|
FICHE PROJET: N° 20
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet d'électrification de 16 localités
du département.
|
SECTEUR
|
ELECTRIFICATION
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
SOPIE (Société d'Opération et de Production
Ivoirienne d'Electricité)
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES JEUNES DES LOCALITES
SUIVANTES:
KEBI, NIEMPURGUE, SISSEPLE, SISSEDOUDOU, YELE
GANAONI, DENDRASSO, KOUNDE, NONGANA
MONONGO, BLEDIEME, NIMBIASSO, TINDARA, PONIAKELE, KELEGBALA,
TABAKORONI
|
DUREE DE REALISATION
|
8 ANS
|
PARTENAIRES
|
LA SOPIE, et la CIE (Compagnie Ivoirienne
d'Electricité)
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali est parcouru d'est en ouest
par la ligne moyenne tension 90 kV reliant Korhogo à Odienné.
A partir de Boundiali, une autre ligne 33 kV part vers le
nord, en direction de Tengréla, chef lieu du département du
même nom. A cela, il faut ajouter deux lignes 33 kV en cours de
construction dans les sous-préfectures de Kolia, Gbon et Boundiali.
Concernant les localités, seulement 27 localités
du département sont électrifiées sur un total de 112, soit
24% des localités tandis que le taux d'accessibilité (nombre de
personnes) est de 38%.
Ces taux sont largement en dessous des moyennes nationales.
Le conseil général envisage donc d'augmenter le
nombre de localités connecté au réseau électrique
en électrifiant 16 localités supplémentaires.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Améliorer les conditions de vie des populations
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- Augmenter le nombre de localités
électrifiées du département
- Améliorer l'accessibilité des populations du
département à l'électricité
- Diminuer l'exode rural pour les jeunes des villages
concernés
- Impulser les activités de développement dans les
localités concernées
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- LES 16 LOCALITES SONT ELECTRIFIEES ET RELIEES AU RESEAU
NATIONAL
|
ACTIVITES PREVUES
|
- Réalisation des études par la SOPIE
- Réaliser 95 km de réseaux basses tensions(BT)
dans les 16 localités concernées
- Réaliser 184 km de réseau de moyenne tension(MT)
pour relier les localités au réseau national
- contrôle des réalisations par la SOPIE
- Mise en service et exploitation par la CIE
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Trouver le financement nécessaire pour réaliser le
projet
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- réaliser 95 km de réseaux BT 1 700
000 000 FCFA
- réaliser 185 km de réseaux MT 2 850
000 000 FCFA
TOTAL 4
550 000 000 FCFA
SOIT
6 935 975 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
- BUDGET DE L'ETAT (SOPIE)
- BUDGET D'INVESTISSEMENT DU CONSEIL GENERAL DE BOUNDIALI
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les frais d'entretien du réseau sont prises en charges par
la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE) qui en assurera
l'exploitation
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
La présence de l'électricité dans une
localité est un facteur puissant d'impulsion d'activités
génératrices de revenus
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
Négligeables
|
SOCIAUX
|
L'électrification d'une localité améliore
considérablement les conditions de vie au quotidien des populations
|
FICHE PROJET: N° 21
IDENTIFICATION DU PROJET
|
INTITULE DU PROJET
|
Projet de mise en place d'une unité de
décorticage et de conditionnement de l'anacarde (noix de
cajou)
|
SECTEUR
|
INDUSTRIE ET PME
|
MAITRE D'OUVRAGE
|
CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
|
MAITRE D'OEUVRE
|
BUREAU NATIONAL D'ETUDE TECHNIQUEE ET DE DEVELOPPEMENT ( BNETD
)
|
BENEFICIAIRES
|
LES POPULATIONS DES JEUNES DESCOLARISES DU DEPARTEMENT et LES
PRODUCTEURS D'ANARCADE
|
DUREE DE REALISATION
|
5 ANS
|
PARTENAIRES
|
Le Ministère de la L'INDUSTRIE ET PARTENAIRES EXTERIEURS
A RECHERCHER
|
CONTEXTE
|
Le département de Boundiali, région productrice
de noix de cajou, demeure dépourvu d'unités de transformation de
ce produit. Le verger actuel est estimé à 15 903 ha
appartenant à 4 366 exploitants.Chaque année, ce sont
environ 10 à 20 000 tonnes de noix de cajou qui sont produites
à travers tout le département et exporté directement vers
les pays d'Asie ou d'Europe.
La noix de cajou brute qui est exportée, est par la
suite décortiquée dans les pays importateurs (Inde par exemple),
puis réexportée avec une plus value très importante vers
l'Europe.
Le Conseil Général de Boundiali à travers
cette opportunité, ambitionne de combler ce fossé et initier
ainsi l'industrialisation progressive du département.
Un marché national et international existe de ce fait,
qui pourrait être mieux exploré et investi.
L'Inde qui absorbe 90% de la production africaine de la noix
de cajou a besoin d'importer de plus en plus de noix
décortiquée.
La création d'unités de transformation de la
noix de cajou permettra de résorber une grande partie du chômage
qui touche une frange importante de la population rurale.
La noix de cajou n'est pas un produit périssable. Elle
peut être conservée et décortiquée
indépendamment des périodes et des saisons. Ceci lui
confère ainsi un caractère spéculatif, exploitable par les
paysans. L'anacardier d'adaptant aux sols peu fertiles, le département
de Boundiali trouvera dans le l'implantation de ces unités de
transformation, une source inespérée de diversification de ses
activités et ses exportations. L'écosystème sera
préservé par la création de cette unité de
transformation dont l'existence répond à des besoins
réels exprimés par les populations.
|
LOGIQUE DU PROJET
|
FINALITE
|
Renforcement du tissu industriel national
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
- lutter contre le chômage des jeunes
- Promouvoir la culture de l'anacarde en vue de favoriser
l'émergence d'une classe sociale autochtone d'hommes d'affaires
- Réduire considérablement le niveau de
pauvreté dans le - département de Boundiali ;
- Freiner l'exode rural par la fixation des jeunes
déscolarisés;
- Encourager les promoteurs et les opérateurs
économiques du département ;
- Attirer des investisseurs vers le département de
Boundiali ;
- Lutter contre la désertification ;
- Améliorer le bien-être des populations
|
RESULTATS ATTENDUS
|
- ETUDE DE FAISABILITE REALISEE
- PARTENAIRE FINANCIER TROUVE
- UNITE INUSTRIELLE REALISE ET FONCTIONNELLE
|
ACTIVITES PREVUES
|
- réaliser l'étude de faisabilité
- rechercher un bailleur de fonds pour un partenariat
- organiser les producteurs d'anacarde du département
et de la région du nord
construction de l'unité industrielle
|
CONTRAINTES LIES AU PROJET (hypothèses critiques)
|
Trouver un partenaire financier pour le projet
|
BUDGET
|
COUTS PREVISIONNELS
|
- réaliser l'étude de faisabilité :
15 000 000 FCFA
- construction de l'unité industrielle
2 500 000 000 FCFA
TOTAL 2 515 000 000 FCFA
SOIT 3 810 975 EUROS
|
SOURCES DE FINANCEMENT
|
- Etude de faisabilité à financer par le budget du
conseil général
- Bailleur de fonds à trouver pour la construction
|
CHARGES RECCURENTES
|
Les charges récurrentes seront pris en charges par
l'unité industrielle (à définir par l'étude de
faisabilité)
|
IMPACTS
|
ECONOMIQUES
|
On aura une augmentation des revenus des producteurs d'anacardes
du département
Les emplois créés par le projet sont une source de
revenus pour les populations
Le conseil général de Boundiali (partenaire du
projet) aura une partie des bénéfices et des charges de
fiscalités de l'unité industrielle
|
ENVIRONNEMENTAUX
|
A DEFINIR PAR L'ETUDE DE FAISABILITE
|
SOCIAUX
|
Réduction du taux de chômage dans le
département notamment parme les jeunes déscolarisés
Amélioration des conditions de vie des populations
|
L'Université d'Auvergne et l'Agence Française de
Développement n'entendent donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à leur auteur.
* 1 - la loi n° 2001-477 du
09 aout 2001 relative à l'organisation du département et
premières élections des conseils généraux et de
districts le 07 juillet 2002
* 2 - la loi n°78-07 du 9
janvier 1978 et la loi n°80-1182 du 17 octobre 1980
* 3 Décret
N°2008-96 du 05 mars 2005, Décret N°2005-314 du 06 octobre
2005 et Décret N° 2008-115 du 06 mars 2008
* 4 Guide du praticien de la
planification locale participative en Côte-d'Ivoire:
élaborée en avril 2004 par le Ministère du plan et du
développement avec l'appui du PNUD.
* 5 Le diagramme de Venn est
un outil important pour analyser le rôle des acteurs au sein d'un
territoire et leurs interactions. Il permet :
§ De mettre au clair les acteurs ayant une influence sur
la prise de décision (hommes, femmes, associations...),
§ D'identifier les conflits potentiels entre les
différents groupes,
§ De repérer si des acteurs sont absents alors
qu'ils auraient un rôle à jouer (organisations féminines,
coopératives...),
§ De voir si le groupe est satisfait ou non de l'action
de tel ou tel acteur,
§ De discuter des changements possibles (implication plus
importante de tel ou tel acteur, résolution d'un conflit entre certains
acteurs...).
* 6 Katiola, Tengrela,
Ferkessédougou, Korhogo, Jacqueville, Adiaké, Issia, Touba,
Adzopé, Odienné, Aboisso, etc
* 7 Arrêté n°
31/MI/DGCL du 13 février 1992, Lettre circulaire n°3582
INT/DGDDL/DTEF/SDFPB du 08 novembre 2007 et Lettre circulaire n°3820
INT/DGDDL/DTEF du 03 décembre 2007
* 8 Canton zona, canton Gbato,
canton Ténéhouré, canton Kassemblé,
sous-préfecture de Kouto, sous-préfecture de Kolia,
sous-préfecture de Gbon, sous-préfecture de
Kasséré, sous-préfecture de Sianhala et Boundiali ville
* 9 Ziel
Orientierte Projekt Plannung
/ Planification des Projets par
Objectif (PPO)
* 10 C'est une méthode
de recherche ou de production d'idées menée de façon
collective utilisée pour trouver des causes à un
problème, des solutions, des noms de marques ou de nouveaux produits.
La méthodologie consiste à créer
un groupe de travail hétérogène (fonction,
âge, sexes, goûts) et limité de 6 à 10 personnes.
Chaque membre du groupe doit pouvoir s'exprimer soit librement (quiconque a une
idée, la communique), soit de manière ordonnée (chacun
à son tour, par tour de table). Chaque idée est inscrite sur une
carte et affiché sur un tableau.
* 11 Eau et
électricité, Financement, Education,
Tourisme-Artisanat-Sport-Culture-loisirs, Administration, Communication, Routes
et transport, Emploi et formation professionnelle, Hygiène et
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