Introduction :
(Amener le sujet): La problématique de la
croissance se pose avec acuité dans les économies des pays,
particulièrement de celles en développement. Par tous les moyens
on essaie de la booster en espérant améliorer le niveau de vie
des populations. A coté des secteurs normalisés de la
comptabilité nationale, subsiste un secteur dit informel, qui contre
toute attente contribue à ce processus de création de
richesses.
(Définir les termes et poser la
problématique) : Le secteur informel est une forme d'organisation
des unités de production caractérisée par l'absence de
réglementation en termes d'activité et de structuration juridique
entre autres. Devenant de plus en plus significatif, il devient opportun de
s'interroger sur la place qu'il occupe dans l'économie d'un pays.
(Annoncer le plan) : Pour mener à bien cette
analyse, nous tenterons de le caractériser en premier lieu pour mieux en
circonscrire l'impact dans ce processus de création de richesse.
Développement :
I. Caractérisation du secteur informel
:
Le secteur informel se caractérise par une très
grande précarité des conditions d'activité. Dans la
capitale Dakaroise plus de 80% des unités de production informelles sont
dans des abris de fortune où il manque l'eau et
l'électricité (document 1).
A. Un secteur difficile à circonscrire :
La difficulté à circonscrire les
activités du secteur informel nait du constat de l'Organisation de
Coopération et de Développement Economiques (OCDE) à les
mettre dans une unité institutionnelle résidente. Il regroupe
toutes les activités économiques qui naissent de façon
spontanée dont la contribution à la croissance ne peut plus
être négligée (356,3 milliards à Dakar en 2003).
Enfin, malgré cette contribution, les économistes des
pays développés ne partagent pas ces positions,
considérant son impact très négligeable dans
l'entrepreneuriat (document 2).
B. Spécificité des pays en
développement :
Ce qui fait la spécificité des pays en
développement réside dans le fait que secteur privé formel
et secteur informel cohabitent cote à cote et entretiennent des
échanges. En plus, le secteur informel dans ces pays est d'un dynamisme
remarquable. Il contribuerait pour 20% en moyenne dans la formation du PIB
global au Sénégal.
L'autre fait est que l'on se trompe sur la dimension fiscale
de ce secteur pensant qu'il ne paye pas d'impôt. Le document 1
précise que « l'absence de numéro d'enregistrement
statistique (NINEA) ne signifie pas que le secteur informel ne soit pas
fiscalisé, puisque 5% des UPI (unités de production
industrielles) payent la patente ». C'est la dimension florissante des
activités qui ne reflètent pas le niveau de fiscalisation du
secteur informel au point de le classer dans ce qui ne paye pas
l'impôt.
II. Impact dans la création de richesses
:
Il n'est pas toujours facile d'apprécier la contribution
de l'économie informelle dans un système où elle n'est que
rarement prise en compte dans les statistiques nationales.
A. Augmentation de la production
La contribution des UPI (unités de production
industrielles) dans l'économie nationale est mesurée par la
quantité de richesses qu'elles mettent à la disposition de
celle-ci. A Dakar, en 2003, le Chiffre d'affaires en moyenne est de 820,2
milliards, 508,8 milliards pour la production et 356,3 milliards de francs Cfa
pour la Valeur ajoutée (document 3). Même dans les pays
développés l'économie informelle augmente de plus en plus
et atteint jusqu'à 10 à 20% du PIB en 2000 (document 2).
B. Création d'emplois
L'ensemble de cette production nationale correspond à
un système de redistribution de revenu dans la population. Sur les 281
600 unités de production informelles à Dakar, le nombre d'emplois
crées tourne autour de 434 200 personnes, rien pour le second trimestre
de 2003 (document 1). Et toujours dans ce même document il est dit «
En moyenne, chaque ménage de Dakar tire l'ensemble ou une partie de ses
revenus en
dirigeant une unité de production informelle ».
Les données de l'ANSD, ESPS 2005 laissent entrevoir que le secteur
informel contribue pour 91,4% à la réduction de la
pauvreté à Dakar. Que dire de ce secteur si ce n'est qu'il
apparaît comme un instrument de lutte contre la pauvreté dans les
pays en développement.
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