Eva CHARBIT
'a' 06.87.55.94.94
evacharbit@hotmail.fr
Analyse d'une relocalisation réussie
Pourquoi une entreprise française est-elle amenée
à se relocaliser dans l'hexagone ? Comment peut-elle réussir
sa relocalisation ?
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Mai 2012
Monsieur Byung Joon CHOI
Université Paris II Panthéon-Assas
92, rue
d'Assas
75006 PARIS
SOMMAIRE
Introduction
Partie I. Logique de relocalisation : explications
1.1 La relocalisation industrielle : limite de la
délocalisation
1.1.1 Quatre vagues de relocalisation dans le monde
1.1.2 Le contexte de mondialisation actuelle
1.1.3 Les relocalisations en France dans les années
2000
1.2 Trois logiques de localisation
1.2.1 Les activités dans les secteurs à faibles
barrières à l'entrée
1.2.2 Les activités à produits pondéreux
1.2.3 Les activités intensives en connaissance
Partie II. Réussir la relocalisation d'une entreprise
2.1 Facteurs déterminants de la relocalisation
2.1.1 La qualité du produit final (entreprise
Genevieve Lethu)
2.1.2 Coüt de production (entreprise Rossignol)
2.1.3 Les innovations organisationnelles (entreprise
Atol)
2.2 Impacts d'une relocalisation francaise (entreprise
Decathlon)
2.2.1 Impact pour l'entreprise qui relocalise
2.2.2 Impact pour le pays d'origine
2.2.3 RTMle de l'Etat francais
Conclusion Bibliographie
Introduction
La relocalisation économique est un concept
récent qui se définit comme le retour d'une entreprise dans son
pays d'origine pour produire, créer, assembler, antérieurement
délocalisée sous diverses formes dans les pays à faibles
coüts salariaux.
On ne peut étudier la relocalisation sans parler de
délocalisation, l'étape indispensable pour relocaliser. Ces deux
concepts sont indissociables. Au sens large, la relocalisation est un processus
de ralentissement du processus de délocalisation vers les pays à
bas salaires, c'est à dire la remise en cause des décisions de
délocalisation ou la non délocalisation dans les secteurs
sensibles à la compétition par les coüts.
L'étude portera sur la relocalisation en France dans
les années 2000 uniquement. Les cas présentés seront des
entreprises francaises, même si toute fois quelques exemples
internationaux peuvent être cités. La notion de relocalisation est
un concept récent, même si il existe différentes vagues de
relocalisation. Le sujet est d'actualité et très riche en
documentation, une focalisation sur cette période semble être
optimale pour répondre aux questions suivantes : Pourquoi une
entreprise francaise est-elle amenée à se relocaliser dans
l'hexagone ? Comment peut-elle réussir sa relocalisation ?
Dans une première partie, le devoir portera sur
l'étude des limites de la délocalisation, les facteurs
déterminants pour relocaliser, leurs logiques et leurs impacts ; puis
dans une seconde partie la démarche à suivre pour qu'une
entreprise se relocalise dans de bonnes conditions.
Ainsi, pour analyser une relocalisation réussie, de facon
concrète, quatre grandes entreprises francaises seront citées au
long du mémoire:
Atol, fabricant de lunettes;
Genevieve Lethu, spécialiste des arts de la
table;
Rossignol, fabriquant de skis;
Decathlon, spécialiste du sport.
Ces quatre groupes français se sont relocalisés
dans les années 2000 pour des raisons
différentes, c'est
pourquoi il est intéressant de les étudier au cas par cas pour
bien comprendre
ce qui pousse les dirigeants d'une entreprise francaise
à revenir produire dans l'hexagone.
Partie I. Logique de relocalisation : explications
1. La relocalisation industrielle : limite de la
délocalisation
Les délocalisations sont parfois réversibles,
donnant lieu à des relocalisations . Bien qu'elles soient marginales,
ces relocalisations existent, les premières s'étant produites
dès le début des années 1980 (aux Etats Unis d'abord, puis
en Allemagne, mais aussi en France). Parfois, il s'agit du rapatriement
d'unités productives dans les pays industriels, mais il peut s'agir
aussi de relocalisations à proximité des marchés.
1.1 Quatre vagues de relocalisation dans le monde
La première vague de relocalisation dans les
années 1950, est reliée aux straté gies des firmes
américaines qui furent les premières à délocaliser
massivement leurs activités d'assemblage vers les pays à bas
salaires d'Asie du Sud dans les industries des semi conducteurs de
l'électronique grand public et du textile, habillement, cuir et
chaussure. Des firmes comme Motorola et General Motors avaient
relocalisé aux Etats Unis au début des années 1980 leurs
unités productives et d'assemblage antérieurement
délocalisées en Indonésie, Singapour, Malaisie et Hong
Kong. La raison en est l'automatisation de la production qui avait rendu les
coüts unitaires aussi compétitifs que ceux des pays de
délocalisation.
La deuxième vague correspond aux relocalisations des
firmes allemandes dans la première moitié des années 1980
dans l'industrie électronique. L'entreprise AEG a relocalisé en
Allemagne les unités délocalisées au Mexique et aux
Philippines. L'entreprise Bosh (vidéo caméras et composants
électroniques) et Siemens ont relocalisé en Allemagne plusieurs
unités antérieurement délocalisées à Tai
wan, au Mexique, au Venezuela et au Guatemala.
La troisième vague s'étend aux firmes
européennes durant la première moitié des années
1990 dans l'électronique, les ordinateurs et le textile, cuir,
habillement. On peut citer les cas de groupes français tel que Nathan
(relocalisation en Bretagne), Bull (relocalisation à Angers), Dassault
Automatismes (relocalisation à Langon), Sagem (relocalisation à
Villefranche). Et des entreprises francaises dans l'horlogerie (Ope, Lannion),
dans la lunetterie (Essilor), la confection (Caroll, Naf Naf), la chaussure
(Kickers), etc.
La quatrieme vague de relocalisation correspond aux
années 2000. Cette vague répond à
lÕaccélération des délocalisations dans les
services et à des problèmes de rationalisation des groupes sous
lÕeffet des contraintes de marché et de rendement actionnarial.
Les imperfections des services délocalisés et les risques de
perte de compétitivité des firmes qui y recourent les conduisent
à relocaliser dans leur pays dÕorigine. Les groupes Dell et
General Electric ont dû rapatrier une partie de leurs centres
dÕappel dÕInde en raison de difficultés de comprehension
entre les clients et les techniciens.
En France, les centres dÕappel des Taxis bleus
délocalisés en Tunisie sont egalement relocalisés.
Concernant lÕindustrie manufacturiére, en 2003,
Philips relocalise en France ses unites délocalisées en Espagne.
Le groupe rationalise son organisation en concentrant sa production dans de
grandes usines en France et en Allemagne. En décembre 2003, le groupe
Nokia de téléphonie mobile souhaite se recentrer sur la Finlande
et ferme son usine espagnole.
De nombreux cas de relocalisation sont liés à des
strategies de rapprochement des marches.
Aux Etats unis, les relocalisations reprennent depuis le
début des années 2000. La concurrence des zones à bas
salaires nÕest donc pas la seule raison qui a motive ces
relocalisations. Les principaux marches affectés par les
délocalisations sont essentiellement :
- le textile et lÕhabillement
- les materiels et accessoires electriques
A lÕinverse, des activités telles que
lÕassemblage des équipements de transport nÕont pas
été affectées.
1.2 Le contexte de mondialisation actuelle
Dans le contexte de mondialisation actuelle, qui regroupe des
éléments tel que le progrés technique, le
développement des echanges, le mouvement des facteurs de production, les
politiques de déréglementation et de libéralisation dans
le monde. En effet la mondialisation, ou globalisation, est le processus
dÕouverture de toutes les econo mies nationales sur un marché
devenu planétaire. La mondialisation est favorisée par
lÕinterdépendance entre les hommes, la
dérèglementation, la liberation et lÕintensité des
échanges, la délocalisation des activités, la
fluidité des mouvements financiers, le développement des moyens
de transports et de télécommunications.
Depuis le début des années 2000, le débat
en France se focalise sur les délocalisations vers les pays à bas
salaires susceptibles d'emporter l'ensemble des activités productives, y
compris les services et la recherche et développement (R&D), et de
détruire également des emplois qualifiés.
Il est vrai que la délocalisation peut détruire
des emplois au niveau microéconomie et au niveau local et plutôt
à court terme, mais tout cela se compense au niveau
macroéconomique et plutôt à long terme. Rien de toute facon
ne semble garantir que les emplois détruits par la délocalisation
auraient survécu à la compétition internationale. Si, du
fait de la concurrence internationale, les emplois devaient dispara»tre,
c'est que les structures productives ne sont pas adaptées face à
la mondialisation.
Finalement en tenant compte de la dimension temporelle, il y a
quelques effets positifs de la délocalisation: l'amélioration de
la compétitivité, de la croissance, des firmes plus efficaces,
plus performantes. Les emplois perdus vont alors rena»tre plus
qualifiés, mieux rémunérés : c'est ce qu'on appelle
la compensation.
A long terme, la compensation se réalise effectivement
comme l'ont montré les travaux de Charles Fourastié ou d'Alfred
Sauvy. L'agriculture qui s'éteignait avec la révolution
industrielle a été compensée par la montée de
l'industrie et des services.
Mais ce raisonnement ne peut satisfaire complètement les
travailleurs francais concernés par la délocalisation car leur
horizon est le court terme.
Les firmes multinationales constituent les acteurs principaux
de la mondialisation des économies à travers leurs
stratégies de fusions et d'acquisitions, d'alliances
stratégiques, de financement de leurs activités productives
directement sur les marchés financiers internationaux. Le contexte de la
mondialisation des entreprises est aussi celui de la diffusion des technologies
de l'information et de la communication (TIC) et plus
généralement de l'entrée des économies du savoir ou
de la connaissance.
