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Evaluation des impacts socio-économiques de l'utilisation des variétés améliorées (Mil HKP et Niébé TN5-78 ) au niveau ménages dans la région de Zinder: cas de Garagoumsa, Tirmini et Tanout au Mali

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par Assiya ALHASSANE CHEKARAOU
Institut polytechnique rural Katibougou Mali - Ingénieur agronome 0000
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DU MALI

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE Un peuple- Un but- Une foi

SCIENTIFIQUE

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DIRECTION NATIONALE DE L'ENSEIGNEMENT

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT POLYTECHNIQUE RURAL DE FORMATION ET DE RECHERCHE APPLIQUEE DE ICATIBOUGOU ; BP : 06 ; TEL (223) 21 26 20 12 ; FAX :(223) 21 26 25 04 ; email : ipr-ifra@ipr-ifra.org

THEME

EVALUATION DES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE
L'UTILISATION DES VARIETES AMELIOREES (Mil HKP et
Niébé TN5-78) AU NIVEAU MENAGES DANS LA REGION DE
ZINDER : CAS DE GARAGOUMSA, TIRMINI ET TANOUT

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

Présenté et soutenu par : Assiya ALHASSANE CHEKARAOU

Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieurs de l'Institut Polytechnique Rural de Formation et
de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou

Option : Agronomie

Directeur de mémoire Co - directeur de mémoire

Mr DIOP Amadou Mr BERTHE Adama

Ingénieur Agronome Professeur à l'IPR/IFRA

Expert à la FAO/Niger Katibougou Koulikoro,Mali

Décembre 2010

i

Table des matières

Dédicace iii

Remerciements iv

SYGLES ET ACRONYMES vi

Listes des Figures, Courbes, Tableaux, Diagrammes, Photos et Annexes viii

Résumé x

Introduction 1

PREMIERE PARTIE : GENERALITES 5

I Présentation de la structure d'accueil et du cadre d'étude 6

1.1 Présentation de la structure d'accueil : ECU/FAO, Niger 6

1.1.1 Création 6

1.1.2 Programme de multiplication et de distribution de semences de la FAO : 6

1.2 Présentation du cadre d'étude: la région de Zinder : 7

1.2.1 Relief: 7

1.2.2 Climat : 7

1.2.3 Sols : 9

1.2.4 Végétation : 10

1.2.5 Hydrographie : 10

1.2.6 Population : 10

1.2.7 Economie : 10

1.2.8 Pêche : 11

1.2.9 Commerce : 11

1.2.10 Transport et réseau routier : 11

1.2.11 Industrie : 11

1.2.12 Artisanat : 12

II. Revue bibliographique 12

2.1 Définitions des concepts utilisés dans l'étude 12

2.2 Généralités sur la filière semencière au Niger : 14

2.2.1 Historique de la filière semencière: 14

2.2.2 Situation actuelle : 15

2.3 Généralités sur le mil : Pennisetum typhoides 15

2.3.1 Généralités 15

2.3.2 Mil au Niger 16

ii

2.4 Généralités sur le niébé : Vigna unguiculata 16

2.4.1 Généralités 16

2.4.2 Niébé au Niger 17

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE 19

I. Méthodologie de travail : 20

1.1 Enquête terrain 20

1.1.1 Conception de l'étude 20

1.2 Population concernée par l'étude 20

1.2.1 Zone de l'étude : 20

1.2.2 Echantillon 20

1.2.4 Méthode de collectes de données 21

1.2.5 Conduite de l'enquête 22

1.2.6 Traitement des données 22

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS 23

I. Résultats et discussions 24

1.1 Caractéristiques socioéconomiques des ménages échantillons 24

1.2 Niveau d'adoption 24

1.3 Production 25

1.3.2 Rendements et productions 29

1.4 Projection des utilisations des récoltes 34

1.5.1 Couverture alimentaire 36

1.5.2 Estimation des revenus et affectation 36

1.5.3 Feed-back des chefs de ménage enquêtés 37

1.5.4 Contraintes soulignées. 41

1.5.5 Difficultés rencontrées au cours de l'étude 41

Conclusion générale et recommandations 43

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 44

ANNEXES 46

Dédicace

Ce travail est dédié à:

La mémoire de mon père ALHASSANE CHEKARAOU rappelé à Dieu le 16 Mars 2010, que le Seigneur l'accueille dans son paradis éternel Amen !

Qu'il trouve à travers ce document l'aboutissement de ses efforts !

iv

Remerciements

Mes vifs et sincères remerciements vont particulièrement à :

- Ma mère Maimouna TIMBO que je ne finirai jamais de remercier, que Dieu lui prête encore longue vie

- Mr Nourou Macki TALL, Assistant du coordonnateur de l'Unité de Coordination des Urgences et de Réhabilitation Agricoles (ECU/FAO, Niger) pour son soutien multiforme, qu'il trouve ici le témoignage de toute ma reconnaissance.

- Mon directeur de mémoire Mr DIOP Amadou expert à la FAO, qui a contribué de façon qualitative et effective à la réalisation de ce travail, j'exprime ma profonde gratitude.

- Mon co-directeur Mr Adama BERTHE et sa femme Maimouna YATTARA qui ont aussi de façon qualitative et effective, contribué à la réalisation de ce travail.

- Mon encadreur terrain Mr Moussa Garba, consultant FAO/ECU Zinder, pour sa disponibilité et son appui technique.

- La direction et le corps professoral de l'IPR/IFRA, pour la qualité de l'enseignement.

- Aux membres du jury qui doivent examiner notre travail, nous exprimons notre gratitude pour le temps que cela leur prendra

- Mes frères et soeurs Mahamadou, Ado, Aichatou, Marie, Djamila et Ouma pour tout.

- Mr et Mme Souleymane AG Ateyine, pour leur appui et leur soutien durant tout mon séjour au Mali

- Mr Moustafa Niasse Coordonnateur de l'Unité de Coordination des Urgences et de

Réhabilitation Agricoles ECU/FAO Niger

- Mme Ibrahim Balkissa, Mme Robertine SANVURA, Mr Ilya MIKO, Mr Maman Ibrahim Tantan, Mr Moussa DJAGOUNDI, Mr Jean Yves DELAVEU, Mr AFODA Ismael, Mr Yabilan Abdoulaye, Mr Bagoudou Maidagi : pour avoir contribuer d'une façon ou d'une autre à la réalisation de ce travail.

- Tout le personnel l'administration de la FAO représentation du Niger

- Messieurs Samaila Magagi, Nourou Sabi Gambo, Souleymane Kane et Adjaharou Yacouba respectivement CDA de Tirmini, CDA de Takieta, CDA et DDA de Tanout pour leur disponibilité et leur appui technique

- Ma tante Hadjia Merry CHEKARAOU, la famille TIMBO au Niger et au Mali, la famille Ali DIALLO à Niamey et Bamako, Mr KANE Mikahilou, Mr MAIGA Soumaila , Mr Ousmane Seyni DIAKITE pour leur soutien et encouragement tout au long de cette formation

- Fatouma Halidou dite Rachelle, Alkassoum GOUMOUR, Abdouramane Chaolani, Habou Magagi Zeynab, SY Abdoulkarim, Fatouma Sériba COULIBALY.

- Toute la communauté Nigérienne à Katibougou et tous les camarades de la promotion 2007-2010 pour la qualité de nos relations.

- Enfin à toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail et qui n'ont pas été précédemment citées.

vi

SYGLES ET ACRONYMES

CDA: chef de district agricole

CESAO : centre d'études économiques et sociales pour l'Afrique de l'Ouest CNS: centre national des semences

CSR: centre semencier régional

DDA : directeur départemental de l'agriculture

DM N : direction de la météorologie nationale

DNPGCA: dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires ECU: unité de coordination des urgences et de réhabilitations agricoles

FAO: Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

FSB: ferme semencière de base

ICRISAT: International Crops Research Institute for Semi Arid Tropics

INRAN : Institut National de Recherches Agronomiques

INS : Institut National de la Statistiques

Kg : kilogramme

MAG/EL : ministère de l'agriculture et de l'élevage

MDA : Ministère du développement agricole

ONG: Organisation Non Gouvernementale

OP: organisation paysanne

PCN: Programme Céréalier National

SDDR: Schéma Directeur de Développement Régional

SICCLA: Service des intrants de contrôle du conditionnement et de la législation agricole

SNTV: société Nigérienne de transport voyageur SNV : organisation néerlandaise de développement SOTRAMIL: société de transformation du mil UCOMA: Unité de Construction de Matériel Agricole WASA: West Africa Seed Alliance

viii

Listes des Figures, Courbes, Tableaux, Diagrammes, Photos et Annexes

Liste des figures

Figure 1: Pluviométrie cumulée au 30 septembre 2010 8

Listes des Courbes

Courbe 1: Fréquence des rendements obtenus par ménage ( mil HKP) 32

Courbe 2: Fréquence des rendements obtenus par ménage ( mil local) 32

Liste des tableaux

Tableau 1: Rendements et productions des variétés de mil (HKP et local) par ménage enquêté 30

Tableau 2: Rendements et productions de niébé TN5-78 par ménage enquêté 33

Liste des Diagrammes

Diagramme 1: Niveau d'adoption de variétés améliorées 24

Diagramme 2: Quantité reçue ( Mil HKP) 25

Diagramme 3: Proportion semée 26

Diagramme 4: Utilisation du mil non semé 26

Diagramme 5: Quantité reçue (Niébé TN5-78) 27

Diagramme 6: Proportion semée (TN5-78) 28

Diagramme 7: Utilisation du Niébé non semé 28

Diagramme 8: Engrais reçu 29

Diagramme 9: Taux moyens (pourcentage) des utilisations des récoltes de mil 34

Diagramme 10: Taux moyens (pourcentage) des utilisations des récoltes de Niébé 35

Diagramme 11: Affectation des revenus 36

Diagramme 12: Qualité du mil HKP reçu 37

Diagramme 13: Avantages du mil HKP reçu 37

Diagramme 14: Contraintes du mil HKP reçu 38

Diagramme 15: Qualité du Niébé TN5-78 reçu 39

ix

Diagramme 16: Avantages du Niébé TN5-78 reçu 39

Diagramme 17: Contraintes du Niébé TN5-78 40

Liste des photos

Photo 1: Epis de mil HKP( champ de Tanout) 29

Photo 2 : Fanes de TN5-78, champ de Magéma (Tirmini) 33

Photo 3 : Niébé TN5-78 préparé dans un ménage de Kalgo (Tirmini) 41

Liste des annexes

ANNEXE 1: LISTE DES CHEFS DE MENAGE ENQUETES xi

ANNEXE 2: LISTE DES OP RENCONTREES xiv

ANNEXE 3: FICHE DES QUESTIONS ADRESSEES AUX BEBEFICIAIRES xv

ANNEXE 4: GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX AGENTS DU SERVICE D'AGRICULTURE

xxiv

ANNEXE 5: GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUXORGANISATIONS DE PRODUCTEURSxxvii

Résumé

Au Niger, l'agriculture est la principale activité et l'économie du pays en est tributaire. C'est aussi la seule alternative pour assurer la sécurité alimentaire de la population. Malheureusement, elle reste confrontée à plusieurs contraintes dont les conditions climatiques défavorables, la pauvreté accrue des sols, un accès difficile aux intrants de qualité. Cette situation occasionne d'importants déficits céréaliers dans plusieurs ménages agricoles. La FAO, dont le but est d'améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des ménages vulnérables, a amorcé depuis 2005, un programme de multiplication de semences avec les OP et de distribution de semences améliorées au niveau des ménages vulnérables. Ce programme est exécuté par l'unité de coordination des urgences et de réhabilitations agricoles ECU/FAO, Niger. Après son intervention de 2010 (où chaque ménage vulnérable devrait recevoir un kit de 10kg de mil HKP et 5kg de niébé TN5-78), elle lance la présente étude « Evaluation des impacts socio-économiques de l'utilisation des variétés améliorées (mil HKP et niébé TN5-78) au niveau ménage dans la région de Zinder : cas de Garagoumsa, Tirmini et Tanout ». Plusieurs objectifs étaient assignés à cette étude à savoir : apprécier le niveau d'adoption des variétés améliorées par les populations bénéficiaires, de vérifier les performances agro économiques des variétés distribuées, connaître l'apport de l'utilisation des variétés améliorées dans l'amélioration du niveau de vie de ces ménages et enfin identifier les contraintes, solutions et opportunités pour une meilleure promotion des variétés améliorées. Dans le cadre de cette étude, un échantillonnage à plusieurs degrés a été fait :

- dans chaque commune, 1/10 des villages bénéficiaires de l'appui a été pris comme échantillon : 3villages à Garagoumsa, 5 à Tirmini et 6 à Tanout soit un total de 14villages.

