Chapitre iv
RECOMMANDATIONS
I. ETAT ACTUEL
De manière générale ,
l'état actuel de tout le massif du département est encore
jugé riche ce sont de grandes prairies vertes des collines
entièrement pourvues d'espèces de bois en toutes sorte ,c'est une
végétation garnie présentant la richesse naturelle dont
regorge le Cameroun mais aussi toute la zone forestière camerounaise
;seulement , d'un oeil d'expert il faut souligner que au vue des
activités d'exploitation pratiquées a l'intérieur du
massif , l'avenir de la foret du Nyong et kéllé s'avère
très en grand danger.
Au regard des quantités de Bubinga qui sorte de
manière quotidienne des dits massif forestiers, ceux exploités
légalement et ceux exploité illégalement, une grande
inquiétude anime les autorités forestières locales en
charge des forets et de la faune :
En effet l'ensemble des activités est
réalisé en marge des prescription en terme de protection de la
nature et de gestion durable des ressources forestières le reboisement
étant très peu accentue et les méthodes d'exploitation
forestières à impact réduit très peu respecte. Ce
qui met l'administration locale en charge des forets face à un grand
défi.
De plus, quelques problèmes d'ordre technique sont par
ailleurs recensés au cours de l'exercice des fonctions de
l'administration en charge des forets :
· Tout le monde voudrait être impliqué dans
ce processus, nous parlons ici des différentes autorités
administratives en place ceci, vu l'importance que revêt l'exploitation
illégale et les importants bénéfices
générés par le control de ladite activité. Mais
face à ceci l'administration forestière par la main du
délégué départemental continu de maintenir le
control de l'activité en tant que administration de police judiciaire
à compétence spéciale forestière tout en gardant
des rapports de collaboration avec l'administration générale.
· Le département a besoin de plus de dotations en
matériel roulant pour faciliter la mobilité des équipes de
control vu la vaste étendu que représente le département
du Nyong et kéllé ainsi qu'en moyens financier et logistique de
toute sorte et en personnels jeune , formés armés et
engagés dans la lutte pour la protection du patrimoine national.
II. RECOMMANDATIONS EN VUE DE L'AMENAGEMENT DU
BUBINGA
Il se pose généralement un
problème d'accès a la ressource , lorsqu'on sait que le Bubinga
très prise est une espèce non grégaire c'est-à-dire
ne se retrouve pas regroupe en quantité importante sur une même
terre .ce facteur fait que , l'on peut retrouver certains individus en
quantités réduites ( un ou deux au maximum,) dans des
jachère ou des concessions forestières appartenant aux forets
du domaine national .
Ce type de répartition a toujours donné lieu ici
à des disputes et à des discussions de terrain qui se terminent
généralement par des divisions intestines et voire des bagarres
à mains armées ; situation difficile à gérer
par l'administration forestière. De plus le fait que l'essence soit
laissée au propriétaire de la jachère est l'une des causes
de l'augmentation de l'illégalité de l'exploitation de l'essence
de plus il serait souhaitable que l'administration en charge des forets en
partenariat avec l'administration territoriale rédige des textes
spéciaux relatifs a la propriété des pieds de Bubinga
retrouvés dans les jachères.
v Les principaux responsables de ce phénomène
étant les grands exploitants (personnes influentes), il est
nécessaire que ceux-ci soit sensibilisés davantage sur le danger
de cette pratique pour la nature et pour les populations qui en
dépendent et de les amener à s'arrimer aux normes en de gestion
durable des forets en vue d'une production soutenue des ressources ; ceci
se résumera à une canalisation de l'exploitation du
Bubinga ;
v Les populations riveraines des zones d'exploitation ne
comptent que sur le Bubinga (et quelques autres essences de qualité
aussi importante que ce dernier) pour le désenclavement de leurs zones
d'habitation, la construction des écoles et bien d'autre
infrastructures. pour atteindre donc ces objectifs, le gouvernement devrait
encadrer cette forme d'exploitation en la classant dans le secteur informel,
l'écoulement des bois se ferait donc dans un marché local du bois
que ladite administration se chargera aussi de créer. Il est
nécessaire de préciser que la suspension définitive ou
temporaire de l'exploitation du Bubinga ne pourrait entrainer à long
terme qu'une augmentation de l'illégalité compte tenu de la
demande sans cesse croissante et de l'inertie des populations qui aujourd'hui
dépendent à 90 pourcent dudit bois pour vivre ;
v Renforcer les contrôles et les textes relatifs
à l'exploitation du Bubinga en multipliant les inventaires
systématiques, la numérotation des pieds de Bubinga,
l'amélioration du système de traçabilité et la
création d'un marché unique du Bubinga où le
contrôle de l'origine légal du bois se fera de manière
systématique.
v L'organisation des villages en communauté de gestion
durable pour la mise en place des projets et microprojets basée sur les
revenus de l'exploitation du Bubinga ;
v Transmission des compétences aux autorités
villageoises pour la protection soutenue de la ressource forestière
laquelle révèle une grande importance d'ordre
mystico-traditionnelle ;
v La création dans chaque arrondissement des
pépinières semi permanentes permettant la
régénération de l'espèce en vue de garantir un
accès permanent quant aux générations présentes que
futures.
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