VI.3. Références à la
bibliographie et tentatives d'explication des résultats :
D'après Rendelmeyer [22], on estime positif une
différence de 40 mètres de distance de marche entre deux TM6 (en
moyenne, 54 mètres est la distance significative). Malgré que
notre test statistique soit significatif en terme de distance, nous avons
retrouvé 28 mètres en moyenne seulement.
Concernant les individus sous oxygénothérapie, nous
n'avons pas augmenté les débits gazeux, bien que nous sachions
que ces derniers ont un effet sur les paramètres de performance lors du
test de marche [11]. Nous partions sur la base de l'individu à
l'état de repos, sans vouloir anticiper ses réserves
cardio-respiratoires à l'exercice.
Une étude de 1977 de Leggett et Flenley [12]
montrait que si un sujet qui a une tolérance à l'exercice
limité de façon sévère, le fait de porter une masse
pesant 4 à 5 kg suffisait pour complètement annuler le
bénéfice obtenu grâce à une aide oxygénative
de 2 à 4 litres par minute pendant la marche. Le protocole de cette
étude était à peu prêt similaire au notre. La
différence de distance entre les deux tests était toutefois
relativement restreinte (59 +/- 42 mètres), en n'omettant pas le fait
qu'il s'agissait d'un test de marche de 12 minutes et non de 6.
Une autre étude [20] comparait de la même
façon un test avec rollator et un test sans. La distance était
augmentée avec le rollator de 46 (IC à 95% : 39 m sans
rollator, 53 m avec rollator). La dyspnée était signicativement
moins importante avec le rollator.
VI.4. Intérêts de notre étude pour
la pratique clinique :
Le TM6 permet au praticien d'apprécier les
capacités de tolérance d'un individu à l'effort et
l'évolution de celles-ci dans le temps.
Nous avons montré dans notre étude que la distance
de marche était signicativement diminué si le patient BPCO est
contraint de porter lui-même le conteneur d'oxygène.
D'autre part, nous avons également montré que cette
distance n'était pas assez importante pour faire la différence en
pratique.
L'American Thoracic Society recommande [1] aux
praticiens d'imposer le port du conteneur au patient. Il parait logique que
pour des individus sous oxygénothérapie de longue durée,
il est nécessaire d'évaluer leurs capacités dans les
véritables conditions de leur autonomie.
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