-dans chaque village, 5 ménages bénéficiaires ont été enquêtés, soit un total de 70 ménages. Pour évaluer et comparer les rendements de ces variétés à ceux des variétés locales, des carrés de rendements ont été placés dans les champs des ménages échantillon. Pour compléter les données surtout l'identification des contraintes et solutions, un entretien a été ouvert auprès des partenaires incontournables dans ce domaine, il s'est agi des agents de l'agriculture et des OP de la zone d'étude. Malgré les difficultés rencontrées, l'aspect agro économique des variétés améliorées a été mis en évidence en comparaison avec les résultats des variétés locales, les performances de diffusion des variétés améliorées sont appréciées en relation avec

xi

les difficultés et contraintes soulignées par les bénéficiaires. 70% des chefs de ménage enquêtés, n'ont aucune connaissance sur les variétés améliorées et sur les 30% qui en connaissent, seulement la moitié en a déjà utilisé soit 15%. Le rendement moyen obtenu est de 756 kg/ha pour le mil HKP contre 290 kg/ha pour le mil local. Pour le rendement du niébé TN5-78 obtenu, il est en moyenne de 242 kg/ha. Malgré la grande divergence dans la distribution des intrants, l'utilisation des variétés améliorées, aurait un impact socio économique sur le bien être de la majorité des ménages enquêtés, surtout par rapport à leur situation de référence, où la couverture des besoins alimentaires 2009, n'a pas atteint (2) mois pour une moyenne de 12 personnes par ménage. Grâce aux semences fournies et la production obtenue, la plupart des bénéficiaires ont de bonnes perspectives sur la couverture de leurs besoins alimentaires mais aussi sur le renforcement de leur pouvoir d'achat. L'autoconsommation est prévue à hauteur de 70% de la production et le revenu qu'ils généreront de la vente d'une partie de leur production de mil HKP et niébé TN5-78, est estimé à 60 950 FCA. Selon les enquêtés, cet argent sera surtout destiné au remboursement des dettes, aux dépenses cérémoniales et pour une petite part dans la diversification alimentaire et au renouvellement du cheptel. La part de l'achat d'intrants est négligeable. Globalement, tous les enquêtés ont apprécié les variétés améliorées mais la cherté et la non disponibilité de ces dernières, ont été citées comme principaux facteurs limitant.

1

Introduction

Le Niger, pays enclavé situé en plein coeur du Sahel, couvre une superficie de 1 267 000km2 dont seulement 12 pour cent sont utilisés dans le domaine agricole. Sa population est estimée à 14,692 millions d'habitants en 2009 avec un taux de croissance annuel de 3.3 pour cent (INS). Majoritairement jeune (plus de la moitié ont moins de 25 ans), elle est concentrée dans la frange méridionale du pays. Un quart du territoire accueille donc 75 pour cent de la population totale (INS). Avec un taux de fécondité très élevé, estimé entre 7 et 8 enfants par femme, la situation au Niger est caractérisée par une forte pression démographique sur un environnement physique défavorable.

L'économie du pays est tributaire du secteur agricole qui contribue au Produit Intérieur Brut (PIB) à plus de 40 pour cent selon l'estimation de 2009 (INS). L'agriculture est l'unique alternative pour assurer la sécurité alimentaire du pays. Or la production céréalière n'arrive pas à satisfaire une population de plus en plus nombreuse. Chaque année, elle augmente de près d'un demi-million d'habitants. Si l'on n'y prend pas garde, tout ceci se fera dans un contexte de dégradation continue de l'environnement, de persistance de l'usage d'une technologie rudimentaire etc.

L'agriculture est confrontée à une pauvreté accrue des sols, un changement climatique contraignant (saison des pluies raccourcie, mauvaise répartition dans le temps et dans l'espace), un morcellement des terres favorisé par la croissance démographique occasionnant ainsi une diminution considérable de la taille des exploitations familiales. Les difficultés d'accès aux intrants agricoles de qualité notamment les semences et engrais, constituent aussi un frein à l'amélioration des rendements et des productions céréalières.

L'évolution de la production céréalière au cours des 42 dernières années a été marquée par de fortes fluctuations inter- annuelles. Ainsi, après avoir affiché régulièrement un bilan céréalier excédentaire de 1960 à 1967, le Niger connaît, à partir de 1968, une production céréalière souvent déficitaire, avec une nette tendance au déficit : de 1968 à 1976, seules deux années (1969 et 1971) connaissent des bilans céréaliers excédentaires; au total, sur toute la période 1960-2003 (43 ans) le Niger n'a connu que onze (11) campagnes agricoles excédentaires (Alpha G. et Dramé Y., 2006).

L'augmentation de la production céréalière ne peut plus être attendue par la seule extension des surfaces. Partant de ce constat une amélioration du système de production dans les exploitations familiales s'avère nécessaire. Elle passe par une utilisation de variétés améliorées et adaptées aux conditions agro climatiques actuelles et de fertilisants pour offrir aux cultures des compléments minéraux nécessaires à leur développement normal.

Ce thème qui revêt une importance cruciale pour le Niger a fait l'objet d'une réflexion approfondie au niveau des structures de la recherche, du secteur privé, des projets de développement, des organisations de producteurs et du service des intrants, du conditionnement, du contrôle et de la législation agricole (SICCLA).

Dans cette optique, a été créé en 1975, le Programme Céréalier National (PCN). Ce programme a mis en place en 1990, un système semencier conventionnel selon lequel, toutes les fonctions et activités de gestion de la filière semencière au Niger, devaient entièrement être assurées par le secteur public à travers les institutions comme l'INRAN, la FSB de Lossa, les CSR, le CNS et le SICCLA.

Force est de constater que ce schéma ne fonctionne pas totalement comme prévu. La fonctionnalité des services publics a été très difficile face à un certain nombre de contraintes d'ordres environnemental, institutionnel et législatif. De ce fait la production nationale de semences s'est considérablement dégradée. Elle est estimée à 1500 tonnes alors que les besoins annuels pour la diffusion de semences améliorées sont de l'ordre de quelque 40 000 tonnes.

En 2009 par exemple, la direction des statistiques du MAG/EL a signifié 4 439 villages déficitaires à plus de 50% de la couverture de leurs besoins céréaliers annuels. La FAO dont le but est d'améliorer le niveau de vie, la productivité agricole et la condition des populations rurales, leur vient en aide à travers ses différents programmes. C'est dans ce cadre qu'elle a procédé, en concertation avec le DNPGCA et le MDA, à l'achat des intrants (semences et engrais). L'unité de coordination des urgences et de réhabilitation agricole (ECU) au NIGER qui a en charge la mise en oeuvre du programme, a fait transporter et distribuer, des semences en urgences aux ménages vulnérables dans les départements ayant accusé un déficit céréalier important à l'issue de la campagne agricole d'hivernage 2009.

Après exécution de ce programme d'aide aux populations vulnérables, la FAO a jugé nécessaire, une évaluation de l'efficacité des activités réalisées, des performances agro

économiques des variétés distribuées, et des impacts de leur utilisation sur les ménages
bénéficiaires. C'est dans cette logique que se situe la présente étude intitulée: "Evaluation

des impacts socio-économiques de l'utilisation des variétés améliorées (mil HKP et niébéTN5-78) au niveau ménage dans la région de Zinder : cas de Garagoumsa, Tirmini et Tanout''.

Elle s'articule autour de trois grandes parties:

· Première partie : Généralités

· Deuxième partie : Méthodologie

· Troisième partie : Résultats et discussions

Les objectifs visés sont :

· Objectif global : Contribuer à l'évaluation des résultats de la promotion de l'utilisation des variétés améliorées en zone ECU/FAO.

· Objectifs spécifiques :

- Apprécier le niveau d'adoption des variétés améliorées par les populations des communes de Garagoumssa, Tirmini et Tanout

- Vérifier les performances agro économiques des semences de mil HKP et de niébé TN5-78 distribuées

- Connaitre l'apport de l'utilisation des variétés améliorées dans l'amélioration du

niveau de vie des ménages vulnérables de Garagoumsa, Tirmini et Tanout

- Identifier les contraintes, les solutions et les opportunités pour une meilleure

promotion des variétés améliorées.

· Résultats attendus

- le niveau d'adoption des variétés améliorées par les bénéficiaires est connu

- L'apport de l'utilisation des variétés améliorées (à travers leurs rendements)

dans l'amélioration du niveau de vie des populations de Garagoumsa, Tirmini et

Tanout est connu.

- L'apport de l'utilisation des variétés améliorées (à travers leurs rendements) dans l'amélioration du niveau de vie des ménages vulnérables de Garagoumsa, Tirmini et Tanout est connu.

3

- Les contraintes liées à l'utilisation des variétés améliorées, leurs solutions et les opportunités favorables à une bonne promotion sont identifiées.

5

PREMIERE PARTIE : GENERALITES

I Présentation de la structure d'accueil et du cadre d'étude

1.1 Présentation de la structure d'accueil : ECU/FAO, Niger

1.1.1 Création

L'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture, institution spécialisée des Nations Unies, a été créée le 16 Octobre 1945 au Québec (Canada) afin d'aider les peuples dans leur lutte incessante contre la malnutrition et la faim. Un des objectifs de la FAO est d'encourager les pays, à rechercher ensemble la solution aux problèmes alimentaires et agricoles auxquels ils sont confrontés. Cette action s'exerce soit dans le cadre d'une région donnée, soit entre plusieurs pays qui ont à résoudre les mêmes difficultés.

La représentation de la FAO au Niger est sous la coupe du bureau régional pour l'Afrique se trouvant à Accra au Ghana.

Suite à l'invasion acridienne de 2005 qui a occasionné une crise alimentaire, une unité de coordination des urgences et de réhabilitation agricoles (ECU) a été créée. C'est ainsi que dès 2006, ECU/FAO a mis en oeuvre un programme d'urgence de multiplication et distribution de semences améliorées (mil, sorgho, niébé, arachide).

1.1.2 Programme de multiplication et de distribution de semences de la FAO :

L'implication des prestataires dans la fourniture de ce type d'intrant prédispose à la distribution de semences »tout venant» à la place de semences améliorées de qualité. Pour réduire ces risques et augmenter les disponibilités en semences de qualité, l'ECU de la FAO, en s'appuyant sur les organisations paysannes, a réalisé pendant quatre années successives (2006, 2007, 2008, 2009) un programme de multiplication de semences de mil, sorgho, niébé et arachide;

Ainsi près de 100 tonnes de semences ont été distribuées au cours des quatre années d'actions accompagnées de 350 tonnes d'engrais ce qui équivaut à la quantité nécessaire pour la mise en valeur de 4 000 ha en micro doses d'engrais minéral. Les semences de bases fournies aux multiplicateurs par le programme de l'ECU, sont acquises au niveau de l'INRAN et de l'ICRISAT (qui s'occupe aussi de l'analyse de qualité).

En cas de déficit, la FAO, rachète des semences auprès des producteurs qu'elle a appuyés, pour redistribuer aux ménages vulnérables à l'issu de la campagne agricole d'hivernage.

7

1.2 Présentation du cadre d'étude: la région de Zinder :

La région de Zinder couvre une superficie de 155 788km2 (11,57% territoire national nigérien). Elle est située au centre-Est du pays ; son chef-lieu Zinder est situé à 925 km de Niamey et à 250 km de Kano (Nigéria). Avec la décentralisation, la région a été subdivisée en cinq départements (Mirriah, Magaria, Matamey, Tanout, Gouré), cinq postes administratifs, 32 cantons et 2887 villages (SDDR 1996).

Zinder est marquée par des crises localisées dues aux sécheresses et aux attaques acridiennes plausibles tous les deux ans. La région subit annuellement une insécurité alimentaire due à la pauvreté et à la dégradation des sols et au manque d'équipement pour plus de 2/3 des ménages. Ici c'est le salariat agricole qui contribue le plus au revenu des ménages, particulièrement les plus pauvres. Dans ces conditions, le bilan céréalier est déficitaire et le solde négatif varie entre - 59 et - 86 kg par tête. Les contraintes pour cette activité demeurent l'insuffisance des terres et les aléas climatiques, ce qui fait que l'agriculture est chroniquement déficitaire.

1.2.1 Relief:

Il est relativement plat et l'altitude moyenne se situe entre 450-500m. Cependant, par endroit, on rencontre des sommets dépassant 600m (700m pour le massif de Termit) constitués par des buttes latéritiques ferrugineuses. Par contre dans le bassin de korama (Magaria-Matamey-Mirriah) on rencontre des points bas dont l'altitude moyenne tourne autour de 350m. Cette région de vallées est occupée par d'anciennes dunes de sable stabilisées. Les creux inter dunaires qui peuvent être profonds de plusieurs dizaines de mètres, forment de nombreuses cuvettes sèches ou inondées suivant les saisons (cuvette du Sud de Gouré, Magaria, Mirriah). Dans le Sud et le Sud-ouest, on rencontre des formations de dunes vives d'origines éoliennes. Mais dans la partie Est on voit des dunes stabilisées avec des cuvettes inter dunaires (SDDR, 1996).

1.2.2 Climat :

Selon SDDR (1996), le climat est de type semi-désertique et comprend les saisons suivantes: -une saison froide avec des nuits très fraiches

-une saison sèche et chaude

-et enfin une saison de pluie
1.2.2.1 Précipitations :

Les variations spatiales des hauteurs des pluies dans la région sont importantes de même que les variations annuelles. Cependant les hauteurs croissent du Nord (Tanout 159,1mm en 1996) au Sud (Magaria 552,2mm en 1996). Comme les autres régions du pays, Zinder connaît un déficit de précipitations depuis une vingtaine d'années se traduisant par un déplacement des isohyètes vers le Sud. Aujourd'hui, l'isohyète 200mm se stabilise à la latitude de Tanout alors qu'il était auparavant situé loin au Nord de ce point (SDDR 1996).

Figure 1: Pluviométrie cumulée au 30 septembre 2010

Source : DMN

Ce cumul, comparé à celui de l'année passée et à la moyenne établie sur la période 1971- 2000, est excédentaire sur la majorité des postes suivis.

1.2.2.2 Températures :

Les températures maximales sont observées dans la période de mars en juin ; elles peuvent dépasser 40°C au mois de mai. Pendant cette période les vents sont faibles et le rayonnement très fort. Les valeurs minimales enregistrées de décembre à février, tournent autour de 15°C.

1.2.2.3 Humidité de l'air :

Elle augmente principalement pendant la saison des pluies avec un maximum en aout (45% et 87%) et un minimum en mars (9% et 24%). Durant la saison sèche (décembre à mars), les

9

valeurs maximales ne dépassent guère 30%, les minimums descendent en dessous de 10% (SDDR 1996).

1.2.2.4 Insolation :

L'insolation maximale est marquée en mai quand les jours sont plus longs et le minimum en novembre. Les caractéristiques du climat sahélien avec ses vents de sable de saison sèche et les pluies concentrées durant l'hivernage modifient cette répartition.

Le pic s'observe en mai (plus de 30 heures par mois) mais l'insolation décroit à partir de juin avec le démarrage des pluies pour atteindre un minimum en août où le nombre de jours de pluies est plus élevé (SDDR 1996).

1.2.2.5 Vents :

La saison sèche est par excellence celle des vents secs chargés de poussière (Harmattan). En saison de pluies, les vents sont chargés d'air humide (Mousson).

Le régime des vents est caractérisé par l'alternance de la mousson du secteur Ouest, Sud-ouest de juin à septembre et de l'Harmattan du secteur Est-ouest pendant le reste de l'année (SDDR 1996).

1.2.2.6 Évapotranspiration

Le minimum est atteint au mois d'août avec 80-90mm et le maximum aux mois d'avril et mai 300-330mm. L'évapotranspiration évolue avec la température (SDDR 1996).

1.2.3 Sols :

La majorité des sols de la région sont à dominance sableuse (SDDR 1996). On distingue plusieurs types de sols : certains sont caractéristiques du climat (sols zonaux), d'autres liés à des particularités locales (sols interzonaux et sols azonaux). Parmi ces sols, on rencontre du Nord au Sud :

-les sols évolués très pauvres en matières organiques caractérisant le désert absolu ;

-les sols subarides tropicaux à texture sableuse pauvres en matières organiques et caractéristiques de la zone pastorale ;

-les sols ferrugineux tropicaux couvrant l'essentiel de la zone agricole.

10

1.2.4 Végétation :

Elle est constituée par des formations naturelles composées de Balanites aegyptiaca, Acacia albida, Acacia nilotica, Acacia radiana et quelques herbacées (SDDR 1996).

1.2.5 Hydrographie :

Le réseau hydrographique de la région est essentiellement constitué par des traces de cours d'eau à caractère temporaire et qui ne sont actifs que durant la saison des pluies. Les plus importants parmi ceux-ci sont : les koris de Zermou et ses ramifications, et la korama. Ces koris sont complétés par des cuvettes qui prennent l'eau pendant la saison des pluies et dont la plupart sont localisées dans le Sud de la région.

1.2.6 Population :

Elle est estimée à 1 120 143 habitants en l'an 2000 avec un taux d'accroissement de 3,3% et une densité globale de 11,76 habitants par km2 ( fr.wikipedia.org/wiki/zinder). Cette population est très jeune avec environ 46,2% de moins de 15 ans (SDDR 1996). La région est principalement composée de six ethnies regroupées en deux catégories selon leurs activités économiques et leur mode de vie à savoir : les nomades composés des Peulhs (14% du total), Toubous (0,1%), Arabes (0,1%), et des Touaregs (0,5%) et les sédentaires dont les Haussas (67%) et les Kanuri (12%). Selon les estimations de la SDDR de Zinder 1996, les nomades vivent majoritairement en zone Nord pastorale tandis que les sédentaires sont en zone Sud agricole.

1.2.7 Economie :

L'agriculture est la principale activité économique de cette région. Elle occupe plus de 80% des populations qui exploitent près de 40% des terres mises en valeur, lesquelles totalisent 2 937 616 ha. Le potentiel irrigable représente quelques 18 000 ha ( fr.wikipedia.org/wiki/zinder). ). Les principales cultures sont le mil, le sorgho, le niébé et l'arachide. Les cultures de contre-saison sont aussi pratiquées (laitue, choux, pomme de terre, canne à sucre, manioc etc....) (SDDR 1996).

L'élevage vient en second rang et est pratiqué par toutes les couches sociales (fonctionnaires, commerçants, paysans...). Les animaux élevés constituent une épargne familiale importante. L'activité rencontre un certain nombre de contraintes dont on peut citer entre autres l'insuffisance des aires de pâturages et des points d'eau pour l'abreuvement. En

matière de production et de commercialisation des produits et des sous-produits, il faut noter qu'il y'a des marchés de bétail, une usine d'aliment pour bétail, une tannerie moderne, des pharmacies vétérinaires et un abattoir frigorifique (SDDR, 1996).

1.2.8 Pêche :

La pêche est peu développée et est saisonnière. Elle est pratiquée au niveau de quelques mares (guidimouni, mirriah, Zinder commune etc..).

1.2.9 Commerce :

Après l'agriculture et l'élevage, le commerce est la troisième activité économique de la population de cette région et les études du SDDR de Zinder révèlent que près de 26% de la population exercent le commerce même si cette activité connaît aujourd'hui un ralentissement du à la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs. Ce commerce est surtout informel ce qui fait un énorme manque à gagner pour l'Etat en matière de fiscalité.

1.2.10 Transport et réseau routier :

On distingue trois types de transport :

-transport aérien avec l'existence d'un aérodrome.

-transport animalier par des charrettes, des ânes et chameaux qui desservent les quartiers et villages.

-transport routier effectué par :

.les taxis auto et taxi-moto en milieu urbain.

.les taxis de brousse ou autres véhicules de transport en commun pour la liaison avec le reste de la région et du pays.

.les sociétés de transport voyageur (SNTV, Rimbo, Maissadjé, Air transport...).

.la communauté urbaine de Zinder dispose de deux principales gares et quelques autogares secondaires. Le réseau routier comprend des routes bitumées, latéritiques et des pistes.

1.2.11 Industrie :

Le tissu industriel est essentiellement composé d'industries alimentaires. Du fait des difficultés économiques que traverse la région, une bonne partie de ces industries ont fermé leurs portes (huileries de Magaria et Matamey) et le reste fonctionne plutôt mal (la

12

SOTRAMIL, UCOMA, tannerie Malam Yaro, Nagari lait). Les contraintes liées à ce secteur sont l'étroitesse des marchés, les aléas climatiques, la mauvaise gestion...

1.2.12 Artisanat :

Il est développé au niveau de la région et on note même la création d'un village artisanal au niveau de la communauté urbaine en 1998. On y rencontre des cordonniers, des bijoutiers, couturiers, forgerons, sculpteurs etc.... Certains artisans sont même organisés en association. Cependant ce secteur rencontre des difficultés liées au manque de débouchés mais aussi des fonds de roulement.

II. Revue bibliographique

Pour accomplir ce travail, plusieurs informations ont été rassemblées et dont les sources sont indiquées dans la partie références bibliographiques. Pour l'essentiel, il s'agit des rapports d'activités du programme d'urgence de la FAO, des sites Internet mais aussi tout autre document nécessaire à la conduite de cette étude.

2.1 Définitions des concepts utilisés dans l'étude

-Variété : selon la FAO (1979), le terme variété (cultivar) désigne un ensemble de sujets cultivés qui se distinguent par des caractères (physiologiques, morphologiques ou autres) significatifs pour l'agriculture, la sylviculture ou l'horticulture et qui, après multiplication (sexuée ou asexuée) ou reconstitution, conservent leurs caractères distinctifs.

