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Les relations inter- coréennes de 1910 à  2009

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par Kossi AHOSSEY
Université de Lomé Togo -  Maitrise ès lettres option histoire contemporaine 2011
  

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II. Les Coréens face à la dictature coloniale

Le Japon se hâta pour sa main mise économique sur la Corée. Ce qui justifia le rapide passage d'état de protectorat à celui d'annexion2 (Touzet 1938 : 166). Par cette nouvelle conquête, il exprima sa volonté de suprématie dans en Extrême-Orient. Ce qui, à coups sur, inquiéta les puissances occidentales qui y sont présentes notamment les États-Unis d'Amérique.

2.1. L'organisation de l'entreprise coloniale

La colonisation japonaise en Corée fut au tout début marquée par sa dureté.

En effet, l'un des premiers actes posés par le nouvel ancien maître fut de rebaptiser les lieux en japonais. La Corée redevint alors Chosen et Séoul keijo3.

D'ailleurs en prélude au centenaire de la colonisation japonaise en Corée, le premier ministre japonais Naoto Kan a présenté des excuses pour les souffrances affligés au peuple Coréen pendant les Trente cinq années de colonisation japonaise en Corée durant la première moitié du XXe siècle: «j'exprime ici une fois encore mon profond remord et mes excuses sincères pour les souffrances et les dommages immenses infligés par le régime colonial»4. Ces récents développements de l'actualité prouvent que le régime colonial japonais, tout comme les autres entreprises coloniaux sous d'autres cieux, ne fut pas très tendre avec les

1-Au terme de ce traité, la Corée confiait la direction des relations diplomatiques au Japon et acceptait le protectorat de ce pays. Balaize (1991).

2-Pour sa part, Lequiller (1966) nous rappelle que ces différents traités furent forcés par les nippons à la suite des formatages.

3 -Nous adopterons dans ce travail les anciennes appellations, non seulement pour la commodité mais aussi par le faite que la période coloniale n'est qu'une infirme partie de ce travail puisque, déjà en 1945, la Corée fut libérée du joug japonais.

4-Ces informations sont tirées du www.lesechos.fr le 11-Août-2010.

Coréens. Kim Il-sung1 dans son discours du 8 février 1948 rappelait que le peuple coréen a fait l'objet de toute sorte de persécutions et d'oppressions sous la baïonnette des impérialistes japonais (Kim 1971 : 69). En effet, pendant la toute première décennie de l'occupation (1910- 1918), le japon consolida ses positions en éliminant les nationalistes, en prenant le contrôle des terres et en imposant des changements administratifs draconiens .Une politique d'assimilation fut entreprise par un régime de plus en plus répressif afin que la Corée et le Japon ne fasse qu'un seul corps (Balaize 1991 : 73). Han Soo2 nous fait remarquer que la colonisation japonaise entraîna une crise d'identité dans la péninsule, crise qui suscita la naissance d'une conscience nationale pour faire échec à la politique d'intégration forcée.

Carte n° 2: La Péninsule coréenne

Source : www.w.wikipédia.org, téléchargé le 20 Mai 2010.

1-Leader du parti communiste tendance gauche pendant la lutte antijaponaise, il prit les reines de la RDPC en 1948 et ce fut au cours de la création de l'armée qu'il tint ce discours. Kim (1971).

2-Professeur d'anthropologie à l'université de Kangwon, il est l'auteur de la revue « Arts et Culture de Corée ».

La précédente carte montre la situation géographique de la Corée par rapport au Japon son colonisateur. C'est seulement à travers elle que le japon peut se relier au continent asiatique. On comprend facilement l'intérêt qu'elle suscite aux japonais de part sa position stratégique.

Les Autorités impériales interdirent le coréen comme langue. Il exista selon Lionel Babicz1 une obligation d'adoption des noms japonais. La Corée et les coréens furent perçus comme une partie inaliénable du territoire et de la nation japonaise. La Péninsule fut, à cet effet traitée comme une province extérieure et non une colonie.

