LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AEP
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Adduction d'Eau Potable
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ARD
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Agence Régionale de Développement
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ASCODE
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Association pour l'Eco-Développement
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ASUFOR
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Association des Usagers de Forage
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ATEGU
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Aménagement du Territoire, Environnement et Gestion
Urbaine
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BID
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Banque Islamique de Développement
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BST
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Banque Sénégalaise Tunisienne
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BFP
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Borne Fontaine Publique
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CBAO
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Compagnie Bancaire Ouest Africaine
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CERP
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Centre d'Expansion Polyvalent
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CIET
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Comité Initiative Eau de Touba
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CITM
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Complexe Industriel Touba Mosquée
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CL
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Collectivité locale
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CLD
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Comité Local de Développement
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CR
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Communauté Rurale
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DEM
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Direction de l'Entretien et de la Maintenance
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DGPRE
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Direction Générale de la Planification des
Ressources en Eaux
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DHR
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Direction de l'Hydraulique Rurale
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ENEA
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Ecole Nationale D'Economie Appliquée
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IFAN
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Institut Fondamentale d'Afrique Noire
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LMB
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Les Minoteries du Baol
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OCB
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Organisation Communautaire de Base
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OMD
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Objectif du Millénaire pour le Développement
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OMS
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Organisation Mondiale de la Santé
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ONG
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Organisation Non Gouvernementale
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PDH
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Plan Directeur Hydraulique
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PEPAM
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Programme Eau Potable et Assainissement pour le
Millénaire
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PLD
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Plan Local de Développement
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PLT
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Programme d'eau à Long Terme
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PRN
Programme de renforcement de la nutrition
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PSE
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Programme Sectoriel Eau
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REGEFOR
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Réforme et de Gestion de Forage
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SDE
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Sénégalaise Des Eaux
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SGBS
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Société Générale de Banque du
Sénégal
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SIG
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Système d'Information Géographique
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SONES
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Société Nationale des Eaux du
Sénégal
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SVTP
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Société des Voiries et des Travaux Publics
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UCAD
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Université Cheikh Anta Diop
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UMF
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Unité de Maintenance des Forages
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RESUME DU MEMOIRE
Parmi les facteurs à l'origine de la crise qui frappe
les villes africaines, la faible maîtrise du rythme et du mode
d'urbanisation peut être retenue. En effet, l'urbanisation mal
maîtrisée est à l'origine de plusieurs conséquences
graves comme les inégalités notées dans l'accès aux
services sociaux de base (l'eau potable, électricité, la
santé, l'éducation, les transports).
Pour tenter de résoudre ce problème, les
autorités ont essayé plusieurs formules. Ainsi, de la gestion
individuelle, à la gestion communautaire en passant par la gestion
directe par l'Etat, les résultats escomptés tardent à
apparaître. Et l'insuffisance des moyens humains, techniques et
financiers, rend plus difficile la gestion de l'eau.
Par conséquent Touba, cadre de notre étude,
fait partie des zones où la problématique de l'eau se pose avec
acuité particulièrement dans les quartiers
périphériques. Malgré l'existence d'une volonté
politique qui se traduit par l'évolution de la construction de nouveaux
forages et château d'eau, les résultats de la gestion de l'eau
restent toutefois mitigés. Cette situation a orienté notre
réflexion vers l'évaluation des impacts sociaux de la gestion de
l'eau potable dans les quartiers périphériques de Touba afin de
proposer les pistes de solution aux nombreuses difficultés que rencontre
la population.
La recherche documentaire, l'administration de guides
d'entretien aux différentes cibles, l'observation participante et deux
cent trois (203) questionnaires destinés aux ménages ont permis
de glaner des informations assez suffisantes pour traiter le sujet.
Un échantillonnage aléatoire simple a
été retenu avec comme caractéristique la localité
(localisation) qui s'exprime en terme de quartier.
L'exploitation des données recueillies par Sphinx et
Excel permet de constater que les résultats que nous avons obtenus au
terme de notre revue critique de littérature, de nos différents
enquêtes et entretiens sur le terrain nous ont permis de confirmer nos
différentes hypothèses de départ qui stipulent :
+ La faiblesse de l'efficacité du dispositif de
gestion de l'eau potable a des effets sociaux sur les populations;
+ L'eau est perçue comme une ressource non marchande par
les populations de Touba ;
+ Les modes d'approvisionnement sont un facteur d'influence
sur la santé des populations et sur leur cadre de vie;
Au terme de notre analyse nous avons proposé des
recommandations qui peuvent améliorer les conditions d'accès
à l'eau potable dans les quartiers périphériques de Touba,
afin de freiner les problèmes de maladies hydriques qui secouent la
ville durant ces dernières années?
Dans un contexte mondial marqué par une forte
croissance des villes, la maîtrise du développement urbain devient
un enjeu essentiel, tant pour les politiques d'urbanisme, d'habitat et de
construction, que pour l'organisation des services essentiels (eau,
électricité, transports).1
Aujourd'hui, il est reconnu et accepté sur le plan
scientifique et humain que les impacts négatifs des changements
climatiques sont des sources de perturbations économiques et
écologiques qui dégradent les conditions de vie des populations.
Cela est beaucoup plus complexe dans les pays en développement,
où le phénomène de la pauvreté limite les moyens
d'actions pour faire face aux multiples impacts négatifs que sont :
l'avancée de la mer, l'érosion côtière, la perte des
plages; la désertification, la réduction des mangroves et autre
zones de frayères, la perte des terres arables et autres
pâturages; la salinisation des eaux, la réduction ou
l'insuffisance de la disponibilité de l'eau pour; l'irrigation et la
boisson et autres activités productrices.
Parmi les problèmes les plus aigus l'accès
à l'eau potable occupe une place importante. Or l'accès à
l'eau est un préalable indispensable au bien-être des populations.
L'opinion internationale se mobilise pour assurer une gestion durable de l'eau.
« Tous les gouvernements et les Etats de la planète signataires de
la charte des Nations Unies sur l'eau sont dorénavant tenus de garantir
à leurs concitoyens l'accès à cette denrée
essentielle ». Plus qu'une denrée, l'eau doit être
considérée comme un droit humain fondamental au même titre
que les libertés, la justice et l'accès aux ressources, aux
opportunités et aux services» (Aide transparence, bureau
régional, Dakar-Sénégal, 2004).2
1" Villes et Développement Durable- des
expériences à partager ";
http://www.association4d.org
2 Ba M., 2007, l'accès à l'eau
potable en milieu rural : Etude géographique de l'aire de desserte du
forage de Diamagadio dans la communauté rurale de Nganda, Mémoire
de Maitrise, UCAD/ FLSH/ Département géographie, p.1
La conférence des Nations Unies sur l'environnement
à Stockholm (Suède) en 1972, marque le point de départ.
Ensuite 20 ans plu tard à Rio de Janeiro au Sommet de la terre en 1992
où l'eau a été retenue comme un bien économique
avec comme condition la libéralisation des services d'accès
à l'eau et l'assainissement. Le «droit de toute personne à
l'eau» a été confirmé par la session spéciale
des Nations unies du 23 au 27 juin 1997 dans le cadre du programme Action
21.
A cette occasion, cette ressource naturelle a
été reconnue comme un bien à la fois social et
économique. Cependant, malgré cette reconnaissance
internationale, la mise en oeuvre de ce droit universel mobilise des logiques
diverses parfois antagoniques, souvent coexistantes.
Quinze ans après Rio le constat est terrible et
l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) en 2015 date butoir, est à relativiser.
Pour ce qui est du contexte sénégalais,
l'accès à l'eau a été très vite une
priorité des dirigeants. En 1981, l'Etat a mis en place un code de
l'eau, ensuite une restructuration institutionnelle de l'administration en
charge de la gestion et de l'exploitation de l'eau s'est opérée
en 1996. C'est dans cette perspective que la Société Nationale
des Eaux du Sénégal (SONES) et la Sénégalaise des
Eaux (SDE) ont été créées pour répondre aux
besoins d'approvisionnement en eau potable des populations.
A cela s'ajoute la mise en oeuvre de programmes comme le
Programme Sectoriel à l'eau (PSE) de 1996 à 2000 pour une
production supplémentaire de 59.000 m3 par jour; le Programme
de l'eau à Long Terme (PLT) à partir de 2001 jusqu'à
l'horizon 2010 dans le but de résorber de façon efficace et
durable les problèmes de pénuries d'eau potable et leurs
corollaires en milieu urbain et périurbain.
L'intérêt personnel porté à ce
thème est d'abord pédagogique en ce sens qu'il offre la
possibilité de mettre en oeuvre les connaissances théoriques et
pratiques reçues. D'ailleurs, il s'inscrit dans le cadre de
l'élaboration d'un mémoire de fin d'études pour
l'obtention du diplôme d'ingénieur de travaux en
aménagement du territoire, environnement et gestion urbaine sanctionnant
les quatre années de formation à l'ENEA (Ecole Nationale
d'Economie Appliquée). Le choix du site couvre une réponse aux
nombreuses questions que je posais lors de mes voyages à Touba, surtout
dans les zones périphériques où nous voyions souvent des
queux de charrette à la recherche de cette précieuse
denrée (eau).
Notre étude, intitulée «
évaluation des impacts sociaux de la gestion de l'eau sur la population
dans les quartiers périphériques de Touba» se veut
une réflexion sur la gestion de la ressource eau dans les grandes villes
où tous les problèmes urbains se posent.
Nous nous appuierons sur le plan suivant:
La première partie de cette étude traitera du
cadre de référence, qui regroupera la revue critique de la
littérature, le cadre conceptuel, la problématique et le cadre
opératoire. La deuxième partie mettra l'accent sur le cadre
méthodologique. Elle sera constituée par le cadre de
l'étude et la méthodologie utilisée. Les résultats
et recommandations feront l'objet de la troisième partie de cette
étude.
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