-Semence: En agronomie on entend par semence tout matériel végétal destiné à la reproduction des plantes ; dans certains cas le matériel semencier concerne les graines des plantes cultivées, d'autres cas, il s'agira des tubercules, de bulbes, de rejets (Niangaly, 2002). Selon la FAO (1977) cité par Niangaly (2002), « c'est Toute graine, tout tubercule ou bulbe ainsi qu'en général tout matériel pour la plantation ou tout organisme végétal qui est destiné à la reproduction sexuée ou asexuée d'une espèce botanique ».

Ainsi on distingue :


· Semences de souche : les semences de souche sont des semences de haute pureté génétique issue de la sélection et constituent le point de départ de toute multiplication de semence. Leur contrôle est assuré directement par l'obtenteur, l'institution ou l'entreprise qui commanditent, et constituent la source de propagation des semences de base (FAO, 1979).

·

Semences de base : elles sont produites et gérées par les institutions de recherche, soit au niveau des stations de recherche ou à travers des producteurs semenciers encadrés par cellesci. Les semences sont produites sous le contrôle de qualité d'un organisme officiel de certification. Elles sont destinées à la production de semences certifiées (FAO, 1979).

· Semences de pré-base : Génération de semences se situant entre le matériel parental et précédant les semences de base. La production de semence de pré-base est assurée directement par l'obtenteur de la variété ou son mandataire (FAO, 1979).

· Semences certifiées : Ce sont des semences qui ont fait l'objet d'une certification et qui ont donnés satisfaction aux différentes opérations de contrôle de qualité. Elles sont produites sous la supervision des services techniques et de contrôle de qualité d'un organisme officiel de certification (FAO, 1979).

· Semences conventionnelles : Semences d'une variété dont les caractéristiques visuelles, technologiques et agronomiques ont été stabilisées par des manipulations utilisant les règles de génétique et les lois de la biologie classique (SICCLA ,2007).

- Filière: succession d'épreuves, de formalités, d'emplois

-Ménage : désigne toutes les personnes, généralement unies par des liens de parenté, qui résident ensemble, mais pas nécessairement sous le même toit, partagent la vie de cette union du fait de leur occupation ou pour d'autres raisons familiales ou économiques et qui reconnaissent l'autorité du chef de ménage (Manuel de l'enquêteur, 2010).

-Vulnérabilité : c'est un ensemble de facteurs à long terme qui affaiblissent l'aptitude des personnes à faire face à des urgences soudaines ou prolongées. Elle rend également les personnes plus susceptibles au désastre.

-Ménage vulnérable: dans ce contexte il s'agit des ménages exposés à l'insécurité alimentaire, les critères de vulnérabilité étant complexes.

-Revenu : total des sommes perçues à titre de rente ou en rémunération de toute occupation (le petit LAROUSSE 2006).

-Sécurité alimentaire : Situation où toutes les personnes ont à tout moment un accès physique et économique à une nourriture suffisante saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie active et saine. (FAO, 1996). La sécurité alimentaire comporte quatre dimensions:

· Disponibilité (production intérieure, capacité d'importation, de stockage et aide alimentaire)

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· Accès (dépend du pouvoir d'achat et de l'infrastructure disponible)

· Stabilité (des infrastructures mais aussi stabilité climatique et politique)

· Salubrité, qualité (hygiène, principalement accès à l'eau)

2.2 Généralités sur la filière semencière au Niger :

2.2.1 Historique de la filière semencière:

Rappelons qu'à la fin des projets semenciers en 1989, il était prévu que toutes les fonctions et activités de gestion de la filière semencière au Niger soient entièrement assurées par le secteur public à travers les institutions suivantes :

- L'INRAN, chargé de la recherche variétale (création et développement de semences souches) et de la production de semences de pré-base.

- La ferme semencière de base (FSB) de Lossa, chargée d'assurer la production de semences de base à partir des semences de pré-base fournies par l'INRAN, pour alimenter les centres semenciers régionaux. L'INRAN dispose également d'un programme de production de semences de base.

- Les centres semenciers régionaux (CSR) ou centres de multiplication de semences (CMS), chargés de produire des semences certifiés à partir des semences de base de la FSB ou de l'INRAN, afin de satisfaire les besoins des producteurs paysans en semences.

- Le Comité national de semences (CNS) et les comités régionaux de semences (CRS) chargés de la coordination des activités de production et le contrôle,

- Le Service semencier national, devenu Service des Intrants, du Contrôle, du Conditionnement et de la Législation Agricole (SICCLA), chargé de la collecte des données statistiques en matière d'approvisionnement en intrants , la conception de la réglementation et de son application, la formation des inspecteurs et contrôleurs de semences, la collaboration à la définition d'une stratégie de production et de commercialisation des semences, ainsi que le suivi des programmes de production des centres semenciers et des producteurs privés.

.

Face à un certain nombre de contraintes d'ordre institutionnel (insuffisance en moyens financiers, matériels et humains) , et d'ordre législatif (absence d'une vraie réglementation et/ou de son application) la fonctionnalité des services publics a été très difficile, et de plus en plus, les projets et les ONG se sont engagés dans des actions

de formation et d'encadrement pour une production, vulgarisation et de diffusion des semences dans un contexte plus ou moins informel.

2.2.2 Situation actuelle :

Suite au dysfonctionnement du système semencier conventionnel précédemment cité, l'institut national de la recherche agronomique du Niger (INRAN) et l'institut international de recherche agronomique dans les zones semi-arides tropicales (ICRISAT) sont actuellement les deux acteurs du « système semencier au Niger qui se sont donné, en plus de la création variétale, la responsabilité de produire les semences de base de catégorie G4 et des pré-base des catégories (G1 à G3) pour permettre la diffusion des variétés élites de mil, sorgho, niébé et arachide.

Ainsi, au niveau de l'INRAN, une Unité Semencière a été créée en 2001. Cette dernière a pour objectifs :

-de contribuer à l'installation d'un secteur semencier dynamique et durable au Niger,

-de produire et diffuser les semences de base des variétés performantes issues de la recherche, -de renforcer les capacités des acteurs semenciers privés et contribuer à la mise en place d'une législation semencière au Niger.

L'ICRISAT, partageant le même souci, est responsabilisé (à travers sa banque de gènes), dans la production des semences de pré-base et de base des variétés de mil et d'arachide.

2.3 Généralités sur le mil : Pennisetum typhoides

2.3.1 Généralités

Le mil est cultivé depuis plus de 3 500 ans dans tout le Sahel et les pays tropicaux d'Afrique de l'Ouest. Originaire du Niger et du Mali, sa culture s'est diffusée en Afrique équatoriale puis vers linde, notamment grâce à une adaptation génétique à différents climats, un des facteurs clé de la domestication et de la diffusion des plantes cultivées. Principale source d'énergie de millions de personnes, le mil est le pilier de la sécurité alimentaire au Sahel. C'est une des cultures vivrières les plus importantes de la région, avec deux autres céréales le sorgho et le riz (réseau nigérien de suivi évaluation). L'un des avantages de cette graminée tient au fait qu'elle est adaptée aux conditions difficiles (sols pauvres, pluviométrie faible). De toutes les céréales, le mil semble la plus résistante à la sécheresse. C'est en effet la culture la

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mieux adaptée aux zones arides et semi-arides. D'où son rôle majeur pour les populations locales là où les conditions climatiques, ne permettent ni au sorgho, ni au mais encore moins au riz, de se développer normalement. Pourtant, les récoltes varient considérablement en fonction de la pluviométrie et de la fertilité des sols. Sécheresse accrue d'année en année, changement climatique, désertification : pour faire face à la grande variabilité des conditions environnementales dans la région et assurer des rendements suffisants, les agriculteurs sahéliens doivent pouvoir choisir des variétés adaptées. Depuis sa domestication il y a plus de 3500 ans, l'homme a ainsi sélectionné des caractères agronomiques importants et développé une grande diversité de variétés, adaptées notamment à différents climats.

2.3.2 Mil au Niger

Dans certains coins du sahel, la rumeur dit que « la meilleure épouse est celle qui sait préparer la boule de mil ». La plante de mil est ainsi associée à des représentations, des valeurs culturelles propres aux populations concernées. Dans nombre de pays, le mil représente avec le sorgho, l'essentiel de l'apport calorique et nutritionnel journalier des habitants. C'est le cas au Niger, le deuxième producteur d'Afrique après le Nigeria, où il représente jusqu'à 71% du bilan calorique quotidien (réseau nigérien de suivi et évaluation rapporté par IDRISSA SOUMANA, 2001). Il y couvre par exemple plus de 65% de la surface cultivée et constitue près des trois quarts de la production céréalière du pays.

2.4 Généralités sur le niébé : Vigna unguiculata

2.4.1 Généralités

Communément appelé niébé en Afrique francophone, présente encore une origine incertaine du fait de l'inexistence des traces archéologiques. Cependant la très grande diversité, la dispersion de la forme sauvage et l'importance de la culture en Afrique font de ce continent le berceau le plus probable (KAY, 1972) rapporte par ADAM (1986). En effet, selon VAVILOV (1951) rapporte par IITA (1982), une zone présentant une diversité maximale pour une culture donnée est susceptible de devenir le centre de domestication de l'espèce. C'est ainsi que certains auteurs tel que STEELE (1976) privilégient l'Ethiopie pour cette origine. D'autres comme FARIS (1965) cite par SINGH et al (1997) penchent sur l'Afrique de l `ouest. RAWAL (1975), à travers ses études, a démontré que beaucoup de formes sauvages, et cultivées de niébé existaient en Afrique de l'Ouest. Il suggérait alors que le niébé trouve son

point de départ en Afrique Occidentale et très vraisemblablement au Nigeria où les espèces sauvages et adventives abondent dans les savanes et les forets.

