7.2. Perception de la population sur la gestion de
l'eau
Au niveau de la zone périphérique la gestion
privée est préférée au détriment de la
gratuité. Ainsi, dans cette zone où le réseau existe que
dans certaines poches, la population est prête à payer le service
de l'eau afin d'avoir la qualité et la quantité.
Graphe 6: Jugement de la population centre sur la
gratuité de l'eau
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Néanmoins la réticence de la population sur cette
question certains ont parvenu à donner des réponses. Ainsi 71%
des enquêtés pensent que la gratuité de l'eau est
anormale et inefficace car elle engendre le gaspillage, le
coût élevé que supporte l'Etat et les autorités
locales.
Malgré cette perception négative de la
population sur la gratuité de l'eau, seuls 17% des ménages sont
pour une pose de compteurs et 10% qui sont pour la participation volontaire.
C'est ce qu'illustre le graphe 7.4 ci-dessous.
En effet, les charges étant lourdes pour l'Etat et les
autorités locales, une alternative doit être
réfléchie afin de trouver une solution efficace et durable.
De ce fait qui va supporter le coût de leur consommation en
eau quotidienne ?
Par contre pour la somme forfaitaire 71% de la population sont
engagées à payer plus de 3000 FCFA par mois. Ce qui fait dire
pourquoi ne pas tenter ce mode de payement mieux ne vaut que rien, même
si il ne demeure pas toujours facile de collecter l'argent quand c'est
volontaire.
Graphe 7 : Mode de payement de l'eau par les
ménages
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Pour la population de la zone témoin il y'a une
réticence concernant la gestion privative de l'eau. Cela s'explique par
le fait qu'en général ce sont des familles nombreuses ; donc
difficile de supporter leur coût de consommation.
A cet effet, les répondants de la zone
périphériques ne pensent pas à une amélioration du
système AEP mais plutôt à l'extension du réseau.
Graphe 8: Perception de la population sur
l'amélioration du système AEP dans la zone
périphérique
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Ce tableau 7.2 nous renseigne que la population de la zone de
référence propose une amélioration de la gestion de l'eau
même si certaines sont réticentes soit 52,5% des
enquêtés. Ce qui montre les réalités
socioculturelles qui entravent la participation des populations sur la gestion
de l'eau. Donc dans la zone centre le réseau existe mais il n'est pas du
tout efficace car les pénuries intempéries se
répètent surtout pour les périodes de pointe comme le
Grand Magal.
Pour l'amélioration les enquêtés proposent
une réforme du système d'AEP afin de lever les contraintes
liées à l'accès à l'eau. Mais le problème se
vit de manière différente de la zone témoin à la
zone périphérique d'où 80% des ménages de cette
dernière qui opte pour une amélioration. En effet, ces
répondants proposent les actions suivantes:
> Une extension du réseau dans les quartiers où
les ménages éprouvent des difficultés pour trouver la
ressource précieuse;
> Une densification du réseau dans les endroits
où il existe;
> La mise en place de bornes fontaines publiques;
> L'arrêt des pénuries d'eau;
> Baisse des lourdeurs administratives pour l'accès aux
branchements
Tableau 8: Perception de la population de la zone de
référence sur l'amélioration du système
d'AEP
AMELIORATION Nombre de citadins
Fréquence
Non réponse
NON?
OUI?
TOTAL OBS.
21
40
18
1
45,00%
52,50%
2,50%
100%
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
La perception de la population sur la gestion de l'eau est
plus visible dans la zone centre où le réseau existe que dans la
périphérie où l'approvisionnement en eau représente
une corvée pour les femmes.
Photo 2: Point de vente de "carte
barkélou"
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
La photo 2 représente les points de vente des
«cartes barkélou» confectionnés par les responsables du
Comité Initiative Eau de Touba (CIET). Ces points de vente sont plus
visibles au centre (alentour de la Grande Mosquée et au sein de certains
quartiers. Mais le constat recueilli lors de l'entretien avec le responsable du
CIET c'est que la population ne participe plus comme au début
d'où les problèmes de finance du comité. En effet il note
des contraintes sur leurs activités et sur celles de l'UMF car c'est cet
argent qui assure le fonctionnement des forages avec l'achat du carburant et le
paiement du personnel.
Au terme de l'analyse de la perception de la population sur la
gestion de l'eau à Touba, nous pouvons dire que la perception
diffère selon les localités. Ainsi dans la zone centre plus
nantie, elle accepte de payer avec un service efficace qui produit une eau de
qualité. Alors dans la périphérie leur voeux c'est la
disponibilité donc la
quantité leur intéresse. D'où la population
est plus pour le paiement avec une offre suffisante afin de contourner la
corvée pour trouver l'eau.
|