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Les différentes notions d'inversibilité et applications

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par Adil BOUHRARA
Université de Fès - Master mathématiques informatique et applications 2012
  

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    UNIVERSITY OF FES, FACULTY OF SCIENCES DHAR EL
    MAHRAZ, DEPARTMENT OF MATHEMATICS

    MASTER MATHEMATIQUES,INFORMATIQUE ET
    APPLICATIONS
    MEMOIRE DE FIN D'ETUDE

    Les Différentes Notions D'Inversibilité et Applications

    Préparé par : Adil BOUHRARA '
    Encadré par : Pr.Abdelaziz TAJMOUATI

    Soutenue le 06 /07/2012
    Devant la Commission d'Examen

    JURY

    Pr. Mostapha ECH-CHERIF EL KETTANI Examinateur

    Pr. Rachid AMEZIANE HASSANI Examinateur

    Pr. Abdelaziz TAJMOUATI Examinateur

    Année universitaire 2011-2012

    Remerciement

    Je tiens a` saluer ici toutes les personnes qui ont contribué, de prés ou de loin, a` faire de ces deux années de Master, une période extràemement riche sur le plan personnel. Je remercie tous ceux qui ont eu la volonté , la patience et parfois l'amitié de m'accompagner, de me conseiller dans l'apprentissage des mathématiques.

    En premier lieu, je tiens a` exprimer ma profonde gratitude a` mon encadrant le responsable de Master Pr.Abdelaziz TAJMOUATI qui a toujours su faire preuve, durant ces deux années, d'une grande disponibilité, d'une écoute et d'une générosité sans faille. Au dela de ses qualités mathématiques bien connues de tous, il a été pour moi un vrai plaisir d'effectuer mes débuts dans la recherche a` ses càotés. Son implication a été la source d'une motivation constante, sa rigueur et sa créativité resteront pour moi un exemple.

    J'exprime aussi mes vifs remerciements aux professeurs Mostapha ECH-CHERIF EL KATTANI et Rachid AMEZIANE HASSANI membres de jury pour m'avoir fait l'honneur d'accepter d'àetre dans cette soutenance.

    Merci a` ceux qui, autour d'un café, d'un sandwich, ont toujours su introduire une bonne dose d'humour lors de nos longues journées de préparation prouvant ainsi au jour le jour que les mathématiques n'ont rien d'une science froide et austère.

    Il me serait très difficile, voir malhonnàete, de passer sous silence le ràole fondamental qu'ont joué mes collègues dans cette formation de Master. Je tiens a` leur exprimer ici toute ma gratitude.

    Je tiens enfin a` avoir une pensée particulièrement affectueuse pour mes parents, mes frères et ma soeur et ceux qui depuis de nombreuses années me couvent de leur amour ou de leur amitié. A tous, sincèrement, je dis merci.

    Table des matières

    Notations iv

    Introduction générale 1

    I Généralités sur les C*-algèbres 3

    1 les C*-algèbres 3

    1.1 Définitions 3

    1.2 Adjonction de l'unité 3

    1.3 Les C*-algèbres 4

    1.4 Spectre d'un élément d'une algèbre 5

    2 Rayon spectral 5

    3 Elémént positif d'une C*-algèbre 6

    II Inverse généralisé dans une algèbre 8

    1 Inverse généralisé dans une algèbre 8

    2 Moore-Penrose inverse dans C*- algèbre 10

    2.1 Définitions 10

    2.2 Méthodes de calcul de l'inverse de Moore-Penrose dans Mn,m(C) 13

    3 Le produit et l'inverse de Moore-Penrose 14

    4 L'inverse de Moore-Penrose des éléments hermitiens : 16

    5 Caractérisation des éléments Moore-Penrose hermitiens : 17

    IIIInverse de Drazin 18

    1 Inverse de Drazin 18

    2 Points spectraux isolés 20

    3 Applications 22

    Table des matières

    4 Les éléments quasi-polaires et polaires d'une algèbre 22

    5 Propriétés de l'inverse de Drazin 25

    6 Représentations de l'inverse de Drazin 28

    IV Continuité de l'inverse de Drazin et de Moore-Penrose 36

    1 Moore-Penrose inverse et Drazin inverse dans C*-algèbre 36

    2 Quasi-Polarité et Moore-Penrose inversibilité 37

    3 Représentations de l'inverse de Moore-Penrose 39

    4 Continuité de l'inverse de Drazin 41

    V Eléments qui coummutent avec l'inverse de Moore-Penrose 43

    1 Préliminaire 43

    2 Eléments qui commutent avec son inverse de Moore-Penrose 44

    3 Produit des éléments qui commutent avec l'inverse de Moore-Penrose 46

    4 Continuité de Moore-Penrose 47

    5 Applications 48

    5.1 Inverse généralisé d'un opérateur non borné 48

    5.2 Inverse de Moore-Penrose pour les opérateurs fermés bornés 49

    5.3 Inverse de Drazin pour les opérateurs linéaires fermés 50

    6 Le coeur d'un opérateur Drazin inversible 53

    6.1 Le gap de deux sous espaces fermés 53

    6.2 Le gap et l'inverse de Drazin 56

    Bibliographie 58

    Notations

    N(A) l'ensemble des éléments nilpotents d'une algèbre A.

    QN(A) l'ensemble des éléments quasi nilpotent d'un anneau A.

    comm(a) = {x E A : ax = xa}.

    comm2(a) = {x E A : xy = yx pour tout y E comm(a)}.

    Inv(A) l'ensemble des éléments inversibles de A.

    Ab l'ensemble des éléments de A qui admettent un inverse généralsé .

    Ad l'ensemble des éléments de A qui admettent un inverse généralsé de Drazin. AD l'ensemble des éléments de A qui admettent un inverse de Drazin.

    A+ l'ensemble des éléments de A qui admettent un inverse de Moore-Penrose. H(Q) l'ensemble des fonctions holomorphe sur 11.

    acc(A) l'ensemble des points d'accumulation de l'ensemble A.

    iso(A) l'ensemble des points d'accumulation de l'ensemble A.

    p(a) l'ensemble résolvent de a.

    pA(a) l'application résolvente de a.

    Introduction générale

    Beaucoup de problèmes dans la théorie des algèbres ,contràole optimal,théorie spectrale ... sont liés a` la notion d'inversibilité des éléments d'une algèbres ou s'y ramènent.

    C'est pourqoui certains Mathématiciens ont pensé a` introduire des nouvelles notions d'inversibilité qui sont utiles aux problèmes cités auparavant. Parmi ces Mathématiciens nous retenons J.Von Neumann,I.Kaplansky, M.Z.Nached, C.R.Cardus, J.J.Koliha ...et bien d'autres.

    En 1936 J.Von Neumann a introduit la notion d'inverse généralisé pour les éléments d'un anneau, plus tard et plus précisément en 1948 I.Kaplansky, a donné une extension de cette notion pour les algèbres, ensuite la notion d'inverse de Moore-Penrose s'est traitée par Eliakim Hastings Moore et Roger Penrose indépendamment, et en 1958 Drazin a` son tour a donné une autre extension de la notion d'inverse généralisé nommé par son nom "inverse de Drazin" ceci a fait l'objet de plusieurs articles publiés récemment par J.J.Koliha , Enrico Boasso et V.Rakocevic.

    Dans ce travail on s'intéresse a` l'étude des différentes notions d'inversibilité en se basant essentiellement sur les articles de J.J.Koliha puisque il a redémontré presque tous les résultats de l'inverse de Moore-Penrose en utilisant l'inverse de Drazin contrairement aux autres chercheurs. Pour cela, on adoptera le plan suivant :

    le chapitre I sera consacré aux différents résultats qui seront utilisés dans les chapitres qui suivent.

    le chapitre II sera réservé a` la notion d'inverse généralisé en se basant sur l'article de M.Z.Nached puis on introduit la notion d'inverse de Moore-Penrose.

    le chapitre III a pour but d'introduire la notion d'inverse de Drazin en étudiant les artciles de J.J.koliha.
    le chapitre IV est consacré a` l'étude des conditions sous lesquelles l'inverse de Moore-Penrose ainsi

    Introduction générale

    que l'inverse de Drazin sont continues.

    Dans le chapitre V, on applique les résultats précédents aux opérateurs bornés , non bornés et aux opérateurs fermés .

    Chapitre I

    Généralités sur les C*-algèbres

    1 les C*-algèbres

    1.1 Définitions

    Definition 1.1 Soit A un ensemble non vide, on dit que (A, +, ., x) est une algèbre si :

    1. (A, +, .) est un C espace vectoriel.

    2. (A, +, x) est un anneau.

    3. a(x x y) = (ax) x y = x x (ay).

    Pour tous x, y, z dans A et a dans C.

    De plus :

    on dit que A est unitaire si l'anneau (A, +, x) est unitaire (unité par x). on dit que A est commutative si l'anneau A est commutative.

    on dit que A est normée si 11xy11 < 11x1111y11,Vx,y E A pour une certaine norme 1111 ,et si A est complet

    pour cette norme alors A est dite une algèbre de Banach.

    Definition 1.2 On dit que B est une sous algèbre de A, si (B,+,.) est un sous espce vectoriel de A et (B,+, x) est un sous anneau de (A, +, x).

    1.2 Adjonction de l'unité

    Si l'algèbre A n'est pas unitaire, alors on lui adjoint une unité de la façon suivante :

    Posons Al = A x C.

    On munit Al par les lois +,., et x définis par VA E C,Va E C et Va, b E A

    1. A(a, a) = (Aa, Aa) E Al

    2. (a, a) + (b, 0) = (a + b, a + 0).

    3. (a, a) x (b, 0) = (a x b + ab + 0a, a0).

    I.1 les C*-algèbres

    Donc (A1, +, x) est une algèbre sur C, unitaire d'unité (0, 1) = e, et on injecte A dans A1 de la façon suivante :

    A r? A1
    a - (a,0)

    on identifie donc A1 avec A x {0}.

    1.3 Les C*-algèbres

    Une application x -~ x d'une algèbre A dans A est appelée une involution si les conditions suivantes sont satifaites pour tout x, y E A :

    - (x + y)* = x* + y*.

    - (Ax)* = Ax*.

    - (xy)* = y*x*.

    - (x*)* = x.

    Définition 1.3 Une algèbre involutive A munie d'une norme vérifiant Ix* I = Ix I est appelée une algèbre normée involutive .

    Proposition 1.1 Si A admet un élément neutre e, alors e* = e.

    Preuve:

    En effet, on a : e = (e*)* = (e*e)* = e*e = e*.

    Exemple 1.1 1. Soit A l'algèbre de Banach des fonctions bornées sur un ensemble S munie de la

    norme Ix I = suptES Ix(t)I.

    On munit A de l'involution : A -+ A, x -+ x. Alors A est une algèbre de Banach involutive.

    2. Soit H un espace de Hilbert sur C

    et A = Lc = {u : H - Hlineaire continue},d'après le théorème de Riesz

    Vu E A, ?!u* E A tel que :< u(x),y >=< x,u*(y) >,Vx,y E A et Iu* I = Iu I, l'application A -~ A, u -~ u est une involution, et l'algèbre de Banach A est involutive.

    Définition 1.4 Une algèbre de Banach munie d'une involuiton x - x de A dans A qui satisfait : Ix*x I = Ix I2 pour tout x E A est appelée une C*-algèbre. Un élément x E A est dit hemitien si x = x*.

    Remarque 1.1 Toute C algèbre est une algèbre involutive .

    En effet, pour tout x E A non nul : Ix I2 = Ix*x I Ix* I Ix I = Ix I Ix* I.

    et Ix I = I(x*)* I ~ Ix* I ,donc Ix* I = Ix I.

    I.2 Rayon spectral

    1.4 Spectre d'un élément d'une algèbre .

    Définition 1.5 Soient A une C*-algèbre d'unité e et a E A, le spectre de a est défini par cTA(a) =

    {A E C : x - Ae ?6 Inv(A)}.

    L'ensemble résolvant de a est défini par p(a) = {A E C : x - Ae E Inv(A)}. L'application résolvante de a notée RA(a) = (Ae - a)-1, avec A E p(a).

    Proposition 1.2 Soit A une C*-algèbre, alors pour tout élément x auto adjoint on a : aA(x) C R.

    Preuve: Soit (a + i/3) E aA(x), avec a, /3 E R.

    VA E R :a + l(A + /3) E aA(x + Aie).

    d'autre part :Ia + i(A + /3)1 = kx + AieI

    = a2 + (A + /3)2 = Ix + AieI2 = Ix + AiekIx* - AieI = Ixx* + A2eI = kxx*I + A2 = IxI2 + A2. Donc 2a/3 < IxI2 - a2 - /32,VA E R.

    ceci, n'est vraie que si /3 = 0, ainsi o-A(x) C R pour tout élément auto adjoint.

    Proposition 1.3 Soit A une algèbre de Banach unitaire muni d'une involution,alors pour tout x E A et pour tout A E C :

    - a(Ae -- x) = A -- a(x).

    - a(x*) = ó(x).

    - a(xy) U {0} = a(yx) U {0}.

    2 Rayon spectral

    Définition 2.1 Le rayon spectral de a est donné par :r(a) = sup{IA , A E ó(a)}.

    Th'eor`eme 2.1 r(a) = limn.~8kanI 1 n= infnEN kank n 1 .

    Proposition 2.1 Soit x, y E A une algèbre normée et a E C.

    1. 0 < r(x) = kxI.

    2. r(ax) = IaIr(x).

    3. r(xk) = r(x)k, pour tout entier k non nul.

    4. r(xy) = r(yx).

    5. si xy = yx alors

    - r(xy) r(x)r(y).

    - r(x + y) < r(x) + r(y).

    6. Si A est commutative, alors x -+ r(x) est une semi norme d'algèbre.

    7. L'application x - r(x) est semi continue superierement.

    Définition 2.2 un élément x E A o`u A une C*-algèbre : - est normal si x*x = xx*.

    - est unitaire si x*x = xx = e.

    Proposition 2.2 Soit A une algèbre de Banach unitaire, alors pour tout a E A. On a :

    1. QA(a) est un compact de C.

    2. Le plus petit disque fermé de centre 0,contenant aA(a) a pour rayon r(x). Th'eor`eme 2.2 Soit A une algèbre de Banach unitaire et x E A.

    1. La série >n>0 Anxn (o`u A E C) considérée comme série entière en A a` coefficients dans A admet r(x) comme rayon de convergence.

    1

    2. Si r(x) < 1,alors e - x est inversible et on a : (e - x)-1 = > n~0 xn.

    3. L'ensemble Inv(A) est un ouvert de A.

    Th'eor`eme 2.3 Soient A une C*-algèbre et x E A.

    1. Six est normal,alors r(x) = IxI.

    2. Si x est unitaire,alors a(x) = {A E C : Al = 1}.

    3. Six est auto adjoint,alors a(x) c [--lxl, lxl].

    3 Elémént positif d'une C*-algèbre

    Définition 3.1 Soient A une algèbre de Banach munie d'une involution et x E A. On dit que x est positif si x est auto adjoint et a(x) c [0, +oo[ ; On écrit x > 0.