2.4.2 Niébé au Niger

Le niébé est aujourd'hui, en superficie, la deuxième culture pratiquée au Niger après le mil. En termes de production, ce haricot occupe la troisième position après le mil et le sorgho. Ses graines représentent une source importante de protéines : elles en contiennent deux à trois fois plus que les céréales de base. Le niébé est souvent utilisé comme une culture intercalaire dans les champs de mil ou de sorgho, et parfois sur les champs de manioc. On observe même une tendance à le cultiver en saison sèche dans les bas-fonds ou les périmètres irrigués. Ces récoltes de contre-saison offrent l'avantage d'être moins vulnérables aux maladies et aux attaques d'insectes. Curieusement, le niébé, au Niger, est surtout une culture commerciale. Selon des études menées par le CESAO, en 2008, sur la filière niébé au Niger, environ 80% des 200 000 à 300 000 tonnes récoltés chaque année, sont exportés vers le Nigéria (seul client). La consommation intérieure nigérienne ne dépasse probablement pas les 40 000 tonnes. Les agriculteurs s'activent, chaque année, à accroître leur production. La variété la plus répandue est le dan-illa, dont le goût sucré est très apprécié et dont les fanes servent de fourrage pour les animaux pendant la saison sèche. La plupart des producteurs vendent au moins les trois quarts de leur récolte de niébé. Certains en réservent une partie pour la consommation familiale, d'autres vendent tout ce qu'ils peuvent, ce haricot étant leur principale source de liquidités depuis que la culture de l'arachide est devenue impraticable à la fois par manque de pluies et faute de débouchés à l'exportation. Pendant les bonnes années de production de céréales, les agriculteurs utilisent les revenus du niébé pour acheter du bétail, des vêtements, payer quelques articles de "luxe" et financer les mariages et autres cérémonies coûteuses. Bien implanté dans les systèmes de production paysans, le niébé ne s'est pas aussi bien enraciné dans les habitudes de consommation. Si les ruraux mangent une partie de leur production (environ15%), les citadins continuent de bouder le niébé. Les autorités nigériennes acceptent mal cet état de fait. C'est pourquoi le gouvernement, à travers l'Association des Femmes du Niger (AFN), a cherché à promouvoir la consommation du niébé en organisant dans tout le pays des campagnes de sensibilisation. Celles-ci mettaient en avant les qualités nutritionnelles du produit. L'objectif affiché par le gouvernement étant l'autosuffisance alimentaire, certains responsables pensaient qu'en encourageant la consommation du niébé produit localement, on allait pouvoir réduire celle d'autres denrées

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importées, notamment le riz. Or, des aliments aussi différents qu'un haricot et une céréale peuvent être complémentaires mais certainement pas concurrents. Il n'y a donc aucune chance que le niébé prenne la place occupée actuellement par le riz. D'autres facteurs expliquent la faible consommation du niébé. Pour la plupart des Nigériens de classe moyenne ou aisée, c'est un aliment pour les pauvres. On trouve en effet en vente dans les rues et sur les marchés des plats à base de niébé à des prix défiant toute concurrence. Autre source de réticence pour certains : les dégagements gazeux occasionnés par la consommation de ce haricot. Pour vaincre ces obstacles psychologiques, l'Etat nigérien a investi, au cours de la dernière décennie, des dizaines de millions de francs dans des publicités et des concours culinaires. Certains hauts responsables sont montés eux-mêmes au créneau pour demander aux populations, dans des discours radiotélévisés, de consommer davantage de niébé, afin d'"équilibrer la consommation des productions vivrières nationales". En réalité, le gouvernement était surtout préoccupé par la difficulté de commercialiser à l'intérieur du pays les stocks de niébé collectés chaque année auprès des paysans par la SONARA (Société nigérienne de commercialisation de l'arachide), qui détenait officiellement le monopole de la commercialisation du niébé au Niger. Quant aux agriculteurs, on comprend qu'ils soient peu sensibles aux exhortations gouvernementales les incitant à consommer leur niébé au lieu de le vendre. Surtout s'ils parviennent eux-mêmes à l'écouler avec profit, directement à travers l'immense - et très poreuse - frontière (1000 km) qui sépare le Niger de son grand voisin nigérian.

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE

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I. Méthodologie de travail :

1.1 Enquête terrain

1.1.1 Conception de l'étude

- Le cadre conceptuel concerne les ménages ayant bénéficié de l'appui FAO en semences améliorées (mil HKP et niébé TN5-78). L'étude s'est d'abord basée sur l'analyse des situations de référence des bénéficiaires, leur niveau de connaissances sur les variétés améliorées mais aussi sur l'évaluation de l'apport de l'utilisation de ces variétés de mil HKP et niébé TN5-78 dans l'amélioration de leur niveau de vie (sécurité alimentaire et revenu) comparativement à leur situation de départ.

- Mais pour mieux cerner le niveau d'adoption des variétés améliorées par les paysans et identifier les besoins, contraintes, solutions et opportunités pour une meilleure promotion de ces variétés, un guide d'entretien a été ouvert auprès des agents de l'agriculture ainsi que les organisations paysannes(OP) de la zone d'étude.

1.2 Population concernée par l'étude

1.2.1 Zone de l'étude :

Au total l'appui FAO en semences et engrais a porté sur 331 380 ménages dans cinq régions du Niger (Diffa, Maradi, Dosso, Tillabéry et Zinder) avec 3 483 300 kg de semences (mil, sorgho et niébé) distribuées.

La zone de l'étude couvre trois (3) communes de Zinder à savoir :

- Tirmini : commune rurale du département de Mirriah (Sud-est), son chef-lieu est situé à 21 km à l'Ouest de la ville de Zinder sur la RN1.

- Garagoumsa : commune rurale de Mirriah sise à 75 km de la ville de Zinder, son chef-lieu est situé à Takiéta à 50 km à l'Ouest de la ville de Zinder sur la RN1.

- Tanout : commune rurale du département de Tanout (Nord) dont le chef-lieu est à 152 km au Nord de la ville de Zinder (PDC 2010-2013).

1.2.2 Echantillon

Il s'agit d'un échantillonnage à plusieurs degrés : le choix des communes étant raisonné, nous avons pris pour chacune, un dixième des villages bénéficiaires de l'appui et au niveau de chaque village cinq ménages ont fait l'objet de notre sondage.

1.2.3 Procédure de l'échantillonnage

1.2.3.1 Choix des villages échantillon

Dans chaque commune, nous avons constitué des bouts de papier sur lesquels sont notés les chiffres de 1jusqu'au nombre de villages concernés par l'appui ; ensuite nous tirons au hasard un nombre de bouts de papier correspondant au dixième du nombre total des villages impliqués ; les chiffres tirés sont reportés sur la liste des villages pour le choix des échantillons. Ainsi ont été retenus:

-à Tirmini cinq villages ( Aoutché, Magéma, Kalgo, Angoual gonibougagé, Tirmini) sur les 45 appuyés,

-à Garagoumsa 3villages (Takiéta2, Hardo Sambo, Goumda gado) sur 22 appuyés,

-et à Tanout 6villages (Gamouram, Dalli, Goungourma2, Damtchia, Tékinawene et Garin marma) sur les 54 appuyés ;

1.2.3.2 Choix des ménages bénéficiaires

Pour constituer l'échantillon des ménages, un choix au hasard a été effectué. A ce niveau, plusieurs étapes ont été considérées ; il s'agit :

· du dressage de la liste des ménages bénéficiaires par village retenu et ce avec la collaboration des chefs de village.

· Les femmes bénéficiaires n'étant pas en grand nombre, nous avons tenu à enquêter au moins une par village et les autres enquêtés étaient tirés au hasard dans la liste.

Au total 70 ménages bénéficiaires ont été enquêtés.

1.2.4 Méthode de collectes de données

Les données collectées sont issues d'une part de la documentation, des entretiens avec l'encadrement et d'autre part de l'enquête conduite sur le terrain auprès des ménages bénéficiaires. A cet effet une fiche d'enquête a été élaborée (Annexe 3) à l'intention des ménages bénéficiaires.

Des informations quantitatives et qualitatives sont collectées par administration de ces fiches d'enquête. Des entretiens ouverts ont été réalisés auprès du responsable régional de l'agriculture, du chef service vulgarisation, des directeurs départementaux de l'agriculture, des chefs des districts agricoles des communes concernées, du responsable du centre semencier de Angoualgamgi (Magaria) (Annexe 4) ainsi que les membres de certains OP (Annexe 5) de la zone ; ce qui a permis de compléter les données nécessaires à l'étude.

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1.2.5 Conduite de l'enquête

Les ménages échantillon qui étaient au nombre de 70 ont été entièrement enquêtés. Un suivi terrain auprès de ces ménages a été effectué pendant toute la période du stage.

Pour évaluer et comparer le rendement de ces variétés à celui des locales, des carrés de 10 m x 10 m soit 100 m2 ont été placés dans les champs des ménages ayant utilisé les semences reçues. Un comptage des épis potentiels a été effectué au niveau de tous les carrés de mil. Le mil n'étant pas à maturité au moment de notre passage, nous avons dû procéder à une extrapolation pour calculer les rendements. Ainsi, pour chaque variété de mil (HKP et local) nous avons multiplié le nombre d'épis du carré par le poids moyen de l'épi de la zone considérée : ainsi le poids moyen du HKP est de 82g à Tanout, 60g à Mirriah ; quand au poids du mil local, il est de 34g à Mirriah et 25g à Tanout (Direction des Statistiques Agricoles, moyenne des cinq dernières années). Quand au niébé TN5-78, les quantités récoltées au niveau des différents carrés de rendement ont été pesées. Les résultats collectés ont permis de calculer les rendements moyens par hectare et de procéder à une analyse des revenus par spéculation et par ménage échantillon afin de dégager les apports de la production. L'évaluation de la couverture des besoins alimentaires de chaque ménage est faite en fonction de la production de mil, du nombre de personnes et de la norme de couverture par personne et par an qui est de 231kg. Pour estimer le revenu par ménage, il a fallu d'abord, déduire la proportion (destinée à la vente) de la production totale du ménage et cette quantité est multipliée par le prix unitaire.

1.2.6 Traitement des données

Les données obtenues après l'enquête ont été codées et enregistrées sur Excel 2007. Elles ont été traitées sur la base d'analyse descriptive avec EXCEL 2007 sauf pour les fréquences et moyennes des rendements obtenus qui ont été analysées avec SPSS 10.0. Nous avons retenu les variables les plus représentatives, susceptibles de donner les éléments nécessaires à notre étude. Ainsi, la plupart des résultats sont présentés en secteurs.

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

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I. Résultats et discussions

1.1 Caractéristiques socioéconomiques des ménages échantilons

Les résultats de l'enquête donnent un nombre de personnes assez élevé par ménage et varie en fonction des communes avec une moyenne de 12. La proportion d'enfants en bas âge est importante, elle représente en moyenne 27% des membres des ménages. Environ 85% des ménages enquêtés sont dirigés par des hommes contre 15% dirigés par des femmes. Sur le plan statut matrimonial, 10% des enquêtés sont des chefs de ménages veuves et 90% sont mariés.

Dans toutes les communes, la principale source de revenu reste la vente des produits agricoles avec une proportion de 67%. Après l'agriculture, la seconde source de revenu est la vente des produits d'élevage, le petit commerce, le travail journalier ou l'artisanat dans la majorité des cas.

La couverture alimentaire de ces ménages, en 2009 était en moyenne de 1,7 mois. Le profil de référence des ménages fait nettement ressortir leur vulnérabilité.

1.2 Niveau d'adoption

innovations, c'est surtout après une mauvaise campagne (2009 par exemple) qu'ils font recours aux variétés améliorées. En réalité, aucun plan de communication réel n'existe en vue de leur connaissance et leur adoption par les paysans faute de moyens financiers. Les évaluations faites en 1998 par l'INRAN, sur le taux d'adoption à Zinder étaient de 37,40%.

1.3 Production

Pour vérifier les performances agro économiques des variétés de mil HKP et de niébé TN5-78 distribuées, nous avons jugé utile de connaitre les quantités reçues et la façon dont elles ont été utilisées.

1.3.1 Intrants reçus par les bénéficiaires

Dans le cadre de ce programme, ECU a prévu par ménage bénéficiaire, pour la mise en valeur d'un ha : 10kg de mil HKP, 5kg de niébé TN5-78 et 20kg d'engrais. Toutefois il y'a eu beaucoup de divergences dans la distribution des intrants, les proportions demandées par la FAO n'ont pas été respectées.

1.3.1.1Semences de mil HKP

-Quantité reçue

Diagramme 2: Quantité reçue (Mil HKP)

Le graphique ci-dessus nous montre une distribution inégale des semences de mil, environ 4% ont reçu plus de 10kg, seulement 47% ont reçu 10kg et près de 49% en ont moins. Cette divergence s'explique par le fait que certaines femmes enquêtées ont reçu moins de la norme parce qu'elles ont de petites superficies, et les chefs de villages à cause de leur rang social, en reçoivent plus.

