CONCLUSION
Au terme de ce travail qui a porté sur
«l'incidence de la dépréciation du franc Congolais par
rapport au dollar Américain sur la consommation des ménages de
Kisangani de 2006 à 2010», il nous est indispensable de la
résumé et de donner quelques avis, considérations et
suggestions.
L'appréhension de la problématique de la
dépréciation du franc Congolais par rapport au dollar
Américain, a mis en évidence la prépondérance de la
confiance comme un acte de construction sociale.
La réussite de toute stabilité visant à
faire apprécier la monnaie Congolaise est conditionnée par la
formation d'un nouveau lien social; dans ces conditions, la transformation du
rapport politique devient indispensable, pour réduire l'ampleur de la
dépréciation du franc congolais.
Notre question problème était de connaitre les
conséquences de la dépréciation du franc Congolais sur une
composante majeure des grandeurs macroéconomiques, soit la
consommation.
La problématique de ce travail a tournée autour
des questions suivantes :
- Qu'est ce qui explique la dépréciation du
franc Congolais face au dollar Américain?
- Quel est l'impact de cette dépréciation sur la
consommation des ménages à Kisangani?
- Quelles sont les mesures les mesures prisent par
l'autorité monétaire pour apprécier le franc Congolais?
En guise d'hypothèses, nous pensons que :
- La dépréciation du franc congolais par rapport
au dollar Américain serait fonction des facteurs économiques,
politiques et psychologiques;
- La dépréciation du franc Congolais par rapport
au dollar Américain aurait une incidence négative sur la
consommation des ménages de Kisangani, soit la hausse de l'indice des
prix à la consommation;
- La banque centrale du Congo interviendrait par des mesures
de sa politique monétaire pour apprécier la franc Congolais.
La garantie de l'aboutissement d'une étude scientifique
se situe dans la mesure où l'on suit un chemin appelé
méthode et qu'on utilise un instrument appelé technique.
Ce faisant, nous avons utilisé dans le cadre de ce
travail, la méthode descriptive de part l'exigence des sciences
économiques, basée sur l'induction décisionnelle; quant
aux techniques, nous avons utilisé les techniques documentaire et
l'interview libre.
A l'issue de nos investigations, nous avons abouti aux
résultats ci-après :
ü La dépréciation de CDF par rapport au USD
est causée par les facteurs économiques notamment le
déficit commercial ( entre 2006 et 2007, un déficit de l'ordre de
2.704,65 en millier de USD soit -6,47% et entre 2008 et 2009 un déficit
de l'ordre de 4.949,0 en millier de USD soit -11,67) et la masse
monétaire (une offre en augmentation de : 57,6%; 50,7%; 5,5%; et
39,7% respectivement pour 2006, 2007, 2008 et 2009), les facteurs politiques
(instabilité politique, guerres en répétition) ainsi que
psychologique, notamment la préférence des agents
économiques en matière de détention monétaire, en
2009 la structure de la masse monétaire en RDC était
dominée par les dépôts en devises Américaine, soit
66,0% contre 24,7% des circulation fiduciaire; 6,4% des dépôts
à vue; 2,7% des provisions pour importation et de 0,2% des
dépôts à terme.
ü La dépréciation de CDF face au USD a un
impact négatif sur la consommation des ménages, soit une hausse
de l'indices prix à la consommation, soit un relèvement de
19,90%; 17,66% et 36,38% respectivement pour les groupes d'articles
alimentation, produits manufacturés et services entre 2008 et 2009 en
outre un accroissement de l'IPC de l'ordre de 17,88%; 22,28% et 37,00% pour
les même groupes d'articles entre 2009 et 2010, ce qui conduit
à la diminution du niveau de la consommation.
ü La Banque Centrale du Congo met en oeuvre ses
instruments directs et indirects de la politique monétaire pour
apprécier le CDF, la politique monétaire de la BCC qui se repose
essentiellement sur 3 instruments :
- Le taux directeur de la BCC
- Les coefficients des réserves obligataires
- Les aspects d'offre des bons de trésorerie
Quant à nos hypothèses, elles ont
été confirmées
Par ailleurs, la stabilité de la monnaie Congolaise
nécessite une volonté nationale de relance de la production et
l'exportation à moyen et là long terme. Ce processus constitue
une voie saine pour entrainer les capacités monétaires vers les
circuits institutionnels en éliminant la prédominance des
marchés parallèles.
Il a été soutenu, comme le suggèrent
certains auteurs, que la recherche d'une certaine autonomie de la banque
centrale pourrait constituer une alternative face à la
pérennisation du processus de dépréciation.
En effet, l'indépendance de cette institution par
rapport au pouvoir politique devrait soustraire la politique monétaire
au pouvoir de décision du gouvernement; cette dynamique est de nature
à privilégier la défense du pouvoir d'achat de la monnaie
Congolaise comme un objectif prioritaire de la politique économique.
Il s'agit de constituer un pouvoir monétaire dont la
tache primordiale serait de préserver le pouvoir d'achat de la monnaie
nationale, en limitant son implication directe dans le financement du
déficit budgétaire de l'état, ainsi s'impose la rigueur
budgétaire.
L'analyse de la dépréciation de CDF doit
s'inscrire dans une approche d'ensemble visant à doter à celle-ci
de toutes les fonctions que doit remplir une monnaie digne de cette
qualification.
Auréoler de tous ce qui précédent, nous
suggérons ce qui suit :
- Au gouvernement, de mettre en place un plan de relance
économique visant à accroitre d'une manière
considérable les exportations et à limiter les importations
qu'aux produits d'extrême nécessité, et d'accorder
l'autonomie et l'indépendance réelle à la BCC;
- A la Banque Centrale du Congo d'étendre les actions
de la politique monétaire à d'autres instruments pour mener
efficacement la lutte contre la dépréciation de CDF;
- A la population Congolaise d'accorder sa confiance à
la monnaie nationale.
Les travaux postérieurs pourrons s'étalés
à dégager d'autres variables causales de la
dépréciation du franc Congolais que nous n'avons pas pu analyser
et évaluer les effets de la dépréciation de CDF sur une
d'autres composantes comme le revenu, l'épargne ainsi que d'autres
politique d'appréciation du franc Congolais par rapport au dollar
Américain.
C'est ainsi que nous ne prétendons pas avoir
réalisé un travail parfait, étant donné la
complexité et la mobilité des faits monétaires
résultant du caractère très particulier de la monnaie, et
de ce fait, reconnaissons nos limites inhérentes à toute oeuvre
humaine et souhaiterons d'être complété.
|