SEROPREVALENCE DU SIDA ET DE L'INFECTION AU VIH EN
MEDECINE INTERNE A LA CRE ETUDE PROSPECTIVE SUR 715 HOSPITALISES
JB BAGULA, MD, MPH. **, S. DEWEIT, MD,
PhD.*
RESUME
Une étude prospective menée en
Médecine Interne à la Clinique restaurer l'espoir a
recherché l'infection au VIH par la méthode ELISA suivie de la
confirmation par le Western-Blot ou l'Immunofluorescence.
Sur 715 malades testés systématiquement, 7
(0,98 %) étaient reconnus porteurs du VHI1 dont 5 (0,70 %) atteints de
SIDA et 2 (0,28 %) séropositifs.
La contamination s'était faite à
l'étranger dans 6 cas sur 7. Cette étude suggère,
d'après ce que nous savons actuellement de l'épidémiologie
du SIDA en Afrique Noire, que les rapports sexuels avec les migrants
et
les voyageurs joueraient un rôle
prépondérant dans la propagation du SIDA en RD Congo, et
que
les mesures de prévention devraient tenir compte
de cette réalité.
SUMMARY
Seroprevalence of AIDS and HIV infections in the
Department of Medecine.
A prospective re s e a rch work has investigated cases of
HIV infection Screened out by ELISA test and
confirmed by WESTERN-BLOT or IMMUNOFLUORE SCENCE
tests. Over 715 systematically- tested patients, 7 (that is 0,98 %) were found
HIV carriers, out of which 5 (0,28 %) have developed AIDS disease and
2
seropositive. Contamination occurred abroad in six cases
out of 7.
Taking into account the present level of our knowledge of
the epidemiology of AIDS in Black Africa, the study suggests that sexual
intercourse with migrants and travelers plays a significant role in the
propagation of AIDS in DRC and that as a result preventive measure should
consider this reality.
Depuis la découverte des premiers cas de en RDC
en 1985 jusqu'à ce jour, aucune étude n'a
évaluél'importance de l'infection au virus de
l'immunodéficience
humaine (VHI) parmi les malades hospitalisés en
Médecine Interne au Centre National Hospitalier. Les tests de
dépistage étaient habituellement pratiqués chez les
patients remplissant les critères de Bangui pour le diagnostic clinique
du SIDA en Afrique (2). Il y a lieu de se demander si dans ces conditions, le
recrutement de ce service ne comportait pas de patients séropositifs
hospitalisés pour d'autres affections mais, qui ne présentaient
encore aucun signe clinique de SIDA. Le but de cette étude était
de répondre à cette question par le dépistage
systématique du portage du VIH chez tous les malades hospitalisés
pendant une période donnée.
1 - PATIENTS ET METHODES
Le service de Médecine Interne de la clinique restaurer
l'espoir servait de cadre à ce travail. Etaient inclus dans
l'étude tous les malades hospitalisés de façon
consécutive sur une période de 6 mois du 1er Mai 2007 au 31
Octobre 2007, quel que füt le motif d'hospitalisation (accès
palustre, hypertension artérielle, etc.).
Un prélèvement sanguin était ainsi
systématiquement pratiqué sur chaque malade. Les sérums
recueillis étaient conservés à -42° C dans des
eppendorfs jusqu'à leur transport AU CHU saint Pierre en Belgique
où étaient pratiqués les examens sérologiques. Tous
les sérums étaient testés selon la méthode ELISA
pour le VIH1 et le VIH2. Ceux qui étaient reconnus positifs à
cette étape de l'analyse étaient soumis ensuite aux techniques de
confirmation, soit par le Western-Blot, soit par l'immunofluorescence.
Enfin, l'examen des dossiers médicaux des malades
reconnus séropositifs après confirmation renseignait sur
l'âge, le sexe, la provenance géographique et la pathologie qui
était à l'origine de l'hospitalisation.
* *Service de Médecine Interne, Clinique Restaurer
l`Espoir *Departement des maladies Infectieuses, St Pierre University Hospital
322, rue Haute. B- 1000 Bruxelles
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