Epigraphe
Pour que l'individu s'engage dans l'action
définie, il ne suffit pas que les conditions extérieures soient
réunies, il faut encore que par rapport à ce milieu, l'action
ait un sens pour le sujet.
Barthélemy MBALUKU KAWAYA
Dédicace
A vous nos parents Itambo Donatien et Bahati Mangaza. Nos mots
sont insignifiants pour exprimer vos sacrifices, vos efforts et vos conseils
ainsi que votre amour. Que ce travail témoigne notre gratitude à
votre égard.
A toi, ma chérie Gloria Mwangaza Ziadunia, ma fille
Stevine Angelani Itambo, et Donatien Itambo le fils ; je dédie ce
travail.
Barthélemy MBALUKU KAWAYA
Avant propos
Avant d'entrer dans le vif de notre sujet, nous allons nous
acquitter d'un devoir de reconnaissance à l'endroit de tous ceux qui
nous ont aidés de loin tout comme de près à rendre
agréable notre parcours à l'université de Kalemie.
Nos remerciements vont plus particulièrement à
l'Abbé Pascal Kalunda Mazonde qui a accepté d'assurer la
direction de ce modeste travail, en dépit des ses occupations.
Nos gratitudes vont tout droit à notre ami
indélébile maître Kyombo Manda Edgard par ses aides tant
morales que financières.
A nos soeurs : Angel Itambo, Bilembo Germaine, Tantine
Wazwankezi, Gisel Walianabengi, Stephani Assina et Marth Wabiwa, qu'elles
trouvent ici l'expression de notre fraternité.
A mon beau frère Severain Mwilambwe pour son soutien,
sans oublier notre informaticien CELESTIN MUNGA pour son dévouement.
Nous gardons encore le bon souvenir à l'endroit de nos
amis et compagnons de lutte avec qui nous avons partagé les bons et les
mauvais moments de notre vie académique : Roch Armel, Benjamain
Bakari, Kyabu Kyungu Pierre, Cathy Kalenga, J-P Mufaume et les autres que nous
n'avons pas fait mention explicite.
Que ce travail soit le résultat de nos efforts et de
notre amitié.
Barthélemy
MBALUKU KAWAYA
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Présentation du
sujet
L'être vivant peut être considéré
comme un système semi ouvert, possédant une structure
propre ; il est en interaction avec son milieu, produit des
échanges avec les autres systèmes et s'avère capable de
maintenir sa structure, de la différencier en puisant dans le monde
extérieur les éléments qui lui apporteront de
l'énergie nécessaire.
L'impact des médias sur la société en
générale et sur les adolescents en particulier constitue un sujet
qui occupe un rôle de plus en plus important dans les discussions du
monde moderne, et pourquoi pas dans la ville de Kalemie. Notre recherche porte
sur l'influence positive des médias sur l'éducation des
adolescents dans cette ville de Kalemie.
0.2. Choix et
intérêt du sujet
Notre choix s'oriente sur les médias de diffusion
audiovisuels se trouvant à Kalemie, précisément la
RTNC/Kalemie et la RTGT afin d'examiner leur apport et leur entrave sur
l'éducation des adolescents.
Notre étude se justifie sur des aspects sociaux et
scientifiques. De l'aspect social ; la société dans laquelle
nous vivons est très sensible au thème jeune et les
médias. Les parents, les éducateurs et tous ceux qui se sentent
responsables de l'éducation des jeunes s'interrogent sur les effets
éventuels de cette amitié avec la télévision.
Certains montrent la télévision du doigt, l'accusant d'être
à l'origine de nombreux maux, d'autres au contraire, considèrent
que ses effets ne sont pas nuisibles.
Pour ce faire, il est indispensable de réaliser
au-delà de la controverse qu'il existe un parcours systématique,
d'un point de vue scientifique de ce que l'on sait de nos jours sur la relation
« Ados/RTV » et l'éventuel influence pernicieuse ou
bénéfique de celle-ci sur son développement cognitif,
affectif et psychosocial.
Sur l'aspect scientifique, ce travail constitue une base de
données à partir desquelles, d'autres chercheurs pourront ainsi
amorcer d'autres études parce que, « tout travail scientifique
est toujours en chantier car, le sens n'est ni éclaté, ni
achevé » disait le professeur Jean Christian Ekambo1(*).
Ceci s'explique mieux par la théorie de la
réfutabilité d'une loi scientifique qui dit : on ne peut pas
à partir d'expériences singulières, aussi nombreuses
soient-elles, conclure à l'universalité d'une loi2(*).
0.3.
Problématique
Alain Berriere pense que la problématique est :
« l'activité intellectuelle qui consiste à poser le
problème d'une manière rationnelle et
systématique »3(*).
François Haverllange dit : « bien que
l'inégal accès à l'information et au savoir
présente aujourd'hui un sérieux handicape dans le monde où
l'information est devenue pierre angulaire du développement
économique et social, on reconnait aujourd'hui que les disparités
en matière de nouvelles technologies de l'information et de la
communication créent une nouvelle forme d'exclusion ou de
pauvreté »4(*)
L'éducation est un instrument crucial du capital
humain. Bien orienter l'éducation permet d'atteindre les objectifs de
développement visant à réduire la misère. Quoique
la demande de l'éducation concerne l'ensemble de la population qu'il
soit enfant, jeune ou adulte, force est de constater qu'un
élément est mis au rancart dans cette lutte de
l'amélioration des conditions de vie de l'éducation de la
population, c'est « les médias de
proximité ».
De ce qui précède, notre problématique
s'articule autour des questions suivantes :
- Est-ce la RTNC/Kalemie et la RTGT sont - elles à jour
en ce domaine ? (éducation)
- Les émissions que présentent la RTNC/Kalemie
et la RTGT ont-elles des effets positifs et négatifs sur les
adolescents ? s'il il en est ainsi, lesquels pour chacun des cas
- Que faut-il pour que l'influence négative ne remporte
sur celle positive ?
0.4. Hypothèse de
travail
En faisant allusion aux idées de P. Rongere qui
suggèrent qu'une hypothèse est la matérialisation du
projet envisagé comme moyen efficace de réponse au
problème posé, elle suppose que le projet étant
mené à bien, le problème sera vite résolu. Qu'il y
a donc un lieu de causalité entre la matérialisation des extras
et le but cherché.
Dans le souci d'apporter la clarification aux questions
soulevées dans le cadre de cette étude, nous émettons les
hypothèses selon lesquelles :
- Effectivement les radios télévisions de
Kalemie ont la capacité et le moyen de remplir leurs missions pour
l'éducation de la population car, avant de concevoir toute une
chaîne médiatique, on se dit que la programmation mise en oeuvre
dans une chaîne doit être étroitement dépendante des
fonctions principales d'un média. D'où, l'éducation fait
partie de ces principales fonctions.
- Pour ce qui est des effets, bien évidemment, il y
aurait des effets aussi positifs que négatifs. Concernant les effets
positifs, il ressort que la RTNC/Kalemie et la RTGT sont des médias qui
divertissent, informent, éduquent et stimulent intellectuellement les
jeunes adolescents. Toutefois, l'influence négative emporte sur
l'influence positive à la télévision ; les effets
négatifs peuvent alors être pris dans un tout : le modelage
de conduites inappropriées dans tous les domaines par exemple :
· Domaine comportemental et style de vie ;
· Domaine relationnel et la sexualité ;
· Style d'habillement, ...
- Sachant que la télévision est une
activité dévorante pour les jeunes comme pour les plus
âgés, nous devons mobiliser les propriétaires de ces
chaînes de tenir compte des caractéristiques qui feront
l'efficacité de la relation pédagogique dans leur programmation,
et ainsi les parents doivent réglementer le temps que leurs enfants
doivent passer devant la télévision.
0.5. Etat de la question
Parlant de l'impact de médias de diffusion sur
l'éducation des adolescents nous renvoie à analyser les effets
induits de ces médias sur l'adolescence dans le territoire de
Kalemie.
Cependant, avant d'amorcer ce travail, nous nous sommes
référés à quelques travaux antérieurs entre
autres nous retenons :
- KALUNDA MAZONDE, l'impact des médias dans une
démocratie naissante. Cas de RFI en RDC, TFC, Unilu, 2006-2007
- KABILA NGOIE Pamela, l'impact des propriétaires
des chaînes sur le traitement de l'information audiovisuelle,
mémoire, Unilu, 2010-2011.
0.6. Méthode et
techniques
Pour mener à bien nos recherches, nous optons pour les
méthodes et les techniques suivantes :
a) Méthodes
La méthode est l'ensemble ordonné de
manière logique de principes, de règles, d'étapes
permettant de parvenir à un résultat. 5(*)
Cependant, pour l'accomplissement de ce travail nous nous
servirons de la méthode analytique pour comprendre le fonctionnement et
la gestion des programmes, et de la méthode herméneutique pour
arriver à l'explication de l'influence de la RTGT et la RTNC/Kalemie sur
les adolescents et à l'interprétation des interface ou des
documents
b) Techniques
La technique est l'ensemble de procédés
utilisés par un chercheur pour atteindre ses objectifs. 6(*)
Nous sommes conscients que l'achèvement complet du
présent travail sera possible par l'association des techniques
documentaire, la technique d'enquête et l'observation participante.
o Technique documentaire : les ouvrages, les livres, les
revues, journaux seront consultés dans la bibliothèque et
à l'internet ;
o Technique d'enquête : par celle-ci, nous allons
établir un questionnaire écrit qui sera envoyé aux 100
personnes ciblés comme échantillon, car il nous sera difficile
d'étudier ce fait social en interrogeant l'ensemble des adolescents de
Kalemie ; pour obtenir des informations sur notre sujet
d'étude ;
o Etant de Kalemie, la proximité nous facilitera
l'observation participante.
0.7. Délimitation du
sujet
Pour ce qui est de l'espace, la ville de Kalemie nous a paru
le champ restreint le plus adapté à notre recherche, car elle
témoigne actuellement des progrès non négligeables dans le
domaine médiatique.
Sur le temps, notre étude analysera les effets induits
de ces médias sur leur audience composée essentiellement des
adolescents dans une période bien déterminée allant de
2010 jusqu'à la période de l'enquête sur le terrain
2012.
0.8. Subdivision du
travail
Ce travail est subdivisé en trois chapitres : le
premier nous donnera les considérations générales sur les
médias, l'éducation et sur la période d'adolescence. Le
deuxième parlera du cadre d'investigation dans lequel nous aurons
à situer la ville de Kalemie d'une manière géographique,
présenter la RTNC/Kalemie et la TRGT. Le troisième chapitre
concrétise le premier et le deuxième par la stigmatisation des
émissions de ces deux chaînes sur l'éducation des
adolescents. Une enquête donnera des éclaircissements sur ce
dernier chapitre qui nous conduira à une conclusion.
Chapitre I : LES
GENERALITES
Au cours de ce chapitre, nous exposons et élucidons les
différentes acceptions de termes qui composent notre sujet car, les
querelles naissent aussi de l'ambiguïté du langage.
I.1. Elucidation des
concepts
I.1.1. Médias
I.1.1.1. Définition
Pendant longtemps, les chercheurs ont limité la
définition des médias à la dimension d'instrument de
médiation de la communication à son aspect technique. Aujourd'hui
le terme « média » est défini de plusieurs
manières. Pour les uns, c'est l'ensemble des supports communicationnels
permettant de véhiculer le message ; pour d'autres, c'est un
support communicationnel qui permet à l'homme de transmettre des
messages, des faits sociaux, économiques, politiques et culturels.
Le mot médias est la pluriel de médium en latin
ce qui signifie milieu ou encore intermédiaire. Patrick Chareaudeau les
définit comme des organisations spécialisées qui ont pour
mission de répondre à une demande sociale par devoir
démocratique.7(*)
Par conséquent, c'est une profession d'information qui
cherche à rendre public ce qui serait ignoré, caché ou
tenu dans le secret.
FREDERIC B. et CATHERINE BERTHO LAVENIR, pensent que les
médias sont « tout système de communication permettant
à une société de remplir toutes ou une partie de trois
fonctions essentielles, de la communication à distance, de transmission
des messages et de réactualisation des pratiques culturelles.8(*)
Francis BALLE dit « les médias sont l'un des
milieux privilégiés d'où la société
s'interroge sur elle-même » 9(*)
Pour notre part, les médias sont des moyens de
communication de masse qui permettent de véhiculer le message
grâce à des supports techniques (radio, télévision,
livre, internet, ...) pouvant transformer et encore moins révolutionner
les habitudes logiques. Les attitudes éthiques et le savoir faire
technique.
I.1.1.2. Classification des médias
On classifie les médias selon leurs familles et selon
leur statut.
I.1.1.2.1. Selon des familles
D'après Francis Balle, il y a toujours trois familles
des médias10(*) : les médias autonomes, les médias
de communication et les médias de télédiffusion.
o Les médias autonomes : sont des supports
médiatiques qui n'ont besoin d'aucun câble de raccordement
à un réseau quelconque. Leur diffusion dépend de la
volonté du récepteur de se les procurer. C'est le cas du livre,
du journal, du disque, du logiciel ...
o Les médias de communication : sont ceux qui
utilisent les moyens de communication à distance et à double sens
à travers lesquels naît une relation entre individus, entre deux
groupes sociaux ou entre une personne et un groupe ;
o Les médias de diffusion : ces médias
partent de la TSF de G. Marconi en 1896 en passant par la radio, la
télévision jusqu'à la presse électronique. Ils
fonctionnent grâce à de émetteurs et autres relais qui font
rayonner des ondes hertziennes porteuses des messages à sens unique.
I.1.1.2.2. Selon les statuts
Selon le statut des médias, nous distinguons :
o Les médias publics : sont ceux crées par
le pouvoir public et financés par le trésor public. C'est le cas
de la RTNC ;
o Les médias privés : sont ceux appartenant
à des particuliers et qui relèvent de leur initiative
privée. Ils sont à but lucratif. C'est le cas de la RTGT.
I.1.1.3. Sortes de médias
Parler de sortes de médias, revient à donner
les différentes catégories de la presse.
Le mot « presse » tire son origine de
l'utilisation d'une presse d'imprimerie sur laquelle étaient
pressées les feuilles de papier pour être imprimées.
D'après le Larousse illustré, la
« presse » est un ensemble des journaux ou toute
activité du monde du journalisme11(*).
Le travail journalistique est vaste avec plusieurs facettes
ou spécialités parce qu'il s'adapte à un monde changeant,
complexe, afin de livrer une information plus utile et plus perspicace aux
lecteurs, aux auditeurs, aux téléspectateurs et aux internautes.
Pour ce faire, il y a trois catégories de presse : presse
écrite, la presse audiovisuelle et la presse crypto audiovisuelle ou la
presse électronique (internet).
I.1.1.3.1. La presse écrite
L'expression « presse écrite » est
un pléonasme. Elle est cependant appelée ainsi pour distinguer la
presse par rapport aux autres médias : radio,
télévision et internet.
La presse écrite est considéré selon
PATRICK C. comme l'univers des mots par excellence du
lisible »12(*).
C'est l'ensemble des mots, graphiques, des dessins et parfois d'images fixes.
Tout ceci sur un rapport papier.
Par rapport au temps, dans ce média, il y a un
décalage entre l'instance d'émission et l'instance de
réception, entre celui qui écrit et celui qui lit
c'est-à-dire entre l'instance de surgissement de
l'événement car il faut prendre le temps d'écrire
l'événement puis le temps de distribuer le produit. La presse
écrite joue un rôle important dans l'établissement de la
vérité « la parole s'envole mais les écrits
restent » dit-on.
Typologie : celle-ci concerne
le contenu, la périodicité, le tirage, l'édition, le
destinataire, la zone de distribution et le model de distribution de la presse
écrite13(*).
I.1.1.3.2. La presse audio-visuelle
Le terme « audiovisuel » est l'ensemble
de méthodes, techniques utilisant l'image et/ou le son. L'histoire de
l'audiovisuelle remonte à l'invention du photographe par
l'américain Thomas Edison en 1877.
La presse audiovisuelle est l'ensemble des médias qui
permettent la diffusion de l'information soit par l'image et le son, soit
uniquement par le son. La radio et la télévision.
1.1.3. La radio
C'est l'ensemble des sons, de la voix, de la musique et du
bruit. C'est l'univers de l'oralité. C'est un type d'échange
langagier centré sur l'oralité.
D'après FALCONI A. et François Xavier B.Y., le
mot radio « est l'apocope d'un grand nombre de mots : radio
communication, radio diffusion, radiotéléphonie, radiophonie,
radiotélégraphie, les 4 acceptions les plus courantes dans le
secteur des médias sont les suivantes :
o Ensemble des procédés et des techniques
permettant la transmission instantanée et sans fil, plus au moins de son
et/ou d'images et de sons, après analyse, codage et transformation en
ondes, aux fins de réception par le public ;
o Réception de programme de radiodiffusion
sonore ;
o Ensemble des activités concernant la production et la
distribution des programmes radio ;
o Activités nées de la technique des
radiodiffusions qui ont fait des celle-ci un média à part
entière »14(*).
Tout en restant un instrument de communication de masse, la
radio garde une dimension privée qui s'accentue toujours plus et promeut
son audience le ton chaud et confidentiel de ses programmes variés pour
un public hétérogènes. La radio reste donc un moyen de
communication privilégié même si la
télévision présente des images séduisantes, riches
en couleurs.
Pour cette raise renchérit Aldo FALCONI en disant que
la radio est un médium hautement visuel puisqu'elle laisse toute la
liberté à l'imagination de visualiser les choses et les
événements entendus. Sans la médiation de la vue, elle
rejoint directement la sphère émotive de l'auditeur. La radio
fait rêver, elle débride l'imagination de la même
manière qu'un roman offre la possibilité au lecteur de donner un
visage aux personnes, une couleur aux paysages, de construire un monde
où les protagonistes racontent leurs histoires.15(*)
En Afrique, la pénétration de cet instrument fut
lente. Les stations de radio furent d'abord implantées dans les zones
anglophones, notamment :
§ République Sud Africaine en 1924 ;
§ Kenya, 1928 ;
§ Nigéria 1932 ;
§ Ghana, 1940.
Puis dans la zone francophone :
§ Madagascar, 1931
§ Congo Brazza, 1936
§ République Démocratique du Congo, 1937
§ Sénégal, 1939.
Malgré cette pénétration lente, en
Afrique, la radio est le médium roi. Tout le monde l'écoute, car
la tradition et la culture se transmettait avant tout par la parole. Elle
accompagne la vie quotidienne, quelque soit l'âge ou le niveau
d'étude de l'auditeur. En outre, elle profite de deux avantages :
c'est le seul média qui peut être consommé en faisant autre
chose et son coût reste faible.
Dans une société où les transformations
urbaines sont très rapides et les cultures traditionnelles d'origines
rurale ont disparu, la radio permet de se connecter, non pas comme le
téléphone pour renforcer la sociabilité familiale ou
amicale, mais pour s'intégrer à la société.
Typologie des radios
Pour ce qui est des types de radio, nous citons :
o Radio publique : celle créée et
gérée par le pouvoir public
o Radio privée : c'est la radio de type commercial
dont « le format a une double thématique : celle
publicitaire en première et de l'information locale ou de
proximité
o Radio communautaire : c'est une radio associative sans
but lucratif. D'après Colin et Estradas, elle est un organisme de
communication indépendant, à but non lucratif, à
propriété collective, gérée et soutenue par des
gens d'une communauté donnée. Elle est un outil de communication
et d'animation qui a pour but d'offrir des émissions de qualité
répondant aux besoins d'information, de culture, d'éducation, de
développement et de divertissement de la communauté dont elle est
issue (16(*)).
Par rapport à l'espace, l'intervalle de temps entre le
surgissement et le temps de l'écoute est quasiment abolie à la
radio par le direct de l'oralité. La radio crée une ulation
d'intimité et de confidentialité parce que les gens sont plus
à l'aise à la radio qu'à la télévision. Ici,
la description de l'événement est faite par l'auditeur qui suit
la radio, contrairement à la TV qui impose tout.
L'auditeur comprend l'événement par une logique
de juxtaposition ce qui le différencie de la lecture, où le
lecteur comprend l'événement par un enchainement des arguments.
Cela est beaucoup plus fréquent dans le débat et interviews.
1.1.4. La
télévision
La télévision est la transmission par
câble ou par ondes radio électrique d'images ou des scènes
animées généralement sonorisées qui sont
reproduites sur un poste récepteur appelé
téléviseur.17(*) C'est le média du visible. C'est un support
d'information par le son et l'image, l'image produit un sens différent
selon les commentaires qui l'accompagnent.
Histoire18(*)
Tout commence en 1848. Les savants pensent comment
retransmettre des images animées, mais le manque de matériel fera
échouer leur projet. Il a fallu attendre en 1873 que Joseph may, ce
télégraphiste anglais découvre la photosensibilité
du sélénium pour qu'en 1881 CONSTANTIN SENCECQ transmette les
images. Le mot télévision sera employé pour la
première fois en 1900 lors du congrès international
d'électricité à Paris.
