UNIVERSITE DE YAOUNDE II
THE UNIVERSITY
OF YAOUNDE II
Institut des Relations
Internationales du Cameroun
B.P. : 1637 Yaoundé Tél. : 22 31 03 05
Fax
N° : (237) 22 31 89 99
Site Web:
www.iricuy2.net
Intentitiomil Nations
Wally of esmerom
P.O Box: 1637 Yaoundé Tel: 22 31 03 05
E-mail :
contact@iricuy2.net
MASTER PROFESSIONNEL EN RELATIONS
INTERNATIONALES
PARCOURS: Banque-Monnaie-Finance
Internationales
RAPPORT DE STAGE
GESTION DE CREDIT ET
RECOUVREMENT DES
CREANCES
DANS UN ETABLISSEMENT DE
MICROFINANCE : le cas de la
CPI
Rédigée par :
EPOLE Pamella ALOBWEDE
Sous la supervision de :
Mr KAMTA LEKANE robins Mme EMASSY Madeleine
Chef d'agence de Ca CPI douche chef du service
contentieuc
Juillet 2012
UNIVERSITE DE YAOUNDE II
THE UNIVERSITY
OF YAOUNDE II
Institut des Relations Internationales du Cameroun
B.P. : 1637 Yaoundé Tél. : 22 31 03 05 Fax
N° : (237) 22 31 89 99 Site Web:
www.iricuy2.net
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Intentitiomil Nations Wally of esmerom
P.O Box: 1637 Yaoundé Tel: 22 31 03 05 E-mail :
contact@iricuy2.net
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MASTER PROFESSIONNEL EN RELATIONS
INTERNATIONALES
PARCOURS: Banque-Monnaie-Finance
Internationales
RAPPORT DE STAGE
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GESTION DE CREDIT ET RECOUVREMENT DES
CREANCES
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DANS UN ETABLISSEMENT DE MICROFINANCE : le cas de la
CPI
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Rédigée par :
EPOLE Pamella
ALOBWEDE
Sous la supervision de :
Mr KAMTA LEKANE robins Mme EMASSY Madeleine
Chef d'agence de Ca CPI douche chef du service
contentieuc
Spiciale fliflicace 6
mes chers parents
h~en aim~s
~
aflame
ALOWEDE
onsieu r et
~
3
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
REMERCIEMENTS
Ce travail n'aurait pu se réaliser sans l'aide
précieuse du bon DIEU qui a toujours été un soutien
inconditionnel pour moi et qui m'a guidé dans toutes mes voies.
Mes plus profonds remerciements de manière non exhaustive
à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
la réalisation de ce rapport et spécialement à :
> A Mlle DIONE Chantal ALOBWEDE et à
toute ma famille pour leur soutien
moral, financier, et pour tous les efforts que ceux-ci ont
déployés pour moi ;
> A Monsieur KAMTA LEKANE Robins, chef
d'agence de la CPI AKWA douche et
mon encadreur professionnel pour la partie de son temps et de
son énergie mis à ma
disposition ;
> A tout le personnel de la CPI et principalement à
Madame NGONGANG née SIELATCHOM Léonie dont les
conseils avisés m'ont guidé dans la rédaction de ce
rapport ;
> A Monsieur POKAM Innocent, superviseur des
chefs d'agence, pour son apport dans la rédaction de ce rapport ;
> A mon bien aimé Monsieur TIENTCHEU
Martin qui m'a donné sans réserve de son temps, de son
énergie, et qui m'a toujours éclairé et qui a mis à
ma disposition un cadre favorable afin de me voir avancer et réussir
;
> A tous mes enseignants de l'Institut des Relations
Internationales du Cameroun (IRIC) pour les connaissances acquises
jusqu'ici ;
> Mes ami(e)s Madame FOTSO née KONGNE
Françoise, MAHAGA Inès, FEUMBA
Orélien et TCHOUDI Staline.
> A tous mes camarades de classe et particulièrement
à Monsieur MEFO'O NGO'O Yves Lionel pour son soutien
dans tous les domaines.
Dédicace ....3
Remerciement 4
Introduction générale .7
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA
CPI ET
DEROULEMENT DU STAGE.
Chapitre I: PRESENTATION GENERALE DE LA
CPI 10
Section 1: Historique et organisation de la CPI
10
Section 2: Environnement de la CPI 15
Chapitre II: EXPERIENCE DU STAGIAIRE A LA
CPI ..18
Section 1: Les opérations du front office
18
Section 2: Les opérations du back office
20
DEUXIEME PARTIE : GESTION DE CREDIT ET
RECOUVREMENT DES
CREANCES
Chapitre III: DE LA PROCEDURE DES ENGAGEMENTS AU
RECOUVREMENT
DES CREANCES 23
Section 1: Procédure des engagements
23
Section 2: Recouvrement des créances
29
5
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
Chapitre IV: PROBLEMES RENCONTRES ET SOLUTIONS
PROPOSEES
|
32
|
Section 1: Difficultés et
problèmes observés à la CPI
|
..32
|
Section 2: Solutions possibles
|
.33
|
Conclusion générale
|
34
|
Table des matières
|
35
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Bibliographie
|
.37
|
Annexe
|
....38
|
INTRODUCTION
GENERALE
Le secteur bancaire a connu de grandes mutations au cours des
décennies 1980-90 au Cameroun avec pour principale incidence la faillite
de nombreuses banques. La difficulté d'octroi de crédit bancaire,
le licenciement des nombreux cadres et employés, la marginalisation
d'une classe de la population au produit bancaire ont sans doute
favorisé l'émergence des structures répondant aux
mêmes exigences que les banques : les établissements de
micro-finance (EMF).
Selon le Règlement N° 01/CEMAC/UMAC/COBAC
du 13 Avril 2002, la micro finance est définie comme
l'activité exercée par les entités agrées n'ayant
pas le statut de banque mais qui pratiquent à titre habituel les
opérations de banque telle la collecte de l'épargne, l'octroi de
crédit et offrant des services spécifiques au profit des
populations exerçant pour l'essentiel en marge du secteur bancaire
classique.
De plus, la COBAC en distingue trois catégories
à savoir ; la première catégorie qui
collecte l'épargne de ses membres et leur accorde les crédits, la
deuxième catégorie qui collecte l'épargne
et concède les crédits aux tiers donc les opérations sont
ouvert au public, la troisième catégorie plus
spécialisé dans l'investissement cède le crédit aux
tiers sans dépôt préalable.
Quelque soit leur catégorie, ces structures ont
trouvé leur bien fondé en ce qu'elles avaient pour objet majeur
de combler le fossé creusé par les banques classiques afin
d'assurer leur intégration dans la mouvance économique d'autant
plus que l'ampleur des transactions réalisées par les banques
n'offrait que très peu d'espace aux petits opérateurs
économiques qui pour la plupart opèrent dans le secteur
informel.
