CHAP. II. METHODOLOGIE
L'objectif de cette partie est de passer en revue toutes les
méthodes et techniques que nous avons suivies pour collecter, analyser
et interpréter les résultats de notre recherche.
2.1. DEFINITION DU CADRE D'ETUDE
Notre recherche a été effectuée au sein
du district de Ngoma, localisé en province de l'Est et est limité
à l'Est par le district Kirehe, au nord par le district de Rwamagana et
Kayonza, à l'ouest par le district de Bugesera et au Sud commune
Giteranyi de Burundi.
Ce district compte 14 secteurs à savoir :
Murama, Rukira, Kibungo, Kazo, Mutenderi, Jarama, Gashanda, Mugesera, Remera,
Rurenge, Karembo, Zaza, Rukumberi et Sake.
Le dit district compte une population de 235109, dont le sexe
féminin est 126959 habitants et 108150 habitants de sexe masculin.
2. 2. LA POPULATION D'ETUDE
Selon BRUNO S. cité par KANEZA(2008), « la
population statistique est une collection d'élément
possédant au moins une caractéristique commune et exclusive
permettant de l'identifier et de la distinguer sans ambiguïté de
toute autre, de laquelle on extrait un échantillon et sur laquelle
portent les inférences et les conclusions statistiques.» De cette
définition, nous pouvons définir la population d'une recherche
en précisant d'une part, la nature et les limites des
éléments constitutifs, et d'autre part, leurs
particularités communes exclusives permettant de la distinguer sans
ambiguïté de toutes autres populations.
Notre recherche s'adresse aux personnes de sexe
féminin adulte violées sexuellement qui se sont
présentées à l'hôpital de Kibungo en 2008, habitant
le district de Ngoma.
2. 3. ECHANTILLONNAGE
Le dictionnaire de Hachette Encyclopédique (1997)
définit l'échantillonnage comme « un processus
d'assortir des échantillons. Or l'échantillon est l'ensemble de
cas choisis dans une population de manière à la
représenter et pouvant servir d'échelle pour
l'appréciation de cas de même genre car, on pourra
généraliser les résultats à des populations de
mêmes caractéristiques.» Selon LANDSHEERE G.(1976),
« échantillonner, c'et choisir un nombre limité
d'individus, d'objet ou d'événements dont l'observation permet
de tirer des conclusions (inférences) applicables à la
population entière(univers) à l'intérieur de la quelle le
choix a été fait ». Il existe alors plusieurs
techniques d'échantillonnage.
En principe la collecte des données devrait couvrir
toute la population pour plus d'information possible. Mais suite à des
contraintes diverses, le chercheur est amené à extraire un
échantillon auquel la collecte des données devra être
faite.
Ainsi, notre recherche a été effectuée
sur tous les sujets victimes de violence sexuelle adultes qui ont
consultées l'hôpital Kibungo en 2008. Etant donnée
l'excès de cas qui s'y est présentée (1627 cas) et le
coût élevé de faire une enquête sur toute ces cas,
nous avons travaillés avec 80 patientes suite au moyen financier et
matériel qui sont à notre disposition. Ainsi en
considérant la taille de l'échantillon (80), l'intervalle
d'échantillonnage est donc 1627/80=20.33 soit 20.
Techniques d'échantillonnage
En consultant la littérature
scientifique, nous avons identifié trois techniques dont le choix
dépend du domaine de recherche et des particularités de la
population à étudier. Il s'agit, selon FISHER (FISHER et
coll. :1984) de l'échantillonnage accidentel, de
l'échantillonnage au hasard appelé aussi aléatoire ou
probabiliste et de l'échantillonnage stratifié et
pondéré ou proportionné.
1. Echantillonnage empirique (utilisant les quotas ou
prenant les sujets accidentellement) : La proportion n'est pas
définie et il s'agit d'un groupe de sujets dont la structure et les
caractères n'ont pas été établis en fonction d'une
recherche et que l'on doit accepter comme tel dans la recherche.
2. Echantillonnage au hasard / aléatoire /
probabiliste :
· Echantillonnage au hasard
simple : Ici, dans la population considérée,
tous les individus ont une chance d'être choisis. Plus
l'échantillon sera nombreux, plus l'inférence sera sûre.
L'échantillon aléatoire représente une population
entière dont on peut tirer plusieurs autres échantillons
équivalents. On peut utiliser le tirage au sort pour désigner
les sujets selon la méthode de panier où l'on met les noms des
sujets sur les feuilles ou on utilise une table au hasard de Fischer. La table
de Fischer présenterait plus de garantie qu'un tirage au sort.
· Echantillonnage au hasard
stratifié : Ce sont des échantillonnages au
hasard simple pratiqué sur des couches, sur des strates. Il consiste
à subdiviser la population en strates et à choisir un
échantillon dans chaque strate, en appliquant dans cette
dernière les techniques d'échantillonnage au hasard simple.
· Echantillonnage stratifié et
pondéré ou proportionné : Il est dans
beaucoup de cas erroné d'accorder le même poids dans chaque strate
car les classes ne sont pas souvent quantitativement égales.
L'échantillon stratifié pondéré tiendra compte des
proportions de chaque strate pour sa constitution. Il doit d'abord garantir la
représentativité et cela pour les inférences plus
sûres plus tard.
Technique choisie : échantillonnage
empirique
Vue la population de notre étude et
nos objectifs, l'échantillonnage empirique convient à notre
recherche car nous n'aurons pas à choisir les sujets, nous prendrons
tous ceux qui ont consulté l'hôpital pour le viol sexuel pendant
la période de 2008. Nous avons pris 80 ; avec l'intervalle
d'échantillonnage égale à 20 (1627/80).
Taille de l'échantillon
N'eut été le temps et les moyens, nous aurions
voulu incluse toutes les personnes de plus de 18 ans. A défaut de ce que
nous souhaiterions, nous avons voulu un échantillon dont l'effectif
total serait de 80 sujets plus de 18 ans violées sexuellement. En
considérant l'intervalle d'échantillonnage de 1627/80 qui est de
20,33 soit 20.
|