1.2- Les déterminants du comportement de
l'employé dans l'organisation
Collerette et al. (1996) identifient les variables qui
déterminent le comportement de l'individu dans l'organisation. Nous
avons ainsi, les variables individuelles, collectives, culturelles, politiques,
liées à la mise en oeuvre du changement, au système
organisationnel et au changement lui-même.
1.2.1- Variables individuelles et
socio-démographiques ; collectives et culturelles
Sous les causes individuelles, de loin les plus
fouillées, plusieurs auteurs identifient le destinataire lui-même,
coupable de sa résistance, dont les causes sont à la fois
conscientes ou inconscientes. Six mécanismes de défense jouent
alors un rôle primordial pour bloquer ou entraver un changement dans les
organisations : le refoulement, la régression, la projection,
l'identification, la formation réactionnelle et le déni de la
réalité (Bareil, 2004). D'autres auteurs font ressortir les
traits de personnalité faisant référence à la
stabilité ou à la préférence pour le statu quo.
Les caractéristiques socio-démographiques
peuvent aussi jouer un rôle quand on pense aux personnes plus
âgées qui résistent aux nouveautés ou celles qui par
leur expérience passée, ont appris à se méfier des
changements à la mode. Collerette (1996) retient les habitudes, qui sont
des comportements relativement faciles et économiques; la peur de
l'inconnu et le principe de la répétition du succès qui a
été démontré par les recherches en behaviorisme.
Le groupe peut également résister au changement
à cause de ses acquis. Notons par exemple le cas d'un groupe de
destinataires qui a le sentiment de perdre des droits acquis et des
privilèges: temps de pause, horaires, stationnements, espaces et
territoires. Demers (1999) parle de résistances liées au
système social et inclue à ce propos, la conformité aux
normes sociales établies dans un système, la cohérence du
système, le maintien des intérêts et des droits acquis de
même que le caractère sacré de certaines choses en termes
de tabous, rituels, moeurs et éthique et finalement, le rejet de ce qui
est étranger, pouvant être perçu comme menaçant pour
le système.
Les variables culturelles peuvent causer la résistance
au changement, de même que les dimensions collectivistes,
associées aux valeurs, aux rites et à l'histoire de
l'organisation. Plus le changement a des implications fortes sur ces facteurs,
plus la résistance risque d'être élevée. Une fois
encore, les dimensions culturelles ne peuvent être facilement
modifiées par la gestion; elles peuvent toutefois être reconnues
dans l'application de solutions.
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