Ainsi, dans le même ordre d'idée, notre
préoccupation est de savoir les mesures mises sur pieds par ceux-ci
pour une bonne gestion de crédit face à sa catégorie de
clientèle dont le revenu est presque incertain et quelles sont les
stratégies de recouvrement adoptées pour éviter que
celles-ci (EMF) ne fassent faillite ?
7
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
Pour répondre à cette préoccupation, nous
avons effectué un stage à la CPI et donc les enseignements
s'articuleront sur deux axes : tout d'abord il s'agira pour nous de
présenter le cadre de l'étude c'est-à-dire l'environnement
de la structure (partie 1) et parler dans un second temps de
la gestion de crédit au recouvrement des créances dans un
établissement de micro finance (partie 2).
PRESENTATION GENERALE DE
LA CPI ET DEROULEMENT DU
STAGE
PREMIERE PARTIE :
Notre but ici est de présenter en deux chapitres
l'environnement dans lequel nous avons effectué notre stage
c'est-à-dire la photocopie complète en passant par les
différents produits de la CPI (chapitre I) et les
différents types d'activités de stage exercés
(chapitre II).
9
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
PRESENTATION GENERALE DE
LA CPI
CHAPITRE I :
Nous présenterons tour à tour dans ce chapitre
l'historique et l'organisation de la CPI et nous appesantirons par la suite sur
son environnement.
SECTION 1 : HISTORIQUE ET ORGANISATION DE LA CPI
Dans cette section, nous allons présenter sa fiche
d'identification, sa genèse et son évolution, son organisation
suivi de son organigramme et enfin ses objectifs.
I - FICHE D'IDENTIFICATION DE LA CPI :
Nom de la coopérative
|
CPI
|
Raison sociale
|
Caisse populaire d'investissement
|
Statut juridique
|
Etablissement de Micro finance de 1ere catégorie
|
Date de création
|
2003
|
Siège social
|
Akwa, immeuble galerie Tayou (douche municipale)
|
Directeur Général
|
Monsieur Jacques NCHEHO
|
Régime fiscal
|
CNPS, Patente, Précompte sur loyer
|
Slogan
|
CPI, le vivier du développement communautaire
|
Boîte Postale
Email
Logiciel utilisé
NETSOFT BANK
cpi.finances@yahoo.fr
6501 Douala
II - GENESE ET EVOLUTION :
L'intention de création de la CPI dérive d'une
volonté partagée de personnes dotées de connaissances et
excitées par l'idée du développement. Dans l'objectif de
diminuer les menaces dont sont victimes certains individus dans la gestion de
leurs ressources l'idée de création de la CPI s'est
réalisée.
La CPI est un établissement de micro finance de
première catégorie, crée il ya neuf ans par un groupe
d'hommes d'affaires, sous la forme de mutuelle par l'agrément
MINFI/COBAC N° 04/73/CF du 20 Août 2004.
Il s'agit d'une société à
responsabilité limité (SARL) au capital social initial et
variable de 300.000.000 FCFA, divisé en 30.000 parts
sociales de 10.000 FCFA chacune.
Encore jeune, elle ne comptait que deux agences en juin 2009,
la première située à Akwa douche Douala encore
appelé « agence centrale », créée en 2003 et la
deuxième située à Akwa boulevard de la liberté,
créée en 2006.
De nos jours, la CPI en est à sept
agences dont celle de Douala- Bépanda, Yaoundé
(Marché central et Mokolo), Bafoussam, Mbanga en constitue jusqu'ici
l'extension du réseau qui est pour sa part dans un processus continu.
11
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
III - STRUCTURE ORGANISATIONELLE ET ORGANIGRAMME :
Depuis sa création, elle n'a de cesse de modifier sa
structure en fonction des besoins. Elle fixe les différents services
pour la bonne gestion de l'entreprise et jusqu'ici on en distingue plusieurs
dont :
+ L'Assemblée Générale :
Il s'agit de l'ensemble des membres de la CPI c'est-à-dire tous
ceux qui sont titulaire des parts sociales. Leur objectif est le contrôle
et le choix des orientations de la CPI et c'est elle qui vote le Directeur
Général.
+ Le Conseil d'Administration : La CPI
est administrée par un conseil composé de sept(7) membres tous
élus par l'assemblée générale, parmi les membres
adhérents. leur rôle est de préciser les objectifs de
l'entreprise, d'effectuer un contrôle de gestion assuré par le
directeur général.
+ Le comité de crédit : Il
statut sur les demandes de
crédit.il étudie et octroi
les crédits en respectant la politique du conseil d'administration en
matière de crédit.
+ La Direction Générale :
C'est celui qui est mandaté par l'assemblée
générale de la pesante responsabilité de guide de la CPI
vers le succès de l'entreprise ; et par là on entend la
réalisation des résultats positifs et se maintenir dans le rude
et changeant marché de la micro finance. Dans le cadre de la CPI le
directeur général est l'actionnaire majoritaire et par
conséquent le cofondateur de l'entreprise.
+ La Direction Administrative et
Financière : Placée sous l'autorité du
Directeur Général, le Directeur Administratif et Financier anime
et assure la coordination et le bon fonctionnement des cinq (05) services
placés sous son autorité qui sont :
v' Les Affaires Générales ;
v' Les Ressources Humaines ;
v' La Comptabilité et les Finances ;
v' La Trésorerie ;
1' L'Informatique.
Il est responsable de l'animation et de la discipline du
personnel placé sous son autorité. Il effectue toutes les
missions à lui confiée par le Directeur Général. Il
est nommé par le Conseil d'Administration sur proposition du Directeur
Général.
+ La direction d'exploitation: Elle
organise, anime et assure la coordination et le bon fonctionnement des services
de son département. Il est responsable de la discipline du
personnel placé sous son autorité. Il s'assure de
l'application effective des procédures. Il fait un rapport sanctionnant
tout contrôle.
+ Le Contrôle Général :
C'est celui qui est chargé du contrôle de gestion de la
structure. Ainsi, il a l'obligation de surveillance des opérations
comptable et financière afin de vérifier leur fiabilité.
Sous sa direction, toutes les agences de la CPI.
+ La supervision des agences : C'est
l'organe chargé du contrôle et de la supervision des
opérations effectuées par les différentes
agences. il s'agit
précisément du suivi de l'exécution du budget et de la
réalisation des objectifs, et plans d'actions ; de l'élaboration
des tableaux de bords mensuels et annuels, en relation avec les autres agences.
Le superviseur des agences reçoit copie de tous les rapports
périodiques des différentes agences. Il a accès aux
documents de gestion de la CPI, il est assisté par les chefs
d'agences.
+ Le service du contentieux: C'est
l'instance juridique de la CPI dont le but est
l'application du droit dans les litiges provoqués par
des conduites véreux des clients ayant bénéficié
d'un crédit. Il pour mission le recouvrement des créances et le
règlement des contentieux le cas échéant.
