B- DONNEES DU TERRAIN
1-ROLE DE L'ADMINISTRATION FORESTIERE
Le rôle principal de l'administration forestière
est la surveillance du territoire forestier, promouvoir l'utilisation
rationnelle des ressources sous l'égide de la notion de conservation et
de durabilité du patrimoine forestier du Nyong et kéllé.
Cette surveillance est illustrée par les contrôles inopinés
et les descentes sur le terrain.
La plus importante structure mise en place par
l'administration forestière est un réseau secret chargé
du recueil de l'information. Le constat fait et l'information
vérifiée par le délégué il s'en suit une
mission sur le terrain moyen de transport de bois et les forces de l'ordre
réquisitionnées.
Leur rôle s'étend donc : à la
recherche des informations, descentes inopinées, contrôle
forestier au niveau des barrières de postes de contrôle, les
contrôles dans les dépôts et dans les chantiers
d'exploitation. Tous ces contrôles visent à s'assurer de la
provenance légale du bois et le respect de toutes les obligations
auxquels sont soumis les exploitants forestier.
La délégation départementale du Nyong et
kéllé s'est investit quelque temps à lutter contre
l'exploitation forestière illégale, cas spécifique du
Bubinga qui est l'essence phare de la localité. C'est ainsi que des
saisies sont effectuées, des ventes aux enchères
organisées par le département ou par la région en fonction
de la quantité des bois saisis.
Les descentes sur le terrain leur permettent de comprendre le
pourquoi de l'exploitation illégale du bubinga et d'en connaitre les
responsables (il s'agit ici d'une manière générale du
contrôle forestier) ; trois types de contrôle ont
été parcourus sur le terrain :
- Le contrôle routier ;
- Le contrôle au niveau des
dépôts ;
- Le contrôle dans les chantiers d'exploitation
Toutes ces vérifications sont faites dans le but de
s'assurer que l'exploitation industrielle respecte la réglementation en
vigueur et un certain nombre de principes écologiques environnementaux
et sociaux-culturels acceptables dans le processus de gestion durable du
patrimoine forestier national.
Les statistiques faites après de tous ces
contrôles nous permettent de déterminer d'une manière
claire, les quantités de bois (Bubinga)
exploitées frauduleusement dans le département.
L'on a pu noter une baisse légère de la
quantité de Bubinga frauduleusement exploité depuis peu ; de
plus, l'on peut dire que l'ensemble des méthodes utilisées dans
la répression ont prouvé leur efficacité à quelque
chose prêt bien qu'il y ait encore des fuites à cause du nombre de
personnes importantes et haut placées impliquées dans ces
activités illégales. notamment , lorsqu'on dénombre les
convois de Bubinga en circulation dans le département et qu'on les
compare aux nombres antérieurs, ont réalisé qu'une grande
partie aujourd'hui préfère faire le détour par l'axe
Lolodorf-Kribi-Edéa, ce qui voudrait dire que la
délégation départementale du Nyong et kéllé
a prouvé sa détermination a lutter contre ce
phénomène tous les moyens étant mis en jeu pour
combattre cette activité. De plus l'on note aussi la peur
qu'affichent les exploitant vis-à-vis des personnels en uniforme (
vêtu du nouvel uniforme teinté paramilitaire) et les fuites
répétées de ces derniers à l'approche dudit
personnel. Tout ceci prouve à suffisance l'efficacité des
descentes sur le terrain et des contrôles inopinés , ce qui peut
produire les résultats consignés dans les différents
procès verbaux de saisi.
L'administration locale en charge des Forets et de la Faune
agit aussi à travers les réunions de sensibilisation et de
vulgarisation des méthodes de gestion durable des ressources
forestières qu'ils organisent de temps à autre dans le
département.
Par ailleurs , le récent afflux de capitaux
privés asiatiques dans le secteur forestier d'Afrique
Centrale, l'application ineffective de la
législation en vigueur ont amené dans la
sous région des méthodes d'exploitation forestière plus
agressives et plus explicitement dénudées de
préoccupations à long terme; telle est par exemple l'exploitation
d'un grand nombre d'essences indispensables pour la survie des populations
forestières essences que l'on peut classer au même rang que le
Bubinga ; ce sont les Moabi , Doussié ; bois
d'Ebène et les Wengué , pour ne citer que ceux là.
.
En effet, de multiples atteintes aux droits des
communautés riveraines et surtout des peuples vivant à
l'intérieur même de la forêt (les
pygmées), peuvent être constatées pendant la phase
d'application concrète des modalités d'exploitation des
forêts; Ces effets ne se ressentent pas uniquement avec l'exploitation du
Bubinga qui fait ici l'objet de notre étude mais se
généralisent à toutes les essences forestières
faisant l'objet (ou pas) d'un permis d'exploitation, bref de sollicitation de
la part des exploitants forestiers. Mais, il convient de dégager au
préalable les causes de l'inobservation de la
réglémentation en vigueur.
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