CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
A. Conclusion :
Les résultats de notre étude montrent qu'avant
la mise en oeuvre des projets, les intervenants n'analysent pas le contexte
et les contraintes et n'impliquent pas non plus les bénéficiaires
dans les étapes du cycle des projets. L'aspect éthique n'est pas
observé par toutes les parties prenantes : les bailleurs de Fonds,
les responsables des ONG et les partenaires de mise en oeuvre. Ceci fait que
les réponses apportées par les intervenants ne répondent
pas correctement aux besoins ressentis par les victimes. De leur part, les
gestionnaires présentent des insuffisances dans la gestion des projets
et ne maîtrisent pas les mécanismes de gestion du capital social
et économique. Les Activités Génératrices des
Revenus mises en place ne sont pas suffisantes pour permettre la
réinsertion socio économique des femmes victimes des violences
sexuelles. En bref, les projets pour la réinsertion
socio-économique des femmes victimes des violences sexuelles dans la
province du Sud-Kivu ne sont pas efficaces.
Les bailleurs des Fonds ne seraient-ils pas à la base
de ces insuffisances ?
B. Recommandations :
1. Aux bailleurs des Fonds et à ceux qui
conçoivent des projets, d'analyser les contraintes et le contexte du
milieu dans lequel ils envisagent intervenir ;
2. Aux ONG d'exécution d'embaucher des gestionnaires
compétents et qualifiés capables de gérer les ressources
humaines, matérielles et financières, suffisamment être
outillés dans les notions psychosociales et économiques ;
3. A toute personne impliquée dans la mise en oeuvre du
projet, de respecter l'autonomie des bénéficiaires et de les
impliquer dans toutes les étapes du cycle des projets. Les projets qui
présent moins des difficultés sont ceux-là dont les
bénéficiaires se sentent impliqués. Des telles actions
continuent même après les projets.
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