+ Le service marketing : ce service
exerce ses fonctions sur trois domaines récurrents : des études
à la réalisation et au suivi des opérations.
+ Chef d'agence : Il est le
gestionnaire de tous les comptes domiciliés dans son agence. Il a une
veille commerciale permanente par la relance de sa clientèle
(prospection). Animateur de son équipe et responsable de son personnel,
il veille au bon fonctionnement de son agence. En bref, il est chargé de
mettre en application la politique mise en oeuvre par la direction.
13
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
Conseil d'administration
Assemblée générale
Direction générale
Comité de crédit
Direction administrative et financière
Contrôle général
Direction d'exploitation
Supervision des
agences
Service marketing
Service du contentieux
Son organigramme se présente comme suit :
Chef d'agence
SECTION 2 : ENVIRONNEMENT DE LA CPI
Il s'agira pour nous ici de présenter son marché,
ses produits et enfin ses objectifs.
I - LE MARCHE DE LA CPI :
Apres la faillite des banques suite à la crise des
années 80, les EMF ont vu le jour et se sont rapidement
proliférés pour venir en aide aux populations pauvres. Ce sont
donc les institutions avec lesquelles la CPI entretient des relations de
correspondance et en possède des comptes dans certaines. Celles-ci
opèrent dans le marché pour mieux gérer leur produit. Il
s'agit entre autre :
Fournisseurs : Parmi ceux-ci, on distingue
les fournisseurs financiers c'est-à-dire les partenaires par excellence
de la CPI (ECOBANK, CBC, UBA, UBC, BGFI, PADMIR, MINPMEESA -PACD, les membres
fondateurs) et les fournisseurs de services( les bailleurs qui sont
propriétaires des locaux de la CPI, AES-SONEL, les librairies,
l'imprimerie).
Demandeurs de la CPI : La
malléabilité des services dans la CPI fait en sorte que, en plus
des cibles initialement visées, elles reçoivent également
toutes autres catégories économiques en respect avec la
législation et la réglementation en vigueur. Ainsi les demandeurs
de service de la CPI sont généralement des sauveteurs du secteur
informel, les PME, PMI, les commerçants, les agriculteurs,
investisseurs, les salariés du secteur privé et quelques
opérateurs économiques.
Concurrence : Comme tout secteur
d'activité, elle use une place dans le choix de la tactique et
l'orientation de la structure. Cette concurrence est de plus en plus imposante
face aux institutions qui offrent ce même type de produits et service.
Depuis la prolifération des années 90, on dénombre plus de
452 micros finances agréées.
15
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
II - PRODUITS ET SERVICES DE LA CPI :
Ces produits et
services établissent le lien entre la CPI et sa clientèle. On
peut citer :
· Le compte d'épargne ou compte sur
livret : C'est un compte destiné aux particuliers pour lesquels
les dépôts sont rémunérés selon un taux
d'intérêt fixé par l'Etat ou par l'EMF (6% ici)
· Le compte chèque particulier :
C'est un compte ouvert par les personnes physique ayant la
possibilité d'obtenir un crédit ou encore pouvant l'utiliser
comme moyen de paiement.
· Le compte courant : On distingue le
compte courant commercial ouvert par les personnes morales et le compte courant
non commercial ayant pour cible les professions libérales (huissier,
notaire, établissement scolaire, avocat...).
· Le compte d'épargne journalière
: C'est l'activité principale de la CPI. Elle consiste en la
collecte des fonds aux particuliers qui réalisent une marge
bénéficiaire journalière assujettie à des
commissions selon le montant épargné.
· Les bons de caisse : En contrepartie
de son placement, l'épargnant reçoit un bon par lequel l'EMF sa
dette et s'engage à rembourser augmentée des
intérêts convenus à une date fixée.
· Le dépôt à terme (DAT):
Le compte à terme encore appelé dépôt
à terme est un compte épargne où l'argent investi est
bloqué pendant une certaine période contre une
rémunération prévue au départ.
· La négociation des devises :
C'est la vente des devises. Si un client se présente à
la CPI pour l'achat des devises, la CPI achète la devise à un
taux de change prévu pour le client dans une de ses banques où
son compte est domicilié et le vend à son client en contrepartie
d'une marge bénéficiaire.
· Le chèque de voyage : Il s'agit
de cheque utilisé par les personnes physiques voyageant à
l'étranger afin d'éviter toute perte ou vol de fonds.
· La mise à disposition (MAD) :
Ce sont des opérations inter-agence. Par exemple, un client de
la CPI Yaoundé sollicite effectuer des mouvements sur son compte
à la CPI Douala, en passant par le compte liaison, l'agence de
Yaoundé envoi par fax ou par internet le sens du mouvement
(crédit ou débit) ainsi que toute les pièces justificatifs
à Douala afin que le compte du client soit mouvementé.
III - OBJECTIFS DE LA CPI :
Partenaire de l'Etat pour la gestion d'un fond de financement
des PME, la CPI est heureuse de sa contribution pour des actions de
dynamisation du vecteur des PME, véritable vecteur de création
d'emploi et de la réduction de la pauvreté. La CPI se
caractérise par une approche de la micro finance favorisant le
développement significatif des activités de sa clientèle.
Comme tout EMF, la CPI s'est fixé des objectifs à atteindre. Il
s'agit de :
> Etre dotée d'une ingénierie financière
assortie des conseils à la hauteur des attentes de la clientèle
;
> Offrir des services financiers aux particuliers n'ayant pas
accès à la banque ;
> Développer une culture d'épargne dans
l'esprit des travailleurs dans les différents secteurs
d'activités ;
> Réduire le chômage par l'emploi des jeunes
passionnés du travail et assurer un service de proximité et de
qualité ;
> Améliorer et fidéliser le portefeuille
client
17
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
EXPERIENCE DU
STAGIAIRE A LA CPI
CHAPITRE II :
Il s'agira ici de donner une description des différents
types d'activités exercées tout au long de notre stage à
la CPI. Comme dans tout établissement de crédit, nous avons eu la
possibilité de travailler en front office (section première) et
en back office (section deuxième).
SECTION 1: OPERATIONS DE FRONT OFFICE
Nous avons séjourné aux opérations de front
office pendant deux semaines et ce front office comprend le guichet et la
caisse.
I - LE SERVICE DU GUICHET :
C'est le premier service que nous avons intégré et
notre travail consistait à :
· Accueillir la clientèle et répondre
à leur besoin conformément aux services demandés et
approuvés par l'établissement.
· Diriger la clientèle (propositions, conseils,
orientations).
· Composter les chéquiers à la demande de la
clientèle.
· Recevoir les correspondances, les consigner et les
rapporter à qui de droit.
· Répondre aux appels téléphoniques
pour le compte de l'agence.
