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La contribution des organisations non gouvernementales à  la poursuite des criminels devant la Cour Pénale Internationale:cas de la Coalition Nationale pour la CPI en RDC

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par Bienfait MUGISHO NTERANYI
Université de Goma - Licence en droit option droit public 2012
  

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SIGLES ET ABREVIATIONS

Al. : Alinéa

Art. : Article

Càd : C'est -à-dire

Cfrt. : Confère

CPI : Cour Pénale Internationale

CN-CPI : Coalition Nationale pour la Cour Pénale Internationale FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo FIDH : Fédération internationale des Droits de l'Homme

FPLC : Forces Patriotiques pour la Libération du Congo FNI : Front des Nationalistes Intégrationnistes

HRW: Human Right Watch

Op. Cit: Opus citatum

ONG: Organisations Non Gouvernementales

Org. De la Soc. Civ. : Organisations de la Société Civile RCA : République Centre Africaine

TPIR : Tribunal Pénal Internationale pour le Rwanda TPIY : Tribunal Pénal Internationale pour la Yougoslavie UPC : Union des Patriotes Congolais

§. : Paragraphe

O. INTRODUCTION

O.I. ETAT DE LA QUESTION

Au cours des siècles, des millions d'enfants et d'hommes ont été victimes d'atrocités qui défient l'imagination et heurtent profondément la conscience humaine.2 Le cadre de notre réflexion s'inscrit dans le contexte d'analyse de la contribution des Organisations Non Gouvernementales dans la poursuite judiciaire contre les criminels devant la cour pénale internationale. Tel est pour nous un cadre d'étude et en même temps une réflexion thématique qui fait l'objet de notre travail.

En effet, faisant recours à une observation purement historique et sociologique, nous constatons, sans risque d'être contredit que dans le monde, plusieurs de crimes ont été, courageusement et largement commis, chose la plus grave, sont restés impunis.

Les critiques, à ce niveau, ne sont pas à reformuler à l'endroit de certaines juridictions internationales qui ont précédé la cour pénale internationale et il n'est pas non plus question, pour nous, d'évaluer leur travail, moins encore de faire l'étude de leurs faiblesses. Nous faisons, ainsi, allusion à la période de la première guerre mondiale (1914-1918), après laquelle, le traité de Versailles de 1919 va envisager d'instituer une Cour Internationale Ad hoc compétente pour juger les criminels de guerre Allemande.

Après la seconde guerre mondiale (1939-1945), il fut institué à Tokyo et à Nuremberg, deux tribunaux internationaux pour juger les criminels de l'Axe.

Il ne s'agit pas ici de faire toute l'histoire par rapport à la création de ces tribunaux, mais plutôt un petit rappel par rapport à leur existence.

Il est, également, important de rappeler que plus tard, les Nations Unies vont créer pour la Yougoslavie et le Rwanda, des tribunaux pénaux pour juger les auteurs des actes de génocide, de crime de guerre et des crimes contre l'humanité. Il s'agit, notamment du TPIR et du TPIY.

Le processus quant à ce, ne va pas se limiter par là, il va falloir, ainsi, que d'autres tribunaux spéciaux soient institués, notamment en Sierra Leone et au Cambodge.

2 Cfr. Le paragraphe 1 du préambule du statut de Rome portant création de la CPI.

Par ailleurs, le constat qui reste à faire à ce niveau, ce que tous ces différents tribunaux internationaux ont été des juridictions d'exception, d'autant plus qu'ils étaient limités dans le temps et dans l'espace. Dans les autres pays du monde où ces tribunaux ne pouvaient pas avoir compétence d'exercer les poursuites judicaires contre les criminels, les crimes s'y sont davantage commis. Et la commission du droit international des Nations Unies va, à cette occasion présenter le projet final du statut de la CPI à l'Assemblé Générale de l'ONU, laquelle convoque à Rome, la conférence diplomatique des plénipotentiaires des Nations-Unies pour l'établissement de la cour pénale internationale.3 Il manquait, ainsi, au monde une juridiction répressive internationale permanente, dont la compétence territoriale devait être la plus large. Ce rêve est devenu une réalité le 17 juillet 1998 avec le vote du statut de Rome portant création de la CPI. Cette juridiction est opérationnelle depuis le 01/07/2002.

Malgré son caractère complémentaire aux juridictions pénales nationales, la CPI est une brillante victoire sur le chemin des efforts de lutter contre les crimes internationaux.4

A force d'attacher la confiance à la CPI, pour ses poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes internationaux, les organisations non gouvernementales se sont déterminées à intervenir dans le même cadre c'est-à-dire aider ou faciliter la CPI, à travers leur travail. C'est ainsi que, les ONG, dans le cadre de leur domaine d'intervention, se penchent à dénoncer et informer la cour de certains cas pour lesquels celle-ci est compétente.

Des précisions à apporter à ce stade sont celles d'indiquer que les organisations non gouvernementales ne se substituent pas en procureur de la CPI pour déclencher les enquêtes ou les poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes relevant de la compétence de la CPI. Mais, elles peuvent aider ou faciliter la cour dans le processus de poursuite des criminels, pour qui les enquêtes sont ouvertes déjà par le procureur de la cour, en livrant des informations précises sur les crimes faisant l'objet de poursuite. Les Organisations Non Gouvernementales intervenant dans ce cadre,

3 CN-CPI,» s'engager ensemble pour la CPI», Ed. Concordia, 2005, P.2

4 TSHIMANGA, J., « les règles d'administration des preuves et d'audition des témoins en matière des crimes relevant de la compétence de la CPI», Yaoundé, Ed. MARAGRAPHIE, 2005, P. 8

agissent en une structure dénommée < Coalition Nationale pour la Cour Pénale Internationale ».

Par rapport à l'évolution de la question sous examen, il sied d'indiquer qu'il y a plusieurs auteurs qui l'ont abordée d'une façon ou d'une autre, mais aussi plusieurs publications de différentes ONG.

C'est ainsi qu'à titre d'illustration, nous pouvons citer entre autre :

+ TSHIMANGA Joseph, dans son ouvrage intitulé < les règles d'administration des preuves et d'audition des témoins en matières des crimes relevant de la compétence de la CPI », il examine, aussi, les questions relatives aux crimes internationaux relevant de la compétence de la CPI;

+ CN-CPI/RDC, dans l'ouvrage intitulé < s'engager ensemble pour la cour pénale internationale » où on aborde, d'une façon générale les diverses notions sur la CPI.

+ KIBONGE BIGANANGWA, a aussi, dans le cadre de son mémoire, abordé des notions apparentes à ce sujet, notamment le rôle du conseil des N-U par rapport au fonctionnement de la CPI : cas de répression des crimes internationaux, dans son travail, il passe en revue la littérature sur les crimes internationaux, qui du reste pouvant inspirer notre présente étude, qui s'articule, particulièrement sur « la contribution des Organisations Non Gouvernementales dans les poursuites judiciaires contre les criminels devant la cour pénale internationale : cas de la coalition nationale pour la cour pénale internationale en RDC ».

La conception de cette analyse est de chercher à comprendre quelle est la place des ONG dans la poursuite des auteurs des crimes relevant de la compétence de la CPI; et étudier la nature du travail que ces ONG présentent la cour.

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