3-1-3- Mesure
Ce risque est mesuré par le volume des créances
en souffrance en général et des impayés enregistrés
à la fin de chaque mois en particulier.
L'appréciation de ce risque relève de la
responsabilité essentielle du banquier car c'est lui qui prend la
décision d'accorder un crédit.
La mesure de ce risque diffère selon la
contrepartie.
- Si le bénéficiaire du crédit est une
entreprise, la banque évalue le risque grâce à un
diagnostic financier qui recourt à tous les instruments de l'analyse
financière : ratios, tableaux de flux, etc.
- Lorsque le bénéficiaire du crédit est
un particulier, l'appréciation du risque est plus difficile en l'absence
d'éléments de type « documents comptables »
reflétant la situation financière de l'emprunteur. La banque
utilise alors des informations simples comme le revenu ou l'ancienneté
dans l'emploi.
3-2 Risque
d'illiquidité
3-2-1- Définition
Le risque d'illiquidité est le fait pour la banque de
ne pas pouvoir faire face à ses engagements vis-à-vis de la
clientèle par l'impossibilité de lui procurer les fonds dont elle
a besoin (c'est le risque pour la banque de ne pas disposer d'assez de
liquidité pour faire face aux demandes de fonds de la clientèle.
Il se réalise donc lorsque la banque n'arrive pas
à faire face aux retraits massifs de ses clients.
En effet, la transformation d'échéance,
également inhérente à la fonction d'intermédiaire
financier est à l'origine de ce type de risque. Le terme des ressources
d'une banque étant généralement plus court que celui de
ses emplois, il résulte d'une transformation relativement importante des
ressources collectées. Le risque d'illiquidité comporte deux
origines :
ü risque d'illiquidité immédiate
La banque est dans l'incapacité de faire face à
une demande massive et imprévue de retraits de la part de ces
déposants.
ü Le risque de transformation
Il résulte d'une modification progressive du terme des
emplois qui s'allonge alors que celui des ressources demeure inchangé ou
s'abrège.
3-2-2 -Mesure
Il se mesure par le ratio d'illiquidité (RI) dont le
calcul est mensuel
RI= Ressources de la clientèle à moins de
trois (3) mois
Emplois à moins de trois (3) mois
Si le ratio est inférieur à soixante quinze (75)
pour cent, il est nécessaire d'obtenir le refinancement du siège
ou celui des autres filiales du groupe.
3.3 RISQUE JURIDIQUE
3-3-1 DEFINITION
Le risque juridique est le risque qui se
réalise par la non-prise en compte de la dimension juridique dans les
opérations exécutées par la banque. En ce qui concerne les
opérations de crédit, on distingue:
v Le risque de soutien abusif de crédit:
C'est le risque couru par la banque du fait de l'octroi abusif
de crédit aux clients lorsque sa situation financière n'est pas
reluisante.
La responsabilité de la banque sera donc engagée
au cas où ce risque se réaliserait.
v Le risque de rupture abusive de crédit:
C'est le risque couru du fait du refus d'accorder du
crédit au client après lui avoir donné une promesse ferme.
Ce refus peut être motivé par la mauvaise
situation du client.
v Le risque de prise de garantie non suffisante:
C'est le risque qui se réalise lorsque la garantie ne
couvre pas suffisamment le crédit octroyé au client.
Dans ce cas, la garantie doit couvrir non seulement le
principal mais aussi les intérêts et les charges y
afférentes (Taxe sur Activités Financières, frais de
dossiers).
La décote souvent retenue est de 20 %.
3-3-2 MESURE
Le risque juridique se mesure par le nombre de dossiers
contentieux enregistrés du fait de la non-prise en compte de certains
aspects juridiques et des charges (pénalités, honoraires,
dommages) supportées par la banque dans le cadre de la gestion de ces
dossiers.
Il découle de ces risques précités un
risque appelé risque d'insolvabilité. Ce risque
présente un caractère induit en ce sens qu'il est la
conséquence de la manifestation de l'un des autres risques que la banque
encoure.
Les pertes encourues proviennent de crédits non
remboursés, des moins-values en raison d'évolution
défavorables des taux d'intérêt et de change. Et comme dans
toute entreprise, les pertes s'imputent sur les fonds propres (réserves
puis capital), la banque insolvable est celle dont les fonds propres deviennent
presque inexistants.
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