0.2. Problématique
Notre problématique a été  conduite  sur
base de ce qui avait été  observé dans notre milieu de
recherche  pendant la période  allant du  2007 à 2009 : Il
avait été observé une vulnérabilité intense
auprès des femmes  victimes des violences sexuelles dans les milieux
ruraux de la province du Sud Kivu. Ceci nous  amena à nous  poser
multiples questions dont celles liées aux Activités
Génératrices des Revenus dont elles seraient
bénéficiaires pour leur réinsertion
socio-économique.  
Durant ces trois dernières années, les violences
sexuelles avaient été de plus en plus dénoncées
grâce à la sensibilisation et au travail des acteurs sur terrain. 
A partir de 2007, les acteurs sur terrain s'organisaient, menaient des
campagnes, essayaient de mobiliser les fonds et mettaient sur place des actions
pour la collecte des données et  venir en aide aux victimes. La
réinsertion socio-économique  s'était imposée pour
la plupart des femmes victimes de violences sexuelles car elles
étaient rejetées par leur mari, leur belle-famille et par leurs
propres parents.  
Elles devraient trouver un refuge, se reconstruire
économiquement et socialement. Ceci étant, dans la province du
Sud Kivu, quelques ONG locales et internationales s'étaient 
engagées dans ce volet. Plusieurs associations avaient  ouvert les
portes pour les  formations professionnelles en vue des Activités
Rémunératrices des Revenus. Ces formations professionnelles
concernaient les femmes qui venaient dans des  centres d'apprentissage pour
être formées dans la savonnerie, la cuisine, le tricotage, la
broderie,  la couture, le petit commerce, la fabrication des briques, le petit
élevage ou  l'agriculture.  
C'était par exemple le cas des Activités
Rémunératrices des Revenues visitées par l'envoyé
spécial Kléber Kungu selon son  rapportage dans l'article
« Sud Kivu ou un paradis des problématiques » :
« Nous en avons rencontré à Bukavu, excepté
celles de l'hôpital de Panzi, au Centre de formation de l'ONG la
Fondation Solidarité des Hommes (FSH) dirigée par Fernando Nkana
wa Katamba et appuyée par l'Unicef. Ici, nous avons rencontré des
filles violées et qui ont pu témoigner leur calvaire. Des enfants
qui, avec l'appui des agences humanitaires comme l'Unicef, UNFPA, se voient
réinsérés dans une société très
inhumaine. Grâce à l'apprentissage de la coupe et couture, de la
broderie, du tricotage, de la menuiserie et de la mécanique, leur avenir
est moins sombre qu'avant. Dans le cadre des activités
génératrices de revenus, la Fondation Solidarité des
Hommes a créé le restaurant Miss Malaïka en faveur des
femmes victimes de violences sexuelles où elles apprennent l'art
culinaire ».  
Ainsi les ONG se sont  lancées dans la
réinsertion socio économique des survivants des violences
sexuelles ce qui nous a poussés à nous poser deux
questions :  
- Sont-ils efficaces les projets pour la réinsertion
socio-économique  des femmes victimes des violences sexuelles dans la
province du Sud-Kivu ? 
- Les Activités Génératrices des Revenus
mises en place sont-elles suffisantes pour permettre la réinsertion
socio économique des femmes victimes des violences sexuelles ? 
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