-Proportion semée

Diagramme 3: Proportion semée

57,14% des ménages enquêtés ont semé une partie de la quantité reçue, 40% ont tout semé tandis que près de 2,86% n'ont rien semé du mil reçu ; ceci peut expliquer la rétiscence des bénéficiaires face à ces variétés.

Diagramme 4: Utilisation du mil non semé

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-Utilisation du reste du mil

La campagne 2009 ayant été mauvaise, beaucoup de ménages ont consommé une partie de leurs semences. Parmi les bénéficiaires qui ont semé une partie du mil, 97,14% affirment avoir consommé le reste et 2,86% l'ont utilisé à d'autres fins comme le don ou l'échange.

1.3.1.2 Semences de niébé -Quantité reçue

Diagramme 5: Quantité reçue (Niébé TN5-78)

60% des ménages enquêtés ont reçu la quantité de niébé prévue c'est-à-dire 5kg, 31,42% ont reçu moins, 7% ont reçu plus et 1,58% n'en ont pas reçu.

-Proportion semée

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Diagramme 6: Proportion semée (TN5-78)

47,14% des bénéficiaires ont semé tout le niébé reçu, 28,57% ont semé une partie et 24,28% ne l'ont pas du tout semé ; certains ménages ayant été dans une situation critique, ont consommé une grande partie de leurs semences ; ainsi, grâce à sa qualité nutritive, le niébé leur a permi de combler certaines carences alimentaires.

-Utilisation du reste de niébé

Diagramme 7: Utilisation du Niébé non semé

97,72% ont consommé le reste de niébé, 2,28% l'ont utilisé à d'autres fin comme le don ou l'échange .

-Engrais reçu

Diagramme 8: Engrais reçu

Tous les bénéficiares ont ont reçu de l'engrais, exception faite à la commune de Tanout où des périodes de sécheresse sont fréquentes ; l'utilisation d'engrais serait donc nuisible aux cultures. La distribution d'engrais est disproportionnée, sur les 40 ménages ayant reçu, plus de la moitié ont moins de la quantité prévue, 35% ont reçu 20kg et 10% avec plus. A part quelques-uns qui l'ont revendu, la majorité ont appliqué leur engrais sur le HKP.

1.3.2 Rendements et productions - Mil

Photo 1: Epis de mil HKP (champ de Tanout)

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Photo : Assiya 04/10/2010

Tableau 1: Rendement et production des variétés de mil (HKP et local) par ménage enquêté

Ménages

Rendemen t mil HKP (kg/ha)

Superficie mil HKP (ha)

Production mil HKP (kg)

Rendemen t mil local (kg/ha)

Superficie mil local (ha)

Production mil local (kg)

M1

613,6

2

1227,2

319,6

6

1917,6

M2

665,6

2

1331,2

431,8

6

2590,8

M3

754

2

1508

302,6

8

2420,8

M4

509,6

3

1528,8

486,2

4

1944,8

M5

639,6

1

639,6

 
 
 

M6

832

2

1664

530,4

2

1060,8

M7

910

1

910

380,8

3

1142,4

M8

644,8

1

644,8

479,4

1

479,4

M9

852,8

0,75

639,6

537,2

3,75

2014,5

M10

915,2

2,5

2288

 
 
 

M11

806

1,5

1209

 
 
 

M12

717,6

2

1435,2

 
 
 

M13

754

8

6032

 
 
 

M14

925,6

0,5

462,8

329,8

3

989,4

M15

910

2

1820

258,4

2

516,8

M16

629,2

3

1887,6

336,6

2

673,2

M17

930,8

3

2792,4

 
 
 

M18

904,8

3

2714,4

346,8

2

693,6

M19

670,8

3

2012,4

132,6

3

397,8

M20

722,8

3

2168,4

295,8

2

591,6

M21

738,4

1,5

1107,6

 
 
 

M22

509,6

1

509,6

329,8

2

659,6

M23

842,4

2

1684,8

333,2

4

1332,8

M24

608,4

1

608,4

234,6

1

234,6

M25

722,8

1

722,8

214,2

4

856,8

M26

270,4

0,5

135,2

329,8

7,9

2605,42

M27

447,2

1

447,2

397,8

4

1591,2

M28

566,8

0,5

283,4

122,4

7,8

954,72

M29

478,4

1

478,4

479,4

2

958,8

M30

254,8

0,5

127,4

537,2

0,5

268,6

M31

582,4

1

582,4

363,8

4

1455,2

M32

426,4

2

852,8

346,8

2

693,6

M33

483,6

2

967,2

261,8

6

1570,8

M34

 
 

503,2

8

4025,6

M35

910

0,5

455

265,2

1,5

397,8

M36

946,4

1

946,4

275,4

8

2203,2

 

M37

946,4

0,5

473,2

482,8

1

482,8

M38

1008,8

1

1008,8

537,2

2,5

1343

M39

702

0,5

351

360,4

0,5

180,2

M40

821,6

2

1643,2

285,6

5

1428

M41

 
 

422,5

5

2112,5

M42

615

1,5

922,5

232,5

1

232,5

M43

787,2

1,5

1180,8

 
 
 

M44

918,4

1

918,4

300

10

3000

M45

705,2

1,5

1057,8

 
 
 

M46

836,4

1

836,4

160

2,5

400

M47

 
 
 

135

1

135

M48

902

0,5

451

140

1,5

210

M49

 
 
 

167,5

2,5

418,75

M50

1353

1

1353

127,5

1,5

191,25

M51

 
 

237,5

5

1187,5

M52

803,6

0,5

401,8

220

1

220

M53

401,8

0,5

200,9

167,5

1

167,5

M54

590,4

0,5

295,2

250

10

2500

M55

762,6

0,5

381,3

185

10

1850

M56

 
 

120

1

120

M57

697

1,5

1045,5

187,5

12

2250

M58

820

1,5

1230

185

4

740

M59

 
 
 

175

2

350

M60

926,6

1

926,6

200

3,5

700

M61

 
 

242,5

10

2425

M62

770,8

1,5

1156,2

197,5

5

987,5

M63

926,6

1

926,6

200

5

1000

M64

598,6

1,5

897,9

127,5

3

382,5

M65

1558

1,5

2337

150

2

300

M66

1303,8

2

2607,6

202,5

10

2025

 

M= ménage

De l'analyse du tableau ci-dessus, nous obtenons les courbes de fréquences des rendements ci-après ; ainsi le rendement moyen de mil en cultures associées est de 756,1kg/ha pour le HKP contre 290,5 kg /ha pour le local. Ces rendements changent dans les deux cas, d'un département à l'autre : celui du HKP est 689,8kg/ha à Mirriah contre 869,6kg/ha à Tanout. Cette différence s'explique par la qualité et la fertilité des sols de Tanout qui sont limoneux contrairement aux sols de Mirriah envahis par le striga, preuve de leur pauvreté.

REDF

Frequence

16 14 12 10 8 6 4

2
0

 

Sigma = 233,32 Moyenne = 756,1 N = 58,00

 

300,0 500,0 700,0 900,0 1100,0 1300,0 1500,0

400,0 600,0 800,0 1000,0 1200,0 1400,0 1600,0

REDF

Courbe 1: Fréquence des rendements obtenus par ménage (mil HKP)

REDL

Frequence

7 6 5 4 3 2

1
0

 

Sigma = 124,67 Moyenne = 290,5 N = 57,00

 

125,0 175,0 225,0 275,0 325,0 375,0 425,0 475,0 525,0
150,0 200,0 250,0 300,0 350,0 400,0 450,0 500,0

REDL

32

Courbe 2: Fréquence des rendements obtenus par ménage (mil local) -Rendements du niébé

Photo 2 : Fanes de TN5-78, champ de Magéma (Tirmini)

Photo Assiya 25/09/2010
Tableau 2:
Rendements et productions de niébé TN5-78 par ménage enquêté

Ménage

Rendement (kg/ha)

Superficie (ha)

Production (kg)

M1

325

1,5

487,5

M2

185

2

370

M3

390

0,5

195

M4

400

1

400

M5

270

0,5

135

M6

290

2

580

M7

210

1

210

M8

120

1,5

180

M9

225

0,5

112,5

M10

235

0,5

117,5

M11

195

0,5

97,5

M12

176,5

0,5

88,25

M13

255

0,5

127,5

M14

265

1

265

M15

175

0,5

87,5

M16

105

1

105

M17

165

1

165

M18

220

0,5

110

M19

275,5

0,5

137,75

 

34

36

M20

245

1

245

M21

185

1

185

M22

300

0,5

150

M23

360

1

360

M24

335

6

2010

M25

180

1

180

M26

290

2

580

M27

160

1,5

240

M28

380

1

380

 

M= ménage

Les rendements de niébé TN5-78 (illustrés par le tableau ci-dessus) sont les résultats des carrés placés au niveau de 28 ménages sur les 70 enquêtés pour causes : à Tirmini trois villages n'ont rien récolté car ayant reçu un niébé de mauvaise qualité, un autre avait récolté avant notre passage, sans compter que dans les deux autres communes certains ménages enquêtés n'ont pas semé le niébé reçu. Le rendement moyen obtenu est de 242,09kg/ha en système de cultures associées (mil-niébé). Cependant le potentiel de rendement de la TN 5-78 est de 1000 kg/ha (spécifications techniques FAO). Le niébé est donné en appoint pour améliorer la fertilité des sols à travers l'association légumineuse fixatrice d'azote et céréale, et aussi comme source de revenu grâce à sa valeur marchande

1.4 Projection des utilisations des récoltes

Diagramme 9: Taux moyens (pourcentage) des utilisations des récoltes de mil

Le mil étant l'alimentation de base des populations de la zone en particulier et celles du Niger en général, la proportion destinée à la consommation est plus importante.73, 42% des récoltes de mil sont destinées à l'autoconsommation des ménages enquêtés, 15,85% à la vente et 9,39% affectées à d'autres besoins comme les dons, la zakat, semences ou échange.

Diagramme 10: Taux moyens (pourcentage) des utilisations des récoltes de Niébé

Le niébé étant une culture de rente, les paysans ont tendance à vendre une partie importante pour subvenir à leurs besoins. En moyenne 45,71% des récoltes seront destinés à la vente, l'auto consommation escomptée à 44,28%, et 8,04% sous d'autres formes d'utilisation (don, confection de beignets pour la vente, .).

1.5 Impacts

En extrapolant le rendement moyen obtenu à tous les ménages bénéficiaires (15 500) de l'appui FAO de la zone d'étude (communes de Tirmini, Garagoumsa et Tanout), il y'aura, en plus de la production des variétés locales, environ 11,718 tonnes de mil HKP et 3,751 tonnes de niébé TN5-78.

Par rapport à l'apport de l'utilisation des semences améliorées de mil et de niébé dans l'amélioration du niveau de vie (sécurité alimentaire et revenu) des populations vulnérables de Garagoumsa, Tirmini et Tanout les résultats obtenus sont les suivants:

1.5.1 Couverture alimentaire

Grâce à la bonne production du mil HKP, ces ménages auront un surplus de 6mois de couverture alimentaire pour cette année, alors qu'elle serait de 5 mois s'ils s'en tenaient seulement à la production du mil local. La couverture de leurs besoins céréaliers serait donc de 11mois. Dans l'ensemble, elle est meilleure à celle de 2009 où la quasi-totalité des ménages enquêtés avaient consommé leur récolte en moins d'un mois ; ils affirment d'ailleurs à 100% qu'il ya une remarquable amélioration par rapport à l'année précédente. 31,42% des bénéficiaires enquêtés pensent que la récolte 2010 couvrira leurs besoins alimentaires durant toute l'année, 64,3% l'estiment entre 10 et 5mois et le reste l'estiment à moins de 5mois.

1.5.2 Estimation des revenus et affectation

Diagramme 11: Affectation des revenus

Le prix unitaire est de 117FCFA/kg pour le mil et 133FCFA/kg pour le niébé (Données de l'enquête). Ainsi, chaque ménage gagnerait en surplus une moyenne de 69220 FCFA pour la seule vente des productions de mil HKP (40 350 FCFA) et de niébé TN5-78 (28 870FCFA). Suite à la mauvaise campagne de 2009, plusieurs, parmi les ménages enquêtés, se sont endettés pour subvenir à leurs besoins; selon les chefs de ménages enquêtés, 42, 22% des revenus seront destinés au payement de leurs dettes, 35,56% dans les cérémonies, le renouvellement du cheptel et l'achat de nourriture en proportion égale (8,89%) et 4,44% pour l'achat d'intrants.

1.5.3 Feed-back des chefs de ménage enquêtés

1.5.3.1 Qualité, avantages et contraintes du mil HKP reçu

Diagramme 12: Qualité du mil HKP reçu

Diagramme 13: Avantages du mil HKP reçu

90% des ménages enquêtés attestent de la bonne qualité du mil reçu, le reste la qualifie de moyenne.

38

-Pour ce qui est des avantages du mil, 65,71% des bénéficiaires enquêtés apprécient le HKP par rapport au mil local à cause de la précocité et du bon rendement, 22,85% de la précocité seulement, 11,42% pour le rendement.

Diagramme 14: Contraintes du mil HKP reçu

Comme contraintes, 11,42% des bénéficiaires trouvent que par rapport au local ce mil est exigeant en eau, 2,85% pensent que la quantité distribuée par ménages est insuffisante. Ces inconvénients sont surtout l'avis des bénéficiaires de Tanout car ont de grandes superficies.

1.5. 3.2 Qualité, avantages et contraintes du niébé TN5-78 reçu

Diagramme 15: Qualité du Niébé TN5-78 reçu

- Pour le niébé, 65,71% des ménages pensent que le niébé reçu est de bonne qualité et 24,28% disent le contraire. Ceci est du à la tricherie de quelques fournisseurs qui ont, à la place des variétés demandées, fournissent d'autres variétés qui, parfois ne conviennent pas aux conditions de ces milieux. C'est le cas des enquêtés de Aoutché, Magémé et Angoual gonibougagé. Certains d'entre eux ont parlé d'une variété du Nigéria qui ne répond pas aux mêmes conditions.

40

Diagramme 17: Contraintes du Niébé TN5-78

Par contre 37,14% notent une attaque d'insectes, 22,85% n'ont rien récolté parce que leur niébé n'a fait que faner sans gousses 1,42% pensent que la quantité reçue est insuffisante, 31,52% sans réponse, 7,07% n'y trouvent pas d'inconvénients.

Globalement, tous les bénéficiaires enquêtés, estiment que l'utilisation des variétés de mil HKP et de niébé TN5-78 leur permettra d'améliorer leur situation alimentaire surtout à Tirmini où certains ménages étaient déficitaires à près de 100%. Nous avons assisté à une récolte prématurée à Kalgo (Tirmini) où les bénéficiaires ont consommé leur niébé depuis Août. Les femmes enquêtées dans ce village ont fait cas du bon goût de cette variété à la cuisson. Comparativement aux années précédentes, tous les bénéficiaires avouent qu'il y'a eu une amélioration et projettent à 100%, de réserver une partie de leurs récoltes pour la prochaine campagne, la précocité et/ou le rendement sont les raisons avancées. Néanmoins, compte tenu du mauvais résultat du niébé dans certains villages, conséquence de la tricherie de certains fournisseurs, quelques uns ont précisé leur réticence au niébé; Tous sont consentants, si les moyens le permettent, à l'achat de variétés améliorées.

42

Photo 3 : Niébé TN5-78 préparé dans un ménage de Kalgo (Tirmini)

Photo Assiya : 23/09/2010

1.5.4 Contraintes soulignées.

Les principales contraintes liées à l'approvisionnement en semences sont selon les producteurs rencontrés :

- l'inaccessibilité des semences due aux coûts particulièrement élevés des semences améliorées

- l'indisponibilité due à l'insuffisance de stratégie de vente de proximité et la rupture dans l'approvisionnement.

Ceci révèle le manque d'organisation des producteurs de semences et de réelle stratégie pouvant permettre un approvisionnement régulier, sûr et accessible dans le domaine semencier.

Selon les producteurs rencontrés, les appuis (technique, financier, organisationnel, etc.) dans l'approvisionnement en semences sont quasi inexistants.

1.5.5 Difficultés rencontrées au cours de l'étude

Les difficultés rencontrées résidaient dans la traduction des questions en langues au niveau de certains ménages Kanuri, la réticence des bénéficiaires à répondre à certaines questions, la difficulté d'accès à certains villages, la non disponibilité de quelques chefs de ménage, vue la période où l'étude a été menée. Notons aussi les fausses réponses s'agissant de l'utilisation des semences distribuées.

44

Conclusion générale et recommandations

L'utilisation des variétés améliorées, a été salutaire, car elle aura profité à plus de 90% des bénéficiaires enquêtés. Elle sera un bon support d'amélioration de sécurité alimentaire et de revenu de ces derniers. Son succès s'explique aussi dans la vulgarisation des variétés améliorées faite grâce à la précocité et aux bons rendements obtenus par ces populations. Nous estimons que, malgré les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre, les objectifs de cette étude ont été atteints : le niveau d'adoption des variétés améliorées par ces ménages est connu en relation avec les difficultés et contraintes soulignées par les bénéficiaires et les performances agro économiques des variétés de mil HKP et de niébé TN5-78 sont vérifiées. Ce programme d'ECU/FAO, comme tout autre, a besoin d'améliorations, pour lesquelles nous recommandons :

· A la FAO : - La mise en place des intrants à temps

- Renforcement des capacités des OP, partenaires incontournables, à travers un équipement en magasins de stockage et en boutiques d'intrants, des formations en marketing afin d'améliorer la distribution des intrants.

- Assurer la disponibilité des produits et matériel de traitements phytosanitaires des cultures à travers les boutiques d'intrants.

- L'encouragement de la multiplication des semences par les OP dans les zones de 400 mm et plus, afin de faciliter l'accès aux variétés améliorées.

- La mise en place d'un système de contrôle rigoureux de qualité des semences fournies. .

· Au service de vulgarisation de la région de Zinder :

- Les interventions à travers des sensibilisations des paysans, élargies aux zones les plus reculées et un encadrement beaucoup plus rapproché des OP.

· Au gouvernement nigérien - De mieux investir dans ce domaine

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

AFRIQUE VERTE, 2007 : guide du formateur pour la gestion des banques de semences, 10 pages

ALPHA GADO BOUREIMA et DRAME YAYE AISSETOU, 2006 : Histoire des crises alimentaires au Sahel : cas du Niger, p5.

BUCKNER P., 1998 : Rôle du gouvernement Nigérien dans le démarrage des entreprises de semences. Actes de l'Atelier Ouest Africain sur les semences hybrides du sorgho et de mil, P223-226

DIRECTION NATIONALE DU PLAN, 2003 : stratégie de développement rural du Niger

DIRECTION REGIONALE DU PLAN ZINDER, 1996 : schéma directeur de développement régional de Zinder

DIRECTION REGIONALE DU PLAN ZINDER, 2010 : plan de développement communal, 2010-2013

FAO/ECU, 2006 : Rapport final sur l'assistance pour l'amélioration de la sécurité des ménages agricoles affectés par la crise alimentaire 2005 au Niger.

FAO/ECU, 2008 : rapport suivi évaluation d'hivernage FAO/ECU, 2009 : rapport suivi évaluation d'hivernage http// :www.afriqueverte.org consulté le 10 juillet 2010 http// :www.fao.org/landandwater/fieldpro/niger/default fr.htm consulté le 25 mai 2010

ICRISAT (WASA) : MANUEL DU PRODUCTEUR, comment devenir producteurs de semences de qualité

IDRISSA SOUMANA, 2001 : Bilan diagnostic sur la production du mil et du sorgho, synthèse et rapport.

ILLYA MIKO, 2010 : Etude et évaluation des résultats des activités de production de semences de qualité (2006-2009) AD

INS-NIGER : le Niger en chiffres, édition 2009

MAAZOU I, AMINOU T ET YAYE S, 1996 : Etude sur les systèmes de production au Niger (CILSS)

MAG/EL, 2010 : MANUEL DE L'ENQUETEUR enquête prévision et estimation des récoltes, EPER, campagne 2010

MAG/EL, 2010 : pré-évaluation de la campagne agricole d'hivernage et résultats prévisionnels : productions et bilans

MANFA KEITA, 2008 : support de cours, tome 1, éléments de statistique descriptive 1ère et 2ème année cycle Ingénieurs IPR/IFRA

NIANGALY, 2002 : cours de sélection végétale à l'intention des étudiants en cycle ingénieur Agronome, IPR/IFRA de Katibougou (MALI), 29p.

OUMAROU ADARKASS, 2008 : Système semencier communautaire au Niger et sécurité alimentaire : cas de la région de Dosso.

ROMAIN H. RAEMAEKERS. Agriculture en Afrique Tropicale. B- 1000 Bruxelles, Belgique. 2001, 1600p

SICCLA, 2007 : guide des normes de production de semences à l'intention des encadreurs, 61pages

46

ANNEXES

xi

ANNEXE 1: LISTE DES CHEFS DE MENAGE ENQUETES

Commune

Villages

enquêtes

Tirmini

Aoutche

tidjani issoufou

Amina

mamane issoufa

boukary abdou

moumouni

Magema

Mato

adamou moussa

garba

ichao el dogari

yahouza maigari

angoualgoni bougage

mahamaddou magagi

manzo maikano

maman norou

sani elhadj

zahara ibrahim

tirmini

elhadj ibra

ibrah gambo

hassan na andy

saley dokao

koullou el yayi

kalgo

jafarou ousmane

issa

saley moussa

 

maman abdou

aichatou oumarou

Commune

Villages

enquêtes

Garagoumsa

takieta 2

moussa maman

ousmane balla

harou ibra

moussa djibo

issa ibrah

goumda gado

adamou

souley maigari

maman moudi

lary gado

nanoua

hardo sambo

lawali oumarou

maigari sambo

abdoulahi

salmey

saade mahaman

Commune

Villages

enquêtes

 

Dalli

koullou yahaya

yacouba oumarou

zeynabou

magagi

abdou

Tanout

garin marma

aridjatou

harou

issaka el issouf

hamissu abdou

kelzou

Damtchia

harouna issouf

saley kayodama

moussa

amsatou issaka

zeinabou salissou

Gamouram

mariama

mamane

harouna boukar

ml mahamadu

hadjia fatima

goungourma

illiassou boukari

mounkaila kanta

amsou maman

hima mati

haoua boukari

Tekinawene

bako

issoufou kanta

mairo el boukar

karimou

souley djibrillou

xiv

ANNEXE 2: LISTE DES OP RENCONTREES

LIEU

OP

Zinder

Fédération des unions des boutiques d'intrants/FUBI

Tirmini

Také tsimi

Garagoumsa

Tatali manoma

FOOD AND

ORGANISATION N

NACIONES UNIDAS PARA LA

AGRICULTUR A

Y LA ALIMENTACIO N

UNIES POUR L'ALIMENTATIO N

ET L'AGRICULTURE

ORGANIZACIO

EMOIRE DE FIN DE CYCLE PRESENTE PAR ASSIYA ALHASSANE CHEKARAOU, DECEMBRE 2010

AGRICULTUR DES NATIONS DE LAS

E

ORGANIZATIO N

OF THE UNITED NATIONS

ANNEXE 3: FICHE DES QUESTIONS ADRESSEES AUX BEBEFICIAIRES

Situation de référence des ménages appuyés dans le cadre du programme d'hivernage
2010

