CONCLUSIONS ET SUGGESTION
CONCLUSIONS
Notre matériel biologique était constitué
de 152 spécimens des Musaraignes (81 Crocidura olivieri et 71
Scutisorex somereni) qui font partie d'une collection des Soricidae
capturés par le laboratoire LEGERA à Kisangani et diverses
localités de ses environs.
Sur chaque crâne, nous prenions 15 mesures. Pour la
détermination des classes d'age, nous observions le degré de
l'usure dentaire des molaires supérieures et l'état de la fusion
de la suture entre le basioccipital et le basisphénoïde.
Nous avons fait le test F de Snédécor et le test
d'Anova suivi d'un test post hoc de Tukey pour les traitements statistiques de
nos données. Et pour y arriver, nous nous sommes servis du logiciel
« Past 2.0 ».
Il existe des mesures fiables (qui varient peu) permettant de
dégager d'éventuelles variabilités.
Pour Crocidura olivieri, globalement, une seule
mesure (UTR) est stable. Dans les milieux insulaires, il y a aucune mesure
stable. La rive gauche en compte 7 et la rive droite 5 sur les 15 mesures
considérées. De celles-ci, les mesures suivantes se
répètent : PL, UTR, LTR, P4- M3 et m1-m3.
Pour Scutisorex somereni, globalement, 5 mesures (CI,
PL, UTR, LTR, P4-M3) sont stables. Dans les iles, la rive droite et la rive
gauche, nous comptons respectivement 3,10 et 9 mesures sur les 15. Celles qui
se répètent dans les trois blocs sont : CH et P4-M3.
Plusieurs paramètres (mesures craniométriques)
témoignent qu'il existe une certaine variabilité
craniométrique entre les individus de Crocidura olivieri et
Scutisorex somereni de différents blocs
considérés.
Pour C. olivieri, les mesures suivantes : UTR et
m1-m3 ont présenté des différences significatives pour
tous les blocs (les iles, la rive droite et la rive gauche) confondus pris deux
à deux.
Pour S. somereni, seul le paramètre HB a
présenté une différence significative pour les trois blocs
confondus comparés deux à deux.
Mais alors méme s'il existe cette variabilité entre
les blocs chez les individus des espèces étudiées, elle ne
s'observe pas entre les localités d'un méme bloc.
Chez C. olivieri, la mesure qui a signalé une
variabilité dans plusieurs localités est U1-U3. Les
localités dont les individus présentent des différences
significatives pour cette mesure sont : Masako-Yoko, Malimba-Kungulu,
Maïko-Yoko, Mbiye-Yoko et Kungulu-Yoko.
Chez S. somereni, les différences sont
significatives pour :
- La mesure UTR entre les localités
Malimba et Maïko.
- La mesure IW entre les localités
Maïko et Yoko
- La mesure LTR entre les localités
Malimba et Maïko
- La mesure CH entre Yoko et Maïko
Les analyses en composantes principales ont
précisées que dans notre matériel, les individus
identifiés comme C. olivieri ou S. somereni sont
effectivement de ce groupe à l'exception de quelques uns qui s'en
écartent.
D'une manière générale, les populations
de Crocidura olivieri et celles de Scutisorex somereni de
notre collection se repartissent en 5 classes d'age qui sont : les subadultes
(TW2A), les jeunes adultes (TW2B), les adultes (TW3A), vieux adultes (TW3B) et
les séniles (TW4). On note l'absence des juvéniles (TW1) et une
faible représentativité des séniles (très vieux
adultes).
Conclusion et suggestions
SUGGESTION
Nous souhaiterions que les travaux se multiplient dans ce sens
surtout sur la variabilité craniométrique de ces deux
espèces mais aussi pour d'autres car si l'existence de cette
variabilité se confirmait par d'autres travaux futurs, la science fera
un pas de plus dans la connaissance des Musaraignes.
|