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Annexes
Tables des matières
INTRODUCTION
L'Etat, dans une logique fondée sur
l'intérêt général, est amené à prendre
des participations (majoritaires ou minoritaires) dans le capital d'entreprises
privées. D'autres entreprises sont également créées
du fait de l'Etat lui-même, seul ou en association avec des capitaux
privés. Ces participations font de l'Etat un actionnaire,
c'est-à-dire un propriétaire d'actions, même s'il s'agit
d'un actionnaire atypique dans le cas des entreprises publiques ou
semipubliques1. Selon CARTIER-BRESSON (2010, p.1), le soutien
d'activités de service public, l'appropriation d'entreprises en vue
d'orienter leur gestion vers des fins de politique économique et
sociale, le sauvetage ou le contrôle d'entreprises stratégiques
constituent les objectifs qui déterminent ces choix de la puissance
publique.
Au Bénin, après la multitude d'entreprises
publiques et semi-publiques créées au cours de la période
révolutionnaire, l'Etat a entrepris, depuis la fin des années
1980, un vaste programme de privatisation et de restructuration de la plupart
de ses entreprises. En dépit de ces privatisations et de la vague de
dissolutions, de liquidations d'entreprises publiques pour des motifs
économiques dus essentiellement à la mauvaise gestion, l'Etat
reste encore propriétaire de nombreuses entreprises et est
demeuré dans le capital de certaines entreprises privatisées. Par
ailleurs, il a acquis des participations dans le capital de diverses
entreprises privées ainsi qu'au niveau d'entités
sous-régionales, régionales et internationales.
La gestion et le suivi desdites participations, confiés
à la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique (DGTCP) et à la Direction
Générale
1 Dans ces entreprises, c'est le gouvernement qui
nomme les dirigeants, valide les stratégies industrielles qui
s'inscrivent dans le long terme... De même l'accomplissement de missions
de service public est souvent la priorité contrairement aux actionnaires
privés préoccupés par les performances financières
de l'entreprise.
des Affaires Economiques (DGAE) par le biais de sa Direction
de Gestion et de Contrôle du Portefeuille de l'Etat (DGCPE), souffrent de
certaines insuffisances. De même, la gestion interne des entreprises
publiques et semipubliques fait l'objet d'irrégularités qui
handicapent leur performance, rendant quasi nulle leur contribution à la
richesse nationale.
C'est pour mieux cerner le mécanisme de suivi des
participations étatiques, en déterminer les failles et y proposer
des approches de solutions que nous avons choisi de porter nos
réflexions sur le thème : Approches pour
l'amélioration de la gestion et du suivi des participations de l'Etat en
République du Bénin.
Après un premier chapitre consacré à la
présentation du cadre institutionnel de la gestion des participations de
l'Etat et au ciblage de la problématique, un second chapitre portera sur
les aspects théoriques ainsi que l'établissement du diagnostic et
les propositions de solutions y relatives.
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