Nom du partenaire

Nom et Prénoms de l'agent d'encadrement:

Date des passages :

Section 1 : Identification et caractéristiques socio économiques du ménage

 
 
 
 

Départemen t

 
 
 
 
 
 
 
 

Nom et prénom de l'enquêté

 
 
 
 
 

Statut dans le ménage

|_____| 1= chef de ménage 2= membre du ménage

xv

Q1

Région

Q2

Q3

Commune

Q4

Village

Q5

Q6

Age

Q7

Q8

Sexe

Q9

Etat civil

xvi

 
 

|_____| 1= Masculin 2=Féminin

 
 

|_____| 1= marié ; 2= célibataire ; 3= veuf /veuve

10

Nombre

total de membres du ménage

|_____|

11

Nombre de femmes dans le ménage

|_____|

12

Nombre

total de membres actifs dans le ménage

|_____|

13

Nombre

total

d'enfants de moins de 5 ans dans le ménage

|_____|

14

Nombre de sources de revenus du ménage

|_____|

15

Quelle est la première source de revenu du ménage ?

 

Embouche/ vente produits 8=Commerçant/entrepreneur

Premiè re

source de

revenu

Contribut
ion

au revenu
total en
%

Quel est le
montant moyen
tiré de cette source
de revenu par
mois (FCFA)

|___|__
_|

%

 

1=Vente de produits agricoles 2= Vente bétail/ d'élevage 3= Petit commerce 4=Travail journalier

5=Vente de bois/paille 6=Artisanat 7=Salarié

 
 

9=Transfert 10= Emprunt 11= Autres

16

Quelle est la deuxième source de revenu du ménage ?

 

Embouche/ vente produits 8=Commerçant/entrepreneur

Deuxiè me

source de

revenu

Contribut
ion

au revenu
total en
%

Quel est le
montant moyen
tiré de cette source
de revenu par
mois (FCFA)

|___|__
_|

%

 

1=Vente de produits agricoles 2= Vente bétail/ d'élevage 3= Petit commerce 4=Travail journalier

5=Vente de bois/paille 6=Artisanat 7=Salarié 9=Transfert 10= Emprunt 11= Autres

17

Superficie agricole exploitée par le ménage en hivernage 2010

|_____| ha

18

Cheptel du ménage (nombre de têtes)

- |_____| volaille - |_____| ovin

- |_____| camelin - |_____| caprin

- |_____| bovin - |_____| autre (préciser)

19

Couverture alimentaire de la récolte de

l'hivernage

|_____| mois

xviii

 

2009

 

20

Avez-vous déjà entendu parler des semences améliorées ?

|_____| 1=oui, 2=non

Si oui quelles variétés ? mil

niébé .

21

Avez-vous une fois utilisé ces semences

|_____| 1=oui, 2=non

Si oui quelles variétés ? mil

niébé .

22

Votre ménage a t-il reçu de

l'aide alimentaire cette année

2010?

|_____| 1= oui, 2= non

Section 2 : La distribution et l'utilisation des intrants

23.

 

Quelle est la quantité d'intrants que vous avez reçue (semences en g et engrais en kg)

1. mil kg

2. niébé kg

3. Engrais kg

24.

Quelles sont les quantités de

semences réellement utilisées et
l'engrais réellement appliqué (kg)?

 

Mil (kg)

Niébé (kg)

Engrais (kg)

FAO

 
 
 

Locale

 
 
 

25.

Date de semis

 
 

mil

Niébé

 

FAO

 
 

Locale

 
 

26.

Quelle est la qualité des semences reçues

Désignation

Variété

Qualité

 
 

xix

 
 

1

 
 
 
 

2

 
 
 

1= Bonne 2= Moyenne 3= Mauvaise

27.

Qu'est ce que vous avez fait du mil non semé. (Ne pas donner les réponses, laisser la personne s'exprimer)

|_____| |_____| 1= revente ; 2=

Consommation ;

3= Echange ; 4= autres

28.

Qu'est ce que vous avez fait du niébé non semé. (Ne pas donner les réponses, laisser la personne s'exprimer)

|_____| |_____| 1= revente ; 2=

Consommation ;

3= Echange ; 4= autres

29.

Qu'est ce que vous avez fait de l'engrais non appliqué ? (Ne pas donner les réponses, laisser la personne s'exprimer)

|_____| |_____| 1= revente ; 2=

Consommation ;

3= Echange ; 4= autres

30.

Quelle est la superficie cultivée cette saison pour chaque type de

semences de la FAO et des semences locales ?

 

Origine

Désignation

Variété

Superficie (ha)

1

 
 
 
 

2

 
 
 
 

3

 
 
 
 

4

 
 
 
 

31.

Techniques culturales :

Labour

|_____|

Démariage

date :

|_____|

Sarclage

date :

Autres :

|_____| date :

1=oui, 2=non

Programme d'urgence FAO

Fiche d'évaluation des Récoltes et impacts sur les bénéficiaires

Section 1 : Eléments d'identification

Nom et prénom de l'enquêteur (CDA)

Date de l'enquête (jour / mois / année)

Nom et prénom du superviseur (DDDA)

Date de supervision (jour / mois / année)

Région

Département

Commune Village

Identification du ménage

Prénoms et nom du chef de ménage :

Numéro du ménage :

Section 2 : Caractéristiques de la récolte : Mil

N° champ

Système
Cultures

Variété avec ou sans

engrais

Superficie du carré

Nbe épis récoltés

Poids brut en

gramme

Poids net en

gramme

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

N° champ

Variété avec ou sans

engrais

Production Tonnes

Rendement en kg/ha

Superficie ha

3.1. Mil

Champ

Production Tonnes

Culture/variété

Superficie ha

Rendement en kg/ha

3.2. Niébé

xxi

xxii

Section 4. Impact socio économique

4.1. Utilisation de la production par les bénéficiaires par espèce (autoconsommation, vente, dons, autres à préciser)

Espèces cultivées

Consommation par les ménages

(%)

Vente

(%)

Echange (%)

Dons

(%)

Autre (%) (à préciser)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4.2. Revenu moyen généré par ménage et son affectation:

Espèces cultivées

Quantité production vendue (voir au point 4)

Prix unitaire

(Fcfa)

Valeur de la

production obtenue

(Fcfa)

Utilisation du revenu

(Code Utilisation : 1=Acheter de la

nourriture ; 2=Acheter des intrants ; 3=Renouveler le cheptel ; 4=Payer des dettes ; 5=Aller en exode ; 6=autres à préciser :

 
 
 
 
 

25%

50%

75%

100%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4.3. Perception des producteurs sur les changements de bien être apportés par la fourniture d'urgence des intrants agricoles à savoir :

1. Comment jugez-vous la campagne agricole 2010 ? Bonne_____ ; Moyenne_____ ; Mauvaise .

2 : Quels sont les avantages et les inconvénients des semences fournies ?

Avantages Inconvénients

QUESTIONS

REPONSES

3

A combien de mois estimez vous la couverture de vos besoins alimentaires grâce à votre récolte ?

 

4

Y-a-il eu une amélioration de cette couverture alimentaire par rapport à l'année précédente ?

et par rapport aux années antérieures ?

Oui___ Non____
Oui___ Non____

5

Allez-vous utiliser une partie de la production comme semences pour la campagne prochaine ?

Oui___ Non____

6

Allez-vous contribuer à la constitution d'un stock villageois de semences

Oui___ Non____

7

Etes-vous prêt, à acheter par vos propres moyens des semences améliorées ?

Oui___ Non____

xxiv

GUIDE D'ENTRETIEN SUR LE NIVEAU D'ADOPTION DES SEMENCES AMELIOREES .

ANNEXE 4: GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX AGENTS DU SERVICE D'AGRICULTURE

Section 1 : Eléments d'identification

Région Département

Commune .

Service : ...........................

Nom et prénom de

l'agent : .

Statut au niveau du
service :

Section 2 : Entretien

1. Quelle est votre implication dans les services semenciers de l'agriculture ? ...................................................................................................... ....................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................... .................................................................

2. Etes-vous associés dans les activités du programme de multiplication et de distribution de semences de la FAO ? quelle y'est votre part de responsabilité ? ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ............

3. Quelle appréciation faites-vous des activités de multiplication et de distribution de semences de la FAO? ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................

......................................................................................................

.....................................................................

4. Que savez-vous des appréciations des bénéficiaires? ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... .....................................................................

5. Selon vous, les paysans ont-ils un minimum de connaissances en semences améliorées ? ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................
Que faites-vous dans ce
sens?

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ................................................................

6. Quel est selon vous le niveau d'adoption des semences améliorées par les paysans? ...................................................................................................... ...................................................................................................... ......................................................................................................
Précisions par culture :

-

Mil :

......................................................

-

Sorgho : ...................................................

-

Niébé :

.....................................................

-

Arachide : ...................................................

xxvi

Comment expliquez-vous cela?

......................................................................................................

......................................................................................................

...................................................................................................... ............

7. Quels sont, en matière de semences, les besoins exprimés par les paysans? Moyenne /paysan/espèce :

Mil :

.......................................................

Sorgho : ...................................................

Niébé :

......................................................

Arachide : ...................................................

Expliquez pourquoi ?

......................................................................................................

..........................................................................................................................

...........................................................................................................................................

................................................................................

8. Comment voyez-vous une amélioration du programme de multiplication et de distribution de semences de la FAO ?

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ........................

D'URGENCE FAO :

GUIDE D'ENTRETIEN SUR LE NIVEAU D'ADOPTION DES SEMENCES AMELIOREES

ANNEXE 5: GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUXORGANISATIONS DE PRODUCTEURS

Section 1 : Eléments d'identification

Région Département

Commune .

Nom et prénom du

producteur : .

Section 2 : Entretien

1- Comment-êtes vous organisés ?

-Nom de

l'organisation : .................................

-Nombre d'années

d'exercice : ...................

2- Quelles sont les semences que vous multipliez ?

-

mil : .origine :

.................................................

-

sorgho : ..origine :

................................................

-

niébé : .origine :

.................................................

-

arachide : origine :

.................................................

3- Quelles quantités de semences produisez-vous chaque année ?

xxvii

-mil :

-sorgho :

-niébé :

-arachide :

4- Que pensez-vous des semences améliorées ? - en termes de contribution à la production nationale :

...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... ...................................................................................................... .....................................................................

- en termes de contribution à votre revenu ?

........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... .........

5- Avez-vous reçu des formations en multiplication de semences ? Si oui, par qui ?

................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................. ........

6- Comment est-ce que vous écoulez vos semences ?

................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................. .........

7- Quelles sont les contraintes à résoudre pour continuer cette activité ?

............................................................................................................ ............................................................................................................ ............................................................................................................ ............................................................................................................ ...............................................................






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand