Impact de risques de crédits sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque( Télécharger le fichier original )par Callixte KAYIGAMBA Kigali independent university - Bachelor degree 2010 |
CHAP II. LES CREDITS OCTROYES ET LES RISQUES Y ASSOCIESDans ce chapitre, nous allons tenter de vérifier la première hypothèse de notre travail ainsi libellée : « La BCR S.a a connu des risques de crédits ». Ainsi, nous allons commencer par présenter le milieu de notre étude. Ensuite, il sera question d'expliquer les types des crédits alloués par la BCR S.a et les risques de crédits menaçant souvent les activités d'institutions financières en général et celles d'institutions bancaires en particulier. II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDEII.1.1. Historique de la BCR S.aLa banque commerciale du Rwanda, en sigle BCR, A été créée en 1963 sous la tutelle de la Banque Bruxelles Lambert (BBL) et sous contrôle du gouvernement Rwandais. Son capital social initial était de 15.000.000 Frw représenté par 15.000 actions de 1000 Frw chacune.31(*) Ces actions étaient reparties entre : Ø L'Etat Rwandais ; Ø La société financière pour les pays d'outre mer (SFORM) ; Ø LA Banque Bruxelles Lambert (BBL) ; Ø La Banque Nationale de Paris (BNP) ; Ø La Dresdener Bank En 1987 le capital passe du 15.000.000.Frw à 230.000.000Frw, représenté par 230.000 actions grâce à l'augmentation du capital par les associés. Tableau 1: Structure du capital social de la BCR et répartition des actions en 1987.
Source : rapport annuel de la (BCR), 1987 et 1988. Au cours de la période de guerre (génocide) en 1994, la BCR sa a été sérieusement pillée et endommagée y compris les agences en provinces. Certains biens d'équipements, les matériels de bureau et les archives ont été volé et autres brûlés. Cette situation a fait que la SFOM et la Dresdner Bank décident de rendre leurs actions à la BBL EN 1999. Ainsi actions de la BBL sont passées de 17.777 à 97.777, soit 42,51%. La nouvelle structure du capital social de la Banque est marquée par la presque égalité des parts de l'Etat Rwandais et celles de la BBL, la banque alors, est gérée par deux directeurs généraux, un représentant l'Etat Rwandais et l'autre La BBL. En 2000, l'Assemblée Générale extraordinaire décide de l'augmentation du capital par : - incorporation des réserves libres de 220 millions de Frw, le capital passe alors de 230.000.000Frw à 450.000.000frw ; - Apport des capitaux par l'Etat rwandais et la BBL ; le capital passe de 450.000. 000Frw à 2.000.000.000Frw. Tableau 2: Structure du capital social de la BCR et répartition des actions en 2000.
Source : Rapport annuel de la BCR, 2000 Ce tableau nous montre que le nombre d'actions de la BBL et celui de l'Etat Rwandais sont presque égaux ; alors que les particuliers ont très peu de parts. En 2003, l'Etat Rwandais devient actionnaire majoritaire avec 98,5% au retrait total de la BBL. Cette situation aura un impact négatif sur la gestion des risques de crédit. Ainsi, la banque s'est retrouvée avec 800.000.000Frw des crédits impayés et ceci a plongé la banque dans une situation ou elle était dépourvue des fonds propres, moteur de tout business. En janvier 2004, l'on commence alors le processus de privatisation de la banque et en décembre 2004 il y a achèvement du processus. Le groupe Anglais ACTIS, une banque dont son siège est à Londres, devient le nouvel acquéreur de la BCR à 80% des actions pour une valeur de 6.000 000 de dollars américains. Le capital social passe à 3.478.750.000Frw constitue de la manière suivante : - ACTIS : 80% - Etat Rwandais : 19% - Particuliers : 1% Tableau 3: Evolution du capital social de la BCR (en milliers de Frw)
Source : Elaboré par nous-mêmes sur base des états financiers D'après ce tableau, on remarque que le capital social de la BCR S.a n'a pas connu une augmentation, sauf pour les années de 2006 à 2007, où le capital social passe de 3.478.750.000Frw à 5.000.000.000 Frw , soit une variation de 43,8% en raison des nouveaux capitaux entrant, et ce montrant reste invariable au cours de notre période d'étude. * 31 Rapport annuel 1987 (BCR), Kigali , 1988,p.3. |
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