La diffusion des TIC et le progrès dans les transports
induisent des effets contradictoires sur la localisation des entreprises. Au
premier abord, ils sont susceptibles de faciliter la dispersion des
unités productives dans l'espace mondial en intégrant un nombre
croissant de pays selon une logique d'exploitation des différences
d'avantages comparatifs (théorie de David Ricardo). Mais ils peuvent,
théoriquement et dans les faits, contribuer à la polarisation des
activités dans les pays ou régions qui offrent des avantages
technologiques et
en capital humain important. Selon les secteurs et les
caractéristiques des filières de production, les forces de
polarisation des activités l'emportent ou non sur les forces de
dispersion.
La mondialisation actuelle présente des paradoxes
majeurs: Une part croissante du commerce mondial se fait à
l'intérieur et entre les firmes multinationales, une part importante et
croissante des emplois est détruite et créée par ces
mémes firmes; la croissance mondiale est de plus en plus tirée
par les investissements que ces firmes réalisent.
Ainsi, la mondialisation étant associée à
la diffusion de l'économie du savoir, une place toute
particulière est donnée au rTMle du progrès technique, de
l'innovation et du capital humain dans l'explication de ces paradoxes
apparents.
1 .3 Les relocalisations en France dans les années
2000
La relocalisation d'entreprise a un impact majeur sur la vie
d'une organisation et de ses ressources. Elle implique une quantité
phénoménale de décisions importantes avant et pendant sa
phase d'exécution. Elle nécessite beaucoup de temps et
d'énergies et fait appel à des connaissances non habituelles dans
la gestion d'une entreprise.
Pour mener à bien un tel projet, il est essentiel de
s'adjoindre des professionnels tels que les courtiers en valeurs
immobilières du Réseau, spécialisés dans le volet
commercial. Ces experts proposent une véritable gestion de
relocalisation d'entreprise. Ils sont là pour conseiller, guider et
soutenir la direction de l'entreprise d'abord dans les étapes
préliminaires d'élaboration du projet et d'identification des
besoins. Avec l'aide de ressources complémentaires, ils peuvent soutenir
l'entrepreneur dans les étapes subséquen tes afin d'éviter
les erreurs et oublis coüteux sans jamais perdre de vue les objectifs de
développement et la situation économique de l'entreprise.
Un projet type de relocalisation nécessite un certain
nombre d'étapes dont en voici quelques- unes :
- Analyse globale des besoins
- Étude des impacts
- Recherche, étude des espaces et recommandations
- Évaluation des solutions proposées
- Préparation d'une offre d'achat ou de location
- Négociation et signature de l'offre d'achat ou l'offre
de location
- Assistance pour les suivis et la planification de la
relocalisation
Avant de se relocaliser, il faut d'abord qu'une entreprise se
soit délocalisée. Brièvement, une délocalisation
est une entreprise qui transfert son activité économique de son
territoire d'origine pour s'implanter dans un autre pays oü il y a un
avantage compétitif. De multiples facteurs déterminent ces
stratégies d'implantation extérieure, souvent les raisons sont
économiques: un coüt du travail moins élevé et plus
de rentabilité pour l'entreprise. Ce sont généralement les
grands groupes qui s'implantent à l'étranger car ils ont plus de
moyens.
D'après l'INSEE (Institut national des statistiques et
des études économiques), entre 2003 et 2005 en France, parmi les
entreprises industrielles de dix salariés ou plus, une entreprise sur
dix s'est implantée à l'étranger soit en
délocalisant son activité soit en implantant de nouveaux sites
sans diminuer sa production en France en contrepartie.
Les entreprises qui accordent plus d'importance à la
qualité des produits et à l'amélioration des
compétences délocalisent moins. Les implantations à
l'étranger en vue de conquérir des marchés sont plus
fréquentes parmi les entreprises dont la main-d'Ïuvre est hautement
qualifiée et qui mettent l'accent sur le développement de
nouveaux produits.
Sur la période 1995-2001, les délocalisations
auraient touché un nombre limité d'emplois dans l'industrie
francaise. En moyenne, 13500 emplois auraient été
délocalisés chaque année, soit 0,35 % de l'emploi
industriel. Ce chiffrage ne constitue qu'une estimation.
Le premier pays de destination est la Chine, loin devant l'Europe
de l'est et l'Afrique du Nord (Maroc et Tunisie principalement).
La grande période de délocalisation en France
débute dans les années 1990. Mais depuis quelques années,
un retour des industries francaises sur le territoire se multiplie. Plusieurs
raisons expliquent ce phénomène.
2. Trois logiques de localisation
La forte incertitude qui caractérise la demande incite
les entreprises à rechercher la flexibilité productive. Les
considérations logistiques peuvent jouer un rTMle primordial dans les
critères d'implantation de certaines activités. Il existe trois
logiques de localisation des activités des firmes selon leurs
caractéristiques et leur insertion sectorielle.
2.1 Les activités dans les secteurs à faibles
barrières à l'entrée
Certaines firmes, insérées dans des secteurs
à faibles barrières à l'entrée dominés par
la compétitivité-prix, continuent à développer des
stratégies de fragmentation et d'éclatement des processus
productifs à l'échelle mondiale, poursuivant l'objectif de
minimisation des coüts de production de chaque segment. En effet,
l'éloignement géographique peut s'accompagner d'une
proximité temporelle (vitesse de livraison des produits finaux ou
intermédiaires) en raison du progrès dans les transports et les
télécommunications et de la baisse de leurs coüts.
L'organisation taylorienne est rendue flexible soit par le biais du
rapprochement géographique, soit par l'accroissement de la vitesse de
circulation des flux (réduction de la distance temporelle). Les
entreprises tayloriennes mais flexibles présentent alors une forte
propension à la volatilité. La proximité de délai
est plus ou moins satisfaite salon l'efficacité, le coüt et la
qualité de la coordination des rapports entre l'entreprise qui
délocalise et les sous-traitants. Ce type d'entreprise est alors
à la recherche de territoires offrant à la fois des avantages en
coüts salariaux et des infrastructures de transport et de
télécommunication efficaces.
2.2 Les activités à produits
pondéreux
Pour les activités dont les produits sont
pondéreux (automobile, par exemple), l'entreprise recherche souvent une
proximité à la demande finale et aux fournisseurs de biens
intermédiaires. Les sous-traitants s'agglomèrent souvent autour
des sites d'assemblages des constructeurs automobiles. Néanmoins, cela
concerne surtout les firmes dont la demande est concentrée
géographiquement sur un petit nombre de gros clients.
Les strategies de rationalisation engagées par les
grands groupes conduisent à la centralisation de la gestion des flux
logistiques et à la reduction du nombre de points de distribution. En
Europe, cÕest le Benelux qui bénéficie de ces operations
de regroupement dont profite aussi le nord-est de la France.
2.3 Les activités intensives en connaissance
Dans les secteurs intensifs en connaissance, la course
à lÕinnovation technologique entre oligopoles est le mode de
concurrence dominant. La délocalisation de lÕassemblage pose
alors un probleme dÕintroduction des innovations de produits. En raison
de la nature de lÕactivité, de la spécificité des
actifs et des connaissances mobilisées, des modalités de la
concurrence, les entreprises qui optent pour une organisation cognitive du
travail présentent une propension plus importante à
lÕancrage territorial que les firmes tayloriennes flexibles. Un
regroupement des différentes phases des processus productifs dans une
region développée, offrant des avantages en termes de
compétences de travail qualifié et de fiscalité, tend
à sÕeffectuer tout en conservant des operations de
délocalisation ou de sous-traitance de proximité. Les aides
financieres sont des lors moins décisives que la capacité des
territoires à fournir et à produire des compétences
spécifiques et à favoriser lÕinnovation technologique et
les capacités dÕadaptation à lÕobsolescence rapide
des connaissances.
Comme le montrent les résultats dÕune
enquête aupres de 641 établissements exercant une activité
permanente et organisée de R&D, plus la base de connaissance est
complexe, plus la localisation à proximité de partenaires
potentiels en matière de R&D est recherchée. (Etude
Carrincazeaux, 2001)
La disponibilité de chercheurs professionnels est ainsi
un facteur souvent avancé par les firmes dans leurs choix de
localisation, apres le facteur dÕacces aux ressources technologiques.
Dans un contexte de forte incertitude sur le devenir de leurs
marches, mais aussi de leurs technologiques, les firmes doivent aussi mettre en
Ïuvre une organisation et des strategies de localisation leur permettant
dÕéviter lÕirréversibilité dans leurs choix
organisationnels alors même que lÕévolution de
lÕenvironnement économique impliquerait un changement de
stratégie. Les strategies dÕexternalisation répondent
souvent à cette motivation en transférant la charge de
lÕincertitude vers des acteurs extérieurs à
lÕentreprise. Plus
généralement, l'organisation en réseau
augmente le degré de réactivité des entreprises et
facilite les redéploiements.
Il existe donc une forte
hétérogénéité des logiques, des
déterminants et des formes de délocalisation. Cette
hétérogénéité recoupe des logiques
sectorielles mais également des différences de comportement de
firmes. Le phénomène n'est en outre pas irréversible comme
l'attestent les mouvements de relocalisation.
Partie II. Réussir la relocalisation d'une
entreprise
1. Facteurs déterminants de la
relocalisation
Les problemes de qualité du produit final et des
questions de cofit sont les principales causes de relocalisations. En effet
lÕintérêt économique de la délocalisation se
modifie en fonction de lÕévolution des salaires des pays dans
lesquels les activités ont été délocalisées,
du cofit de transport directement lie au prix de lÕénergie, des
modifications des techniques de production notamment lÕautomatisation,
du chTMmage, lÕinnovation des produits ou lÕinnovation
organisationnelle et bien dÕautres causes propre à chaque
entreprise.