· Traiter les opérations de guichet et à
cet effet, lorsqu'un client se présente au guichet pour faire un
versement dans son compte d'épargne ou dans le compte d'un tiers, on lui
remet un bordereau de versement que celui-ci doit remplir et se
présenter à la caisse pour verser et revenir au guichet avec le
reçu de versement afin que l'on le remplir dans son livret
d'épargne accompagné du cachet de la structure. Pour
l'épargne journalière, la CPI dispose des collectrices dont leur
rôle est de prendre le versement de leurs clients qui constituent leur
portefeuille. Quand il s'agit d'un retrait,
on procède tout d'abord à la vérification
du solde disponible dans son compte en entrant le numéro du client dans
le logiciel bancaire utilisé ici NETSOFT BANK et si celui-ci
possède la provision pour le montant demandé, on lui
délivre un chèque guichet qu'il doit remplir et endossé,
on vérifie le chèque et on le valide avec le cachet
S.V (signature vérifiée) et
IMPUTE. Il peut se présenter à la caisse pour
paiement. S'il s'agit d'un compte d'épargne journalière,
après vérification de la provision on remplit un bordereau de
retrait avec lequel il doit à ce moment décaisser à la
caisse. Nous avons aussi effectué le paiement des salariés
domiciliés à la CPI après avoir reçu l'ordre de
paiement de l'employeur. On consulte le montant qui a été
crédité dans le compte du client, on vérifie les mentions
obligatoires et on valide le chèque. Lorsque la provision est
insuffisante, il devra obtenir la permission de rendre son compte
débiteur par la signature du chef d'agence, compte qui passera en litige
par la suite. Lorsqu'on reçoit une mise à disposition (MAD)
généralement par fax, on joint cette MAD avec une feuille de
dépense où on inscrire le nom du bénéficiaire, son
numéro de compte, le motif, l'intitulé et on joint la photocopie
de sa carte nationale d'identité lorsque le bénéficiaire
se présente pour entrer en possession de ses fonds. Pendant notre
séjour à la CPI nous avons eu l'occasion de traiter les remises
chèque en faveur des clients de la structure. Cela consistait pour nous
de prendre le cheque d'une banque avec laquelle l'on était
affiliée (ECOBANK par exemple), à établir une remise CPI
et une remise ECOBANK puis on remet la souche au bénéficiaire qui
devra revenir cinq à six jours après pour rentrer dans ses fonds
après vérification du sort de l'émetteur du chèque
à ECOBANK et accréditation du compte CPI à la banque.
II - LE SERVICE DE LA CAISSE :
C'est un organe qui permet de sécuriser les fonds tout
en permettant les mouvements de débit et crédit dans les
différents comptes des clients. Nous sommes restés dans ce
service pendant quatre jours et nous avons effectué les taches suivantes
:
· A l'ouverture, imprimer l'état d'ouverture de la
journée grâce au logiciel NETSOFT BANK.
· Payer les pièces de dépense au besoin de la
structure en s'assurant qu'elles sont signées par le chef d'agence.
· Vérifier la qualité de la monnaie.
19
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
· Servir les clients selon le service
désiré. A cet effet, lorsqu'il s'agit d'un retrait, l'on
travaille dans le traitement des opérations avec la clientèle du
logiciel utilisé et on entre retrait au niveau du sens de
l'opération, la référence du cheque ou du bordereau, on
vérifie l'identité du client, son numéro de compte puis on
saisit avant de payer afin de vérifier la provision sinon le compte va
en litige sur autorisation du chef. Pour le versement, on compte la somme
versée puis on imprime le reçu que le client vérifie et
signe et on conserve la souche puisque l'original revient au client.
· A la clôture, on imprime l'état de
clôture. On affiche l'état de la caisse à la fermeture puis
on la compare au montant en main pour vérifier qu'il n'ya pas de
manquant dans la caisse.
· Remettre à la comptabilité pour le
contrôle par pointage de l'état d'ouverture, de l'état des
encaissements, de l'état des décaissements, des reçus de
versement et de retrait, les chèques déposés par les
clients, les pièces de dépenses et l'état de
clôture.
SECTION 2: LES OPERATIONS DU BACK OFFICE
Nous avons passé les deux dernières semaines de
notre stage dans ces opérations et le back office comprend :
o Le secrétariat qui est en charge, du traitement
informatique des documents administratifs et comptables, de la gestion
informatique des bases de données l'entreprise.
o Le service administratif qui comprend le chef d'agence, le
responsable commercial qui nous a montrer les techniques de prospection et la
descente en clientèle, le
contentieux, dont l'objectif reste la satisfaction de la
clientèle via le traitement administratif de ses besoins.
o La comptabilité qui est en charge du traitement
comptable des opérations à la CPI et aussi de la chose
fiscale.
Mais étant donné le temps qui nous était
imparti, nous sommes beaucoup entrer en profondeur dans deux services à
savoir le service comptable et le contentieux.
I - LE SERVICE DE LA COMPTABILITE :
Dans ce service, notre travail consistait à :
· Contrôler et enregistrer toutes les
opérations réalisées par l'agence au journal.
· Monter les pièces comptables
· Etablir le tableau d'amortissement des clients ayant
obtenu un crédit.
· Etablir les états de rapprochement avec les
banques auxquelles nous sommes affiliées.
· Passer les agios et intérêts dans les
comptes concernés. Par exemple lorsqu'un client a reçu une avance
sur salaire, on note le montant au niveau du guichet et le communique ensuite
à la comptabilité puis celle-ci passe les écritures
nécessaires en débitant le compte du client (37201200...) par le
crédit du compte produit de la CPI douche (714011 ). Nous avons
également prélevé les commissions
comme tous les mois
dans les comptes d'épargne journalière en débitant le
compte des clients (380010....) et en créditant le compte produit de la
CPI(714011....).
· Créer les comptes des clients désirants et
suivre les comptes sensibles.
· Pointer des pièces comptables avec les
écritures manuelles.
II - LE SERVICE DU CONTENTIEUX :
C'est le tout dernier service où nous sommes
passés. Dans ce service, notre activité a été les
suivantes :
· Ranger les dossiers de crédit
· Vérifier la conformité et la
régularité du dossier de crédit c'est-à-dire au
respect des échéances et des taux accordés en fonction des
disponibilités du portefeuille et de la fidélité du client
et vérifier les différents documents composant le dossier de
crédit en ce qui concerne les crédits encours de l'initiateur du
crédit.
· Procéder au traitement du dossier de crédit
avant la transmission au Comité de Crédit.
· Observer les procédures de recouvrement mis en
place pour rentrer en possession de ses fonds lorsqu'on a affaire à un
client défaillant.
