2.2.3. Signes
révélateurs de la stérilité des couples
FATOU SOW (1992), démontre que la
stérilité primaire peut se manifester par la durée de
cohabitation du couple sans conception malgré l'exposition de la femme
au risque de grossesse pendant deux ans sans aucune méthode
contraceptive.
- Absence de conception de la femme depuis sa naissance
jusqu'à deux ans des rapports sexuels complets sans interruption ni
contraception aucune.
2.2.4. Sortes ou types
D'après FATOU SOW (1992), il y a deux types de
stérilité :
- La stérilité primaire, lorsque la femme n'a
jamais conçu malgré la cohabitation et l'exposition au risque de
grossesse pendant deux ans ;
- La stérilité secondaire, lorsque la femme qui
a déjà conçu ne peut plus concevoir malgré
l'exposition au risque de grossesse pendant deux ans.
2.2.5. Le diagnostic de la
stérilité
2.2.5.1. Diagnostic
clinique et para clinique
FATOU SOW (1992), stipule puisque l'infertilité
concerne l'homme et la femme, son investigation implique le couple et il est
souhaitable de voir les conjoints ensemble à la première visite.
Par la suite, les investigations para cliniques complèteront le
tableau.
L'interrogatoire nous donne déjà les
renseignements utiles chez la femme dans le cycle menstruel, la notion de
dysménorrhée, les douleurs pelviennes, la durée de
l'infertilité. L'examen physique peut révéler certaines
pathologies telles que l'absence des caractères sexuels secondaires,
anomalies des voies génitales, anomalies des organes génitaux,
masses pelviennes.
L'investigation para clinique de routine inclut la
sérologie syphilitique, la formule sanguine complète, la vitesse
de sédimentation, le groupe et le rhésus, les hormones
thyroïdiennes.
En plus de bilan hématologique, les examens suivants
peuvent compléter le diagnostic de la stérilité
primaire :
- Hystéro
salpingographie : elle permet de visualiser les anomalies de
la cavité utérine, d'apprécier la
perméabilité des trompes et de déceler le passage du
colorant dans la cavité péritonéale. Elle peut donc mettre
en évidence certains fibromes, une obstruction tubaire, des
synéchies utérines et des hydrosalpin.
- La biopsie de l'endomètre en phase
lutéale : elle se fait entre le
23ème et 25ème jour du cycle peut relever
un endomètre anovulaire et une insuffisance lutéale. La culture
du tissu endometrial révéler la présence de bacilles de
Kock.
- Test-post coïtal (test de
Sins-Huhner) : il se fait au pic du mucus cervical (mi-cycle)
pour évaluer la quantité du mucus, sa filance, la mobilité
spermatique généralement supérieure ou égale
à 5 par champ dont 50% mobile.
- Dosages hormonaux : FSH
(Hormone folliculo-stimulante, LH (Hormone lutéale), prolactine et
progestérone.
- La paroscopie : permet aussi
d'évaluer les ovaires et l'ensemble de la cavité pelvienne.
- L'insufflation tubaire : cette
méthode d'exploration, qui, comme l'hystérographie interroge
l'état de perméabilité des trompes, ne fournit
malgré tout que des informations assez limitées. Et c'est pour
cette raison qu'on l'utilise moins que par le passé.
- La coelioscopie : c'est un
examen qui consiste à introduire dans l'abdomen une sorte de
périscope destiné à explorer visuellement l'ensemble de
l'appareil génital féminin : utérus, trompes, ovaires
et les tissus qui l'environnent. Cette méthode de l'exploration apporte
tant d'informations indispensables que le gynécologue est tenté
toujours de la proposer à sa patiente.
- L'étude
échographique : l'échographie qui grâce
à un système d'ultra sons traduit en images les organes
génitaux, mais ne fournit que peu de renseignements en cas de
stérilité. Elle complète souvent les données d'un
examen gynécologique bien fait en identifiant et en mesurant un gros
utérus ou un Kyste de l'ovaire.
Plus qu'un examen diagnostic, l'échographie, constitue
un examen de surveillance des traitements de stimulation de l'ovulation.
Très utilisée au cours du monitorage de l'ovulation, elle sert
à déterminer au tant de fois que nécessaire, la
qualité de la réponse ovarienne en mesurant
régulièrement la taille et le nombre de follicules ovariens
produits par le médicament chargé de les stimuler.
- La courbe de
température : Dans le cycle menstruel normal, la
température s'élève d'environ un demi-degré au
milieu du cycle, sous l'action de la progestérone secrétée
par le corps jaune. En général, on passe de 36,7 à
37,2°c, mais peu importent les chiffres, le décalage
constaté au moment de la deuxième phase du cycle signifie que
l'ovulation a bien eu lieu que le corps jaune se forme. Une surveillance
quotidienne de la température s'avère nécessaire à
partir du 9ème jour afin de cerner le moment de l'ovulation.
Mais la durée de cette élévation appelée plateau
thermique, comprise entre 12 et 14 jours peut être écourtée
en cas d'anomalie.
Chez l'homme, le diagnostic clinique porte sur l'examen
physique des organes génitaux et l'interrogatoire.
La para-clinique porte sur le spermogramme. FATOU SOW (1992)
révèle que chez l'homme, le spermogramme en série ou au
moins à deux reprises, permet de connaître le potentiel de
fécondité ; le spermogramme normal donne :
- Abstinence 3 à 4 jours ;
- Liquéfaction complète en 10 à 30
minutes ;
- Volume 2,5 à 5 ml ;
- Mobilité spermatique supérieure à
50% ;
- Densité 60 à 150 millions/ml. Les anomalies de
toutes ces valeurs normales peuvent orienter le diagnostic. La sérologie
chez l'homme aussi est l'importance capitale.
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