DÕapres lÕéconomiste E. M. Mouhoud, la
volonté pour certains dirigeants d'insérer leur modele
économique dans une approche bilan carbone ou RSE, voire ISO 26000
pourront constituer dans les prochaines années, un nouveau facteur de
relocalisation.
1.1 La qualité du produit final (entreprise
Genevieve Lethu)
Certaines entreprises font leur renommée gr%oce
à la qualité de leurs produits. Le secteur du luxe est
lÕexemple modele. LÕentreprise francaise Hermes est connu et
reconnu pour sa qualité. Ses produits sont Ç made in France
È ou au moins Ç made in Europe È. Mais la qualité a
un cotit.
La marque Genevieve Lethu, spécialiste des
arts de la table, fabrique de nouveau des couteaux, des torchons et des nappes
en France. La part de ses collections fabriquées en Asie est ainsi
passée de 40 à 10%.
En Asie, le prix de l'énergie et des matieres
premières a bondi au cours des dernières années. Le
transport jusqu'en Europe devenait moins rentable, cofit du pétrole
oblige.
La relocalisation de la marque permet de contrTMler au plus
pres la qualité des produits. Au cours des années 2000,
Genevieve Lethu a vu ses clients condamner la qualité de ses
produits. Depuis que les couteaux étaient fabriqués en Asie, la
qualité sÕétait altérée et lÕimage de
marque sÕétait dégradée. Pour cette entreprise
d'art de la table francaise, oil lÕimage de marque est essentielle, la
qualité doit etre irréprochable.
La relocalisation est également une manière pour
ces entreprises de retrouver l'étiquette <<made in France
>>. Un plus pour la clientèle francaise mais aussi
étrangère.
Concernant la rentabilité de la fabrication, le PDG de
l'entreprise depuis 2005, Monsieur Kassapian s'exprime dans le quotidien Le
Monde, le 14 avril 2009 : << Produire en France ou en Europe revient
de 15 % à 50 % plus cher qu'en Chine, selon les produits, mais dans la
mesure oü il fallait parfois mettre à la poubelle la moitié
des conteneurs [la qualité n'était pas celle attendue], la
question de la relocalisation s'est imposée d'elle-même.
Même s'il n'est pas facile de trouver en France des sous-traitants
compétents, tant l'industrie dans ce secteur est sinistrée.
L'étiquette <<made in France>> fait partie intégrante
de la stratégie de la marque. Les Américains ou les Australiens
n'ont pas besoin de nous pour acheter chinois. Ce qu'ils veulent, c'est du
<< typical french.>>
Certaines entreprises détournent ce problème. En
fabriquant des pièces à l'étranger qui sont
assemblées en France, elles peuvent bénéficier du <<
made in France >> également.
Ainsi, par la moins bonne qualité du produit fini,
certaines entreprises comme l'entreprise Genevieve Lethu,
préfère se relocaliser. L'image et le positionnement de la marque
sont essentiels au développement et à l'existence même de
la marque.
Cependant, ce n'est pas le cas pour bien d'autres entreprises.
En effet, pour certains produits, la qualité est quasi égale
partout dans le monde ou bien la qualité du produit fini n'est pas la
politique importante de l'entreprise.
1.2 Coüt de production (entreprise Rossignol)
Evidemment, les coüts sont bien souvent à l'origine
des délocalisations, mais également des relocalisations.
Pour mieux comprendre cette explication, l'exemple de
l'entreprise francaise Rossignol est idéal. Le fabriquant
francais des skis et autres produits consacrés au sport, après
s'être délocalisé en Asie, revient en Haute Savoie,
à proximité de ses points de vente.
Dans une dépêche de l'APF de décembre
2011, Monsieur Salerno, directeur de l'une des usines Rossignol en
Haute Savoie assure que Çles objectifs de coûts de production sont
les mêmes qu'en Asie et la livraison est mieux assurée.>>
Le groupe francais avait annoncé en septembre 2010 la
relocalisation dans cette usine de la conceptio n de 60 000 paires de skis
junior, jusqu'alors produites chez un sous-traitant ta
·wanais.
Ç Le cout de fabrication de ce produit est le
même qu'en Tha
·lande car le coüt du ski est à 80%
constitué par le coüt de la matière, qui vient d'Europe. De
plus, au pied du Mont -Blanc, l'usine se trouve près de ses principaux
marchés. Entre la commande et la livraison, il s'écoule deux
mois, en Asie il s'en écoule six.>>
Ainsi, le groupe y gagne en qualité, en
flexibilité, en communication interne et en réactivité.
Les résultats d'une relocalisation réussie seront analysés
ultérieurement.
S'éloigner géographiquement des clients finaux
n'est pas forcément une réduction des coüts. Au contraire,
parfois l'éloignement peut être source d'ennui et de moins bonne
flexibilité: les délais sont plus longs et la communication
interne moins intensive.
1.3 Les innovations organisationnelles (entreprise
Atol)
Ce genre d'innovation se caractérise sous la forme de
création d'un nouveau mode de production (une nouvelle machine plus
performante) ou d'une nouvelle facon d'organiser la production (mise en place
de la flexibilité par exemple).
L'innovation est l'un des principaux moyens pour acquérir
un avantage compétitif en répondant aux besoins du
marché.
Innover, c'est créer de nouveaux produits,
développer des produits existants. L'innovation peut être aussi au
niveau de l'organisation de l'entreprise comme optimiser son système de
production, adopter les dernières technologies issues de la recherche
fondamentale comme de son département de recherche et
développement.
La Chambre de Commerce et d'Industrie de Nantes et Saint-Nazaire
définit deux niveaux d'application de l'innovation dans l'entreprise:
On peut innover ponctuellement, on parle alors de projet
d'innovation ou d'innovation produit. Il s'agit essentiellement de projet
d'amélioration de produits existants, de création, ou d'adoption
d'une nouvelle technologie à un produit.
On peut aussi innover de manière permanente, sur le
long terme, on parle alors d'innovation permanente, d'innovation totale ou
encore de management de l'innovation. Cela consiste à pérenniser
la compétitivité (on parle aussi d'innovation durable). A ce
niveau, l'innovation doit devenir un pilier de la stratégie de
l'entreprise. Elle devra mettre en place un système de veille et de
partage de l'information, protéger ses innovations gr%oce à sa
stratégie de protection industrielle, créer une synergie
partenariale, et accorder une place importante au client dans sa
démarche.
En général, les entreprises commencent par
l'innovation par projet, en utilisant des techniques et des outils classiques
de l'innovation (tels que la créativité, le développement
de produits innovants, la protection industrielle, etc.) afin de
développer un produit (ou service) nouveau. L'origine de l'innovation
vient souvent d'une avancée technologique, d'un nouveau besoin et/ou
d'une situation de portefeuille produits "vieillissant". Après avoir
conclu leur projet innovant par un succès commercial, les entreprises
décident de reconduire le processus de manière plus
systématique et peuvent alors, organiser leur management de
l'innovation.
En 2007, Atol relocalise la production d'une ligne de montures
qui était fabriqué en Chine vers le Jura pour des raisons
d'innovations. Le pTMle R&D est plus efficace en France qu'en Chine. La
réactivité est meilleure en France. Le Jura a toujours
été la capitale historique de la lunetterie. Philippe Peyrard, le
directeur général de l'entreprise explique au magazine
L'express le 4 janvier 2007 que Ç C'est une logique de
responsabilité. Le marché est uniquement francais, il y a une
proximité avec le client qui est importante dans ce secteur. La demande
évolue très vite, la rapidité de la cha»ne de
fabrication doit être optimale. Au final, tout le monde s'y retrouve.
Nous maintenons des emplois, donc du pouvoir d'achat, donc de la
croissance.È
Ainsi, il existe différents facteurs qui poussent les
entreprises françaises à se relocaliser dans l'hexagone.
Lorsqu'elles délocalisent, les entreprises espèrent
réaliser de substantielles économies sur les salaires. Certes,
des rémunérations cinq, dix ou même quarante fois moins
élevées qu'en France, comme c'est le cas en Inde par exemple,
peuvent faire rêver. Mais si la productivité du travail n'est pas
au rendez-vous la délocalisation devient alors une mauvaise affaire.
Parfois, les entreprises se trompent dans leurs calculs.
Et de plus en plus, les entreprises doivent être
réactives par rapport aux marchés. Or acheminer par bateau des
marchandises produites en Asie nécessite au minimum cinq à six
semaines, un délai trop long pour satisfaire immédiatement la
demande des clients de certains secteurs. Le coüt de ces grandes
traversées maritimes doit également être pris en compte.
D'autre part, les salaires chinois, indiens ne restent pas
indéfiniment bas. Plus les entreprises étrangères
investissent dans un pays dit Ç émergent È, plus la main
d'oeuvre qualifiée se raréfie et plus les salaires locaux sont
tirés vers le haut.
Enfin, le souci de qualité et de service pour les
clients comme l'entreprise Geneviève Lethu est le dernier facteur de
relocalisation. Schématiquement, les entreprises peuvent poursuivre deux
stratégies différentes : soit elles recherchent en
priorité une baisse des coüts, soit elles misent sur l'innovation
et la différenciation de leurs produits. Dans ce cas, la relocalisation
en France est souvent privilégiée afin de garantir la
qualité et le suivi après-vente auprès des clients.
