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Maà®trise de l'énergie au Togo

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par Komlan AMEGASSIVI
Enseignement supérieur d'ingénierie appliquée à  la thermique, l'énergie et l'environnement (ENSIATE ) - MBA management opérationnel de développement durable 0000
  

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13 SITUATION DANS LE SECTEUR DE L'ENERGIE AU TOGO

Le Togo, pays en développement, est un petit consommateur d'énergie avec une consommation annuelle de 0,30 tep/hbt, valeur largement inférieure à la moyenne africaine de 0,50 tep/hbt. Le bilan énergétique national se caractérise par une forte utilisation d'énergies traditionnelles bien qu'elle soit en baisse. D'après le bilan énergétique de 1986, les énergies traditionnelles représentaient 71%, contre 26% pour les hydrocarbures et 3% pour l'électricité. En 2003 la consommation des énergies traditionnelles a baissé à la faveur des hydrocarbures tandis que celle de l'électricité est restée stable. En 2005, selon le Système d'Information Energétique du Togo (SIE-TOGO) la consommation finale par source d'énergie en 2005 était de 73% de biomasse d'origine végétale, 23% de produits pétroliers et 4% d'électricité ; par contre selon le rapport 2007, la consommation de la biomasse énergie a connu une progression en 2006 au détriment des produits pétroliers : 76% de biomasse d'origine végétale, 20% de produits pétroliers et 4% d'électricité.

Excepté le sous-secteur des énergies traditionnelles où le Togo jouit encore d'une autonomie précaire, le pays dépend de l'extérieur pour l'approvisionnement, tant en énergies fossiles qu'en énergie électrique, pour satisfaire une demande intérieure en constante augmentation. La consommation des produits pétroliers a connu une croissance de 32 % sur la période 1999-2003. Cette croissance est à mettre à l'actif de l'intensification des activités dans le secteur des transports terrestre et maritime. L'énergie électrique consommée, bien que ne

couvrant que 13% des besoins nationaux, provient à 54% de l'importation à travers la Communauté Electrique du Bénin (CEB). Quant aux énergies nouvelles et renouvelables (solaire et éolienne), elles ne sont qu'au stade d'expérimentation. Cependant, leur potentiel est assez considérable, en particulier celui du solaire.

La politique de maîtrise de l'énergie au Togo, comme c'est le cas pour la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, a longtemps porté presque exclusivement sur les énergies traditionnelles, non seulement à cause de leur poids dans le bilan énergétique national, mais aussi et surtout du fait de la montée des préoccupations environnementales et particulièrement l'intensification de la raréfaction du bois au niveau national.

La vulnérabilité du secteur de l'énergie s'est manifestée dès le premier choc pétrolier et s'est intensifiée avec la flambée du cours du baril de pétrole et l'avènement, depuis 1998, de la crise énergétique électrique sous régionale qui s'intensifie au fil des ans. Cette crise énergétique est venue accentuer la difficulté d'accès à l'énergie électrique que connaît le pays surtout en milieu rural où la seule source d'énergie qui soit accessible demeure encore le bois. L'approvisionnement en énergie électrique est actuellement très insuffisant et les délestages quotidiens pénalisent gravement les activités économiques du pays et altèrent le bien-être des populations. Il devient, par conséquent, plus qu'urgent d'envisager de bâtir une stratégie nationale de développement énergétique viable.

1.5.1. Cadres institutionnel et réglementaire de gestion de l'énergie

Le secteur de l'énergie du Togo est en cours de réorganisation et de restructuration depuis les années 2000. Son cadre réglementaire et institutionnel de gestion est des moins performants de la sous-région, ce qui pose d'énormes problèmes dans la mise en oeuvre des politiques énergétiques communautaires de l'UEMOA et de la CEDEAO. Les défaillances du cadre institutionnel et réglementaire de gestion de l'énergie au Togo sont imputables d'une part, au retard de sa dissociation du secteur de l'eau et au chevauchement des attributions de la Direction Générale des Mines avec celles de la Direction Générale de l'Energie, et d'autre part à une plus grande importance accordée au sous-secteur de l'électricité à travers l'élargissement de la mission de l'Autorité de Réglementation du Secteur de l'Electricité (ARSE) aux dépens de la Direction Générale de l'Energie.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus