Impact de médias de diffusion sur l'éducation des adolescents, cas de la RTNC et de la RTGT( Télécharger le fichier original )par Barthélémy Kawaya MBALUKU Université de Kalémie - Graduat 2012 |
1.1.3. La radioC'est l'ensemble des sons, de la voix, de la musique et du bruit. C'est l'univers de l'oralité. C'est un type d'échange langagier centré sur l'oralité. D'après FALCONI A. et François Xavier B.Y., le mot radio « est l'apocope d'un grand nombre de mots : radio communication, radio diffusion, radiotéléphonie, radiophonie, radiotélégraphie, les 4 acceptions les plus courantes dans le secteur des médias sont les suivantes : o Ensemble des procédés et des techniques permettant la transmission instantanée et sans fil, plus au moins de son et/ou d'images et de sons, après analyse, codage et transformation en ondes, aux fins de réception par le public ; o Réception de programme de radiodiffusion sonore ; o Ensemble des activités concernant la production et la distribution des programmes radio ; o Activités nées de la technique des radiodiffusions qui ont fait des celle-ci un média à part entière »14(*). Tout en restant un instrument de communication de masse, la radio garde une dimension privée qui s'accentue toujours plus et promeut son audience le ton chaud et confidentiel de ses programmes variés pour un public hétérogènes. La radio reste donc un moyen de communication privilégié même si la télévision présente des images séduisantes, riches en couleurs. Pour cette raise renchérit Aldo FALCONI en disant que la radio est un médium hautement visuel puisqu'elle laisse toute la liberté à l'imagination de visualiser les choses et les événements entendus. Sans la médiation de la vue, elle rejoint directement la sphère émotive de l'auditeur. La radio fait rêver, elle débride l'imagination de la même manière qu'un roman offre la possibilité au lecteur de donner un visage aux personnes, une couleur aux paysages, de construire un monde où les protagonistes racontent leurs histoires.15(*) En Afrique, la pénétration de cet instrument fut lente. Les stations de radio furent d'abord implantées dans les zones anglophones, notamment : § République Sud Africaine en 1924 ; § Kenya, 1928 ; § Nigéria 1932 ; § Ghana, 1940. Puis dans la zone francophone : § Madagascar, 1931 § Congo Brazza, 1936 § République Démocratique du Congo, 1937 § Sénégal, 1939. Malgré cette pénétration lente, en Afrique, la radio est le médium roi. Tout le monde l'écoute, car la tradition et la culture se transmettait avant tout par la parole. Elle accompagne la vie quotidienne, quelque soit l'âge ou le niveau d'étude de l'auditeur. En outre, elle profite de deux avantages : c'est le seul média qui peut être consommé en faisant autre chose et son coût reste faible. Dans une société où les transformations urbaines sont très rapides et les cultures traditionnelles d'origines rurale ont disparu, la radio permet de se connecter, non pas comme le téléphone pour renforcer la sociabilité familiale ou amicale, mais pour s'intégrer à la société. Typologie des radios Pour ce qui est des types de radio, nous citons : o Radio publique : celle créée et gérée par le pouvoir public o Radio privée : c'est la radio de type commercial dont « le format a une double thématique : celle publicitaire en première et de l'information locale ou de proximité o Radio communautaire : c'est une radio associative sans but lucratif. D'après Colin et Estradas, elle est un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété collective, gérée et soutenue par des gens d'une communauté donnée. Elle est un outil de communication et d'animation qui a pour but d'offrir des émissions de qualité répondant aux besoins d'information, de culture, d'éducation, de développement et de divertissement de la communauté dont elle est issue (16(*)). Par rapport à l'espace, l'intervalle de temps entre le surgissement et le temps de l'écoute est quasiment abolie à la radio par le direct de l'oralité. La radio crée une ulation d'intimité et de confidentialité parce que les gens sont plus à l'aise à la radio qu'à la télévision. Ici, la description de l'événement est faite par l'auditeur qui suit la radio, contrairement à la TV qui impose tout. L'auditeur comprend l'événement par une logique de juxtaposition ce qui le différencie de la lecture, où le lecteur comprend l'événement par un enchainement des arguments. Cela est beaucoup plus fréquent dans le débat et interviews. * 14 FALCONI, A. et BUDIMBAN François Xavier, y., Lexique des médias, internet et multimédia, médiaspaul, Kinshasa, 2009, p.141 * 15 FALCONI, A., Histoire de la communication 2 du début du cinéma à l'internet, médiaspaul, Kinshasa 2003, p.130 * 16 FRAZER Colin et RESTREPO ESTRADAS, manuel de la radio communautaire, Paris, Unesco, 2001. P.13 |
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