2. Les impacts d'une relocalisation française
(entreprise
Decathlon)
2.1 Impact pour l'entreprise qui relocalise
L'augmentation des frais de transport, les problèmes de
qualité et les gains de productivité insuffisants ont
causé le retour au pays des usines de production Décathlon. Sur
180.000 mètres carrés, l'enseigne regroupe à Lille son
usine d'assemblage de B'Twin (vélo), l'atelier de conception des
prototypes, ses bureaux de R&D, un centre d'essai, un showroom et une
école de formation.
D'autre part, un problème majeur en Asie du Sud auquel
étaient confronté les bureaux de R&D de Décathlon,
c'était le copyright, alors que dans le Nord, en France, les
ingénieurs peuvent innover en toute confidentialité.
De plus, le <<made in France >> devient un
argument de vente séduisant. Le fait de rapatrier leur production va
pouvoir valoriser la marque en bénéficiant d'une qualité
plus que fiable et du positionnement du << made in France >>.
Deuxième élément significatif : les
relocalisations sont en phase avec l'air du temps. Développement
durable, pérennisation de l'emploi, animation des territoires et
responsabilité sociale des entreprises.
Ces grands thèmes qui agitent l'opinion créent un
terrain favorable.
Un sondage TNS Sofres réalisé en mars 2010
montre ainsi que, pour 88% des personnes interrogées, les entreprises
francaises doivent produire prioritairement dans l'hexagone pour soutenir la
croissance et l'emploi.
De plus, 9 Francais sur 10 considèrent que la
fabrication francaise est à la fois un gage de qualité, une
protection pour l'emploi et une garantie de meil leur respect de
l'environnement. 93% déclare aussi que le << made in France
>> pourrait motiver leur décision d'achat.
Ainsi, méme si peu d'entreprises font le choix de se
relocaliser en France, les retombées médiatiques ont des effets
positifs sur l'image de la marque.
2.2 Impact pour le pays d'origine
La relocalisation est une démarche créatrice
d'emplois. Non seulement Décathlon va proposer de nouveaux postes lors
de l'ouverture de l'usine et des bureaux (environ 500 postes), mais de nombreux
emplois intermédiaires seront créé s également. Par
exemple, lors d'élaboration du projet, de nombreux entrepreneurs dans le
secteur du BTP vont participer à la construction du site de Lille. C'est
donc l'occasion pour des architectes et des entreprises du bâtiment de
travailler et/d'embaucher.
D'autre part, pour l'Etat francais c'est aussi une aubaine.
Dans un premier temps, lors d'une délocalisation d'entreprise,
l'évasion fiscale de l'entreprise est un coüt social pour l'Etat du
pays d'origine: il y a une baisse de la recette fiscale de l'Etat.
L'entreprise, qui dispara»t ne sera plus imposable.
Ainsi, quand l'entreprise décide de se relocaliser,
l'effet inverse se produit. Dans le cas Décathlon, la nouvelle usine
sera imposable fiscalement ce qui permettra à l'Etat francais
d'augmenter ses ressources.
D'autre part, cette relocalisation entra»ne un retour des
cerveaux. La R&D est souvent plus intense et plus importante qu'avant la
délocalisation. En effet, l'innovation et la recherche attirent les
travailleurs qualifiés car les salaires, l'environnement de recherche et
les perspectives d'emplois sont attractifs. C'est dans ce cas présent
que l'Etat joue un rTMle important.
2.3 RTMle de l'Etat francais
Chaque pays et ses entreprises ont des intérêts
communs. Lorsqu'une entreprise a de bons résultats financiers cela
signifie qu'elle apporte au pays une stabilité financière, de la
croissance, des emplois stables, etc. En ce sens, l'Etat doit être le
plus attractif possible pour les entreprises.
Un constat important avec l'intensité de la
mondialisation, c'est qu'il y a un déséquilibre entre l'Etat et
les entreprises : les entreprises n'ont plus besoin de l'Etat mais l'Etat a
besoin d'entreprises pour l'équilibre entre les dépenses et les
recettes.
Ainsi, l'Etat francais actuel prend différentes mesures
pour rendre attractif l'implantation des entreprises en France. Même si
cela est difficile en vu des conditions
économiques actuelles en France et en Europe, l'Etat se
mobilise avec des actions au niveau fiscal par exemple.
Dans la mondialisation actuelle, oü l'innovation est
très importante, il est primordial d'être attractif pour un pays
en ce qui concerne la main d'Ïuvre qualifiée et très
qualifiée. Seulement la France n'est pas assez attractive par rapport
à des pays de l'Asie du Sud. Les salaires des travailleurs peu
qualifiés sont si faibles par rapport aux salaires européens que
les entreprises choisissent de s'implanter dans des pays comme la Chine ou
l'Inde. Cependant, l'avantage, de moins en moins prononcé, en Europe
c'est qu'il y a une part relative importante des travailleurs qualifiés.