Les terres arables, détectées après prospection furent retirées aux agriculteurs coréens au profit des impérialistes. Ces paysans devinrent métayers à 77%2. Les cercles impérialistes de Tokyo forcèrent le gouvernement coréen à transférer les terres fertiles au ministère des finances qui les rétrocéda aux sociétés coloniales (Touzet 1938 : 245). Certains des paysans expropriés durent se réfugier en Mandchourie, région limitrophes3. Toutes associations et réunions des Coréens furent interdites de même que la publication de journaux et revues. Les insubordonnés furent soumis aux arrêts simplement (Balaize 1991 : 53).

Les Coréens furent massivement mobilisés sur les fronts du maître Japonais. En effet, le Japon livra la guerre d'hégémonie à la chine dès les années 19304. Les hommes furent soumis aux régimes de travaux forcés en cette période. La population coréenne fut mobilisée pour l'effort de guerre. On assista au recrutement forcé de la main d'oeuvre qui fut utilisée en Corée et dans tout l'empire Japonais. Durant cette période, des dizaines de milliers de femmes coréennes furent mobilisées comme prostituées forcées au service de l'armée impériale5. Le nom de femme de réconfort6 qu'on leur attribua fut significatif du rôle qu'elles jouèrent en faveur de l'armée nippone.

La colonisation japonaise permit à l'économie péninsulaire d'être modernisée.
L'objectif visé d'ailleurs par toute colonisation fut avant tout la mise en valeur de la colonie.
Ainsi, le Japon modernisa l'agriculture coréenne au bénéfice de l'empire nipponne. La Corée

1- Source : www.stratégicsinternational.com consulté le 24-Août-2010. A travers son article : « Japon-Corée : l'interminable après-guerre »; Babicz, universitaire de son Etat, revient sur le passé des relations entre le japon et la Corée.

2- Confer le www.wiipédia.org consulté le 23-Août-2010.

3-C'est une information rapportée par Honglai Io dans son article : « les séquelles de l'occupation japonaise ». Source : www.géostratigie.com. Mars 2010.

4-La guerre sino-japonaise allait de 1935-1945 et le colonisateur a dû mobiliser beaucoup de coréens sur le front. Source : www.wikipedia.org et consulté le 23-Août-2010.

5-D'après Lionel B., cette question fut révélée en 1990 et le japon a présenté ses excuses et indemnités aux victimes. Confer www.strategicsinternational.com.

6-source : www.lesechos.fr, téléchargée le 11-Août-2010.

devait fournir au Japon du riz et des métaux, pour cela une infrastructure nouvelle lui fut donnée en quelques années : 5000 km de voies ferrées, télégraphes, réseau d'irrigation moderne, ponts, écoles d'agronomie et de pêche. En 1938; 4,5mllions de tonnes de riz sont produites dont 1,9 millions fut dirigées vers l'archipel1.

Le tableau qui suit illustre bien les propos ci-dessus. On peut y remarquer que la part de l'exportation du riz (destinée au Japon), très faible au début de l'entreprise coloniale, a plus que triplée vers 1940. Ceci témoigne l'ampleur de l'exploitation coloniale en Corée. Tableau n°1: Production et exportation du riz coréen au Japon en million de setiers (144kg =1sertier)

Année

Production moyenne annuelle

Quantité exportée

Part de l'exportation

1912-1921

13,2

1,6

12,20%

1922-1931

15,2

5,5

36,20%

1932-1940

19,1

8,5

44,50%

Source: (Balaize 1991 : 97).

Les mines furent systématiquement reconnues et exploitées. De grandes bases métallurgiques et chimiques furent crées. Même si les Coréens, maintenus en position subordonnée ne profitèrent guère de ce progrès, leur pays reçut l'empreinte de la vie industrielle. Il faut tout de même noter que ces quelques progrès furent réalisés dans un contexte de domination exagérée. La dignité humaine foulée au pied, les coréens n'eurent d'autres issues que la résistance.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore