La puberté est une étape du
développement humain marquant la transition de l'enfance à
l'adolescence. Elle se signale notamment par une croissance rapide due aux
hormones de croissance et le développement des caractères sexuels
primaires et secondaires dû aux hormones sexuelles, avec de notables
changements comportementaux notamment un besoin accru de sommeil lié
à un décalage de libération de la mélatonine. Le
mot provient du latin pubertas, issu d'une famille de mots qui comporte
à la fois des mots relatifs au passage à l'âge adulte et
à la pousse du poil.
Ainsi, elle démarre plus tôt dans les
régions tropicales et méditerranéennes (9-11 ans), et plus
tard dans les régions nordiques
(14-17 ans) tandis que les régions
tempérées la connaissent de 11 à 14 ans. Le processus
pubertaire varie encore selon le sexe.
Pour la fille comme pour le garçon, la puberté se
caractérise par l'apparition de la pilosité sur les jambes, le
pubis et sous les aisselles.
La fille voit ses seins se développer. Cela occasionne
le besoin de rééquilibrer sa démarche, qui se stabilise en
moyenne vers 18 ans. Ses hanches se développent, afin de pouvoir
accueillir le foetus, avec l'apparition de la cellulite. La vulve glisse du
devant du corps vers l'entre-jambe. La transpiration de la future femme est
équitablement répartie sur tout son corps.
Le garçon voit des poils apparaître encore sur
son visage (duvet vers 12 ans, barbe vers 18 ans) ainsi que sur tout son corps.
La répartition de la pilosité varie selon le génome. Sa
musculature se développe, tandis que ses bras s'allongent. La verge et
les testicules prennent du volume, et le garçon connaît des pertes
blanches parfois gênantes. La transpiration du futur homme est
localisée sur le front, le bas du dos et les pieds.
On le voit déjà avec le développement
physique : la puberté inquiète, taraude et questionne le
garçon et la fille.
La nouvelle envergure du jeune est bien sûr
nécessaire, et déclenche spontanément les
difficultés socioaffectives. Ces difficultés sont
socioculturelles d'une part, et naturelles de l'autre.
Au plan socioculturel, puisque l'adulte est
généralement indisposé par la maturité sexuelle du
jeune, et d'autant plus que des phénomènes tels que le jeunisme
prennent de l'ampleur. Cela brouille
les pistes entre générations, et le jeune
s'interroge sur la maturité sociale du monde dans lequel il vit. Les
réponses qu'il trouve successivement, ou qu'il affine, lui permettent de
définir sa propre démarche sociale de futur adulte.
Au plan naturel, les difficultés socioaffectives sont
notamment liées à la montée du désir. Le jeune doit
nécessairement parvenir à se resituer dans son environnement
social : famille, professeurs, petitami(e)s, ami(e)s, camarades,
fréquentations.
Chez la fille, l'hormone oestrogène provoque la
menstruation ou les règles. Selon qu'elle aura été
informée ou pas, la première coulée de sang effraiera plus
ou moins la future femme. La menstruation signale la maturité sexuelle
de la fille, puisque ses ovaires produisent désormais les ovules
nécessaires à sa fécondité dans un cycle de
vingthuit jours généralement.
Chez le garçon, l'hormone testostérone provoque
la sécrétion de spermatozoïdes dans les testicules, ce qui
occasionne les pertes nocturnes pour commencer.