En 1926, John Logie Baird présente pour la
première fois lors d'une démonstration publique sa
télévision mécanique dans son laboratoire de Londres. Mais
c'est en 1927 que le Français Holweck réalise le premier
récepteur de télévision sur oscillographe cathodique.
Grâce au travail Baird, le 26 avril 1935 a 20h15 est
officiellement diffusée la première émission
télévisée en noir et blanc. Il faudra attendre plus de
trente ans porque la « petite lucarne » ou la
« fenêtre ouverte sur le monde » devienne un objet
populaire et à peine quelques années de plus pour que l'on
comprenne son impact non négligeable sur la population.
Depuis cette époque, la télévision s'est
grandement améliorée sur tous les aspects. En 1951, quelques
émissions de télévision publique sont pour la
première fois en couleur.
Toute image est susceptible de produire trois types d'effets
qui sont : effet de réalité : quand l'image nous montre
directement ce qui se passe dans le monde, l'actualité ou les
événements qui se produisent en direct. Elle nous présente
les faits tels qu'ils se déroulent.
· Effet de fiction : quand l'image tend à
reconstituer les événements qui ont déjà en lieu
d'une manière analogique. Elle nous présente l'image à
une réalité alors qu'elle est lain de celle-ci
· Effet de vérité : l'image rend
visible ce qui n'est pas à l'oeil nu comme les limites
géographiques à l'aide d'une graphique, le gros plan pour
permettre d'entrer dans l'univers caché des être et des objets.
La télévision propose deux types de regards au
monde 19(*) : l'un de
transparence ou illusion de transparence, quand elle nous révèle
ce qui est caché, peu connu. L'autre d'opacité quand elle nous
impose sa propre sémiologie du monde.
La télévision malgré la présence
des caméras, le temps de l'événement ne correspond pas
exactement au temps de l'énonciation et de la diffusion. La
télévision diffuse souvent des événements lenteurs
de son matériel. Nous le constatons dans le reportage, il se passe
quelques minutes ou heures après son tournage pour le diffuser. Mais il
n'y a pas des règles sans exception. Il y a certains
événements qui se déroulent en direct, comme le
match , la présentation du journal. Dans ces deux cas, il n'y a pas
décalage horaire entre la présentation et la réception de
l'actualité ou de l'événement
Pour ce qui est de l'espace, la télévision peut
créer une illusion de constant entre le présentateur du journal
face à la caméra le téléspectateur qui suit la
télévision. Cela produit une position de face à face avec
le présentateur qui est le locuteur social et psychique, quand il y a
une reconnaissance de soi à travers l'image d'un monde rendu visible.
1.1.5. La presse
électronique (internet)
La presse électronique est appelée presse
crypto audiovisuelle parce qu'elle contient une information codée
compréhensible seulement par qui dispose du code (clé de
cryptage) ou un site.
Le mot internet est une abréviation de
l'anglo-américain, international network qui signifie réseau
international. Un réseau télématique international, issu
du réseau militaire américain aparnet conçu en 1969 et
résultant de l'interconnexion d'ordinateurs du monde entier utilisant un
Protocol commun d'échanges de données (IP pour internet
Protocol) :
L'accès à l'internet peut être obtenu
grâce à un fournisseur d'accès à l'internet via
divers moyens de communication électroniques : soit filaire,
réseau téléphonique connecté (bas débit)
fibre optique jusqu'au domicile, un utilisateur internet est
désigné par le néologisme
« internaute ».
Le net est aujourd'hui un outil majeur dans la panoplie (des
sources) du journaliste. Celui-ci peut, en effet, effectuer son indispensable
revue de presse auprès de ses confrères déjà en
ligne. Mais il n'y a pas que les médias qui publient sur le net. Un
nombre croissant d'institution, d'entreprises, d'associations et de
particuliers proposent leurs sites. Pour ces informations en ligne, il est
recommandé une grande prudence. La fiabilité de ces informations
n'est toujours de mise.
Par rapport aux médias existants, internet
présente quatre avantages : 20(*)
La diminution des coûts de diffusion de l'information
qui permet de mettre à la disposition des citoyens des données
plus abondantes ; la diversification des sources d'information, le
réseau échappant par son caractère mondial au
contrôle des autorités politiques ou au biais culturel propre
à chaque société, un accès direct à
l'information primaire, sans intervention des médiateurs susceptibles
d'en transformer le sens ; la possibilité de recherches
personnalisées construites en fonction des interrogations de chacun.
Internet peut, en second lieu, faciliter la mobilisation et
l'action politique en réduisant les contraintes (manque de temps,
distance entre individus qui entravent habituellement l'engagement civique. Des
personnes qui partagent un intérêt commun, mais qui sont
dispersées, peuvent entrer en contact (par exemple par un forum de
discussion spécialisé) et se regrouper pour élaborer un
programme revendicatif.
Internet peut ensuite être utilisé pour
influencer aussi l'opinion publique que les décideurs (par exemple par
une campagne d'e-mails). Internet présente l'avantage d'être un
forum ouvert aux courants d'opinion.
Enfin, internet est susceptible de favoriser une interaction
plus grande entre gouvernants et gouvernés.
1.2. Les fonctions des
médias
Depuis plusieurs années, les chercheurs ont
limité les fonctions des médias en trois :
- Information ;
- Formation, éducation, culture
- Divertissement.
Ces trois fonctions ne suffisent pas. C'est ainsi que
Lasswell, cité par Armand et Michel matelart, dit que les médias
ont aussi d'autres fonctions en dehors de ces trois. Les médias
permettent la surveillance de l'environnement, en relevant tout ce qui pourrait
menacer ou affecter le système de valeurs d'une communauté ou des
parties qui la composent21(*).
Claude Jean BERTHRAND, nous dit : « les
médias fournissent les fonctions ci-après aux
publics » : 22(*)
o Assure la communication sociale : les médias
relient les individus au groupe, réunissent les groupes en une nation.
Par ailleurs, les petits médias assurent la communication
latérale entre les gens qui partagent une origine ethnique, une
profession ou une passion et qui, dans la société de masses sont
souvent éparpillés ;
o Fournis une image du monde : personne ne possède
une connaissance directe de l'ensemble du globe, au-delà de son
expérience professionnelle. Ce qu'on sait provient de l'école,
des conversations, mais surtout des médias. Pour nombreuses personnes,
les sujets dont les médias ne parlant pas n'existent pas ;
o Transmettre la culture : d'une génération
à la suivante, il faut que l'héritage du groupe soit
transmis : une vision du passé, du présent et de l'avenir du
monde. Un ensemble des traditions et des valeurs qui donnent l'individu une
identité éthique. Il n'y a que l'école et les
médias qui touchent l'individu tout au long de sa vie.
o Contribuer au bonheur : divertissement est plus
indispensable pour réduire les tensions qui risquent d'amener à
la maladie ou la folie ;
o Faire acheter : ils sont les principaux vecteurs de la
publicité, car grâce aux médias la publicité joue un
rôle bénéfique, elle infirme en stimulant la consommation
et la concurrence. Mais les autres l'accusent de manipulation ».
1.3. Education
N'attribuons donc pas au détour étymologique la
prérogative de rendre raison du sens. Accordons-lui cependant que, sur
un point, il nous permet un rappel suggestif.
« Éducare », action de guider hors de »
c'est-à-dire développer, faire produire. L'éducation est
une locomotion d'un lieu vers un autre qui ne se résout pas au seul
mouvement d'un acteur. Ce dernier est un mobil, sujet-objet d'un
déplacement. Tout éduqué, en quelque sorte, est une
personne déplacée qui, sous la conduite d'autrui, a dû
quitter un lieu pour en gagner un autre.23(*)
Ceci nous renvoie à dire que, c'est le fait d'adopter
un autre style, un comportement suite à l'influence extérieure,
dans le bon tout comme dans le mal.
L'éducation signifie maintenant plus couramment
l'apprentissage et le développement des facultés physiques,
psychiques et intellectuelles, les moyens et les résultats de cette
activité de développement. Spécifiquement,
l'éducation humaine inclut des compétences et des
éléments culturels caractéristiques du lieu
géographique et de la période historique.
Chaque pays dans le monde dispose de son propre
système éducatif, avec un rôle traditionnellement
dévolu aux parents d'un enfant ou à leur substitut d'amener cet
enfant aux moeurs de l'âge adulte, et une intervention souvent croissante
des Etats.
Dans le système éducatif, nous retrouvons
dès l'abord, l'éducation familiale, généralement
accomplie par les parents biologiques de l'enfant en question, bien que le
gouvernement et la société aient un rôle. Dans les nombreux
cas, les orphelins ou les enfants abandonnés ne reçoivent une
éducation familiale de la part de parents non biologiques. Les autres
peuvent être adoptés, élevés par une famille
d'accueil, ou être placés dans un orphelinat.
En suite, l'éducation parentale, selon Pourtois (1984)
est une activité volontaire d'apprentissage de la part des parents qui
souhaitent améliorer les interactions noués avec leur enfant,
pour encourager l'émergence de comportements jugés positifs et
réduire celle de comportement jugés négatif. Cette
éducation a pour but d'aider les parents à mieux actualiser leurs
potentialités éducatives, en développement leur sentiment
de compétence et en utilisant le mieux possible les ressources que leur
environnement. L'éducation parentale comprend les mesures prises par
l'Etat afin de la promouvoir, soit en donnant plus de temps au parent pour
éduquer leurs enfants, soit en leur proposant une initiative ou une
formation.
1.4. Adolescence
L'adolescence du latin
« adolescere » : « grandir », est
une phase du développement humain physique et mental qui survient
généralement entre la puberté et l'âge adulte
légal (majorité civile) et suit la phase de l'enfance.
L'adolescence est la période de la vie durant laquelle
la croissance naturelle et pondérale subit une nouvelle poussée
et qui est caractérisée par les profondes modifications qui vont
transformer l'enfant en adulte. Elle dure de deux à trois ans et peut se
diviser en trois stades :24(*)
o La pré puberté :
caractérisée par une croissance staturale rapide et pas
l'apparition des caractères sexuelles secondaires ;
o La puberté : moment où apparaissent chez
la fille les premières règles, chez le garçon la
première éjaculation ;
o La post puberté : période dont on peut
difficilement préciser la fin, et que caractérise un arrêt
progressif de la croissance staturale, tandis que la croissance
pondérale et la maturation morphologique et physiologique des divers
organes se poursuivent encore. La pleine maturité sexuelle et l'aptitude
à la procréation en son aboutissement. Le bouleversement qui
occupe cette période met en question la conception que chacun a son
propre corps. Très perturbatrice est l'absence de parallélisme
qui, bien souvent, dissocie cette maturation somatique, intellectuelle,
libidinale et sociale.
Cette longue période, un processus physique, psychique
et physiologique naturellement engagé par le corps, appelée
puberté démarre plus tôt dans les régions tropicales
et méditerranées (9-11 ans), et plus tard dans les
régions nordiques (14-17 ans) tandis que les régions
tempérées la connaissance de 11 à 14 ans.
Le processus pubertaires varie encor selon le sexe, d'environ
2 ans plus tôt chez la fille que chez le garçon.
Enfin, la puberté démarre plus tôt en
ville qu'à la campagne, probablement suite aux stimulations plus
nombreuses (bruit, stress, par ex). L'adolescent est toute personne qui est
dans l'adolescence
I.2. Théories de
l'information
Dans ce point, nous allons parler d'une théorie dans
le processus de l'information qui est celle de « uses and
gratification » ou soit « usage et satisfaction »
qui sera adaptée à cette étude par le vécu
quotidien selon l'orientation de notre sujet.
Théorie « uses and
gratifications ».
La perspective de la théorie « uses and
gratification » initié dans les années 1970 situe le
sujet comme l'axe central des effets éventuels du processus de
réception. Selon cette perspective, l'adolescent choisit activement le
type d'émission qu'il désire voir. Ce choix est
déterminé par le niveau de gratification ou de satisfaction que
l'émission produit chez le téléspectateur (s'il l'a
aimé ou non). Quand il s'agit d'une émission nouvelle,
l'adolescent la situe par rapport à d'autres types d'émission
qu'il connait déjà, il évalue le niveau de satisfaction
que celles-ci lui procurent et, finalement, il décide des s'exposer ou
non à cette nouvelle émission.
La probabilité que cela arrive sera d'autant plus
grande que le niveau de satisfaction préalable aura été
plus important. Par conséquent, cette régulation à partir
des gratifications entraine un type d'usage du téléspectateur.
L'usage peut changer selon différentes variables (type de
récepteur ; contexte ; besoin actuels ; etc.)
Chapitre II : SURVOL
SUR LA RTNC/KALEMIE ET LA RTGT
0. Introduction
Avant de passer à la présentation de ces deux
chaînes, il est évident de bavarder un tout petit peu sur la ville
de « Kalemie », puisqu'elle témoigne aux jours
d'aujourd'hui un progrès, non négligeable sur le plan
médiatique, ce dont la RTGT et la RTNC/Kalemie fondent le choix de notre
recherche scientifique dans la dite ville.
La ville de Kalemie est un territoire chef lieu de district
du Tanganyika qui est l'un de quatre districts formant la province du Katanga
qui à son tour fait partie des onze provinces qui constituent la
République Démocratique du Congo.
Cette ville a vue le jour en 1882 sous le nom d'Albert ville.
Arriver à l'époque de la zaïrianisation, elle changeât
d'appellation et prit le nom d'une rivière qui tire ses sources dans les
mont Ugoma et se jette dans le lac Tanganyika,
« Kalemie ».
II.1. Présentation
de la radio télévision nationale congolaise (RTNC/KALEMIE) 25(*)
II.1.1. Historique
La radio télévision nationale congolaise est le
service public de la radio et télévision de l'Etat de la
République Démocratique du Congo. Elle a été
créée en 1945. Son service couvre plus ou moins 70% du territoire
congolais.
La direction générale se trouve à
Kinshasa, la capitale de la RDC ; au niveau des provinces, les stations
provinciales ; dans les districts ; les sous stations ; dans les
territoires, les stations avec statuts de radios communautaires.
Cette chaîne nationale prend le nom de
l' »office zaïrois de radiodiffusion et de
télévision (OZRT) à l'époque du Zaïre donc, de
1971 à 1997, elle était la d'ailleurs la seule agence
zaïroise à diffuser sur les ondes hertziennes depuis la loi de
1972. Le discours du président Mobutu du 24 avril 1990 a tout à
coup fait sauter les verrous et les tabous d'où la
démocratisation et le pluralisme d'opinion en marche. Le pouvoir public
commençait à accorder furtivement des autorisations
d'exploitations des stations privées dans le territoire national.
La question fut chaudement débattue à la
conférence nationale souveraine autrement dit le parlement de transition
pour que la loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de
l'exercice de la liberté de la presse conforte cet état de fait
et permet à des nombreuses chaînes commerciales et
confessionnelles privées d'éclore un peu partout dans le pays.
Suite à l'accession au pouvoir de l'AFDL (alliance de
forces démocratiques pour la libération du Congo) sous patronage
de Laurent Désiré Kabila le 17 mai 1997, l'OZRT reprend le nom de
la RTNC.
En effet, la RTNC opère avec trois chaînes de
télévision :
- RTNC 1 : chaîne généraliste
à couverture nationale ;
- RTNC 2 : chaîne à couverture commerciale
nationale, actuelle télé 50
- RTNC 3 : chaîne à couverture nationale
pour le parlement (Assemblée et le Sénat).
Ainsi dans le cadre de notre travail, l'adoption est
tombée sur la sous station de Kalemie qui offre au public un service de
proximité. Celle-ci a vu le jour le 29 juin 1997, à
l'entrée de force de l'AFDL. Elle a un émetteur radio de 500 w
où la radio est captée sur 96.0 Mhz dans la fréquence
modulée (Fm).
La RNTC/Kalemie est installée dans l'enceinte de
bâtiments des installations de la RNATELSAT, située en amont de la
colline SNCC, dans le quartier Kataki I.
II.1.2. Fonctionnement de la
RTNC/Kalemie
La RTNC/Kalemie a en son sein quelques services bien
structurés et organisées pour positionner ses activités
dans la voie de développement et les rendre meilleures.
Le bureau de direction de la sous
station : il a pour obligation de s'occuper de la
coordination de toutes les activités se déroulent, au sein de la
sous station. Mais aussi de la surveillance et de la consolidation de bonne
relation pouvant exister entre les services de l'entreprise.
le secrétariat :
s'occupe de la rédaction et réception de toutes les
correspondances et de maintien de l'ordre et propreté au sein de
l'entreprise.
Service administratif : il
s'occupe de toutes les activités administratives et veille sur les
occupations et problème des agents, et maintient la discipline au sein
de l'organisation.
Service de programme : il
s'occupe de la bonne marche des activités de la RTNC/Kalemie et veille
sur le bon respect de l'application, déroulement et de suivi. En lui,
nous trouvons deux fonctions indispensables :
1. La régie d'antenne : elle s'occupe de
la gestion des images audio au public. En plus, veiller sur le respect de la
grille de programme et faciliter la tâche aux journalistes,
présentateurs et régisseurs.
2. La rédaction : c'est un ensemble du
personnel chargé de l'élaboration des textes d'une publication ou
d'un communiqué, responsabilité, d'abord, elle rédige ou
écrit sur une feuille ou les informations et les nouvelles. Elle veille
sur le respect de la déontologie du journalisme pour qu'il n'y ait point
de dérapage. En plus, elle met à la disposition de l'entreprise
quelque produits à exploiter.
Service de finance : est
chargé d'assurer et d'encadrer les entrées à la station.
Ces entrées comprennent notamment les frais de publicités, des
communiqués, des cartes de salutation, des ventes d'espace à la
radio et à la télévision. Ce service a sous son
contrôle :
1. La comptabilité : s'occupe de la
gérance générale ainsi que le classement des pièces
comptable et facilite le payement des agents.
2. La caisse : celle-ci garde le trésor
de l'entreprise
3. Le marketing : qui coordonne un ensemble
d'actions, (étude de marché, publicité, promotion sur le
lieu de vente, stimulation du personnel de vente ....) qui concourent au
développement de leur service.
Le service technique : celui-ci
s'occupe de la gestion quotidienne du matériel : installation,
entretien, réparation acquisition etc ...
Nous trouvons en son sein, la maintenance et le service de
montage. Ce service facilite la diffusion des images et l'écoute au
public.
Bien que chargé d'un domaine précis
d'activité, tous les services sont interdépendants et par
conséquent, obligés de travailler en synergie.
Organigramme
Direction de sous station
Secrétariat
Service Administratif
Service de finance
Service de programme
Service technique
Marketing
comptabilité
Caisse
Régie d'antenne
Rédaction
maintenance
Montage
II.1.3. Les objectifs de la
RNTC/Kalemie
La RTNC/Kalemie poursuit deux sortes d'objectifs à
savoir :
- Objectif global : la RTNC/Kalemie étant un
support qui véhicule des nouvelles, collecte, traite et diffuse les
informations au sens large, c'est-à-dire, à travers les
émissions, les magazines. Les informations doivent être aussi au
sens d'actualité à travers les journaux parlés, le flash
et les brèves.
- Objectifs spécifiques : étant qu'une
radio et une télévision de proximité, la RTNC/Kalemie fait
la promotion des valeurs morales, de la culture de cohabitation pacifique et
aussi, étant qu'un service public de l'Etat, elle doit pérenniser
les actions du gouvernement de la République dans cette partie du
territoire national.
II.4. Effectif
personnel
Onze membres effectifs et quinze collaborations
extérieurs, parmi eux, l'on compte deux administratifs, six
journalistes, deux techniciens et seize animateurs.
Les dirigeants sont nommés par la hiérarchie
nationale de la RTNC. Depuis sa création, deux personnes ont
déjà été à la tête de cette
institution.
II.5. But et
philosophie
La RTNC Kalemie a plusieurs missions très capitales
qui lui donnent une certaine fierté de satisfaire les besoins du
public.
- Publier une information de qualité ;
- Défendre la liberté de l'investigation
journalistique ;
- Respect des personnes lors de la diffusion ;
- Promouvoir la liberté d'expression ;
- Renforcer les valeurs qui fondent la démocratie.
II.2. Présentation
de la radio télévision grand Tanganika (RTGT)
II.2.1. Historique
La radio télévision grand Tanganika est une
chaîne de télévision et radio locale commerciale et
éducative, dans le district du Tanganika. Lancée le 26 septembre
2010 et est accessible en claire à la télévision sur la
fréquence 485.Uhf et 88.0 Mhz sur la fréquence modulée.
Selon sa ligne éditoriale, la programmation est
consacrée à l'information de proximité, la politique,
l'économie, l'éducation, la culture, la religion, le sport, les
divertissements. Elle diffuse un programme télévisé et
radio phonique vingt quatre (24/24) avec un pourcentage de production propre
très important.
La chaîne RTGT appartient à monsieur Ali Omari
Bin Simukinje, qui en est l'ADG. Un mois et demi comme durée des travaux
d'installation du matériel, la RTGT diffuse les émissions
sportives, des sociétés et de divertissement, sa radio
spécialisée sur l'information à chaque heure. La RTGT
convainc dans le monde médiatique du Tanganika et fait la fierté
de la ville de Kalemie.
Géographiquement, la RTGT est implantée en
plein chef lieu du district du Tanganika (Kalemie) précisément au
sommet du mont Kapulo. Son émetteur a une puissance de 500w, ayant la
possibilité de couvrir un rayon de 100klm2.
II.2.2. Organisation et
fonctionnement
II.2.2.1. Fonctionnement
o Le service administratif ;
o Le service de la direction générale ;
o Le service des programmes ;
o Le service d'information ;
o Le service technique ;
o Le service commercial ;
o Le service de rédaction ;
o Le service de sport.
A. La direction administrative
Elle dépend directement de l'éditeur
propriétaire de la radio télévision grand Tanganika. Elle
comprend l'administrateur délégué général
(ADG) et l'administrateur délégué général
adjoint (ADGA) et la direction générale.
B. La direction des programmes
Elle est dirigée par un chef de programme
secondé par deux chefs de service radio et télévision.
Viennent enfin les journalistes et reporteurs qui entretiennent et mettent
à jour l'antenne par leur travail de récolte, traitement et mise
à la disposition du public
C. La direction
Elle s'occupe de tout ce qui a trait à la technique
ainsi que la maintenance et l'informatique
D. La direction commerciale
Elle a comme tâche de chercher les marchés pour
la diffusion des spots publicitaires, elle s'occupe aussi du marketing et aussi
de payement des factures.
E. La direction de
rédaction
Ce service est dirigé par un directeur de
rédaction, ce service comprend l'éditeur, le directeur de
rédaction, le rédacteur en chef adjoint le secrétaire de
rédaction et les journalistes.
ADG
ADGA
DG
DGA
D : P Radio
DP TV
D. Info
D. Technique
D. Commerciale
An Radio
Animateurs TV
Rédaf
Sec Red
Journalistes
RTV
Collaborateurs
extérieurs
comptabilité
Caisse
Chef caméra
Cameramen
Chargement
Régisseurs
Radio et TV
II.2.2.2. Organigramme
II.2.3. Les objectifs
Comme tout organe de presse a une mission primordiale, celle
d'informer, de former, de divertir et éduquer la population.
Outre cette mission classique, la RTGT s'assigne comme
objectif de contribuer au développement de Kalemie, insuffler l'esprit
médiatique à la population de Kalemie.
II.2.4. Perspective d'avenir de
la RTGT
La RTGT envisage de rendre sa chaîne plus moderne,
construire ses propres installations et enfin de se doter d'un satellite dans
le but d'amener les informations fans le monde entier.
Chapitre III : DE
L'IMPACT DE LA RTNC ET LA RTGT SUR LES ADOLESCENTS
Au cours de ce chapitre nous partirons du modèle de la
piqure hypodermique dont la paternité est attribuée à
LASWELL avec sa « question programme » :
« who says what to whom in which channel with what
affect »26(*)
Emetteur message médium
récepteur impact
(qui) (dit quoi) (par quel canal) (A' qui)
(avec quel impact)
Les quatre premières questions ont déjà
leurs réponses en ce que :
qui : « control analysis »
s'intéresse à l'émetteur ou des entreprise
médiatique d'où la RTNC et la RTGT.
Dit quoi : « contet
analysis », le contenu des messages apportés par les
émissions de ces deux entreprises médiatiques.
Quel canal : « média
analysis », les ondes hertziennes ou radiophoniques qui relayent les
émissions dès les stations jusqu'aux postes récepteurs
respectifs.
A' qui : « audience
analysis », s'attache aux récepteurs des messages, le plus
souvent selon les critères sociologiques classique (âge, sexe,
...) d'où les adolescents.
Enfin, avec quel effet, « effect
analysis » prend pour cible les questions d'influence sur les
publics, le problème de persuasion prend, chez nous une importance
particulière. C'est le vif même de notre sujet.
Dans le cadre général de recherche et de
réflexion sur les effets causés dans ce domaine de la
communication, l'étude de l'influence des médias sur l'adolescent
se caractérise pendant ses deux dernières décennies par
l'analyse de l'impact de médias de diffusion sur les attitudes sociales
et les comportements.
Comme notre choix est porté sur les médias de
diffusion audiovisuels, précisément la télévision,
il serait superflu de passer à l'enquête sans toute fois parler du
développement de l'enfant et genres télévisuels et de
projeter un regard rétrospectif des effets de la
télévision sur l'adolescent.
III.1. Développement
de l'enfant et genres télévisuels27(*)
Comme nous l'avons vu dans le 1er chapitre,
l'enfant vit immergé dans la réalité
dès qu'il naît. Vers 12 mois, il découvre le monde de la
fiction. Cette découverte le conduit, de manière
immédiate, à l'accès au monde du ludique.
A partir de ce moment, l'enfant commence à déployer un ensemble
d'activité liées à ces trois attitudes de base qui lui
permettront de distinguer peu à peu, tout au long de son enfance, ces
trois dimensions entre elles (« c'est pour le vrai »,
« c'est pour le faux », « c'est pour faire
semblant et pour rire »).
La réalité est le monde du sérieux, de
l'apprentissage ; le monde de la fiction est l'espace dans lequel se
construisent les mondes possibles, c'est l'espace de l'imaginaire et de la
créativité ; le monde du ludique est l'espace du
divertissement et du rire. La différenciation progressive de ces trois
dimensions se produit parallèlement au contact avec la
télévision tout au long de la croissance. Cela fait que, parfois
des confusions apparaissent en ce qui concerne l'interprétation des
genres télévisuels.
L'enfant compare ces trois attitudes, face aux faits
réels, fictifs, ou ludiques, avec les émissions que la
RTNC/Kalemie soit la RTGT lui proposera et comme nous le versons, il trouvera
une équivalence dans cette mise en relation.
Du point de vue de la psychologie de l'enfant, qui est celle
que nous prenons ici en considération, la détermination du genre
d'une émission dépend de trois facteurs : le contenu
référentiel, l'application de ces trois facteurs aux programmes
de télévision permet de mes organiser dans une typologie
où nous distinguons trois espaces sémantique (réel,
fictif, ludique), ainsi que leurs respectives interactions. Comme le montre la
figure ci-dessous, l'ensemble des genres télévisuels trouve une
place dans cette typologie.
Docu soap
Sport
Variété
Concours jeux
Divert.
r
Débat
Réport
Documentaire
Magazine
D'info
Le contenu référentiel se rapporte au fait que
l'émission donne au spectateur des indications, comme une promesse, pour
qu'il sache si ce qui est présenté à l'écran est
quelque chose de réel ou de fictif.
Du point de vue de l'intentionnalité de
l'émission, c'est-à-dire du type du lien que l'on veut
établir, dans la communication, avec le téléspectateur,
nous pouvons distinguer trois grands hypergenres dont la fonction est :
a) D'informer ;
b) D'instruire ;
c) D'éduquer ;
d) De former ;
e) De divertir.