En effet, les gouvernements européens mettent en place des mesures pour
favoriser l'éducation et les études ce qui permet aux
européens d'avoir accès aux études relativement plus
facilement que dans les pays d'Asie du Sud. Même si cet écart
vient à se rétrécir, les gouvernements européens
sont en constant danger face aux gouvernements des pays émergents car
leur main d'Ïuvre est largement moins chère.
Paradoxe ultime, lorsque Joseph Stiglitz (économiste
américain) explique que la mondialisation actuelle est un
mécanisme qui a été proposé et mené par les
pays développés tel que les Etats Unis, le Japon et les pays de
l'Europe de l'ouest principalement, oü les pays émergeant
étaient invités à ouvrir leurs frontières et
à partager leurs savoirs pour une mondialisation globale. Et
aujourd'hui, ce sont ces mêmes pays du Nord qui souffrent de cette
mondialisation car ils sont en concurrence directe avec les pays
émergeants, beaucoup plus attractifs pour les entreprises.
Actuellement, les pays du Nord revendiquent la mondialisation
tout en pratiquant le protectionnisme (Par exemple en France, la PAC
protège l'agriculture francaise) ce qui est contradictoire car les pays
émergeants ne peuvent pratiquer ces aides, faute de moyen. Alors que
ceux sont les pays du Nord qui les ont invités à participer
à la mondialisation.
Ainsi, la relocalisation est un problème francais, mais
pas seulement, tout les pays développés sont touchés par
les délocalisations dans ce processus de mondialisation. Une estimation
de l'INSEE indique qu'une entreprise sur cinquante délocalisée
reviendrait en France pour produire.
Conclusion
Les effets de la mondialisation des entreprises sur le
commerce et la production nationale peuvent etre négatifs dans certaines
regions ou au niveau des firmes, mais globalement, lÕensemble des
travaux des vingt dernieres années concluent à une relation de
complémentarité plutTMt que de substitution, même si, selon
les regions ou les secteurs, les effets de destructi on dÕemplois
peuvent lÕemporter sur les effets de compensation.
Cependant, de plus en plus dÕentreprises francaises
reviennent produire en France. Différentes raisons peuvent pousser les
entreprises à faire ce choix : la qualité du produit final
(exemple de lÕentreprise Genevieve Lethu), le cofit de prod uction
(exemple de lÕentreprise Rossignol) ou des innovations
organisationnelles (exemple de lÕentreprise Atol).
Cependant, selon une etude récemment
réalisée par deux économistes de l'Université de
Poitiers, les relocalisations vers la France restent en effet marginales. A
partir des données communiquées par l'Observatoire de
l'Investissement en 2008 et 2009, les économistes ont recensé
toutes les operations d'investissement et de désinvestissement
réalisées en France. Les relocalisations représentent
à peine 0,3% de ces operations, soit 24 cas en deux ans. Au total, ils
enregistrent une relocalisation pour six délocalisations, et un emploi
créé pour 30 emplois détruits du fait de
délocalisations.
Ainsi ces entreprises ont préféré miser
sur la qualité et la réactivité, ou encore elles ont
change leur stratégie pour faire face à la concurrence
acharnée des pays à bas cofits. En fin de compte environ une
cinquantaine dÕentreprise par an decide aujourdÕhui de revenir
dans lÕHexagone, malgré des salaires jusquÕà 17
fois plus élevés que ceux pratiqués en chine par
exemple.
Bibliographie
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Mahé de Boislandelle Economica, 2011
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Carnet de l'info, 2007
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l'industrie francaise, P. Aubert et P. Sillard L'économie francaise:
comptes et dossiers, 2006
Localisation des activités économiques et
stratégies de l'Etat: un scénario tendanciel et trois
stratégies d'action régionale pour l'Etat , E.M. Mouhoud
Rapport du groupe Perroux du Commissariat général
du Plan, 2005
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Rainelli Les cahiers francais, 2002
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Jaime de Melo et Patrick Guillaumont Approfondissement de la Connaissance
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bien-être, Patrick Arthus Economie appliquée n°1, 1995
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marginal, Marie Bartnik Le figaro - 7 juillet 2011
Pourquoi les entreprises commencent à
relocaliser, Muriel Jaouën Management - 14 janvier 2011
Relocalisation : phénoméne de mode ou tendance
lourde ?
comitesentreprises.compta.net
- 30 novembre 2010
Rossignol engrange les bénéfices de la
relocalisation Grenoble, 2010
Genevieve Lethu, le retour au Ç made in France
È, Nicole Vulser Le Monde - 14 avril 2009
Avec Yves Claude, Décathlon relocalise autour de Lille
La Voix du Nord - 23 décembre 2008
Nouvel exemple de relocalisation Le Monde - 7 novembre
2008
Atol relocalise
L'Express - 4 janvier 2007
Atol rapatrie de Chine dans le Jura la fabrication de ses
lunettes Ushua
·a Les Echos - 28 Octobre 2005
Centres d'appels : les limites de la
délocalisation, Rose Evora Dznet.fr - 29 juillet 2005