21
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
GESTION DE CREDIT ET
RECOUVREMENT DES
CREANCES A LA CPI
DEUXIEME PARTIE :
Cette partie a pour exhortation capitale l'étude de la
procédure des engagements au recouvrement des créances les
Etablissements de Micro Finance. Ainsi parlerons-nous dans le troisième
chapitre de la gestion de crédit au recouvrement des créances, et
enfin nous soulèveront les difficultés rencontrées lors du
déroulement du stage et apporter une ébauche de solution aux
problèmes observés.
DE LA PROCEDURE DES
ENGAGEMENTS AU
RECOUVREMENT DES
CREANCES
CHAPITRE III :
Au CPI, l'accord des prêts, comme fonction fondamentale,
nécessite le respect de certaines procédures indispensables
à la mise en place du crédit. Le financement des microprojets
dans les établissements de micro finance semble ne pas être ne
peut être effective que si une procédure est mise en place afin de
permettre le décaissement probable ou possible.
SECTION 1: LES PROCEDURES DES ENGAGEMENTS.
Nous distinguerons les procédures propres aux
salariés des procédures propres aux commerçants ou
personnes morales.
I - LE DOSSIER DE CREDIT/SALAIRE :
La procédure des engagements contractés envers
les clients salariés nécessite plusieurs étapes
indispensables à la levée des fonds. Pour cela, il faut donc :
- La demande de crédit :
rédigée par le client salarié qui doit
préciser obligatoirement son nom et numéro de compte, le montant
sollicité, la durée de remboursement, le destinataire (CPI),
l'objet du crédit, les garanties proposées et donner le
détail des pièces jointes.
- L'attestation de virement irrévocable de
salaire (A.V.I) : c'est une pièce fondamentale dans la
constitution du dossier de crédit salarié. Elle spécifie
que le virement ne peut changer de domiciliation sans l'accord du CPI.
23
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
- La carte nationale d'identité (CNI) :
sa photocopie parfaitement lisible et en cours de validité doit
permettre l'identification du demandeur. En cas d'aval, les cautions solidaires
doivent également produire chacun la photocopie de sa CNI.
- Le plan de localisation : il permet de
déterminer de façon claire et précise le domicile du
demandeur.
- Les bulletins de paye des trois derniers mois :
ils permettront de juger de la stabilité du niveau de
salaire.
- La convention de crédit : elle permet
de corroborer toute les informations
mentionnées dans la demande de crédit par le
demandeur qui la remplie systématique. - La
simulation du tableau d'amortissement : elle permet surtout de donner
les
informations sur le taux d'intérêt mensuel, le
nombre d'échéances.
- L'acte de cautionnement solidaire : sa
présence est indispensable dans deux hypothèses : Lorsque le
client se trouve dans l'impossibilité de produire une AVI ; lorsque le
client a moins d'un an d'ancienneté.
- L'assurance crédit : afin de
prévenir la CPI contre un éventuel non remboursement suite une
défaillance ou la mauvaise foi du demandeur (prime de 6000 FCFA pour les
montants inférieurs à 300 000 FCFA et pour les montants
supérieurs à 300 000 CFA la prime est déterminée
conformément au guide l'assurance en ce qui concerne l'assurance
CPI et seul les montants supérieurs à 1 000 000 FCFA
sont concernés par l'assurance de crédit).
- Le relevé de compte : il doit
correspondre à la période des trois derniers mois
précédant la demande de crédit. Si le demandeur a
bénéficié d'un précédent crédit dont
le remboursement est encore en cours ou a été anticipé, un
extrait de son compte d'engagement doit être produit dans le dossier de
crédit, ceci permet de vérifier le respect de la quotité
cessible (le 1/3 du salaire).
- La déclaration du chef d'agence :
une fois le dossier de crédit monté en bonne et due
forme, l'argent qui l'a monté doit le remettre sans délai
à l'appréciation du chef d'agence ; ce dernier doit se prononcer
en remplissant l'imprimé de déclaration du chef d'agence.
II - LE DOSSIER DE CREDIT/COMMERCANTS ET PERSONNES MORALES
:
La procédure des engagements contractés envers les
commerçants et/ou personnes morales nécessite plusieurs
étapes indispensables à la levée des fonds. Pour cela, il
faut donc :
- La demande : elle doit être
libellée sur le papier en-tête de l'établissement de la
société et doit surtout contenir la nature du concours
sollicité (facilité de caisse, prêt, découvert), le
montant, la durée, l'objet, les garanties proposées, les noms,
les fonctions et la signature du dirigeant de l'entreprise.
- Le statut de l'entreprise : lorsque le
demandeur de crédit est une personne morale
(GIC, GIE, associations,
sociétés), il doit fournir une copie légalisée de
ses statuts.
- L'extrait d'immatriculation au R.C.C.M. :
le demandeur de crédit doit produire un extrait de son
immatriculation au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM).
Cet extrait ne doit pas être daté de plus d'un mois.
- La décision fondant les pouvoirs des
dirigeants sociaux : lorsque les statuts ne mentionnent pas clairement
le pouvoir qu'a le dirigeant ayant signé la demande de crédit
d'engager la société, celui-ci doit produire une copie
légalisée de la décision du conseil d'administration, de
l'Assemblée Générale ou de justice l'autorisant à
engager la société.
- Les états financiers : la
société qui sollicite un financement doit produire ses
états financiers (bilan, compte d'exploitation et de résultat)
des deux derniers exercices écoulés.
- Le business plan ou plan d'affaires : si le
crédit sollicité est destiné à financer un
investissement, l'entreprise doit produire un business plan contenant le
résumé opérationnel, les objectifs fixés et les
stratégies de l'entreprise, le management, les ressources humaines et
les finances.
- Les pièces relatives au marché
à financer: lorsque le crédit sollicité est
destiné à l'exécution d'un marché, l'entreprise ou
le commerçant doit produire des pièces relatives à ce
marché. Il s'agit notamment du bon de commande, de la domiciliation
bancaire (indiquant clairement que le règlement du marché se fera
dans les comptes de la CPI, des listings etc.)
- La photocopie de la CNI du dirigeant social :
le ou les dirigeants sociaux ayant signé la demande de
crédit doivent produire chacun une photocopie de la CNI en cours de
validité.
- Le quitus fiscal : il s'agit d'un quitus ou
d'une attestation de non redevance émanant de l'administration
fiscale.
- Le plan de localisation : en plus du plan de
localisation de l'entreprise, un plan de localisation clair et précis du
principal dirigeant social doit être produit. L'agent
25
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
chargé de monter le dossier doit toujours
vérifier l'exactitude du plan en faisant une descente sur le terrain.
- Les garanties : l'agent chargé de
monter le dossier de crédit doit accorder une attention
particulière aux documents se rapportant aux garanties proposées
par le client commerçant ou personne morale. Il s'agit de
l'hypothèque immobilière (copie du titre foncier, un certificat
de propriété datant de moins de 3 mois) ; le nantissement du bon
de caisse ou du compte d'épargne ; le nantissement ou gage du
véhicule automobile (par une remise des clefs et de la carte grise dudit
véhicule à la CPI) ; l'acte de cautionnement solidaire.
- La convention de crédit :
lorsqu'elle est conclue entre la CPI et une société, la
convention de crédit doit impérativement faire ressortir le nom
de la société, le n° de la carte de contribuable de la
société, l'activité principale, le détail sur les
garanties proposées, la signature du dirigeant principal...
- La convention de compte courant : elle doit
normalement remplie et signé par le client commerçant ou personne
morale dès l'ouverture de son compte. Dans tous les cas, elle s'impose
absolument lorsque le client sollicite un concours financier. L'agent
chargé d'ouvrir le compte ou de monter le dossier de crédit doit
veiller à ce que l'imprimé de la convention de compte courant
soit systématiquement rempli et signé par le représentant
légal de l'entreprise qui devra normalement accompagner sa signature du
cachet de l'entreprise.
- La simulation du tableau d'amortissement :
ici, les choses se passent exactement comme pour le client
salarié.
- Le relevé de compte : il doit avoir
les mêmes informations que dans le cas d'un client salarié. Afin
de mieux rendre compte du volume des opérations passées dans le
compte, il peut être tiré exceptionnellement sur une
période de six (6) mois.
- La déclaration du chef d'agence : le
Directeur d'agence s'efforcera de présenter ici tous les
éléments susceptibles de permettre au comité de
crédit de se faire une idée exacte sur l'état des
relations entre l'entreprise ou le commerçant et la CPI
(ancienneté, précédent en matière de crédit,
garanties déjà détenues sur le client ...). Il fera aussi
état de toutes les informations qu'il détient de manière
formelle ou informelle sur la société /commerçant ainsi
que sur les activités qui sont de nature à aider le comité
de crédit à se prononcer.
III - TRANSMISSION DES DOSSIERS DE CREDIT AU COMITE DE
CREDIT /EXAMEN ET RETOUR :
Tous les dossiers de crédit montés sont transmis
au comité via la direction générale au plus tard la veille
du comité. le délai n'est pas celui de l'envoi, mais celui de la
réception à la direction générale et à cet
effet, tous les dossiers de crédit reçu le jour du comité
de crédit seront d'office renvoyés à la prochaine
séance du comité.
Les dossiers de crédit sont transmis au comité
de crédit devront être accompagnés d'un bordereau de
transmission signé par le chef d'agence et identifiant chaque dossier
par le nom du client et son n° de compte. Dès réception des
dossiers de crédits, la secrétaire de direction procèdera
à leur enregistrement dans le registre des courriers arrivé en
prenant soin d'apposer sur chaque dossier le cachet « courrier
arrivé»
Les dossiers de crédits doivent impérativement
être retournés aux différentes agences au plus tard le
lendemain du jour du comité de crédit
Chaque agence s'assura que tous ses dossiers de crédit
lui sont retournés après la séance du comité de
crédit et rangera la transmission émise par le rapporteur du
comité de crédit dans un chrono ouvert à cet effet. Ce
tableau présente la synthèse de la mise en place d'un
crédit par le CPI.
INTERVENANTS
|
ACTIONS
|
OBSERVATIONS
|
1- Chargé de la
|
- Recevoir le dossier du client ;
|
|
clientèle ou
|
- Après décharge de la
|
|
Guichetier
|
demande transmettre le dossier au chef d'agence.
|
|
2- Chef d'agence
|
- Se rassurer que tous les
éléments du dossier y sont ;
|
|
|
- Vérifier que toutes les
garanties requises sont recueillies ;
|
|
|
- Transmettre le dossier au
service contentieux
|
|
27
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
3- Service Juridique et Contentieux
|
- Examiner la demande du
client et s'assurer de l'existence et de la
conformité de tous les éléments requis;
- Porter les commentaires et
transmettre les dossiers au Comité d'agence.
|
|
4- Comité de l'Agence
|
- Examiner le dossier et porter
les avis
- Transmettre le dossier au
comité de crédit pour
décision.
|
Les membres du comité sont : le DG, le responsable
juridique et contentieux, le directeur régional du littoral et le DEX ;
siège une fois par semaine.
Ces membres doivent
tous apposer leur signature sur le dossier de
crédit.
|
5- Comité de Crédit
|
- Examiner le dossier et porter
les décisions et avis,
- Transmettre les dossiers
validés pour la mise en place du crédit,
- Retourner les dossiers non
validés aux agences accompagnés d'un
mémo.
|
|
6- Service en
charge de la
mise en place (comptabilité ou
caisse)
|
- Mettre le crédit en place et
transmettre au chef d'agence pour suivi.
|
Avant la mise en place, se rassurer des signatures
requises.
|
|
Apres analyse du risque de crédit, les raisons qui peuvent
amener le comité de crédit à la CPI sont :
· L'insuffisance de la garantie ;
· Mauvaise localisation du client ;
· La mauvaise personne de la caution dans un crédit
;
· L'activité illicite du client ;
En cas de non remboursement à l'échéance,
le chef d'agence doit transmettre le dossier au Service Juridique et
Contentieux pour suivi, objet de la deuxième section.
SECTION 2: ANALYSE DU RECOUVREMENT DES CREANCES
Le recouvrement des crédits accordés est une
responsabilité délicate et peut aboutir à des conflits
entre l'établissement et sa clientèle. Par recouvrement, on
entend toute action prise par un créancier à l'encontre de son
débiteur pour rentrer en possession de ses fonds car tout crédit
qui n'est pas remboursé à terme est considéré comme
impayé. Par terme, il faut entendre le délai imparti au
débiteur pour rembourser sa dette. Au-delà de ce délai, le
créancier est en droit d'exiger le remboursement. Ce recouvrement peut
être amiable ou forcé.
I - LE RECOUVREMENT AMIABLE DES CREANCES
(précontentieux) :
Il s'entend comme tout procédé non contraignant
qui consiste à déterminer le débiteur à
exécuter ses obligations de manière consensuelle. Cette
méthode de recouvrement porte généralement le nom de
relance. Ces relances sont effectuées soit en interne soit en externe et
peuvent être manuelle ou automatique et les méthodes de relance
utilisées sont de plusieurs sortes :
+ Relance mis en oeuvre par le chef de contentieux :
il s'agit des relances
téléphoniques et des correspondances. En effet,
pour instaurer un dialogue, comprendre les raisons de non paiement et aboutir
à un accord, rien ne vaut le contact direct. Le responsable du
contentieux établit la liste des débiteurs à appeler en
priorité en fonction du montant de la dette et du niveau du risque du
client. Pour cette relance,
29
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
le responsable du contentieux prépare une fiche pour
chaque client sur laquelle elle inscrira son nom, ses coordonnées, la
date et le montant de la créance en attente de paiement. Ensuite, elle
consultera le comptable afin de connaitre ses habitudes de paiement et
notamment s'il y'a déjà eu des retards de paiement
récemment. Une fois la fiche prête, elle s'arme de son
téléphone et rappelle aux débiteurs les
échéances non respectées. Si nonobstant les promesses
faites par le débiteur lors de la relance téléphonique, il
ne s'en suit rien, elle met en place un planning sur certaines actions qu'elle
compte mener pour recouvrer les dus. Le courrier intervenant dans les huit
jours suivant le retard est adressé au client sous la forme simple. Dans
ledit courrier, elle précise tous les éléments concernant
la créance et qu'à ce jour ils n'ont pas toujours obtenu le
règlement de sa dette, surtout joint une copie du tableau
d'amortissement. Huit jours après l'envoi du premier courrier et
toujours pas de règlement, elle envoie un deuxième et cette fois
ci avec la mention notre courrier du... rester sans effet afin
de stimuler davantage le débiteur qu'il a intérêt à
se libérer de son obligation avant le recours à d'autres mesures
contraignantes.
+ Relance mis en oeuvre par l'huissier de justice :
en cas de non exécution dans le délai imparti, les
menaces doivent se préciser. Ces menaces se font à la CPI par la
mise en demeure (commandement) de payer envoyée par un
huissier de justice saisi par le Directeur Général. La mise en
demeure sert à déterminer la date à partir de laquelle
courront les intérêts. L'huissier de justice saisi précise
dans la lettre recommandée le montant de la facture mais
également les intérêts de retard. Apres cette sommation de
payer, si le débiteur continue à ne pas s'exécuter, c'est
la fin du recouvrement amiable et le début du recouvrement forcé
(phase contentieuse).
II - LE RECOUVREMENT FORCE DES CREANCES :
Apres une mise en demeure, une sommation de payer
restées sans effet, et en fonction de la nature du litige, le
créancier saisit les juridictions compétentes pour obtenir
réparation du préjudice subi. Il peut saisir soit les
juridictions civiles, soit les juridictions répressives :
+ Juridiction civile. La saisie de cette
juridiction par la CPI se fait par voie d'assignation, et par des voies
d'exécution (injonction de payer, saisie conservatoire) quatre (04) mois
après que le remboursement n'a pas été effectif.
L'assignation est un exploit d'huissier de justice
rédigé à la requête du créancier dans lequel
les griefs
30
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
reprochés au débiteur sont exposés, tout
en le sommant de comparaitre devant la juridiction compétente et le
créancier est obligé de consigner au greffe une somme
équivalent de 6% du montant principal pour que la cause
soit retenue et jugés. Avant ou pendant la phase de jugement, le
débiteur peut offrir à son créancier une
possibilité de transaction et à défaut, la juridiction
saisie rend son jugement qui deviendra définitif après
épuisement de toutes les voies de recours. L'injonction de payer
quand à elle consiste à saisir la juridiction
compétente d'une requête, laquelle sera assortie d'une ordonnance
signée par le juge compétent dans laquelle il enjoint le
débiteur de payer au créancier la somme d'argent qui lui est
réclamée et augmentée de 10% des frais de
procédure. La décision obtenue est signifiée au
débiteur dans un délai n'excédant pas trois (03) mois
à compter de son compte-rendu. A partir de la signification, le
débiteur dispose d'un délai de quinze (15) jours pour faire
opposition auprès de la juridiction qui a rendu la décision.
La saisie conservatoire. Pour sûreté et avoir
paiement de sa créance, le créancier peut saisir la juridiction
compétente aux fins d'être autorisé à pratiquer au
préjudice du débiteur une saisie conservatoire. après
avoir entendu le créancier, et sur la base de documents produits au
soutien de ses prétentions, la juridiction compétente rend une
décision dans laquelle elle autorise le créancier à
pratiquer au préjudice de son débiteur une saisie conservatoire
de créances ou de biens meubles corporels selon le cas, et dans laquelle
le débiteur est également condamné à payer 10% du
principal au titre de frais de procédure. Il ne s'agit que d'une
procédure purement conservatoire comme son nom l'indique. Elle permet
juste de rendre indisponibles les biens du débiteur de peur que celui-ci
les distrait avant l'obtention, par le créancier, du titre
exécutoire. Le créancier dispose d'un délai de trois (03)
mois pour exécuter la saisie, le cas échéant elle devient
caduque.
+ Juridiction répressive : ce sont
celles chargées de condamner aux peines d'emprisonnement ou d'amandes.
La saisine de cette juridiction peut se faire par voie de citation directe ou
par voie de plainte avec constitution de partie civile. Le créancier
dont les droits ont été lésés, comme dans le cas
d'abus de confiance simple ou aggravé, escroquerie par l'émission
par exemple d'un chèque sans provisions, sollicite du juge pénal
la condamnation du débiteur tant sur le plan pénal que sur le
plan des dommages et intérêts en répartition du
préjudice subi. La décision rendue devient définitive
après dix (10) jours, délai imparti pour interjeter appel.
31
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
LES PROBLEMES
RENCONTRES ET
SOLUTIONS PROPOSEES
CHAPITRE IV :
Avant d'aborder les difficultés rencontrées lors
du déroulement de notre stage, il important de préciser l'apport
de celui dans le cadre de nos études et surtout dans le monde
professionnel dont nous aurons la grâce d'intégrer dans quelque
année. Il s'agit de :
> L'expérience acquise nous permis de faire un
rapprochement entre la théorie et la pratique réelle en
entreprise ;
> L'intégration dans le personnel de la CPI et surtout
celle des opérations nous a permis d'approcher une phase de traitement
des différentes transactions effectuées par les divers clients de
la structure.
Mais étant donné que ce travail a
été effectué avec la plus grande attention, son
élaboration n'a pu se faire sans difficultés et sans observations
tendant à limiter la qualité de service à la CPI. Ainsi,
il sera question pour nous tout au long de ce chapitre de présenter dans
un premier temps les difficultés et les limites rencontrées
(section I) avant de proposer une exquise de solutions pouvant faire l'objet
d'une amélioration des services à la CPI (section II).
SECTION 1: DIFFICULTES ET LIMITES
La première limite que nous avons observée
pendant notre séjour est l'absence d'un téléphone propre
au service du contentieux, lequel est important dans la procédure de
recouvrement des créances par la méthode de relance de la
clientèle.
