Incidence de la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain sur la consommation des ménages de Kisangani de 2006 à 2010( Télécharger le fichier original )par Aimé TSHIBUYI LUPAKA Université de Kisangani - Gradué en sciences économiques et de gestion 2011 |
III.2. POLITIQUE DE RELANCE DE LA PRODUCTION41La politique économique pure consiste à combiner tous les objectifs de la relance économique en tenant compte du niveau de la production, de l'emploi, du commerce extérieur et de la stabilité des prix. Considérant la dégradation générale de l'économie de la RDC à l'égard des profonds déficits commerciaux depuis des décennies, d'où une politique de relance économique s'impose pour apprécier le franc Congolais face au dollar Américain. Il s'agit en faite d'une régulation conjoncturelle de l'économie du pays; en d'autres termes un cadrage conjoncturel des secteurs économiques les plus sensibles à court terme, objectifs prioritaires et urgents de la politique économique.6(*) Pour ce faire, il faudra principalement stimuler d'une part la demande globale et d'autres parts, l'offre globale en s'appuyant essentiellement sur trois volets à savoir : - La demande nationale ou intérieure (la consommation nationale); - L'offre nationale (production nationale des biens et sévices); - La réglementation et/ou la déréglementation. Il faut augmenter la pouvoir de consommation de la population en vue de lui permettre non seulement de consommer, mais aussi et en même temps de stimuler la production nationale, l'une et l'autre se stimulant, concourent à l'objectif de relance économique En clair, l'augmentation du pouvoir d'achat de la population doit absolument servir avant tout et principalement à payer la production nationale et au besoin les importations prioritaires et non pour financer des productions externes non prioritaires et substituables, car si non il y'aura fuite de la demande, préjudiciable à l'économie nationale et susceptible d'annuler les effets recherchés à travers les mesures prisent pour la relance. Pour consommer, la population doit disposer d'un pouvoir d'achat; en d'autres termes, il faut enrichir la population au lien de l'appauvrir. Concrètement, il faut notamment procéder au paiement de la dette publique interne, des salaires aux agents des services publics, des subventions et de prestations sociales ou des solidarité nationale verticale, construire dans la population, notamment par l'introduction de la notion d'impôt négatif dans le système fiscal Congolais. Dans tous les cas, on ne consomme pas sans moyens, sans argent. Les objectifs que l'économie nationale doit à présent suivre sont des voies que le gouvernement Congolais doit explorer pour augmenter le pouvoir d'achat pour l'ensemble de la population en vue de stimuler la croissance. Comme souligner précédemment, pour relancer l'économie nationale, il faut concomitamment travailler sur deux fonds, l'offre et la demande. Le gouvernement devra clairement définir ce qu'il compte faire simultanément pour l'une et pour l'autre, tout en observant l'équilibre entre les deux; dans les circonstances actuelles la meilleur arme contre l'inflation est l'offre nationale c'est-dire la production nationale. Des lors, il faudra consentir les efforts sur la production nationale en vue de réduire la dépendance à l'extérieur, ou l'ouverture exagérée vers les exportations qui conduit au déficit commerciale et à la dépréciation de CDF, grâce au patriotisme déguisé de «consommer Congolais». Des que la RDC réduira sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur, surtout en ce qui concerne la consommation de masse, le CDF s'en tirera mieux; alors automatiquement d'elle même, la part de l'inflation importée diminuera, puisque la demande des devises étrangères ne sera plus aussi forte; D'autre part, grâce à la reprise des exportations, la demande des devises étrangères diminuera et concomitamment, celle de la monnaie nationale augmentera. Signalons que dans cette politique de relance économique par les exportations, la RDC devra diversifier sa production nationale qui reste dominée par l'exploitation minière. Tableau n°16 : évolution des volumes de production dans les principaux secteurs de 2009 à 2010
Source : BCC, cité dans le rapport annuel de la BCDC, 2010 Ecart 2009/2010 en volume : T2-T1 Ecart 2009/2010 en % : et T1=2009 et T2=2010 Nous constatons qu'à la lecture du tableau n°17, la RDC ka une orientation très poussé vers l'exportation des produits miniers, l'hydrocarbure ainsi que l'énergie; l'année 2010 quasiment tout les secteurs était en baisse et une poignée des secteurs seulement ont connus une croissance; a l'exemple de la production de cacao en croissance de 478,6% par rapport à sa production de 2009. De tous ce qui précède, nous remarquons que la BCC met en oeuvre les instruments de sa politique monétaire pour lutter contre la volatilité de notre monnaie nationale par rapport au dollar Américain, ce qui nous permet de confirmer notre troisième hypothèse. * 41. KABATU SUILA, op cit, page 46. |
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