II-2-3 Les eaux souterraines
Les résultats des travaux réalisés dans
ce domaine ne permettent la connaissance des ressources en eau souterraines du
pays que de manière indicative. Les éléments importants
tels que le renouvellement des eaux, la nature des aquifères et leur
localisation nécessitent encore un effort en matière
d'étude et d'analyse. Au niveau national, on estime souvent lesdites
ressources en eau à 13 milliards de m3 alors que les sources
extérieures l'évaluent à environ 38 milliards de
m3. Les types d'aquifères répertoriés ainsi que
les débits des forages d'exploitation sont présentés dans
le tableau 7.
Tableau 7 : Type d'aquifères et débits des
forages d'exploitation
Type d'aquifères
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Faciès
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Aquifères
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Capacités hydrauliques
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Aquifères généralisés
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Recouvrement superficiel
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Vases Alluvions fluvio- lacustres
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Ressources faibles, Débits de 7 à 13
m3/h Max. AEP : 150 m3/h Qualité variable
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Aquifères discontinus
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Granite
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Altération Socle fracturé
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Profondeur 30 à 60 m Débits de 2 à 9
m3/h Max. AEP : 90 m3/h Bonne qualité
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Schistes
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Zones altérées Socles fracturés
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Profondeur 20 à 50 m
Débits de 4 à 9 m3/h
Max. AEP : 36 m3/h
Qualité variable, médiocre sur la côte
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Roches volcaniques
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Ressource localisée
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Profondeur 50 m Débits de 4 m3/h Max. AEP : 18 m3/h
Qualité variable
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Aquifères mixtes
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Grès
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Altération sableuse Zone fracturée
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Profondeur 20 à 50 m
Débits de 4,5 m3/h
Max. AEP : 150 m3/h
Bonne qualité et médiocre sur la côte
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Source : Bureau Guinéen de
Géologie Appliquée
II-2-4 Surveillance quantitative et qualitative des
ressources en eau
Le suivi quantitatif des eaux atmosphériques et de
surface est assuré respectivement par la Direction Nationale de la
Météorologie et la Direction Nationale de l'Hydraulique qui
établissent les prévisions à court, moyen et long
terme.
Trois types de réseaux d'observations sont
exploités par la Direction Nationale de la
Météorologie
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· Un réseau de 12 stations synoptiques
divisé en 2 catégories
v' Les stations synoptiques principales au nombre de 5 : Conakry,
Kindia, Labé Kankan et N'Zérékoré ;
v' Les stations synoptiques secondaires au nombre de 7 :
Boké, Mamou, Siguiri, Koundara, Faranah, Kissidougou et Macenta.
· Un réseau de stations agro-climatiques qui
effectuent les mêmes observations que les stations synoptiques toutes les
3 heures de 6 heures à 18 heures, plus l'état de la
phénologie.
· Un réseau de postes pluviométriques. Il
existe 200 pluviomètres installés et qui observent les pluies
à 8 heures et 18 heures.
On note que tous ces réseaux sont fortement
dégradés par manque d'entretien et de renouvellement des
équipements et le suivi s'effectue sporadiquement en fonction des
ressources financières mobilisées.
Quant au suivi quantitatif des eaux de surface, il est
assuré essentiellement par des stations limnimétriques au nombre
d'une centaine environ et quelques enregistreurs électroniques et de
télétransmission. Le nombre, l'état et la densité
des appareils du réseau nécessitent d'être
évalués et adaptés aux normes existantes.
Sur le plan du suivi de la qualité des eaux de surface
et souterraines, seules les eaux des ouvrages d'exploitation destinés
à l'alimentation humaine sont analysées. On note donc que la
qualité des eaux n'est pas suivie de manière
systématique.
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