    Lemme 3.1 Soit A une C*-algèbre unitaire, alors

    1. Un élément x E A est positif si et seulement si e - x

    kxkk = 1.

    2. Si x = x* , lxl < 1 et le - xl < 1, alors x est positif.

    Th'eor`eme 3.1 Si A est une C*-algèbre unitaire et B une sous C*-algèbre de A,alors : p(a) est connexe = aA(x) = cTB(x).

    Proposition 3.1 Soient A une C*- algèbre et B une sous C*- algèbre de A , alors un élément x E B est inversible dans A si, et seulement si, il est inversible dans B.

    Th'eor`eme 3.2 Soient A une C*-algèbre et x E A, alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. x est positif.

    2. x = yy pour un y E A.

    Th'eor`eme 3.3 Soit A une algèbre de Banach unitaire. Alors

    1. Pour toute fonction f E H(a(x)),

    a(f(x)) = f(a(x))

    pour tout x E A.

    2. Si de plus A est une C*-algèbre et x est normal, alors a(f(x)) = f(a(x)) pour toute f E C(a(x)).

    Th'eor`eme 3.4 [Fuglede] Soient a et b deux éléments d'une C*-algèbre. Si a est normal et ab = ba,alors a*b = ba*.

    Chapitre II

    Inverse généralisé dans une algèbre

    1 Inverse généralisé dans une algèbre

    Définition 1.1 Soit A une algèbre unitaire .

    On dit que a E A est régulier si a E aAa : c - a` - d il existe b E A tel que a = aba, dans ce cas on dit que b est l'inverse généralisé de a. On note par Aà l'ensemble des éléments de A qui admettent un inverse généralisé.

    Exemple 1.1 Soit A = M2(C) l'algèbre des matrices a` coefficients dans C et a = Alors a admet un inverse généralisé a` savoir a car a est idempotent.

    !

    1 1 .

    0 0

    Remarque 1.1 1. L'inverse généralisé n'est pas unique, en effet : l'inverse a` gauche ou a` droite

    est un inverse généralisé.

    2. L'inverse usuel est un inverse généralisé.

    3. Soit A une C*-algèbre, si a est régulier d'inverse généralisé b alors a* est régulier d'inverse généralisé b*.

    Proposition 1.1 Si b est l'inverse généralisé de a, alors

    1. ab et ba sont idempotents.

    2. abA = aA ; (e--ba)A=a-1(0) ; Aba = Aa et A(e -- ab) = a_1(0). o`u a-1(0) = {x E A : ax = 0} et a_1(0) = {x E A : xa = 0}.

    Preuve:

    1. On a : (ab)2 = abab = ab et (ba)2 = baba = ba.

    2. Si x E aA == ?y E A tel que x = ay et puisque a = aba, alors x = abay = abx == x E abA, or bA C A car bA est un ideal de A.

    Donc abA C aA d'o`u abA = aA.

    Idem Aba = Aa.

    II.1 Inverse généralisé dans une algèbre

    3. Montrons que (e - ba)A = a-1(0).

    On a :Vx E A,ax = abax alors a(e - ba)x = 0 == (e - ba)x E a-1(0).

    Donc (e - ba)A c a-1(0).

    Inversement,on a ax = 0 bax = 0.

    car ax = 0 =' bax = 0 et bax = 0 = abax = 0 donc ax = 0

    alors six E A tel que ax = 0 donc x = (e--ba)x, et donc x E (e--ba)A donc a-1(0) C (e--ba)A.

    Remarque 1.2 Soient A une algèbre normée et a E A. On associe a` a l'opérateur de multiplication a` gauche

    La : A -? A

    x '-? ax

    l'opérateur de multiplication a` droite

    Ra : A -? A

    x '-? xa

    les deux opérateurs La et Ra sont continues car:

    ILaI = kaI et IRaI = kaI.

    donc a-1(0) = L-1

    a = {x E A : ax = 0} et a_1(0) = R-1

    a = {x E A : xa = 0} sont fermés.

    Proposition 1.2 Soient A une algèbre normée et a E A. si a est régulier alors aA et Aa sont fermés.

    Preuve: Si a est régulier, alors a = aba. On pose p = ba et q = ab.

    Alors aA = qA = (e - q)-1(0) et Aa = (e - p)-1(0) ,comme les applications x '-? (e - q)x et x F-? x(e - p) sont continues,donc aA et Aa sont fermés.

    Proposition 1.3 Soit A une algèbre unitaire et a E A. Alors a est régulier, si et seulement si aba - a est régulier pour un b E A.

    Preuve: Si a est régulier,alors il existe b E A tel que :aba - a = 0,d'o`u aba - a est régulier car 0 l'est.

    Inversement , si aba - a est régulier alors il existe c E A tel que

    (aba - a)c(aba - a) = aba - a. On a donc :

    a = aba - (aba - a)c(aba - a) = a[ba -- (ba -- e)c(ab -- c)]a = a(b -- c + bac + cab -- bacab)a.

    d'o`u a est régulier.

    Il est bien connu que si a, b E Inv(A), alors (ab)-1 = b-1a-1,voyons ce qui se passe pour l'inverse généralisé.

    Th'eor`eme 1.1 Soient A une algèbre et a, b deux éléments réguliers de A d'inverses généralisés respectifs a', b'. Posons p = bb' et q = a'a,alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. b'a' est un inverse généralisé de ab.

    2. a(pq -- qp)b = 0.

    3. qp est idempotent.

    Preuve:

    1. 1 = 2].Remarquons que a = aq et b = pb,donc :

    abb'a'ab = ab car b'a' est un inverse généralisé de ab ,d'o`u apqb = abb'a'ab = ab = aqpb. Ainsi, apqb = aqpb , c-`a-d a(pq - qp)b = 0.

    2. 2 = 3] Si a(pq - qp)b = 0,alors a'a(pq - qp)bb' = 0, ou encore q(pq - qp)p = 0,donc qpqp - q2p2 = 0.

    Ainsi, (qp)2 = qp car p, q sont idempotents.

    3. 3 = 1] Si (qp)2 = qp. En multipliant a` gauche par a et a` droite par b, on obtient aqpqpb = aqpb. d'o`u, aa'abb'b = aa'abb'b, donc abb'a'ab = ab , et par suite b'a' est l'inverse généralisé de ab.

    Remarque 1.3 Dans le théorème précédent la condition pq = qp est suffisant pour dire que b'a' est l'inverse généralisé de ab,mais pas nécessaire comme le montre le contre exemple suivant :

    Si A = M2(C). On prend

    a =

    \ \

    1 1 1 0

    et b = ,

    0 0 -1 0

    alors a2 = a = a' = q, b2 = b = b' = p et ab = 0 = qp,

    donc qp est idempotent, le théorème implique que b'a' est un inverse généralisé de ab, mais pq =6 pq.

    2 Moore-Penrose inverse dans C"- algèbre

    2.1 Définitions

    Définition 2.1 Un élément a E A d'une C*-algèbre est Moore-Penrose inversible s'il existe x E A tel que :

    xax = x , axa = a, (ax)* = ax, (xa)* = xa. Remarque 2.1 Si A une C*-algèbre d'unité e, alors

    1. e+ = e

    2. si a E Inv(A), alors a+ = a-1.

    Un tel élémnent x quand il existe il sera noté par a+, l'ensemble des éléments de A qui admettent un inverse de Moore-Penrose sera notée par A+.

    Proposition 2.1 Soit a, x deux éléments d'une C*-algèbre A. Alors

    1. a = axa et (ax)* = ax a = x*a*a.

    2. a = axa et (xa)* = xa a = aa*x*.

    3. x = xax et (ax)* = ax x = xx*a*.

    4. x = xax et (xa)* = xa x = a*a*x.
    Preuve:

    1. =] On a : a = axa = (ax)*a = x*a*a.

    2. =] Si a = x*a*a, alors ax = (ax)*(ax), ainsi (ax)* = (ax)*(ax),d0o`u (ax) = (ax)*. On a : a = x*a*a = (ax)*a = (ax)a.

    Idem pour 2,3,4.

    Contrairement a` l'inverse généralisé, l'inverse de Moore-Penrose quand il existe il est unique. Th'eor`eme 2.1 Si A une C*-algèbre, alors l'inverse de Moore-Penrose est unique.

    Preuve: Soient b, b' deux inverses de Moore-Penrose de a.

    Il suffit de montrer : b'a = ba et ab' = ab car

    b'ab' = b'ab = bab,donc b' = b.

    On pose p = ba,q = ab, p' = b'a et q' = ab',

    comme a = aba = ab'a,alors p = p, (p0)* = p0, q* = q et (q0)* = q'. Alors

    p'p = b'aba = b'a = p' et pp' = bab'a = ba = p.

    de plus

    p0 = (p0)* = p0p = p*(p0)* = pp'.

    donc

    p0 = p'p = pp' = p.

    d'o`u b'a = ba. De màeme,

    q'p = abab' = ab' = q' et q'q = ab'ab = ab = q.

    de plus

    q' = (q0)* = (q0)*q* = q'q.

    donc

    q' = qq' = q'q = q.

    d'o`u ab' = ab.

    Proposition 2.2 Soit a un élément d'une C*-algèbre A,alors les conditions suivantes sont équiva-

    lentes :

    1. x est un inverse de Moore-Penrose de a.

    2. a = x*a*a et x = a*x*x.

    3. a = aa*x* et x = xx*a*.

    Preuve: On applique la proposition 2.1 [p.11] et la définition de l'inverse de Moore-Penrose.

    Proposition 2.3 Si a admet un inverse de Moore-Penrose, alors

    1. (a+)+ = a.

    2. (a+)* = (a*)+.

    Preuve:

    1. On remplace x par a+ et on applique la définition une fois de plus.

    2. On pose x = (a+)*, alors

    (a) a*xa* = (aa+a)* = a*

    (b) xa*x = (a+aa+)* = (a+)* = x

    (c) (a*x)* = x*a = a+a = (a+a)* = a*x

    (d) (xa*)* = aa+ = (aa+)* = (a+)*a* = xa*

    donc x = (a*)+.

    Remarque 2.2 Les assertions suivantes sont équivalentes

    1. x est un inverse de Moore-Penrose de a.

    2. a* = a*ax et x = x*xa.

    3. a* = xaa* et x = axx*.

    Proposition 2.4 Soit a un élément d'une C*-algèbre A, alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. x est un inverse de Moore-Penrose de a.

    2. a* = xaa* et x = xx*a*.

    3. a = aa*x* et x = axx*.

    4. a = a*ax et x = a*x*x.

    5. a = x*a*a et x = x*xa.

    Preuve: La proposition 2.1[p.11] et la remarque précédente.

    Le théorème suivant va nous donner une condition nécessaire et suffaisante pour qu'élément a admet un inverse de Moore-Penrose.

    Th'eor`eme 2.2 Un élément a dans une C*-algèbre est Moore-Penrose inversible si et seulement si a est régulier.

    Preuve:

    Si a est régulier,alors il existe b E A tel que aba = a et bab = b.

    Comme p = ba et q = ab sont auto adjoints et idempotents (voir proposition 2.1 [p.38]) ,alors u = p+p et v = qq+ existent. Or ap = aba = a donc au = apu = app+p = ap = a d'o`u qa = a donc va = vqa = qq+qa = qa = a et parsuite on vérifie que l'élément x = ubv est l'inverse de Moore-Penrose de a.

    Reciproquement,chaque a E A+ est régulier.

    Th'eor`eme 2.3 Soit a un élément d'une C*-algèbre unitaire A,les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. a admet un inverse de Moore-Penrose.

    2. a est régulier.

    3. aA est fermé. Preuve: 1 2 3 déj`a fait.

    2.2 Méthodes de calcul de l'inverse de Moore-Penrose dans Mn,m(C)

    Soit A E Mm,n(C),l'inverse de Moore-Penrose de A est la matrice X telle que X E Mn,m(C) vérifiant la définition de Moore-Penrose .

    Proposition 2.5 Soit x E Cn. Alors x+ existe si et seulement si x[*]x =6 0 (produit scalaire), dans ce cas

    x+ = 1

    x[*]xx[*]

    Preuve: 'Evidente.

    Th'eor`eme 2.4 Soit A E Mm,n(C). Alors A+ existe si et seulement si, rg(A) = rg(AA[*]) = rg(A[*]A),o`u A[*] = (At)*.

    Preuve: On verra plus tard une démonstration de ce théorème voir la Remarque 2.2[p.38].

    Th'eor`eme 2.5 Soit A E Mm,n(C) de rg(A) = n. Alors A+ existe si et seulement si, A[*]A est inversible,dans ce cas A+ = (A[*]A)-1A[*].

    Exemple 2.1 Soit A =

    ?

    ? ? ?

    1 0
    0 1
    1 1

    ?

    " # " #

    ? 2 1 2 -1

    ?? , alors A[*]A = et (A[*]A)-1 = 1 donc A+ =

    3

    1 2 -1 2

    " #

    -1 2 1

    2 -1 1

    (A[*]A)-1A[*] = 1

    3

    Th'eor`emee 2.6 Soit A E Mm,n(C) de rg(A) = m. Alors A+ existe si et seulementt si,AA[*] est inversible, dans ce cas A+ = A[*](AA[*])-1..

    Th'eor`emee 2.7 Soit A E Mm,n(C)) et P(x) = (-1)n(x + -y1xn-1 + -y2xn-22 + · · · +-yn-1xx + -yn)) le
    polyn
    àomee caractéristiquee de AA*. Si =6 0 le plus grand entier tel que -y =6 0,alors A+ est donnéee par
    A
    + = --(-yk)-1A*[(AA*)k-11 -y1(AA*)k-22 +
    ·
    ·
    · + -yk_2(AA*) + -yk-1I]]

    Exemple 2.2 Considéronss la matrice A de l'exemple précédentt

    ?

    ? ? .

    ?-

    ?

    1 0?

    A = ? ? 0 1

    1 1

    Alors le polynàomee caractéristiquee de AA* est P(x) = (-1)3(x3 -- 4x2 + 3x),donc k = 2 et -y2 = 3,par conséquentt

    "

    # 211 1 111A++== 13A4[AAA* -4I]]== 3
    1 2 1 3 Le produit et l'inverse de Moore-Penrose

    Th'eor`emee 3.1 Soit A une C*-algèbree et a, b deux élémentss régulierss de A.tel que ab est régulier.. Posons p = bb+ , q = a+a+** , r = bb* et s = a+a.. Alors les conditions suivantes sont equivalentes :

    1. (ab)+ = b+a+,,

    2. a(pq -- qp)b+* = 0 et a(rs -- sr)b+* = 0.

    3. spqp = qp et srsp = sr.

    Preuve: 1 = 2] Remarquons que p, q, r et s sont des éléments hermitiens de A. En tenant compte de la troisième assertion la proposition 2.4 [p12] on aura :

    a = aa*a+* , b = bb*b+* , ab = ab(ab)*(ab)+*,
    a
    +* = aa+a+* , b+* = bb+b+* , (ab)+* = ab(ab)+(ab)+*.

    En utilisant encore la troisième assertion de la proposition 2.4[p.12] on aura :

    a = as,a+* = aq,b = rb+*,b+* = pb+*.

    Supposons que (ab)+ = b+a+. Alors, de (ab)* = b*a* et (ab)+* = (b+a+)* = a+*b+*, on obtient

    ab = abb*a*a+*b+* et a+*b+* = abb+a+a+*b+*,

    d'o`u

    asrb+* = arsb+* et aqpb+* = apqb+*,

    ainsi,

    a(pq -- qp)b+* = 0 et a(rs -- sr)b+* = 0.

    d'o`u 2.

    2 = 3] On a :

    a+apqb+*b* = a+aqpb+*b* , a+arsb+*b* = a+asrb+*b*.

    En tenant compte de la troisième assertion de la proposition 2.4[p.12] du fait s = s* et p = p* on aura :

    spqp = a+(aa+a+*)b(b+b+*b*) = a+a+*bb+ = qp.
    srsp
    = (a+aa*)a+*)a+*(bb*b+*b* = a*a+*bb* = sr.

    3 = 1] De s = s* et p = p* on aura :

    a+abb+a+a+*b+*b* = aa+*bb+,
    a
    +abb*a*a+*b+*b* = a*a+*bb*,

    d'o`u

    (aa+a)bb+a+a+*(b+*b*b+*) = (aa+a+*)(bb+b+*),
    (aa+a)bb*a*a+*(b+*b*b+*) = (aa*a+*)(bb*b+*),

    En utilisant encore la troisième assertion de la proposition 2.4[p.12] et du fait a+,b+ sont les inverses de Moore-Penrose de a, b respectivement on aura :

    ab(b+a+)(b+a+)* = (b+a+)*,
    ab
    (ab)*(b+a+)* = ab,

    II.4 L'inverse de Moore-Penrose des éléments hermitiens :

    En utilisant encore la troisième assertion de la proposition 2.4[p.12],on obtient

    (ab)+ = b+a+.

    Th'eor`eme 3.2 Sous les notations du théorème 3.1,les assertions suivantes sont équivalentes :

    1. (ab)+ = b+a+,

    2. b+(qp _ pq)a* = 0 et b+(sr _ rs)a* = 0.

    3. pqps = pq et psrs = rs.

    Preuve: La preuve est similaire du théorème 3.1.

    Th'eor`eme 3.3 Sous les notations du théorème 3.1,les assertions suivantes sont équivalentes :

    1. (ab)+ = b+a+,

    2. b*(q+p - pq+)a+ = 0 et b*(sr+ - r+s)a+ = 0.

    3. pq+ps = pq+ et psr+s = r+s.

    Preuve: la preuve est similaire du théorème 3.1.

    Th'eor`eme 3.4 Sous les notations du théorème 3.1, les assertions suivantes sont équivalentes :

    1. (ab)+ = b+a+,

    2. a+*(pq+ - q+p)b = 0 et a+*(r+s - sr+)b = 0.

    3. spq+p = q+p et sr+sp = sr+.

    Preuve: La preuve est similaire du théorème 3.1.

    4 L'inverse de Moore-Penrose des éléments hermitiens :

    Définition 4.1 Un élément d'une C*-algèbre est dit Moore-Penrose hermitien si a+ = a. Proposition 4.1 Soit A une C -algèbre. Alors les assertions suivantes sont équivalentes

    1. a est Moore-Penrose hermitien si, et seulement si, a = a3 et (a2)* = a2.

    2. si a est Moore-Penrose hermitien, alors a l'est, pour n E N.

    3. a est Moore-Penrose hermitien si, et seulement si a* l'est.

    4. si a est Moore-Penrose hermitien, alors a(a) C {0, --1, 1}. Preuve:

    Pour 1 on utilise définition 4.1 et la définition de Moore-Penrose. Pour 2 on utlise 1. Pour 3 est évidente.Pour 4 on utilise le fait que p = a2 est hermitien et idempotent.

    II.5 Caractérisation des éléments Moore-Penrose hermitiens :

    5 Caractérisation des éléments Moore-Penrose hermitiens :

    Th'eor`eme 5.1 Soit A une C algèbre. Alors les assertions suivantes sont équivalentes :

    1. a est Moore-Penrose hermitien.

    2. aA = a*A , a-1(0) = a*_1(0) , A = aA a-1(0), et si L = La|aA : aA - aA et L = La*|aA : aA - aA,alors L2 = L2 = I,avec I l'identité sur aA.

    Preuve:

    Supposons que a est Moore-Penrose hermitien, considérons l'application La2 : aA - aA. Comme a2 est idempotent,La2 est une projection sur A,donc A = R(La2) N(La2), or a est Moore-Penrose hermitien, alors R(La2) = aA et N(La2) = a-1(0).

    on a :L2 = I car La2 est une projection.

    En utilisant la troisième assertion de la proposition 2.4 [p.12], a* est Moore-Penrose hermitien, et par la 5 ème assertion de la proposition 2.4,a = a*a*a et a* = aaa*, donc aA = a*A, d'o`u par la 3 ème assertion de la proposition 2.4 [p.12], a = aa*a* et a* = a*aa, et donc a*_1 = a-1(0), et comme a2 est hermetin, alors L2 = L2 = I.

    Inversement, on a : La = L3 a et L2 a* = L2 a, donc a = a3 et (a2)* = a2, c - a` - d a est Moore-Penrose hermitien.

    Chapitre III

    Inverse de Drazin

    1 Inverse de Drazin

    Définition 1.1 Un élément a d'une algèbre A est quasi-nilpotent si,pour tout x qui commute avec a on a :

    e - ax E Inv(A).

    L'ensemble des éléments de A quasi nilpotents sera notée par QN(A).

    Remarque 1.1 N(A) C QN(A),

    o`u N(A) est l'ensemble des éléments-nilpotents. En effet, Soit a un élément nilpotent d'indice k, pour tout x E A qui commute avec a on a :

    (e - ax)-1 = jk-1

    i=0 xiai.

    Lemme 1.1 Soit a E A,alors a E QN(A) IanI 1 n-~ 0 a - Ae E Inv(A) pour tout complexe

    )t =6 0.

    Définition 1.2 Soient a, b deux éléments d'une algèbre A. On dit que b est l'inverse généralisé de Drazin de a,si

    ab = ba, ab2 = b, a2b - a E QN(A)

    On note par ad l'inverse de généralisé de Drazin de a.

    Remarque 1.2 Si a2b - a E N(A), alors b sera appelé l'inverse de Drazin de a et a sera dite Drazin inversible.

    On note par aD l'inverse de Drazin de a.

    Exemple 1.1 Soit a E A.

    1. Si a est inversible,alors aD = a-1.

    2. Si a est idempotent,alors aD = a.

    III.1 Inverse de Drazin

    3. Si a est quasi-nilpotent (en particulier si a est nilpotent),alors aD = 0.

    Remarque 1.3 Il est bien conuu que l'ensemble Inv(A) des éléments inversibles d'une algèbre A est ouverte, ce résultat est faux pour L'ensemble AD de A qui admettent un inverse de Drazin .

    En effet :

    Soit A l'algèbre des fonctions continues sur [0,1] munie de la norme de convergence uniforme.Alors 0 admet 0 pour inverse de Drazin. Cependant pour tout € > 0 l'intervalle centré en 0 contient un élément x(t) = et. De o-(x) = x([0,1]) = [0, €],donc 0 El isoa(x) et par suite xD n'existe pas voir le théorème 4.2 [p.24]..

    Définition 1.3 1. Soit a E A on définit l'index de a par :

    i(a) =

    {

    0 si a est inversible.

    k si a est non inversible et a2b -- a est nilpotent d'indice k. co ailleurs.

    o`u b est l'inverse de Drazin de a.

    2. Si i(a) < 1,on note par atl = aD, et atl est dite le groupe inverse de a.

    Remarque 1.4 Soit a E A, alors a est Drazin inversible d'index k <=> a`

    1. ab = ba.

    2. bab = b.

    3. akba = ak.

    En effet : Comme ab est idempotent donc (e--ab) est aussi idempotent et commute avec a et (a2b--a)k = 0, alors ak(ab -- e)k = 0 donc akba = ak.

    La Remarque 1.4 permet de calculer l'inverse de Drazin pour les matrices,en utilisant : Th'eor`eme 1.1 Si A est une matrice de Mn(C) d'indice k,alors

    AD = lima--0(Ak+1 + a2I)-1Ak

    !

    Exemple 1.2 Déterminons l'inverse de Drazin de la matrice a = 0 1 . a est idempotente donc

    0 1

    déj`a on sait que aD = a. Vérifions-le par utilisation du théorème. En effet : on a k = 1 donc (a2 +

    1 + 0 a a2 ,2 --1 )

    a2I)-1 a2(1+a2) croit (a2 + a2I)-1a = (1+1a2) a. On fait tendre a vers 0 on trouve

    que aD = a.

    La question qui se pose de façon naturelle est comment déterminé l'indice k ? On aura donc a` introduire la définition suivante.

    Definition 1.4 Soit a E A,on définit l'index spectral de a par:

    ind(a) =

    Proposition 1.1 On a :

    ?

    ???

    ???

    0 si a est inversible.

    k si 0 est un pàole d'ordre k de (Ae - a)-1. 00 ailleurs.

    ind(a) = i(a)

    Lemme 1.2 Un élément a E A admet un inverse de Drazin aD si et seulement s'il existe un idempotent p tel que :

    ap = pa, ap E QN(A), a + p E Inv(A). Dans ce cas aD est unique et donné par:

    aD = (a + p)-1(e -- p).

    On notera un tel p par a = e - aDa = e - aaD.

    Preuve:

    1. =] Posons b = (a + p)-1(e -- p). Alors ab = ba,car ((a(a + p)-1 = (a + p)-1a) et (p(a + p)-1 = (a + p)-1p)) et

    ab = a(a + p)-1(e -- p) = (a + p)(a + p)-1(e -- p) = e -- p.

    et ab2 = (ab)b = (e - p)b = b(e - p) = b car(bp = 0). Enfi a - a2b = a(e - ab) = ap E QN(A).

    2. =] Si b est l'inverse de Drazin de a. Posons p = e - ab. Comme (ab)2 = a(ab2) = ab, alors p est un idempotent qui commute avec a, et

    (b + p)(a + p) = (a + p)(b + p) = ab + ap + bp + p = e + ap E Inv(A)

    comme ap E QN(A) , alors a + p E Inv(A). Or (a + p)b = e -- p alors b = (a + p)-1(e -- p), ainsi on vient de prouver l'unicité de b.

    2 Points spectraux isolés

    Soit A une algèbre de Banach unitaire et jt un nombre complexe. Lemme 2.1 Soit p1,p2 . . . pn des idempotents de A vérifiant

    p2 i = pi,pipj = 0(i =6 j),p1 + p2 + · · · + pn = e.

    Si u1, u2 . . . un sont des éléments inversibles et commutent avec chaque pi,alors

    (Eni=1 uipi)-1 = Pn i=1 u-1

    i pi.

    Th'eor`eme 2.1 Supposons que a,p E A telle que :

    p2 = p =6 0,ap = pa,(a -- pe)p E QN(A).

    Définissons

    c = c(î) = îp + a (pour î =6 0)

    Alors

    a(c) U = a(a) U + î},

    et

    n

    f (a) = f (c)(e -p)+ En=00 0 fn (r) (a pe)np pour toute fonction holomorphe sur un voisinage de a(a) U + î}.

    Preuve:

    Soit w = (a -- pe)p, alors w est quasi-nilpotent et

    (Ae -- a) = (Ae -- c)(e -- p) + ((A -- u)e -- w)p.

    Si A cl a(c) U {u}, alors (Ae -- c),((A -- u)e -- w) sont inversibles, par conséquent (Ae -- a) l'est, avec

    (Ae -- a)-1 = (Ae -- c)-1(e -- p) + ((A -- u)e -- w)--1p.(lemme 2.1[p.20]) donc a(a) C a(c) U Oil. De màeme

    (Ae -- c) = (Ae -- a)(e -- p) + ((A -- -- î)e -- w)p.

    Si A cl a(a) U + î},alors (Ae -- a), ((A -- u -- )e -- w) sont inversibles, ainsi (Ae -- c) est inversible.

    Donc a(c) c a(a) U + î}. Il reste donc a` montrer que u E a(a) et + E Q(c).

    Supposons que u a(a). De (a -- pe)p = w E QN(A) et de la commutativité on obtient (a -- pe)--1c = p E QN(A). Ce qui contredit le fait suivant r(p) = limn?8 1p1 n = 1. De màeme (c -- (u + )e)p = w implique + E a(c).

    Pour la dernière relation on utilise :(Ae -- a)-1 = (Ae -- c)-1(e -- p) + ((A -- u)e -- c)--1p en l'intégrant et on utilise le développement de série de Laurent de ((A -- u)e -- c)--1p en tenant compte de la qausi nilpotence de w.

    III.3 Applications

    Th'eor`eme 2.2 Un complexe 1u est un point isolé de o-(a) si et seulement si il existe p E A tel que : p2 = p =6 0, ap = pa, (a - 1ae)p E QN(A). (III.1)

    Et

    îp + a - 1ae E Inv(A)( =6 0). (III.2)

    Un tel p sera appelé l'idempotent de a correspondant a` u.

    Preuve: Supposons que est un point isolé de a(a). Par théorème 4.2[p.24] et la proposition 1.3[p.5] (on fait un changement de variable) on aura le résultat voulu.

    Inversement, soit =6 0 et définissons c = p+ a, par le théorème 2.1[p.21] ,jt sera dans a(a) et si III.2 est vérifiée alors jt 6 a(c) et jt est un point isolé de a(a)(le voisinage ouvert de jt est (O.(c)c).

    3 Applications

    Exemple 3.1 Si jt est un point isolé de a(a) et p est l'idempotent correspondant a` 1t, alors w =
    (a - 1ae)p est quasi nilpotent et b = p+ a - jie E Inv(A) est inversible d'après le théorème 2.1. Il existe
    r >
    0 et pour tout Al > 0 avec 0 < A - ji 1< r,(A - 1a)e - w et (A - 1a)e - b sont inversibles , et donc

    (Ae - a)-1 = ((A - jt)e - w)-1p + ((A - 1a)e - b)-1(e -- p)

    X8 (A - ji)-nwn-1p + X8 (A - u)nb-n-1(e - p) n=1 n=0

    X8 (A--ji)-n(a--jie)n-1p-- X8 (A - t)ngn+1

    n=1 n=0

    avec g = (p + a - itte)-1(e -- p) = b-1(e -- p) est l'inverse généralisé de Drazin de (a - itte). Exemple 3.2 [7] (itt = 1, = --1) Soit a E A les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. (an) converge dans A.

    2. a = p + c,avec p est idempotent,cp = pc et cn - 0.

    3. a(a) C D U {1},avec D le disque unité ouvert, et ji = 1 est un point résolvent ou un pàole simple de pë(a).

    4 Les éléments quasi-polaires et polaires d'une algèbre

    Définition 4.1 Un élément a d'une algèbre A est quasi-polaire s'il existe un idempotent p E A vérifiant

    p E comm2(a), ap E QN(A), a + p E Inv(A)

    Si, de plus ap est nilpotent d'indice de nilpotence k > 1, alors a est dit polaire d'ordre k. Si k = 1,alors a est dit simplement-polaire.

    Remarque 4.1 Soit a E A.

    1. L'idempotent p est unique, car s'il exite q vérifiant la définition alors

    e--(e--p)q= e--(e--p)(a+p)-1(a+p)q

    = e -- (e--p)(a+p)-1aq

    = e--b(aq)

    avec b = (a +p)-1a,comme p E comm2(a) ; Alors aq E QN(A) implique e - b(aq) E Inv(A),d'o`u
    e
    -- (e -- p)q = e -- (e -- p)2q2 = (e - (e--p)q)(e+ (e -- p)q).

    Mais (e - (e - p)q) est inversible, donc (e - p)q = 0 c - a` - d q = pq, de màeme on démontre que p = qp = pq,donc p = q.

    2. Par le lemme 1.2 [p.20] a E A est quasi-polaire si et seulement si a est Drazin inversible.

    3. a est polaire d'orde k si,et seulement si aka = 0 et a est simplement polaire si et seulement si aa = 0.

    Proposition 4.1 Soit A une C*-algèbre, alors a est quasi polaire si et seulement si a* est quasipolaire,dans ce cas (a*) = (að)* et et (a*)D = (aD)*.

    Preuve: Comme a + a E Inv(A) et aa = aða,alors a* + (að)* E Inv(A) et a*(að)* = (að)*a* E QN(A) et par l'unicité de l'idempotent p,alors a* est quasi-polaire et (a*) = (að)*.

    pour (a*)D = (aD)*,on utilise la relation aD = (a + að)-1(e - að) et (a*) = (að)*.

    Le théorème suivant permet de donner une condition suffisante pour que le produit ab de deux éléments a et b admet un inverse de Drazin .

    Th'eor`eme 4.1 Soit a et b deux éléments de A avec ab = ba,aD et bD existent. Alors (ab)D existe et
    (ab)D = aDbD.

    Preuve:

    Les éléments a ,b , aD et bD commutent, donc

    ab(aDbD)2 = a(aD)2b(bD)2 = aDbD.

    De plus,

    ab -- (ab)2aDbD = (a -- a2aD)(b -- b2bD) + a2aD(b -- b2bD) + b2bD(a -- a2aD)

    et r(ab -- (ab)2aDbD) = 0,donc ab -- (ab)2aDbD E QN(A). Voir proposition 5[p.5]

    Corollaire 4.1 L'inverse de Drazin d'un élément normal ( resp auto adjoint) est normal ( resp auto adjoint).

    Preuve: On applique le théorème 4.1[p.23] et la proposition précédente. Lemme 4.1 Un élément a E A normal qausipolaire est simplement polaire.

    Preuve: Supposons que a qausipolaire et soit p = e -- aaD l'idempotent de a correspondant a` 0, alors p est normale par le théorème 4.1 [p.23],et parsuite le spectre de p est réel, p est en fait auto adjoint et ap = pa est normale. Comme ap E QN(A) alors Ilap11= r(ap) = 0,donc ap = 0 , d'o`u a est simplement polaire.

    Th'eor`eme 4.2 Soit a E A. Alors 0 acca(a) si et seulement il existe un idempotent p E A qui commute avec a tel que :

    ap E QN(A), p + a E Inv(A).

    De plus, 0 E isoa(a) si et seulement p est l'idempotent de a corrsepondant a` u = 0.

    Preuve:

    a E A est inversible si et seulement si il existe p = 0 tel que a + p E Inv(A). Soit 0 E isoa(a), alors l'idempotent p est défini par : p = f(a) avec f E H(a) et

    (

    f (A) = 1 sur un voisinage de de 0.

    0 sur un voisinage de a(a) \ {0}.

    d'o`u p2 = p =6 0, p commute avec a et ap = h(a) avec h(A) = Af(A) ; Comme a(ap) = a(h(a)) = h(a(a)) = {0} 3.3[p.7] , donc ap E QN(A). La fonction g(A) = f(A) + A est dans H(a) et non nul sur le spectre de a ; Ainsi g(a) = p + a est inversible.

    Inversement, supposons qu'il existe un idempotent p qui commute avec a, alors pour tout A

    Ae -- a = (Ae -- ap)p + (Ae -- (a + p))(e -- p).

    il existe r > 0 (par exemple r = 11(a + p)-111-1) tel que Ae -- (a + p) E Inv(A) si 0 < IAl < r. Comme ap E QN(A),Ae -- (a + p) E Inv(A) pour A =6 0,donc

    Ae -- a = A(e -- ap)--1p + (Ae -- (a + p))-1(e -- p).(lemme 2.1[p.20])
    lorsque 0 <I A I< 0. De p =6 0,0 E isoa(a). Montrons que p est l'idempotent de a correspondant a` 0.

    (

    1 sur un voisinage de de 0.

    Pour ce faire soit f E H(a) telle que f(A) = donc

    0 sur un voisinage de a(a) \ {0}.

    no

    f(a) = 2w1 f),(Ae a)--1dA = 2/r1 i f),(Ae--ap)-1pdA+ 2w1 (Ae (a+p))-1(e--p)dA =

    Enl A--n--1anp+ 2ði ã

    0 = p, o`u -y = {A : 0 < 'AI< r}.

    Corollaire 4.2 Un élément a E A est quasipolaire si et seulement si 0 E6 acca(a).

    Corollaire 4.3 Soit a E A les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. 0 E6 acca(a)

    2. il existe un idempotent tel que :

    ap = pa , ap E QN(A) , a + p E Inv(A).

    3. a admet un inverse de Drazin unique, avec aD = (a + p)-1(e - p). avec p l'idempotent de a correspondant a` 0.

    Preuve: On applique les résultats précédents.

    Th'eor`eme 4.3 Si 0 E isoa(a), alors

    aD = f(a),

    avec f E H(a) tel que f = 0 sur un voisinage de 0 et f(A) = ë-1 sur un voisinage de a(a) \ {0}.Et

    cr(aD) \ {0} = {A-1 : A E a(a) \ {0}}.

    Preuve:

    On sait que l'idempotent p de a correspondant a` 0 s'écrit sous la forme p = g(a) avec g E H(a), g = 1 sur un voisinage de 0 , g = 0 sur un voisinage de a(a) \ {0}, et posons

    f(A) = (A + g(A))-1(1 - g(A)).

    Alors f vérifie les hypothèses du théorème 4.2 [p.24] et par le théorème 3.3[p.7] on aura le résultat voulu.

    Remarque 4.2 Par le théorème précedent aD commute avec tout élément qui commute avec a.

    5 Propriétés de l'inverse de Drazin

    Nous commençons par le théorème suivant qui est similaire au théorème de serie de Laurent.
    Th'eor`eme 5.1 Si 0 E isoa(a) et b l'inverse de Drazin de a. Alors sur un disque pointé 0 < |A| < r,

    .

    (Ae - a)-1 = Pn=8

    n=1 )cnan-1(e - ab) - Pn=8

    n=0 Anbn+1

    Preuve: Soit p l'idempotent de a correspondant a` A = 0; Alors b = (a + p)-1(e -- p). Sur le disque 0 < IA I < r,Ae -- (a + p) est inversible et ap est quasi-nilpotent,donc

    (Ae -- a)-1 = (Ae -- ap)--1p + (Ae -- (a + p))-1(e -- p)

    n

    n=oE

    n=1

    A--nan-1p --

    n=oE

    n=0

    An(a + p)-n-1(e -- p)

     

    n

    n=oE

    n=1

    A-nan-1(e -- ab) --

    n=oE

    n=0

    Anbn+1

    Th'eor`eme 5.2 Si b est l'inverse de Drazin de a avec a cl Inv(A). Alors ind(b)=1.

    Preuve: L'élément p = e -- ab est l'idempotent de a correspondant a` A = 0 avec ap E QN(A) et a + p E Inv(A), d0o`u.

    bp = b(e -- ab) = b -- ab2 = 0,

    et

    (a + p)(b + p) = ab + ap + p = e + ap E Inv(A),

    Ainsi, (b+p) E Inv(A) car ((a+p)(b+p) = (b+p)(a+p)) et d'après le théorème 4.1 [p.23],0 E isoa(b) dont p l'idempotent .De bp = 0 A = 0 est un pàole simple de (Ae -- b)-1.

    Contrairement a` l'inverse de Moore-Penrose, l'inverse de Drazin ne satsifait pas en général : (aD)D = a le théorème suivant permet de donner une condition nécessaire et suffisante pour l'avoir.

    Th'eor`eme 5.3 Soit a cl Inv(A). Alors (aD)D = a si et seulement si ind(a)=1.

    Preuve: Supposons que b = aD et 0 un pàole simple de (Ae -- a)-1 dont l'idempotent correspondant est p. Alors a -- a2b = a(e -- ab) = ap = 0, et

    ab = ba , b -- ab2 = 0 , a -- a2b = 0.

    ce qui prouve que bD = a.

    Inversement si bD = a et b = aD, les équations ab = ba,b -- ab2 = 0,a -- a2b = 0 montrent que 0 est un pàole simple de (Ae -- a)-1.

    En utilisant ce qui précédent alors on a le théorème suivant :

    Th'eor`eme 5.4 Supposons que a E A admet un inverse de Drazin aD et p l'idempotent de a correspondant a` A = 0. Alors

    1. (an)D = (aD)n pour tout n E N.

    2. (aD)D = a2aD = a(e -- p),

    3. ((aD)D)D = aD,

    4. aD(aD)D = aaD = e _ p.

    Th'eor`eme 5.5 Si aD existe , b E QN(A) et ab = ba, alors (a + b)D existe et

    (a + b)D = (a + b + p)-1(e -- p),

    avec p l'idempotent de a correspondant a` A = 0.

    Preuve: Soit p l'idempotent de a correspondant a` A = 0; L'ensemble {a, b, p} commutent et a + p E Inv(A) et ap E QN(A). Donc

    a + b + p = (a + p) + b E Inv(A),(a + b)p = ap + bp E QN(A)

    Donc 0 ?6 acco-(a + b) et d'après le théorème 4.1[p.23] (a + b)D existe, la formule s'obtient par la relation xD = (x + p)-1(e -- p).

    Remarque 5.1 Le théorème précédent montre que si 0 E isoa(a),b E QN(A) et ab = ba, alors 0 E isoa(a + b).

    Th'eor`eme 5.6 Si aD et bD existent et ab = ba = 0, alors (a + b)D existe et

    (a + b)D = aD + bD

    Preuve: Remarquons que a, b, aD, bD commutent et abD = ab(bD)2 = 0 et aDb = ab(aD)2 = 0. D'o`u

    (a + b)(aD + bD)2 = a(aD)2 + b(bD)2 = aD + bD,

    et

    (a + b) - (a + b)2(aD + bD) = (a - a2aD) + (b - b2bD) E QN(A), ce qui prouve que (a + b)D = aD + bD.

    Pour tout p E C et K c C compact on définit d(p, K) = inf{IA - p| : A E K} et d(p, 0) = 0

    .

    Th'eor`eme 5.7 Soit a un élément Drazin inversible dans une algèbre A dont le rayon spectral r(a) > 0. Alors

    d(0,a(a)\{0}) = (r(aD))_1.

    Preuve: On a : aD = f(a) pour une fonction holomorphe f.

    D'o`u VA E a(a)\{0},

    1A-11 = If(A)I r(f(a)) = r(aD),

    c--`a--d Al > (r(aD))_1,et d(0, a(a)\{0}) > (r(aD))_1. D'après le théorème 3.3[p.7] et par compacité de a(a)\{0}) (a(a)\{0}) est compact car a est Drazin inversible,donc 0 ?6 acca(a)), il existe p ? ó(a)\{0}) tel que |p| = r(aD))_1, d'o`u le résultat.

    6 Représentations de l'inverse de Drazin

    Th'eor`eme 6.1 Si 0 E isoa(a) et p l'idempotent a correspondant de a` A = 0. Alors

    aD = lim),_,.0(Ae -- a)-1(e -- p).

    Preuve:

    Comme

    (Ae -- a)-1 = Pn=8

    n=1 A--nan-1(e -- ab) -- Pn=8

    n=0 Anbn+1

    .

    Alors

    (Ae -- a)-1(e -- p) = _ \-`n00 Anbn+1

    Z-,n=0

    avec b = aD,on fait tendre A vers 0 on obtient le résultat voulu. On sait que lorsque an 0 alors

    (e -- a)-1 = Pn=8

    n=0 an

    le Théorème suivant donne une généralisation lorsque an p =6 0. Th'eor`eme 6.2 Si an p. Alors ind(e -- a)< 1 et

    (e -- a)D = Pn=8

    n=0 an(e -- p).

    Preuve:

    On remarque p2 = p; Sic est défini par c = a --p,alors cn = (a --p)n = an-- p 0 et cp = pc = 0. De plus p est un idempotent commutant avec (e -- a) tel que (e -- a)p = 0 et e -- a + p = e -- c E Inv(A) et par le théorème 4.2 [p.24] ,A = 0 cl o-(e -- a) ou un pàole simple de (Ae -- e + a)-1. Comme an(e -- p) = (cn --p)(e --p) = cn(e -- p),

    n=oE an(e -- p) = n=oE cn(e -- p) n=0 n=0

    = (e -- c)-1(e -- p)

    = (e -- a + p)-1(e -- p) = (e -- a)D

    On sait aussi que lorsque a est inversible et exp(ta) 0 (quand t co) alors

    a-1 = -- f08 exp(ta)dt.

    Le théorème suivant donne une généralisation lorsque exp(ta) (a E A) converge mais pas nécessairement vers 0.

    Th'eor`eme 6.3 Soit exp(ta) -~ p (quand t - oo). Alors s-index(a) 1, et

    aD = - j000 exp(ta)(e - p)dt.

    Preuve: On remarque p2 = p; Si c est défini par c = a - p, alors

    exp(tc) = exp(ta) exp(--tp) = exp(ta)(e - p + e_tp) p(e - p) = 0 quand t - 0. d'o`u a(c) se trouve dans le demi plan (negatif) et c est inversible. De plus,

    ap = alims.~8 1 j0 s exp(ta)dt = lims.~8(exp(sa) - e) = p - e,

    s

    ce qui implique pc = cp = --p, on conclut que 0 ?6 acca(a) car a - p = c E Inv(A) donc a est Drazin inversible voir le théorème 2.2[p.45].

    De exp(ta)(e - p) = exp(tc)(e - p) et exp(tc) - 0 (quand t - oo) on aura

    Z0

    Z

    8

    exp(ta)(e - p)dt = 0 exp(tc)(e - p)dt

    Z= (e - p) 0 exp(tc)dt

    = --c-1(e -- p)

    = --(a--p)-1(e--p) = _aD

    Th'eor`eme 6.4 Soit a E A. Alors 0 E isoa(a) si et seulement si, il existe x, y E A tel que

    a = x + y, xy = yx = 0, ind(x)=1, y QN(A).

    Une telle décomposition est unique.

    Preuve:

    1. = Alors aD = (x + y)D = xD + yD = xD car y est nilpotent donc yD = 0. Donc 0 E isoa(a) par le théorème 4.2 [p.24],la décomposition est unique car x = (xD)D = (aD)D et par le théorème 4.1 [p.23] et l'unicité de l'inverse de Drazin.

    2. = Si 0 E isoa(a) dont l'idempotent p a` A = 0.et soit x = a(e - p) , y = ap.

    Alors y = ap E QN(A),xp = 0 et x + p = (a + p) - ap E Inv(A)(car ap est quasi-nilpotent, (a + p)-1 est inversible et apet (a + p)-1commute).donc ind(x)=1.

    Lemme 6.1 [Jacobson] Soit a, b E A. Si e+ab est inversible,alors e+ba est inverible est (e+ba)-1 = e - b(e + ab)-1a.

    Th'eor`eme 6.5 [forumle de Cline] Soient a, b E A. Si ab admet un inverse généralisé de Drazin, alors ba l'est et

    (ba)d = b((ab)d)2a.

    Preuve: Posons a = ab,0 = ba,p = e -- ada et q = e -- bada,alors p E comm2(a) ,a + p E A-1 et ap est quasi-nilpotent.

    On doit montrer :0 + q E A-1,0q est quasi-nilpotent et q2 = q E comm2(0).

    Remarquons que e + (a -- ada)b = a + (e -- ada) = a + p E Inv(A). Par le lemme de Jacobson ,

    0 + q = 0 + (e -- bada) = e + b(a -- ada) E A-1.

    Posons c = 0q. Alors

    c = ba(e -- bada) = ba -- babada = b(e -- ada)a = bpa

    Soit z E A tel que cz = zc. Montrons que e -- zc E A-1. De cz = zc,nous avons cz2 = z2c c -- a` -- d

    bpaz2 = z2bpa

    En multipliant a` droite par b et a` gauche par a on écrit :

    ap(az2b) = abpaz2b = az2bpab = (az2b)ap.

    Donc (az2b) E comm(ap). Or ap est quasi-nilpotent,alors

    e -- ap(az2b) = e -- (apa)(z2b) E Inv(A).

    En vertu du lemme de Jacobson on a (e -- (z2b)apa) est inversible. Et comme c2 = bpabpa = bpapa = bapa et cz = zc, il vient

    (e -- zc)(e + cz) = (e + zc)(e -- cz) = e -- z2c2 E Inv(A).

    Ainsi, (e -- zc) E Inv(A) par suite c est quasi-nilpotent. Montrons que q est idempotent. En effet :

    q2 = (e -- bada)(e -- bada) = e -- 2bada + badaada = e -- bada = q.

    On a aussi

    0q = ba(e -- bada) = ba -- babada = ba -- badaba = (e -- bada)ba = q0.

    Soit y E A tel que y0 = 0y,donc y(ba) = (ba)y et parsuite (ayb)ab = ab(ayb),en multipliant a` droite par b et a` gauche par a, on obtient ayb E comm(a).

    Comme ad E comm2(a),ayb E comm(ad). Il vient que ayb E comm(ad -- (ad)2),c -- a` -- d

    Ainsi

    et

    Donc

    ayb(ad - (ad)2) = (ad - (ad)2)ayb

    bayb(ad - (ad)2)a = ybab(ad - (ad)2)a = yba(ad - (ad)2)a = ybaada - ybada.
    b(ad - (ad)2)ayba = b(ad - (ad)2)abay = b(ad - (ad)2)aay = badaay - baday.
    ybaada - ybada = badaay - baday.

    Après les calculs on obtient

    yq - yI3q = qy - I3qy.

    Ainsi

    (e - fiq)yq(e - /3q) = (e - fiq)qy(e - âq).

    comme fiq est quasi nilpotent,alors (e - /3q) E Inv(A),d'o`u yq = qy . En somme /3 admet un inverse généralisé de Drazin,et

    (ba)d = fid = (13 + q)-1(e -- q).

    Posons t = a - ada,alors

    Donc

    Or

    Alors

    e + tb = a + p et e + bt = â + q.

    (/3 + q) 1 = (e + bt)-1 = e - b(e + tb)-1t = e - b(a + p)-1t.

    ad = (a + p)-1(e -- p) = (a + p)_1aad = (e + tb)_1aad.

    (ba)d = (fi + q)-1(e -- q)

    = [e - b(e + tb)_1t]bada

    = bada - b(e + tb)-1aada + b(e + tb)_1adaada = b(ad)2a

    = b((ab)d)2a.

    Ceci achève la preuve.

    Corollaire 6.1 Soit a, b E A. Si ab est Drazin inversible avec ind(ab) = k, alors ba est Drazin inversible et k - 1 < ind(ba) k + 1,et

    (ba)D = b((ab)D)2a.

    Preuve:

    Posons c = b((ab)D)2a. D'après le théorème de Cline , ba admet un inverse généralisé de Drazin avec (ba)d = c. Par hypothèse (ab)k = (ab)k+1(ab)D,ce qui implique

    [ba - (ba)2c]k+1 = b[(ab)k - (ab)k+1(ab)D]a = 0.

    Ainsi, ba - (ba)2c est nilpotent,et (ba)D = c = b((ab)D)2a. Et d'après ce qui précède on a :

    ind(ba) < k + 1 =ind(ab)+1.

    Par symétrie ind(ab) <ind(ba)+1,donc k - 1 ind(ba).

    Lemme 6.2 1. Soient a, b E A,si a est nilpotent et ab = ba,alors ab est nilpotent.

    2. Soient a, b E A,si a est nilpotent et ab = ba,alors a + b est nilpotent.

    Lemme 6.3 Soient a, b E A Drazin inversible avec ab = ba,alors

    1. a, b, aD et bD commutent.

    2. ab est Drazin inversible et (ab)D = bDaD.

    Preuve:

    1. Comme aD E comm2(a) et ab = ba, alors aDb = baD et donc bDaD = aDbD.

    2. Posons x = bDaD, alors x et ab commute d'après 1 et xabx = x (cacul simple), par le lemme 6.2[p.32] ab--(ab)2x est nilpotent et ab--(ab)2x = abbð +b2bðaað,avec aa et bb sont nilpotents.

    Th'eor`eme 6.6 Soient a, b E A Drazin inversible avec ab = ba ,alors e + aDb est Drazin inversible, si et seulement si a + b est Drazin inversible, dans ce cas

    (a + b)D = (e + aDb)DaD + bD(e + aaðbD)_1að

    = aD(e + aDb)DbbD + bð(e + bbðaD)_1aD + bD(e + aaðbD)_1að

    et

    (e + aDb)D = a + a2aD(a + b)D.

    Preuve: Supposons que = e+aDb est Drazin inversible, alors par le théorème 4.1[p.23],a, b, aD, bD, î et îD commutent les uns les autres,et comme aaw est nilpotent,alors e + aalbD est inversibles,idem pour l'inversibilité de e + bbwaD.

    Posons x = DaD +bD(e + aawbD)--1aw. On va montrer que x est l'inverse de Drazin de a + b,en effet :

    1. Par le lemme 6.3 [p.32],a + b et x commute.

    2. On utilise la relation (zz-1 = e),on obtient :

    (e + aawbD)-1 = e -- aawbD(e + aawbD)-1

    Notons que :

    x(a + b) = îDaD(a + b) + bD(e + aawbD)-1aw(a + b)

    = DaD(a + b) + aawbD(e + aarbD)-1 + aibbD(e + aarbD)-1

    = DaD(a + b) + aawbD(e + aawbD)-1 + aibbD[e -aa/bD(e

    + aawbD)-1]

    = DaD(a + b) + aibbD.

    Comme aDai = 0,alors

    x(a + b)x = [ DaD(a + b) + aibbD][îDaD + bD(e +aaibD)-1ai]

    = (îD)2(aD)2(a + b) + aibD(e +aaibD)--1

    = (îD)2îaD +aibD(e +aaibD)--1

    = DaD + aibD(e +aawbD)-1

    = x.

    3. Enfin,on a :

    (a + b) - (a + b)2x = (a + b) - (a + b)îDaD(a + b) - (a + b)awbbD

    = (a + b) _ îD(aD(a + b))2a - (a + b)(e - aaD)bbD

    = (a + b) -- îD( - a")2a -- a(e -- aaD)bbD -- b2bD + aaDb2bD = (a + b) -- îDî2a + îDaai - aawbbD -- b2bD + aaDb2bD

    = bb" - aawbbD + a + aaDb2bD + îDaai - îDî2a

    = bb" - aawbbD + aawîD + îa - aaDbbw - îDî2a

    = a"bb" + aaw( D - bbD) + aia.

    Comme aað, bb" et air sont nilpotent,alors (a + b) -- (a + b)2x l'est par le lemme 6.2 [p.32]. On va chercher une autre expression de (a + b)D,pour ce faire montrons que

    îDaD = aDîDbbD +b"(e + bbðaD)--1aD.

    = aD(e + aDb)DbbD + bir

    Xl - 1

    (--b)i(aD)i+1 +

    i=0

    k-1

    i=0

    (b)i+1(_a)iai.

    par commtativité on écrit

    aDbr(e + bbwaD) = aDbð +aDbbiaD =îaDbð, On en déduit

    (e -- (e + bbiaD)--1ai) raDbi = 0.

    Remarquons que (e -- (e + bbwaD)-1îîð

    est inversible si (e + bbDaD)-1ð

    est nilpotent, on sait

    que

    î1aDbi =0.

    Donc,

    aDb = îîDaDbð = DaDbir(e

    + bbDaD).

    d0o`u

    îDaDb =aDb"(e +bbðaD)-1 =

    bð(e + bbwaD)--1aD.

    Ainsi,

    îDaD =aDîDbbD +bir(e +

    bbiaD)-1aD.

    Inversement, si a + b est Drazin inversible,on peut écrire e + aDb = a1 + b1 avec a1 = air et b1 = aD(a + b).

    Remarquons que a1 est idempotent et aD est group inversible avec (aD)1 = a2aD. Par le théorème 4.1[p.23], b1 est Drazin inversible et

    (b1)D = [aD(a + b)]D = a2aD(a + b)D.

    de plus

    e + aD1 b1 = e + a1b1 = e. donc e + aDb est Drazin inversible et

    (e +aDb)D = (a1 + b1)D

    = (e + aD1 b1)DaD1 + bD1 (e + a1að 1bD 1 )-11

    = air +a2aD(a + b)D.

    Ceci achève la preuve.

    Corollaire 6.2 Soit a, b E A deux éléments Drazin inversibles,avec ind(a) = k,ind(b) = l et ab = ba. Si e + aDb est Drazin inversible, alors a + b l'est et

    k-1

    (a + b)D = (e + aDb)DaD + i=0 (bD)i+1(_a)iai

    Preuve:

    Comme ind(a) = k, alors (aaðbD)k = 0, alors

    (e + aaðbD)_1a = [e + Pk-1

    i=1 (bD)i(-a)iað] = Pk-1

    i=0 (bD)i(-a)iað

    Idem,

    bD(e + bbðaD)_1 = b1 >l-1

    i=0(aD)i(_b)i.

    et par le théorème précédent on obtient la forumle disérée.

    Corollaire 6.3 Soient a, b E A deux éléments Drazin inversible,avec ind(a) = k , ind(b) = l, ab = ba

    et e + aDb est Drazin inversible.

    1. Si aDbD = 0, alors

    (a + b)D = Pk-1

    i=0 (bD)i+1(_a)i + Pl-1

    i=0(_b)i(aD)i+1.

    2. Si aDb = 0,alors

    (a + b)D = aD + Pk-1

    i=0 (bD)i+1(_a)i

    3. Si ind(a) = 1,alors (a + b)D = (e + a]b)Da + (e - aa])bD.

    Preuve:

    1. Comme aDbD = 0,alors bDa = bD et braD = aD,puis on utlise le théorème précédent.

    2. Comme aDb = 0,alors aDbD = 0,et on utilise 1.

    3. Comme ind(a) = 1,alors aa = 0,puis on applique le théorème précédent.

    Chapitre IV

    Continuité de l'inverse de Drazin et de

    Moore-Penrose

    1 Moore-Penrose inverse et Drazin inverse dans C*-algèbre

    Dans tout ce chapitre A désigne une algèbre unitaire d'unité e.

    Lemme 1.1 Un élément a E A normal et qausi-polaire est simplement-polaire.

    Preuve: Supposons que a qausi-polaire et soit p = e - aaD l'idempotent de a correspondant a` 0, alors p est normal d'après la proposition 1.1[p.36] et lemme 6.2[p.32], et parsuite le spectre de p est réel,p et en fait auto adjoint , et ap = pa est normal, et comme ap E QN(A) alors IapI = r(ap) = 0, donc ap = 0, d'o`u a est simplement polaire.

    La proposition suivante donne une condition nécessaire et suffaisante pour que a+ commute avec

    a.

    Proposition 1.1 Soit a E A. Alors

    a+a = aa+ [a E AD et a+ = aD] = a est simplement polaire.

    Preuve: Supposons que a+a = aa+. Comme a+aa+ = a+ et a(e - a+a) = 0 E N(A) alors x = a+ = aD E AD et parsuite a(e - aDa) = 0 donc a est simplement polaire.

    Si a+ = aD,alors a+a = aa+ (d'après la définition de l'inverse de Drazin).

    Exemple 1.1 Un élément simplement polaire est régulier et parsuite Moore -Penrose inversible,mais la simple polarité de a est insuffisante pour que a+ = aD,en effet :

    soit a E A un élément idempotent; Alors a est simplement polaire avec aD = a. Cependant a+ = aD a* = a.car si

    a+ = aD,alors a = a2 = aDa = a+a donc a est auto adjoint.

    Inversement,si a est auto adjoint,alors la définition de Moore-Penrose est verifiée,d'o`u a+ = a = aD.

    2 Quasi-Polarité et Moore-Penrose inversibilité

    Th'eor`eme 2.1 Soit a E A,les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. a est Moore-Penrose inversible.

    2. a*a(respectivement aa*) est Moore-Penrose inversible.

    3. a*a(respectivement aa*) est quasi-polaire.

    4. a*a(respectivement aa*) est simplement-polaire.

    Preuve: Pour 2, 3 et 4 on se contente seulement sur la démonstration de a*a idem pour aa*.

    1. 1 = 2] Si x = a+, alors ax = x*a* et xa = a*x*. Montrons que xx* est l'inverse de Moore-Penrose de aa*. Les égalités

    aa*xx*a*a = a*axaxa = a*a, x*xaa*x*x = x*xaxax = x*x

    De plus

    a*axx* = a*x*a*x* = a*x* = xa,xx*a*a = xaxa = xa; comme xa est auto adjoint,alors xx* est l'inverse de Moore-Penrose de aa*.

    2. 2 = 3] Posons b = a*a et x = b+. Alors x* est l'inverse de Moore-Penrose de b, et par unicité de Moore-Penrose inverse,alors x = x*. Donc

    bx = x*b* = xb.

    En appliquant le lemme précédent,alors b E AD,donc b est quasi-polaire. 3 = 4] Lemme 1.1[p.36]

    3. 4 = 1] Soit a*a simplement-polaire,montrons que x = (a*a)Da* est l'inverse de Moore-Penrose de a. Remarquons que

    xax = (a*a)Da*a(a*a)Da* = (a*a)Da* = x.

    comme a*a est simplement-polaire alors a*a = a*a(a*a)Da*a = a*axa. d'autre part :

    (a -- axa)*(a -- axa) = (a* -- a*ax)(a -- axa) = a*a -- a*axa -- a*axa + a*axaxa =
    a*a -- a*a -- a*a + a*a = 0.

    Ila -- axa112 =11(a -- axa)*(a -- axa)11= 0,et donc a -- axa = 0 d'o`u axa = a.

    Pour les identités (ax)* = ax et (xa)* = xa sont simples a` vérifier.

    De màeme on démontre que si aa* est simplement polaire alors x = a*(aa*)D est l'inverse de Moore-Penrose de a.

    Remarque 2.1 Pour 4 = 1 conduit a` donner une formule explicite pour l'inverse de Moore-Penrose en fonction de l'inverse de Drazin qui est une généralisation de l'identité a+1 = (a*a)_1a* = a*(aa*)--1 pour tout a dans A-1.

    Th'eor`eme 2.2 Un élément a E A est Moore-Penrose inversible si et seulement si (a*a) (respectivement aa*) est Drazin inversible. Si a E A+,alors

    a+ = (a*a)Da* = a*(aa*)D .

    Les idempotents de a*a et aa* sont donnés par : (a*a)" = e -- a+a et (aa*)" = e -- aa+.

    Preuve: Il suffit de Montrer (a*a)' = e -- a+a et (aa*)" = e -- aa+,en effet : (a*a)" = e -- (a*a)Da*a = e -- a+a .Idem pour l'autre.

    Remarque 2.2 1. Si x est inversible,alors xD = x+1 et par suite si aa* est inversible,alors a+ =

    (a*a)-1a* = a*(aa*)-1 .

    2. Le théorème est faux si on remplace l'inverse de Drazin et l'inverse de Moore-Penrose par l'inverse usuel, on a seulement

    a E A-1 <=> a*a E A+1 et aa* EA-1.

    Dans la suite on va montrer que les idempotents sont Moore-Penrose invesibles.

    Proposition 2.1 Sip E A est idempotent, alors p*p est simplement-polaire et p E A+.

    Preuve: Posons t = e--(p--p*)2 = e+(p--p*)*(p*--p),donc t est positif,t E A-1 et t E comm(p,p*,p*p). On va montrer que w = e -- p*pt-1 est l'idempotent de p*p.

    De p*pt = tp*p = (p*p)2 on déduit (p*pt-1)2 =

    (p*p)2t-2 = p*pt+1, d0o`u w2 = w et p*pw = 0 =

    ùp*p.De plus

    p*p + co = e +p*(e -- t-1)p = e + (sp)*sp,

    avec s = t 2 1 ((p - p*), et parsuite p*p + w E A-1,et la simple polarité vient du théorème 2.1[p.37] et du corollaire 4.3[p.25].

    Proposition 2.2 Soit a E A un élément normal. Alors :

    1. a E A+ <=> a E AD.

    2. si a E A+,alors a+ est normal est commute avec a.

    Preuve:

    Soit a*a = aa*. Si a E A+, alors

    a+a = (a*a)Daa* = aa*(aa*)D = aa+.

    D'après la proposition 1.1[p.36],on aura a+ = aD,la normalité déj`a fait.

    Si a E AD,alors a* E AD,alors a*a E AD ,d'o`u a E A+ par le théorème 2.2[p.38].

    Proposition 2.3 Si a E A+,alors a+ E comm2(a,a*).

    Preuve: On a : (a*a)D E comm2(a*a). Si x E comm2(a,a*),alors

    a+x = (a*a)Da*x = x(a*a)Da* = xa+.

    Proposition 2.4 Soit a,b E A+ avec b E comm(a,a*). Alors ab E A+,et

    a+b = ba+, b+a = b+a, (ab)+ = a+b+ = b+a+. (IV.1)

    Preuve: Remaquons que b E comm(a, a*) = a E comm(b, b*),donc pour les deux premièrs équations sont vérifiées selon la proposition précédente, on a aussi b* E comm(a, a*),donc a+b* = b*a+,et a+ E comm(b, b*). Donc d'après la proposition précédente,a+b+ = b+a+. Or les ensembles {a, a+} et {b, b+} commute,

    aba+b+ab = aa+abb+b = ab,a+b+aba+b+ = a+aa+b+bb+ = a+b+,
    (a+b+ab)* = (a+ab+b)* = b+ba+a = a+b+ab,
    (aba+b+)* = (aa+bb+)* = bb+aa+ = aba+b+.

    dro`u (ab)+ = a+b+.

    Proposition 2.5 Soit a, b E A+ avec a normal et ab = ba. Alors ab E A+ et IV.1 est vraie.

    Preuve:

    Comme a est normal et ab = ba,alors a*b = ba* [théorème de Fuglede]. Alors b E comm(a, a*),et le résultat s'ensuit d'après la proposition précédente.

    3 Représentations de l'inverse de Moore-Penrose

    Dans toute cette section on suppose que a E A+,alors a*a est auto adjoint, positive et simplement polaire, et o(a*a) U {0} = a(aa*) U {0}.

    Notations :

    E = o-(a*a)U {0} = o-(aa*)U {0}.

    p = (a*a)/r l'idempotent de a*a corrsepondant a` 0.

    q = (aa*)" l'idempotent de aa* corrsepondant a` 0.
    x(A) la fonction caractérstique de {0} sur E.
    co(A) la fonction sur C(E) definie par co(0) = 0 et co(A) = A-1 si E \ {0}.

    Lemme 3.1 Si a E A+,alors (e -- p)a* = a* et a*(e -- q) = a*.

    Preuve: On a : (e--p)a* = a+aa* = a*(a+)*a* = (aa+a)* = a*. De màeme on démontre l'autre égalité.

    On peut écrire (a*a)D = f(a*a) = co(a*a),avec f holomorphe sur un voisinage ouvert de a(a*a) vérifie f(A) = 0 sur un voisinage de 0 et f(A) = A-1 sur un voisinage a(a*a) \ {0}.

    On peut écrire par le théorème 2.2[p.38].

    a+ = ço(a*a)a* = a*ço(aa*).

    Th'eor`eme 3.1 Si a E A+, alors

    a+ = (a*a + îp)-1a* = a*(aa* + îq)-1 pour tout î =6 0.

    Preuve: Soit î =6 0 et g(A) = (A + x(A))-1(1 -- x(A)) pour tout A E E.

    Une simple vérification montre que g = co, on utilise le théorème 2.2[p.38] et le lemme 3.1[p.39], alors

    (a*a + îp)-1a* = (a*a + îp)-1(e -- p)a* = g(a*a)a* = co(a*a)a* = a+. Idem pour l'autre.

    Th'eor`eme 3.2 Soit a E A+. Si (fa) est une suite de fonctions converge uniformément sur C(E) vers la fonction co, alors

    a+ = lima fa(a*a)a* = lima a*fa(aa*).

    Preuve:

    On utilise le théorème 2.2[p.38] et la continuité de la norme.

    Exemple 3.1 Si a E A+.alors

    a+ = lima+0(a*a + ae)-1a* = lima+0 a*(aa* + ae)-1.

    En effet : pour tout a =6 0 et pour tout A E E; Posons fa(A) = (a + A)-1(1 -- x(A)).

    Alors fa(0) = 0 pour tout a et lima_+0 fa(A) = A-1,si A =6 0, avec convergence uniforme sur E, la première formule vient du

    (a*a + ae)-1a* = (a*a + ae)-1(e -- p)a* = fa(a*a),

    Idem pour l'autre.

    Exemple 3.2 On peut écrire

    a+ = f08 exp(--ta*a)a*dt = f08 a* exp(--taa*)dt .

    En effet : On pose fa(A) = f08 e-tA(1 -- X(A))dt et puis on utilise le théorème 3.2[p.40] et lemme 3.1[p.39].

    Pour donner une expression de l'inverse de Drazin en fonction de celui de l'inverse de Moore-Penrose.

    Proposition 3.1 Soit a E AD avec i(a) fini. Si a2m+1 E A+ pour m > 1,alors

    aD = am(a2m+1)+am.

    Preuve:

    Soit a2m+1 = a2m+1xa2m+1 pour x E A. Si b = aD,alors ab = ba et asbs+1 = b,am+sbs = am pour tout

    s E N.

    D'o`o : amxam = bm+1a2m+1xa2m+1bm+1 = b2m+2a2m+1 = b = aD.

    4 Continuité de l'inverse de Drazin

    Rappelons les deux théorèmes crucials de continuité dans les algèbres de Banach .

    Th'eor`eme 4.1 Si a est un élément inversible dans une algèbre de Banach A et si an a,alors an

    est inversible pour tout n assez grand et , a77,1 a+1.

    Ce théorème est faux en général pour l'inverse de Drazin car l'ensemble des éléments qui admettent un inverse de Drazin peut ne pas 'etre ouverte voir (Remarque 1.3[p.19]), donc la convergence simple de an a est encore insuffisant pour aDn aD.

    Exemple 4.1 Soit A l'algèbre des des fonctions continues a` valeurs complexes sur [0,1] U [2,3] avec la norme de convegence uniforme.

    Définissons a et an par :

    a(t) =

    { 0 si t E [0, 1]. et an (t) = { t/n si t E [0, 1].

    t si t E [2, 3]. t si t E [2,3].

    alors a admet un inverse de Drazin aD défini par

    {0 si t E [0, 1].

    aD(t) =

    1/t si t E [2,3].

    Cependant pour tout n ,an n'admet pas un inverse de Drazin car a(an) = [0, 1/n] et 0 E a(an). Exemple 4.2 Soit a un élément nilpotent d'ordre 3 dans une algèbre ,alors aD=0. Pour chaque n, an = a + e/n admet un inverse de Drazin avec aDn = (a + e/n)-1 = ne -- n2a + n3a2. Nous avons

    an a pourtant aDn 4 aD, on remarque que llaDn ll n'est pas borné.

    Th'eor`eme 4.2 Si an est un élément inversible dans une algèbre de Banach A tel que an a et si

    llaDn ll est pas borné, alors a est borné et a77,1 a+1.

    Notations : On note Or = {A : 0 < |A| < r} le disque pointé de centre 0 et de rayon r.

    Th'eor`eme 4.3 Soit (an) une suite drazin inversible dans une algèbre A telle que an - a avec a Drazin inversible ,et soient pn et p les deux idempotents correspondant a` 0. Alors les assertions suivantes sont equivalentes :

    1. aD n _+ aD,

    2. supIaD n I < 00,

    3. sup r(aD n ) < 00,

    4. inf d(0,a(an)\{0}) ~ 0,

    5. il existe r > 0 tel que LIr = {A : 0 < A < r} c p(a) n (fl n=1 p(an)),

    6. aD n an -4 aaD,

    7. pn -4 p

    Preuve:

    Les implications 1 = 2 = 3 = 4 = 5 sont faciles ( en 4 d(0, a(an)\{0}) = 00. Si r(aD n ) = 0).

    5= 7] Soient h0={A :|A |<1/3r } et h1={A :|A |>2/3r }, et soit f une fonction holomorphe définie sur h0 U h1 par f(A) = 1 sur h0 et f(A) = 0 sur h1. Comme h1 contient a(a)\{0} et a(an)\{0} pour tout n alors f(a) = p et f(an) = pn pour tout n.

    d'o`u f(an) = f(a).

    7 6] De pn = e - aD n an et p = e - aDa par [12,TH,3.3.7]

    7 = 1] Si 7 est vérifiée ,alors an+pn -4 a+p avec a+p E Inv(A) par corollaire 4.3[p.25] et (an+pn)-1 (a + p) 1 par le théorème 4.1[p.41]. Donc aD n = (an + pn)-1(e - pn) = (a + p)-1(e - p) = aD. d'o`u le résultat.

    Chapitre V

    Eléments qui coummutent avec l'inverse de

    Moore-Penrose

    1 Préliminaire

    Dans tout ce chapitre A désigne une algèbre unitaire.

    Lemme 1.1 Soit a E A simplement polaire dont a l'idempotent de correspondant a` A = 0. Alors

    a-1(0) = aðA , aA = (að)-1(0)
    a_1(0) = Aa , Aa = að -1(0),

    et A = a-1(0) aA = a_1(0) Aa avec Aa et aA sont fermés.

    Preuve: On démontre seulement le résultat pour a-1(0) et aA, le reste est similaire.

    Soit ax = 0. Alors aðx = (e_aDa)x = x et a-1(0) C aðA. Six = aðz avec z E A ,alors ax = aaðz = 0 et aðA C a-1(0).

    Soit x = au pour u E A. Alors aðx = aðau = 0,et aA C (að)-1(0).

    Soit aðx = 0. Alors (e - aaD)x = 0, et x = aaDx ,d'o`u (að)-1(0) c aA.

    Comme a est idempotent, alors A = aðA (að)-1(0).

    Lemme 1.2 Soit a E A+. Alors

    a+ = a*(a*a + (a*a)ð)_1 = a*(aa* + (aa*)ð)_1. (V.1)

    a*A_1 = a+A-1 A_1a* = A-1a+ (V.2)

    a*_1(0) = (a+)-1(0) a* -1(0) = a+-1(0) (V.3)

    Preuve: Remarquons d'abord que pour tout a E A+, a(a*a)" = 0 et (a*a)"a* = 0 car a(a*a)" = a(e -- a+a) = 0 et pour la 2 eme on prend l'adjoint de la premiere d0o`u par théorème 2.2[p.38] on a : a+ = (a*a)Da* = (a*a + (a*a)1)-1(e -- (a*a)")a* = (a*a + (a*a)1)-1a*.

    idem pour l'autre.

    2 Eléments qui commutent avec son inverse de Moore-Penrose

    Th'eor`eme 2.1 Soit a E A+. Alors a+a = aa+ si et seulement si a est simplement-polaire avec a est auto adjoint et

    ae = (a*)ð = a*a)ð(= (aa*)ð (V.4)

    .

    Preuve: Si a est simplement polaire alors a* l'est avec (a*)1r = (a1)*. Si p = a' est auto adjoint, alors (a*a)p = p(a*a)e = 0 et

    (a*a + p) = (a* + p)(a + p) E A-1.

    D'après le corollaire 4.3[p.25], a*a est simplement polaire et (a*a)' = a'. De màeme on démontre que (aa*)" = a'),et par théorème 2.2[p.38], on a : a E A+ et

    a+a = (a*a)Da*a = e -- (a*a)" = e -- (aa*)" = aa*(aa*)D = aa+.

    Inversement, soit a E A+ avec a+a = aa+. Comme a+ = a+aa+ et a = aa+a,alors aD existe et aD = a+. De plus aa' = a(e -- aDa) = a(e -- a+a) = 0 et a est simplement-polaire. Donc

    (að)* = (e -- aDa)* = (e -- a+a)* = e -- (a+a)* = e -- a+a = a". Corollaire 2.1 Soit a E A alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. a E A+ et a+a = aa+ ;

    2. a E A+ n AD et a+ = aD ;

    3. a est simplement polaire et (a*)' = ae ;

    4. a est simplement polaire et ar = (a*a)" (respectivement ae = (aa*)');

    5. a E A+ et (a*a)" = (aa*)" ;

    Corollaire 2.2 Soit a E A+. Alors a+a = aa+ si et seulement si

    a+ = f(a).

    avec f une fonction holomorphe définie sur un voisinage de a(a).

    Preuve: Si a+a = aa+, alors a+ = aD donc aD = f(a) par le corollaire précédent et 5.7[p.27] Inversement,si a+ = f(a), pour une fonction définie sur un voisinage de a(a), d'après la propriété de la fonction f, alors a+ commute avec a.

    Remarque 2.1 Si a+ commute avec a, alors

    ax = xa = a+x = xa+ avec x E A.

    Th'eor`eme 2.2 Soit a E A+, alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. a+a = aa+ ;

    2. a2a+ = a = a+a2 ;

    3. (a*a)ða = 0 = a(aa*)ð ;

    4. a-1(0) = a*_1(0) ;

    5. a_1(0) = a* -1(0) ;

    6. aA = a*A ;

    7. Aa = Aa* ;

    8. aA-1 = a*A_1 ;

    9. A_1a = A_1a* ;

    10. a E a+A fl Aa+ ;

    11. a E a+A-1 fl A-1a+ ; Preuve:

    les 3 premièrs assertions sont équivalentes.

    Montrons que 1 implique 4-6, d'après le théorème 2.1[p.44] a est simplement polaire dont a l'idempotent correspondant a` A = 0 est auto adjoint. Par le lemme 1.1[p.43].

    a-1(0) = aðA = (að)*A = (a*)ðA = a*_1(0).
    aA = (að)-1(0) = (að)*_1(0) = ((a*)ð)_1(0) = a*A.

    Pour les équations a_1(0) = a* -1(0) et Aa = Aa* ils s'obtiennent en prenant l'adjoint, ce qui prouve 4, 5et6. Montrons 11, on a : a = a2a+ = (a + að)2a+ et a + a E A-1 par le corollaire 4.3[p.25] 11; Idem a = a+(a + að)2.

    Pour 10 on l'obtient de 11 , et 8 et 9 on l'obtient de 11 .

    Inversement. Montrons que chaque conditions de 4 a` 11 implique 2.

    Remarquons que 8 et 9 sont équivalentes (on prend l'adjoint), eux màeme implique 9; 9 de son tour
    implique 10. Les conditions 6 et 7 sont équivalentes (on prend l'adjoint), eux màeme implique 10;

    V.3 Produit des éléments qui commutent avec l'inverse de Moore-Penrose

    De 10 on deduit 2 : en effet, si a = ua+, alors a - a2a+ = u(a+ - a+aa+) = 0; Si a = a+v, alors a - a+a2 = (a+ - a+aa+)v = 0. Les conditions 4 et 5 sont équivalentes (on prend l'adjoint) eux màeme implique 2 :e - aa+ E (a+)-1(0) = (a*)_1(0) = a-1(0), idem e - a+a E a_1(0) par lemme 1.2[p.43] et 5.

    3 Produit des éléments qui commutent avec l'inverse de Moore-Penrose

    On note par A+ com les éléments de A+ avec a+a = aa+. Alors A+ com n'est pas stable par la mutltiplication dans A.

    Exemple 3.1 Si A = C3×3

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0

    1

    0

     

    1

    0

    2

     

    0

    2

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    A = ?

    1

    0

    0

    , B = ?

    0

    2

    0

    , AB = ?

    1

    0

    2

    ?

    0

    0

    0

    ?

    2

    0

    1

    ?

    0

    0

    0

    Alors A,B E A+ com et A+ = A et B+ = B-1. Mais les matrices (AB)+,(AB)(AB)+ et (AB)+(AB)

    ?

    sont égales respectivement a`

    1
    10

    0
    5
    0

    2
    0
    4

    0
    0
    0

    ?

    , ? ?

    1
    0
    0

    0
    1
    0

    0
    0
    0

    5

    , 10

    1

    2

    0
    1
    0

    2
    0
    4

    et (AB)(AB)+ =6 (AB)+(AB).

    ?

    Th'eor`eme 3.1 Supposons que a, b E A+ com et ab = ba. Alors ab E A+ com et (ab)+ = a+b+ = b+a+.

    Preuve: D'après le corollaire 2.1[p.44],a+ = aD et b+ = bD. L'ensemble {a, b, aD, bD} est commutative, et ab est Drazin inversible avec (ab)D = aDbD = bDaD. On vérifie que ab est simplement polaire avec a est l'idempotent correspondant a` A = 0 et a est auto adjoint, en effet :

    (ab)(ab) = ab(e - (ab)(ab)D) = ab(e - aaDbbD)

    = ab - (a2aD)(b2bD) = ab - ab

    ?

    ? ?

    ?

    = 0

    Ce qui montre que ab est simplement polaire. Par le théorème 1.2[p.20], l'idempotent correspondant a` A = 0 a = e - aDa et b = e - bDb sont auto adjoint,donc aDa et bDb sont auto adjoint, et

    V.4 Continuité de Moore-Penrose

    ((ab)(ab)D)* = (aaDbbD)* = (bbD)*(aaD)* = bbDaaD = (ab)(ab)D. Ainsi (ab)" = e -- (ab)(ab)D est auto adjoint,ab E A+com et

    (ab)+ = (ab)D = aDbD = a+b+.

    4 Continuité de Moore-Penrose

    Th'eor`eme 4.1 Soit A une algèbre de Banach an,a E AD avec an a. Alors

    aDn --} aD <=> anDan-- aDa.

    Preuve:

    On suppose que aDn aD. Alors an Dan aDa. D'après la continuité de la multiplication dans A.

    Invesement, si an Dan aDa, alors

    aDn = (an + pn)-1(e -- pn) --} (a + p)+1(e -- p) = aD, avec pn = e - aD n an,p = e-- aDa l'idempotent de an et a a` 0.

    Th'eor`eme 4.2 Soit A une C*-algèbre , et an,a E A+ avec an a. Alors les conditions suivantes

    sont équivalentes :

    1. an+ a+,

    2. sup Ilan+ II < o.

    3. an+an-- a+a

    4. ana+n aa+

    Preuve: 1 <=> 2] L'implication directe est claire. Pour l'implication inverse on utilise l'identité :
    b+ -- a+ = --b+(b -- a)a+ + (e -- b+b)(b* -- a*)(a+)*a+ + b+(b+)*(b* -- a*)(e -- aa+).

    Posons b = an,alors Ia+n -- a+k < 3 maxfila+112, 1a+n 12}Ian -- all.

    1 <=> 3] L'implication direct d'après la continuité de la multiplication. Pour l'implication inverse d'après
    le théorème 2.2[p.38],qn = e -- a+n an,q = e-- a+a sont l'idempotent de simplement polaire a*nan,a*a.De
    a*n a*, nous avons an*an a*a,et d'après le théorème précédent, qn q = (a*nan)D (a*a)D, d'o`u

    a+n = (a*nan)Da*n (a*a)Da* = a+.

    1 <#> 4] Idem.

    5 Applications

    5.1 Inverse généralisé d'un opérateur non borné

    Soit B un espace de Banach complexe et notons par C(B) l'ensemble des opérateurs fermés a` domaine dense dans B et a` valeurs dans B,si A E B on notera par D(A) son domaine ,N(A) son noyan et R(A) son image. L(B) dénotera le sous ensemble des éléments bornés de C(B).

    Définition 5.1 On appelle operateur lineaire non borne de B vers B toute application lineaire A : D(A) C B B definie sur un sous espace vectoriel de D(A) de B a` valeurs dans B. D(A) est le domaine de l'operateur A.

    On dit que A est bornee s'il existe une constante c > 0 telle que

    11A(u)11 c11u11 Vu E D(A)

    Définition 5.2 Un operateur A dont D(A) = B est ferme si :

    V(un) C D(A) :(lim un = u et lim Aun = v) alors u E D(A) et Au = v. Un operateur A est fermable si : (un) C D(A), un -} 0 et Aun y alors y = 0.

    Lemme 5.1 [Neubauer] Soit A, B E C(B). Alors si B E C(B) et si R(A) fl N(B) = {0}, R(A) est ferme.

    Définition 5.3 Soit A E C(B). Alors B E C(B) est un inverse generalise de A si

    R(A) C D(B),R(B) C D(A)
    Vu E D(A), Au = ABAu,
    Vu E D(B),Bv = BABv,

    On ecrit A(inv)B.

    Remarque 5.1 La relation ainsi definie est symetrique c -- a` -- d A(inv)B <=> B(inv)A.

    Lemme 5.2 Soit A, B E C(B) avec A(inv)B. Alors

    1. AB est une projection de D(B) sur R(A),de noyan N(B).

    2. BA est une projection de D(A) sur R(B),de noyan N(A).

    Preuve: Par symétrie entre A et B,il suffit d'établir 1.

    comme D(AB) = D(B) et si v E D(B),alors AB(ABv) = (ABA)Bv = ABv. En outre : R(AB) C R(A) et N(B) C N(AB). Si v E R(A) alors ]u E D(A) tel que v = Au = ABAu E R(AB). Donc R(A) = R(AB) et si v E N(AB) alors ABv = 0. D'ou Bv = BABv = 0 et par conséquent v E N(B). Donc N(AB) = N(B) et 1 est démontré.

    Remarque 5.2 Soit A, B E C(B) avec A(inv)B. Alors D(B) = N(B) ED R(A) et D(A) = N(A) ED R(B).

    Lemme 5.3 Soit A, B E C(B) avec A(inv)B. Alors AB, considéré comme un opérateur de B dans

    lui màeme, est fermable,si et seulement si R(A) n N(B) = {0}. Alors D(AB) = R(A) ED N(B) ;
    R
    (AB) = R(A) ; N(AB) = N(B) et (AB) est une projection de D(AB) sur R(AB), de noyan N(B).

    Preuve: Soit {vn} E D(AB) = D(B) telle que vn 0,ABvn w, alors w E R(A). Comme

    un = (I -- AB)vn E N(B) et un --w on voit que w E R(A). Donc w E R(A) n N(B) = w = 0. Inversement, soit v E R(A)nN(B). Alors il existe une suite {un} E D(A) telle que Aun v, et comme

    ü E N(B) C D(B), si wn = Aun--v on a : wn E D(B) et ABwn = ABAun--ABv = Aun ; Donc wn 0 et ABwn v, donc v = 0. Supposons maintenant que AB est fermable, notons (AB) sa fermutre et soit u E R(A) + N(B). Alors u = v + w avec w E N(B) et il existe une suite {xn} E D(A) telle que Axn v. Posons un = Axn + w. Alors {xn} E D(B), et ABun = Axn. Donc un u,ABun v,d'ou

    u E D(AB) et v = ABu. Alors il existe une suite {un} E D(B) telle que un u,ABun v d'ou

    ü E R(A) et comme un = (I -- AB)un + ABun u,alors (I -- AB)un w = u -- v E N(B),d'o`u

    u E R(A) + N(B). Donc D(AB) = R(A) + N(B); R(AB) = R(A); N(AB) = N(B) et (AB)2(AB).

    Corollaire 5.1 Soit A, B E C(B) avec A(inv)B. Alors AB considéré comme un opérateur de B dans lui màeme, est fermé si et seulement si R(A) est fermé.

    Corollaire 5.2 Soit A, B E C(B) avec A(inv)B. AB E L(B) si et seulement si R(A) ED N(B) = B. Définition 5.4 Soit A, B E C(B) avec A(inv)B). On dira que B est un inverse généralisé stricte de

    A (ce qui sera noté A(INV )B si R(A) ED N(B) = R(B) ED N(A) = B

    Dans un espace de Hilbert une condition nécessaire est suffisante pour que un opérateur admet un inverse généralisé sera donnée par le théorème suivant :

    Th'eor`eme 5.1 Un opérateur T admet un inverse généralisé dans A = L(H) si et seulement si R(T) est femré.

    Preuve: [7]

    5.2 Inverse de Moore-Penrose pour les opérateurs fermés bornés

    Définition 5.5 Soient H un espace de Hilbert et A E L(H). On dit que B est l'inverse de Moore-Penrose de A si :

    ABA = A , BAB = B , (AB)* = AB , (BA)* = BA Un tel B quand il existe il sera noté par A+.

    Th'eor`eme 5.2 Soit A E L(H) un opérateur dont l'image est fermé sur un espace de Hilbert. Alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. A+A = AA+ ;

    2. H = N(A) ED' R(A) ;

    3. N(A) = N(A*) ;

    4. A = PA avec P E L(H)-1.

    Preuve: Posons A = L(H).1 2 par le théorème 2.1[p.44]( simplement polaire avec auto adjoint

    projection).

    1 4 par le théorème 2.2(9)[p.45]. Etablissons 1 3, remarquons que pour deux opérateurs femrés

    A, B sur H,

    [N(LA) c N(LB)] [N(A) c N(B)].

    avec LT l'application lineaire U 7? TU sur L(H) et on applique le théorème 2.2(4)[p.45] 5.3 Inverse de Drazin pour les opérateurs linéaires fermés

    On note par C(X) l'espace des opérateurs fermés dont le domaine et l'image dans X et B(X) l'espace des opérateurs bornés définis sur X tout entier.

    Th'eor`eme 5.3 [13, theoreme1.4] Soit A un opérateur fermé dont le domaine D(A). 0 est un point isolé de a(A) si et seulement si il existe un projecteur P non nul vérifiant :

    1. R(P) C D(A).

    2. PAx = APx pour tout x E D(A).

    3. a(AP) = {0}.

    4. A + P est inversible pour î =6 0.

    Un tel P est appelé l'idempotent de A correspondant a` 0. Lemme 5.4 Soit A E C(X) et B E B(X). Alors :

    1. A + B E C(X) et D(A + B) = D(A).

    2. Si R(B) C D(A),alors AB E B(X).

    3. Si R(B) c D(A),ABx = BAx pour tout x E D(A) et A est inversible, alors A-1B = B-1A dans B(X).

    4. Soit 0 o-(A) et P l'idempotent de A correspondant a` 0. Alors R(P) C D(An) pour tout n ~ 1. Si R(B) C D(A) et ABx = BAx pour tout x E D(A), alors BP = PB.

    Convention : Si A E C(X) et B E B(X) avec R(B) C D(A) et ABx = BAx pour tout x E D(A), on écrit AB = BA.

    Définition 5.6 Soit A E C(X). Un opérateur B E B(X) est appelé l'inverse de Drazin de A si R(B) C D(A) , R(I -- AB) C D(A) et

    BAB = B, AB = BA, a(A(I -- AB)) = {0}. (V.5)

    l'index de Drazin i(A) de l'opérateur A est défini par :

    i(A) =

    1

    0 si A est inversible.

    q si A est non inversible et A(I -- AB) est nilpotent d'index q. co ailleurs.

    Un opérateur A E C(X) qui admet un inverse de Drazin est appelé Drazin inversible,est son inverse de Drazin sera noté AD.

    Lemme 5.5 Soit A E C(X) Drazin inversible dont l'inverse de Drazin B E B(X). Alors l'opérateur P = I -- AB est un projecteur continue vérifiant :

    1. AP = PA.

    2. R(P) C D(An) n > 1. Preuve:

    1. De BAB = B on obtient (AB)2 = ABAB = AB, ce qui implique P2 = P.Si y E D(A), alors ABy = y -- Py E D(A) et d'après la 2 ème condition en V.5

    APy = A(y -- ABy) = A(y -- BAy) = (I -- AB)Ay = PAy,

    d0o`u le résultat.

    2. Pour n = 1,on a : R(P) C D(A) supposons y = Px E D(An-1) pour n > 2. Alors Py = y, et d'après 1,d'o`u

    Ay = APy = PAy E D(A),

    donc y = Px E D(An).

    Donnons une condition nécessaire et suffisante pour qu'un opérateur A E C(X) admet un inverse de Drazin.

    Th'eor`eme 5.4 les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. A E C(X) est Drazin inversible.

    2. 0 El acca(A).

    Preuve: Supposons que 0 n'est pas un point d'accumulation de a(A).

    Si 0 El a(A) donc A est inversible et A-1 est l'inverse de Drazin de A. Supposons que 0 E o-(A), Alors Si 0 E isoa(A), alors d'après le théorème 5.3 il existe P correspondant a` 0 avec (î = 1).

    Posons B = (A + P)-1(I -- P),alors D(A + P) = D(A) et R(B) = R((A + P)-1(I -- P)) C D(A),la

    commutativité de V.5 est évidente.

    De plus,AB = A(I--P)(A+P)-1 = (A+P)(I--P)(A+P)-1 = I--P, et BAB = (A+P)-1(I--P)2 = (A+P)-1(I --P) = B, comme AP est qausi nilpotent, alors a(A(I --AB)) = {0}, d'o`u B satsfait V.5 Inversement,supposons que B est l'inverse de Drazin de A,et posons P = I -AB, d'après le lemme 5.5 P est un projecteur continue satisafiat le théorème 5.3[p.50] et,AP = A(I - BA) est quasi-nilpotent. Montrons que A + P E C(X) est inversible, en effet on a :

    (A + P)(B + P) = AB + AP + PB + P = I -- P + AP + P = I + AP,

    et (B + P)(A + P)x = (I + AP)x pour tout x E D(A). Comme (I + AP) est inversible il en est de màeme pour (A + P),par le théorème 5.3 0 ?/ acca(A).

    Remarque 5.3 Pour tout =6 0 (A + P)B = I - P car (BP = 0) ce qui implique B = (A + P )-1(I - P).

    D'après l'unicité de Drazin inverse on peut écrire explicitement de AD :

    AD = (A + P)-1(I - P) pour tout =6 0.

    On remarque que P = I - ADA.

    Nous donnons un résultat qui permet de caractériser l'inverse de Drazin pour un opérateur fermé.

    Th'eor`eme 5.5 Si A E C(X) Drazin inversible, alors

    AD = f(A),

    avec f une fonction holomorphe définie sur un ouvert de a(A) est égale a` 0 sur un voisinage de 0 et oo,et A-1 pour tout A appartient a un ouvert de a(A)\{0}.

    Si de plus i(A) > 0,alors

    a(AD) = {0} U {A-1 : A E ó(A)\{0}}

    Preuve: [27]

    Th'eor`eme 5.6 Soit A E C(X). Si A est Drazin inversible, alors il existe voisinage L pointé de 0 tel que :

    R(A; A) = P8 n=0 A-n-1AnP - P8 n=0 An(AD)n+1, A E L,

    Avec P = I - AAD l'idempotent de A correspondant a` 0 et R(A; A) la résolvante de l'opérateur A. Preuve: D'après le théorème 5.4[p.51] et d'après l'équation :

    (AI - A)x = (AI - AP)Px + (AI - (A + P))(I - P)x

    qui est vrai pout tout x E D(A) et pour tout A dans un voisinage de L (pour que (AI - (A + P)) )soit inversible,alors

    R(A; A) = (AI - AP)-1Px + (AI - (A + P))-1(I - P)x X8 A-n-1AnP - X8 An((A + P)-1(I - P))n+1

    n=0 n=0

    Remarque 5.4 AnP est définie est borné pour tout n > 1 (Lemme 5.4).

    Th'eor`eme 5.7 Soient A E C(X) Drazin inversible et B E B(X) tel que R(B) C D(A)et AB = BA. Alors ADB = BAD dans B(X).

    Preuve: Soit P l'idempotent de A correspondant a 0,d'après le lemme 5.4,BP = PB dans B(X). D'o`u

    ADB = (A + P)-1(I - P)B = B(A + P)-1(I - P) = BAD

    Th'eor`eme 5.8 [27] Soit A E C(X) Drazin inversible. Alors pour tout n > 1, An est Drazin inversible et (An)D = (AD)n.

    Th'eor`eme 5.9 Soit A E C(X) Drazin inversible d'index de Drazin i(A) > 0. Alors AD est Drazin inversible si et seulement si o-(A) est borné.

    Preuve: D'après le théorème 5.4, a(AD) = {0} U {A-1 : A E a(A)\{0}}. Donc l'opérateur AD est Drazin inversible si,et seulement si ,il existe un voisinage {A :| A |< r} de 0 disjoint de o.(AD) et a(A) est contenu dans {A :| A |< r-1}.

    6 Le coeur d'un opérateur Drazin inversible

    6.1 Le gap de deux sous espaces fermés

    On note par L(X) l'algèbre de Banach des opérateurs bornés munie de la norme ITI = sup{ITxI :

    IxI = 1}.

    N(T) désigne le Noyan de T,R(T) designe l'image de T respectivement.

    Pour des espaces fermés M et N de X, on définit l'ouverture entre M et N (noté par gap) par:

    gap(M, N) = max{5(M, N), c(N, M)}

    avec

    6(M, N) = sup{d(u,N) : u E M, Ilull = 1}.

    Lemme 6.1 Soient P et Q deux projecteurs. Alors on a :

    gap(R(Q), R(P) < max{1(I -- Q)P II, 1(I -- P)Q11}. (V.6)

    gap(N(Q), N(P) < max{1(Q(I -- P)1, IIP (I -- Q)Il. (V.7)

    I(I -- P)Q1 11(I -- P)1111Q1Igap(R(Q), R(P)). (V.8)

    1P(I -- Q)11 I(I -- Q)1111Pligap(N(Q),N(P)). (V.9)

    Preuve:

    1. Soit u E R(P) : Iul = 1. Alors d(u,R(Q)) = infxEX Ilu -- QxIl < Ilu - Qull = I(I - Q)ul = 1(I - Q)Pul k(I - Q)P1.

    et par suite :6(R(P), R(Q)) < 1(I -- Q)PII.

    De màeme on démontre que :6(R(Q), R(P)) < 1(I -- P)Q1. D'o`u le résultat

    2. De N(P) = R(I -- P) et N(Q) = R(I -- Q) et (1),on obtient (2).

    3. Soit u E R(P) : Ilull = 1,Alors pour tout x E X, (I -- P)Qx = (I -- P)(Qx -- u).

     

    11(I --

    P)QxI

    11(I --

    P)Ildist(Qx, R(P)))

     

    11(I --

    P)Qx11

    11(I --

    P)Ilgap(R(Q), R(P)1Qx1.

     

    11(I --

    P)QxI

    11(I --

    P)Igap(R(Q), R(P)1Qx11xk.

     

    4. De N(P) = R(I -- P) et N(Q) = R(I -- Q) et (3) on deduit (4).

    Corollaire 6.1 Soient P et Q deux projecteurs qui commutent. Alors on a :

     

    11(P

    -- Q)11

    < a(P,Q)gap(R(Q), R(P)),

    (V.10)

    11(P

    -- Q)11

    a(Q, P)gap(N(Q), N(P)),

    (V.11)

    Avec a(P,Q) = 11(I -- P)1111Q11 + 11P1111(I -- Q)11.

    Preuve:

    1. On utilise le résultat de [11, Th, 3] on a : gap(N(T*), N(S*)) = gap(R(T), R(S)) pour tout T, S E L(X).

    Donc en remplacant P, Q parP*, Q*,dans V.9 on obtient :

    11(I -- Q)P11 = IP*(I -- Q*)I 11(I -- Q)1111Pligap(R(Q), R(P)) (V.12)

    . Si PQ = QP, alors 11(P -- Q)11 G 11(I -- P)Q11 + 11(I -- Q)P1 et on utilise lemme 6.1.

    2. par dualité et on utilise 1.

    Lemme 6.2 Si P et Pn deux projections dans L(X),alors :

    1. 1IPn -- P11 mo 0.

    2. gap(R(Pn), R(P)) = 0 et gap(N(Pn), N(P)) = 0.

    3. Si PnP = PPn pour n assez grand. Alors chaque conditions en 2 implique 1.

    Preuve:

    1. =] 2 On utilise 1 et 2 du lemme 6.1 précédent,avec Q = Pn.

    2. =] 1 De 11Pn -- P11 G I(I -- P)Pn11 + 1P (I -- Pn)I et 3 et 4 avec Q = Pn on obtient : 11Pn -- P11 < i{Pn}{1(I -- P)11gap(R(Pn), R(P)) + 11P11gap(N(Pn), N(P))} (V.13)

    Avec p{Pn} = max{11Pn11, III --Pn1}, il suffit donc de montrer que p{Pn} est borné. Remarquons

    que p{Pn}G11Pn11 + 1,alors V.13 implique 11Pn -- PlIG(11Pn11+ 1)en avec en ? 0 et en = 0

    d0o`u :11Pn11G11P11+11Pn --P11 GIIP11+ (11Pn11+ 1)en (1 -- en)11Pn11G11P11+ en

    11Pn11 (1 -- en)-1(11P11+ en) 2(11P11+ 1) si 0 G en < 1/2. pour 3 de 2.

    On va définir :

    Définition 6.1 On définit la conorme de l'opérateur T E L(X) par : 'y(T) = co si T = 0, 'y(T) = inf{11Tull Avec :dist(u, N(T)) > 0} si T =6 0.

    Th'eor`eme 6.1 [9] 'y(T) > 0 si et seulement si,R(T) est fermé.

    Lemme 6.3 [Markus, 11,pp.268 -- 269] Soient A, B E L(X) deux opérateurs dont l'image est fermé, alors :

    - I -y(A) -- -y(B) I 1-2gap(N(A),N(B)) avec gap(N(A), N(B)) < 1/2.

    3kA-Bk

    - I 7(A) -- ,(B) I 1-2gap(R(A),R(B)) avec gap(R(A), R(B)) < 1/2.

    3kA-Bk

    - gap(N(A), N(B)) < max{ 1

    ã(A), 7(1B) }1IA -- B11.

    - gap(R(A), R(B)) G max{ 1

    ã(A), 7(1B) 111A -- B11.

    Lemme 6.4 [11,Théorème 2 et remarque 1] Soient Cn et C deux opérateurs dont l'image sont fermés dans L(X) avec Cn C, alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. inf -y(Cn) > 0.

    2. lim-y(Cn) = -y(C).

    3. gap(R(Cn),R(C)) 0.

    4. gap(N(Cn),N(C)) 0.

    6.2 Le gap et l'inverse de Drazin Donnons le théorème suivant :

    Th'eor`eme 6.2 [27] Un opérateur A E L(X) est Drazin inversible si et seulement si, il existe C E C(X) et Q B(X) tel que :

    1. D(C) = D(A) avec C est Drazin inversible et i(C) < 1.

    2. Q E B(X) est qausi nilpotent et R(Q) C D(A)

    3. A = C + Q et CQ = QC = 0.

    Soit A E L(X) Drazin inversible alors A = C + Q avec i(C) < 1, Q est qausi-nilpotent et CQ = QC = 0 , C est appelé le coeur de Drazin inversible de l'opérateur de A . Comme Q est qausi-nilpotent et commute avec A et C alors AI - A est inversible si est seulement si, AI - C est inversible,d'o`u :

    ó(A) = ó(C). (V.14)

    De plus, CD = AD théorème 5.6[p.27].l'idempotent P de A correspondant a` 0,est celui de C correspondant a` 0 et :

    N(C) = R(P),R(C) = N(P) (V.15)

    Th'eor`eme 6.3 Soient An et A deux opérateurs dans E L(X) Drazin inversibles, et soient Pn et P les deux projections de Pn et P respectivement correspondant a 0 et Cn et C les coeurs de An et A, alors les conditions suivantes sont équivalentes :

    1. AD n _AD,

    2. sup IAD n I < 00,

    3. supr(AD n ) < 00,

    4. inf d(0,a(AD n )\{0}) > 0,

    5. il existe r > 0 tel que LIr = {A : 0 < Al < r} c p(A) n (fl n=1 p(An)).

    6. AD n An - ADA,

    7. Pn -~ P,

    8. gap(R(Pn), R(P)) -? 0 et gap(N(Pn), N(P)) -? 0.

    9. gap(R(Cn), R(C)) -? 0 et gap(N(Cn), N(C)) -? 0.

    10. Cn - C et gap(R(Cn),R(C)) -? 0.

    11. Cn - C et gap(N(Cn),N(C)) -? 0.

    12. (Cn) --~ ã(C).

    13. infn 'y(Cn) > 0.

    [Alors Cn -? C et An -? A,mais AD n =

    0 0
    0 n

    ?6 AD.

    Preuve:

    1. =] On aura de : 1 a` 7 par le théorème 4.3[p.42].

    2. 7 = 8] C'est une conséquence du lemme 6.2.

    3. 8 = 9] Par V.14.

    4. 9 = 10] Par 11 et Cn = An(I - Pn) - C = A(I - P).

    5. 10 = 11] Lemme 6.4.

    6. 12 = 13] Est clair.

    7. 13 = 14] Voir V.15

    Remarque 6.1 la condition Cn -+ C dans 10 et 11 du théorème6.3 est insuffisant pour montrer que

    AD n _ AD .

    Exemple 6.1 An = Cn =

    [ ] [ ]

    0 0 0 0

    et A = C =

    0 1/n 0 0

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