CONCLUSION
Les chapitres précédents ont essayé de
montrer, le caractère inopérant du système de transport et
de transit routiers en général, et en particulier les
difficultés liées à l'application des conventions TRIE et
TIE, signées dans le cadre de la CEDEAO.
Face à cette situation qui constitue un obstacle majeur
pour l'intégration économique prônée par l'UEMOA,
quelles solutions fiables et durables peut-on préconiser à l'issu
de cette étude? Si le régime du TRIE a besoin de la Caution
comme garantie financière, les moyens de transports eux aussi doivent
présenter des garanties physiques pour sécuriser le
régime, aux regards des administrations impliquées tout au long
du parcours, il faut : - la régionalisation du Fonds de Garantie
par un seul prélèvement valable pour toutes les
frontières; -l'instauration d'un Document douanier unique valable
pour toutes les déclarations aux frontières ferroviaires et
routières; utiliser de façon plus accrue l'informatique pour
tracer la marchandise et offrir aux usagers les services informatiques leur
permettant d'anticiper leurs procédures de dédouanement; mettre
fin aux multiples contrôles effectués sur la route,
préciser par texte sur chaque corridor les lieux retenus
éventuellement pour les contrôles. Toutes les administrations
doivent être représentées dans ces lieux afin
d'éviter la redondance des contrôles. La convention TIE devrait
quant à elle subir une révisionconsidérable, en mettant
l'accent sur: la suppression des escortes administratives
onéreuses; l'instauration de contrats type de transport pour les
différentes catégories de marchandises.
Par ailleurs, les États membres de l'UEMOA doivent
afficher une réelle volonté politique visant à faciliter
les transports routiers le long des corridors de l'Union, et donner aux
Conventions TRIE et TIE la priorité qui leur revient par rapport aux
conventions bilatérales.
Cependant, compte tenu des nouveaux problèmes de
sécurité auxquels sont confrontés les services
internationaux de transports à l'heure actuelle, il est d'autant plus
important d'établir une distinction claire entre la
nécessité d'améliorer l'efficacité des
contrôles et la nécessité correspondante de faciliter
encore plus les mouvements commerciaux licites.
De ce fait, les mesures prises pour améliorer les
contrôles et faciliter parallèlement les échanges peuvent
se conforter mutuellement et permettre d'instaurer un environnement plus
sûr pour les activités commerciales légitimes, et par
là, de promouvoir la croissance économique et de faire reculer la
pauvreté.
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