Comme autre remarque dans cette structure, beaucoup
d'extournes (erreur faite sur un compte c'est-à-dire débiter ou
créditer un compte qu'il ne fallait pas et procéder à
l'opération inverse ou encore débiter un compte au lieu de le
créditer et inversement et c'est l'opération inverse qui
constitue l'extourne). En fait dès leur retour de la collecte, les
collectrices
remettent tous les bordereaux de collecte au service des
opérations de collecte journalière afin que celui-ci
crédite les différents comptes mais du fait de la
négligence de certaines informations (n° de compte, nom complet
surtout lorsqu'une collectrice effectue la collecte dans un secteur où
la plupart des gens porte le même nom : moussa par exemple), certains
comptes sont crédités avec incertitude et c'est au moment du
retrait du client que l'on se rend compte qu'il y'avait erreur au moment de la
saisie et on extourne. Cela perd énormément du temps au client
étant donné que certaines vérifications ont lieu
d'abord.
La troisième limite se situe au niveau de l'analyse du
dossier de crédit. Nous avons noté l'absence d'une
véritable étude de la garantie et dont la descente sur le terrain
n'est pas tout à fait effective. En effet, lors du recouvrement d'un
client, on s'est rendu compte que l'information que le client avait
donnée quand au tonnage des fers qu'il a mis comme garantie
n'était pas la bonne et la CPI a eu du mal à recouvrer leur
fonds.
SECTION 2: LES SOLUTONS AUX PROBLEMES RENCONTRES
· Par rapport à la première
préoccupation soulevée dans la section précédente,
on pourra mettre en place un téléphone au service du contentieux
qui lui permettra de mieux gérer les problèmes auxquels ce
service fait face lors de toute procédure engagée contre son
client.
· La seconde issue est la prudence et la vigilance dans
le travail mais surtout un sérieux de la part des collectrices qui
devront prendre toute information susceptible de faciliter le dénouement
des opérations de façon à améliorer la
qualité de service vis-à-vis de la clientèle. Aussi, la
saisie de ces opérations doit se faire dans les brefs délais afin
de ne pas attirer l'attention de la clientèle sur leur retard de saisie
car le client ne peut retirer son argent si cela n'a pas été
saisi et la faute à la CPI.
· Tout dossier de crédit doit suivre les normes
instaurées par la CPI et par conséquence toutes les étapes
doivent être respectées. Un crédit octroyé doit tout
d'abord être approuvé par le comité de crédit et
l'analyse du risque doit être faite en profondeur mais surtout la
garantie est un facteur important dans l'octroi de crédit et dont les
vérifications quant à celle-ci sont nécessaire faute de
quoi les chances de recouvrer ses fonds en cas de défaillance du client
tombent à l'eau.
33
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
CONCLUSION
GENERALE
En guise de conclusion, nous pouvons dire qu'au fil du temps,
les micros finances ont fait preuve de leur capacité à combler le
vide laissé par les banques classiques et aujourd'hui, on en
dénombre plus de 450 établissements de micro finance contre 13
banques au Cameroun et le dynamisme observé par l'activité de
micro finance est en train de brouiller les traditions et les aspects
commerciaux des grandes banques qui inspirent désormais à
intégrer une nouvelle approche dimensionnelle dans ce secteur.
En effet, ce secteur est devenu très concurrentiel sur
tout avec l'avènement des micros finances. L'action de création
des EMF devrait continuer à s'étendre pour financer le secteur
informel dont le rôle sera toujours important dans l'économie du
pays comme le notre. Également, tout au long de notre travail sur la
procédure des engagements et le recouvrement des créances
à la CPI, il était question en premier lieu de présenter
la Caisse Populaire d'Investissement ainsi que son activité. Nous nous
sommes fixés pour but de comprendre la procédure de mise en place
du crédit et du recouvrement des créances de cet
établissement de micro finance. Pour cela nous avons fait des recherches
en menant une étude qui va de l'entretien avec le chef d'agence au
service du contentieux en passant par le chargé de la
clientèle.
De cette étude, il ressort que tout crédit
demandé à la CPI fait l'objet d'une étude de dossier
complet qui sera validé si toutes les conditions sont remplies et que le
recouvrement des dus se fait selon une voie simple lorsque le client fait
preuve de bonne foi mais par une voie de forçage si celui-ci ne veut se
conformer. Qu'à cela ne tienne, pendant notre étude, nous avons
décelé quelques problèmes et dont les suggestions
résident dans l'amélioration de la qualité de service
offert à la CPI.
INTRODUCTION GENERALE ...7
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION GENERALE DE LA CPI
ET
DEROULEMENT DU STAGE
|
9
|
Chapitre I: PRESENTATION GENERALE DE LA CPI
|
10
|
Section 1: Historique et organisation de la
CPI
|
10
|
I - Fiche d'identification de la CPI
|
10
|
II - Genèse et évolution
|
11
|
III - Structure organisationnelle et organigramme
|
12
|
Section 2: Environnement de la CPI
|
15
|
I - Le marché de la CPI
|
15
|
II - Produits et services de la CPI
|
.16
|
III - Objectifs de la CPI
|
17
|
Chapitre II: EXPERIENCE DU STAGIAIRE A LA CPI
|
.18
18
|
Section 1: Les opérations du front
office
|
I - Le service du guichet
|
..18
|
II - Le service de la caisse
|
19
|
Section 2: Les opérations du back
office
|
20
|
I - Le service de la comptabilité
|
..21
|
II - Le service du contentieux
|
.21
|
35
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE
DEUXIEME PARTIE : GESTION DE CREDIT ET
RECOUVREMENT DES
CREANCES 22
Chapitre III: DE LA PROCEDURE DES
ENGAGEMENTS AU RECOUVREMENT
DES CREANCES 23
Section 1: Procédure des engagements .
23
I - Le dossier de crédit/salaires 23
II - Le dossier de crédit/commerçants ou personnes
morales ..24
III - Transmission des dossiers de crédit au comité
de crédit/examen et retour ..27
Section 2: Recouvrement des créances .
29
I - Le recouvrement amiable des créances
(précontentieux)
|
29
|
II - Le recouvrement force des créances
|
..30
|
Chapitre IV: PROBLEMES RENCONTRES ET SOLUTIONS
PROPOSEES
|
32
|
Section 1: Difficultés et
problèmes observés à la CPI
|
32
|
Section 2: Solutions possibles
|
33
|
CONCLUSION GENERALE
|
34
|
Table des matières
|
36
|
Bibliographie
|
.37
|
Annexes
|
38
|
BIBLIOGRAPHIE
> CREUSOT, A. C. (2006),
« L'état des Lieux de la Micro Finance au Cameroun ».
BIM n°09.
> TANGAKOU SOH, R. (2007), « Le
Système Bancaire et Financier du Cameroun », Collection ROTAS,
Douala.
> SOH, S. G., NOUMO, F. S. et YOGO, U. T.
(2009), « Offre de Microcrédits et Réduction de
la Pauvreté au Cameroun ». Working Paper, CEREG-CRDI, les
Institutions de Micro Finance et la Réduction de la Pauvreté en
Afrique centrale.
37
Rapport de Stage rédigé par EPOLE Pamella
ALOBWEDE