PARAGRAPHE 2 : Place d'ACTED en République du
Congo
En République du Congo avec le Programme d'Urgence de
Relance et d'Appui aux Communauté (PURAC) né d'un partenariat
entre la banque
Mondiale, le Ministère de l'économie des
finances et du budget (MEFB) congolais et ACTED, un cahier de charge
précis et exigeant a été signé sur cinq ans de
travail avec 14.000.000 d'euros de budget.
Le principe du projet est de sorte que chacun de dix
départements du pays (hors mis) les agglomérations de Brazzaville
et de Pointe Noire) s'est vu attribuer une enveloppe budgétaire en
fonction de population.
Des débats démocratiques se sont alors
engagés au sein des communautés, sous la supervision des
préfectures et d'ACTED, et on a débouché sur la
désignation par les conseils départementaux.
Ces projets devaient respecter certaines critères,
telle que contribuer à l'amélioration des conditions de vie des
populations locales, valoriser les compétences et les ressources
naturelles locales, organiser des travaux à haute intensité de
main d'oeuvre afin de créer le maximum d'emplois possibles et être
accompagnés de l'engagement des bénéficiaires à
mettre en place des mécanismes pérennes pour l'exploitation et
l'entretien des infrastructures.
Une fois le respect de ses critères et la
faisabilité technique des projets sélectionnés
vérifiés par ACTED et le MEFB, ACTED a été
chargé de la réalisation des ouvrages en qualité de
maître d'oeuvre et de maître d'ouvrage délégué
(réalisation des études techniques, lancement des appels
d'offres, supervisions des chantiers des entreprises
sélectionnés).
Le projet a répondu à trois objectifs distincts,
le premier était de promouvoir les mécanismes participatifs de
prise de décision au niveau local.
La population et les élus locaux n'avaient pas
l'habitude d'être ainsi au coeur des décisions politiques les
affectant.
La sensibilisation des populations aux mécanismes
participatifs du projet a été donc essentielle, bien qu'ACTED
n'ait pas disposé de moyen à la hauteur pour remplir ce
rôle dans chacun des dix départements. Cela explique sans doute
l'échec à consolider la participation de 5% des populations aux
projets, ainsi qu'à l'absence de mécanisme de
pérennisation de certaines réalisations.
Néanmoins, pour une première, ce fût
indéniablement un succès, loué par les autorités
locales qui souhaiteraient que cette expérience de démocratie
locale ne reste pas sans le lendemain.
En suite le projet devait créer des opportunités
d'emplois pour la population rurale congolaise, dûment touchée par
les conflits des années 90
De ce point de vu, le projet est allé au delà
des résultats escomptés, le recrutement parmi les populations
locales d'ouvriers non qualifiée a ainsi insufflé une
quantité importante de liquidité dans un contexte de grande
précarité financière.
Le projet a également permis les capacités de
nombreuses entreprises, auparavant dotées de moyens humains, techniques
et financières très limités.
Les entreprises ont bénéficiées des
ingénieurs d'ACTED et de procédures de suivis rapprochées
(allant de pénalité de retard à la mise sous tutelles des
chantiers lorsque l'entreprise se trouve en grande quantité
difficulté).
La mise en service progressive de ses procédures au
cours du projet a permis de réduire les retards accumulés qui
menaçaient achèvement de nombreux projets.
Le mécanisme d'appel d'offre, méconnu au
début du projet, a fait ses preuves (une étude 2006
révélait que les écoles réalisées dans le
cadre du PURAC coûtait quasiment la moitié moins cher que les
écoles construites auparavant) et dorénavant largement rependu
dans le pays.
Le projet a ainsi permis de structurer un peu le tissu
économique, préalablement indispensable au développement
pérenne du pays.
Finalement, le projet a permis la construction ou la
réhabilitation de plus d'une centaine d'infrastructures
socio-économiques de base aux quatre coins du pays.
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