1-3-7-6- Bilan hydrologique
Le bilan hydrologique rend compte des entrées et des
sorties d'eau à l'échelle du bassin versant en fonction des
précipitations (P), de
l'écoulement/ruissellement (R) (débit à
l'exutoire), de l'évaporation (E) et de l'infiltration
(I).
Il permet d'estimer les ressources en eau du bassin,
d'évaluer l'impact des fluctuations pluviométriques sur les
autres paramètres du bilan et de mettre aussi en évidence la
relation existant entre la sécheresse pluviométrique
observée depuis 1970 et la sécheresse hydrologique [~] (Vissin,
2007).
L'équation du bilan hydrologique (Le Barbé et
al. 1993) au cours d'une période peut s'écrire de la
façon suivante :
P = E + L + I + (S1- S0)
avec : P = pluie, en mm
E = évaporation, en mm
L = écoulement, en mm
I = recharge (infiltration), en mm
S1 - S0 variation du stock d'eau présent dans le bassin,
en mm
Des cinq termes de cette équation, deux
(I et S1 - S0) ne sont pas quantifiables par
des mesures directes.
Pour diminuer le nombre d'inconnues, (S1 - S0) est
supposé négligeable (Vissin, 2007). L'infiltration constitue
l'élément fondamental de la recharge de la nappe, elle ne peut
donc être négligée.
> Estimation de l'Evaporation (E)
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L'un des deux types de mesures permettant d'évaluer
les paramètres de l'évapotranspiration décrits par Vissin
(2007) est la mesure indirecte à partir de l'évapotranspiration
potentielle (ETP). Il définit l'ETP comme étant
l'évaporation maximale que pourrait fournir un couvert
végétal (gazon) suffisamment irrigué pour satisfaire la
demande en eau de l'atmosphère et déduit qu'on peut
schématiquement écrire l'évaporation d'une surface par
l'équation :
E = á.ETP
L'évaporation (E) peut donc être
calculé a partir de cette équation. Le coefficient á qui
traduit la disponibilité en eau dans les premiers horizons du sol est
toujours inférieur ou égal à 1 (Vissin, 2007). Nous avons
adopté comme Vissin (2007) la même hypothèse que SUTCLIFFE
et PIPER, (1986), à savoir :
- si Pi > ETPi, á = 1 où Pi = pluie mensuelle
en mm
- si Pi < ETPi, á = Pi/ETPi où ETPi
= évapotranspiration potentielle mensuelle en mm
> Evaluation de l'écoulement
,Il s'agit de déterminer le bilan
d'écoulement et le coefficient d'écoulement ou de ruissellement
du bassin versant de la Pendjari.
En effet, on distingue deux (02) grands types
d'écoulement à savoir : les écoulements qui gagnent
rapidement les exutoires qualifiés de « rapides » et par
opposition, les écoulements souterrains qualifiés de « lents
» qui représentent la part infiltrée de l'eau de pluie
transitant lentement dans les nappes vers les exutoires (Musy, 2005).
Pour les rivières drainant les formations de socle,
où la contribution des nappes souterraines aux écoulements est
négligeable [~] (Vissin, 2007), l'apport ses écoulements
souterrains qualifiés de « lents » dans les nappes vers
l'exutoire est aussi négligeable. L'écoulement total
représente donc les eaux de pluie qui gagnent rapidement les exutoires
qualifiés de « rapides».
Face à la seule station hydrométrique
fonctionnelle du bassin (Porga), l'écoulement est connu de façon
précise. L'écoulement du bassin versant de la Pendjari
représente donc la lame écoulé due aux pluies
mesurées directement à la station hydrométrique de
Porga.
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> Estimation de l'infiltration
La valeur n'est que le solde du bilan hydrologique, les autres
termes du bilan étant eux-mêmes connus avec une certaine
imprécision sauf la pluviométrie (P). Cette imprécision se
répercute sur l'infiltration estimée. Du fait de ces
incertitudes, l'infiltration n'est pas assimilée directement à la
recharge de la nappe. Cependant, l'analyse de ce paramètre peut
permettre de suivre l'évolution de la recharge de la nappe dans le
bassin de la Pendjari (Amoussou, 2005).
La formule de calcule de l'infiltration peut ~tre défini
comme suit :
I = P - (L +
E)
I : infiltration (mm) ;
P : pluie (mm) ; L :
écoulement (mm) ; E : évaporation
(mm).
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