2. Equation à estimer
En tenant compte des différents éléments
cités ci-dessus, nous pouvons inclure parmi les variables explicatives
de l'équation testée au chapitre 2 les différentiels
d'inflation (DIFFINF) et de taux (DIFFTAUX) ainsi que la masse monétaire
(M1) en vue d'obtenir la fonction de réaction de la BEAC.
Dans l'estimation faite au chapitre 2, nous avons
utilisé des informations dont ne dispose pas la Banque Centrale au
moment où elle prend sa décision. En effet, l'inflation n'est pas
connue à la période t ainsi que la production réelle.
Raison pour laquelle nous retenons un modèle forward looking en lieu et
place du modèle traditionnelle de Taylor. Il est donc question ici de
remplacer l'output gap et l'écart d'inflation par leurs valeurs
retardées d'une période. Nous obtenons donc le modèle
ci-après.
TIAO = rneutre + a OPG~_1 + / EICEMAC~_1 +
W
Il s'agit donc du modèle forward looking auquel nous
ajoutons des éléments additionnels sus-cités pour obtenir
notre modèle final. Ainsi, nous avons :
TIAO = Tneutre + a OPG~_1 + / EICEMAC~_1 + pM1
+ 'rDIFFINF~ + çoDIFFTAUX~ + ATIAO~_1 + W
Voilà donc présentée l'équation qui
fera l'objet de nos estimations en vue de la détermination de la
meilleure règle pour la BEAC.
Cette section nous a permis de comprendre que
l'évolution de la politique monétaire en zone BEAC a
été marquée par un tournant majeur en 1990. En raison des
vagues de réformes faites à partir de cette année, la
politique monétaire a connu des tournants dont le principal est le
passage d'une courbe de taux sous forme d'escalier à une courbe de taux
fluctuant de part et d'autre. La prise en compte de ces ensembles
d'évènements (du moins pour les plus importants) a conduit
à une formulation mathématique de la fonction de réaction
de réaction de la BEAC qui reste encore à être soumise
à des tests en vue de la détermination d'une fonction de
réaction de la BEAC susceptible d'être érigée en
règle pour cette institution.
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