Sur notre figure, les genres inclus dans l'espace
sémantique du réel, ont comme intention fondamentale celle
d'informer et, dans une moindre mesure, celle d'instruire ou de former. De fait
il y a actuellement peu de programmes dont l'intention soit
d'éduquer.
L'intention de divertir est canalisée, à la
télévision, dans notre culture actuelle, dans les
émissions de fiction (films, séries, etc.) ou ludiques (sport,
concours et jeux, variété, humour) comme le montrent le deux
cercles correspondants de la figure. Cependant, même si, en
général, chaque émission programmée est
dominée par un genre, les émissions n'ont pas toutes un genre ou
une intention unique.
Avec l'apparition des chaînes commerciales comme la
RTGT, nous trouvons de nombreuses émissions qui se caractérisent
par leurs genres hybrides ou mixtes et qui sont le résultat de
l'hybridation, selon différents dosages, des grands hypergenres, dans
une même émission. Ainsi, à l'intersection entre l'espace
du réel et l'espace de la fiction, nous trouvons des genres hybrides
comme de talk-show, le reality-show, etc. d'autre part, certains genres
ludiques sont plus liés à l'espace du réel (sport,
variétés, etc.). Nous constatons aussi l'apparition de genres
hybrides, comme le docu-soap, situés à l'intersection des trois
genres, réels, fictifs et ludiques.
Pour ce qui est du troisième facteur, le format, il
intervient aussi pour déterminer le genre d'une émission. Le
format est le résultat, pour chaque émission d'un ensemble de
variables : périodicité, durée, contenu
thématique (sport, politique, culture, etc.) ; modalité de
production (propre, externe, budget important au non, etc...) et
réalisation (en direct, différé, etc) ; profil de
l'audience à qui elle s'adresse ; mode d'édition ;
horaire de diffusion et place occupé par rapport aux autres
émissions. Selon la manière dont ces variables de format seront
concrétisées, l'émission aura un caractère plus
réaliste, plus fictif ou plus ludique.
III.2. Les effets de la
télévision sur l'adolescent : un
regard rétrospectif
Les questions que se pose l'opinion publique sur la
façon dont la télévision affecte les adolescents, ont
été traditionnellement abordées par la recherche sur les
mass-médias du point de vue des effets.
Lorsqu'à partir de la moitié des années
1950, les premiers travaux sur l'influence de la télévision sur
l'enfant commencèrent d'être publiés ; cette recherche
va naturellement influencer la façon d'aborder l'étude de
l'adolescent et la télévision. Comme la signale CARRON
(1997)28(*), le regard
porté sur le monde de influence médiatique est passé par
trois grandes périodes, chacune d'elles ayant apporté son propre
ensemble de théories.
Effets immédiats et
massifs
Dans une première période, d'influence
immédiate et massive (1930-1945), la conception dominante est que les
massmédia ont un effet immédiat, massif et prescriptif sur
l'audience. C'est la période où l'on pense que les médias
« injectent » des idées, des attitudes et des
comportements dans les esprits vulnérables d'un public composé
par des individus isolés. C'est e qu'on appelle « le monde de
la sering hypodermique » où des mouvements comme celui de
l'école de franc fort proposent l'idée selon laquelle
« les médias sont l'instrument de diffusion de
l'idéologie dominante ». La conception de l'époque est
celle d'un énorme pouvoir d'influence des médias.
Effets limités (1945-1960)
Dans une deuxième période entre 1945 et 1960,
c'est l'idée des effets limités qui prédomine. Ainsi que,
par exemple, on avait observé que les effets n'était pas
similaires pour tous les sujets, ni même pour un même sujet
étudié à différents moments. Par conséquent
dans cette deuxième période, la conception monolithique
antérieure est relativisée au profit du pouvoir des
téléspectateurs au moment de choisir les informations leur
intéressant.
Apparaissent ici des théories comme celle du
modèle de double flux de LAZARFELD et KATZ (1955), théorie selon
laquelle les effets des médias sont filtrés et limités par
le choix réalisé par le téléspectateur ainsi que de
son réseau de relation personnelle.
Une deuxième perspective est celle apportée par
le courant fonctionnaliste par exemple BERLSON 1954, WRIGHT, 1974 ;
BLUMLER 1968 qui admet l'on puisse parler de manipulation. Pour ce courant, les
effets répondent aux nécessités que le
téléspectateur a besoin de satisfaire.
Une troisième, le courant culturaliste britannique,
exemple HOGGART, 1958, HALL, 980 ; HALL et EVANS 1999, part de
l'idée selon laquelle les effets des médias dépendent de
la position sociale occupée par le téléspectateur dans le
domaine du travail et de la culture. Les médias véhiculent une
idéologie dominante mais la réception ne se fait pas d'une
façon naïve. Les téléspectateurs sont critiques et
prennent leurs distances par rapport au message.
Effets complexes
Dans une troisième période, d'effets complexes
(1965-1990), la notion d'effets devient plus complexe en s'étendant
à d'autres aspects qui n'avaient pas été pris en compte
dans la deuxième période. Ainsi, par exemple, dans l'étape
antérieure c'étaient les analyses de type sociologique, où
l'on insiste qur les effets de contenu et à long terme
(idéologiques), qui dominaient.
Dans cette troisième période, on tient compte
de nombreux d'autres aspects citons-en ici quelques-uns.
- Ceux liés au rôle de la technologie dans la
constitution de façon de penser, de sentir et d'agir ;
- L'influence de la « culture »
véhiculée par la télévision sur les perceptions des
sujets, leurs valeurs et leurs comportements ;
- L'influence des contenus médiatiques selon la
manière dont ils sont retenus, restitués et
interprétés par les téléspectateurs en fonction de
leurs propres ressources culturelles ;
- La fonction de l' « agenda » selon
la manière dont ils sont retenus, restitués et
interprétés par les téléspectateurs en fonction de
leurs propres ressources culturelles ;
- La fonction de l' »agenda » selon
laquelle les médias ont la capacité de focaliser l'attention du
public sur certains faits au détriment d'autres
événements ;
- L'influence « répressive » des
médias qui ne présentent pas toutes les opinions sur un sujet
mais seulement une partie « autorisée ». ce que l'on
appelle la spirale du silence .
Dans cette première partie, après un bref rappel
historique, nous suivons un itinéraire qui nous permettra de prendre
connaissance de ce que la recherche a pu apporter quant à cette relation
entre la RTNC/Kalemie, la RTGT et les adolescents de Kalemie.
III.3. Enquête et
dépouillement
Sur 100 fiches : nous avons interrogé les
garçons et filles, élèves du cycle d'orientation des
différentes écoles de Kalemie d'une manière
éparpillée et nous sommes arrivés à ce
résultat en chiffre. Avec difficulté, certains
élèves étaient méfiants vu la langue (le
français) utilisée dans le questionnaire.
Ainsi nous rapportons ci-dessous le résultat de notre
enquête.
1. ave-vous l'habitude de suivre la Rtnc/Kalemie et la
Rtgt ?
|
Nombre des fiches
|
Régulièrement
|
Parfois
|
jamais
|
RTGT
|
100
|
78%
|
22%
|
0%
|
RTNC/Klm
|
100
|
61%
|
39%
|
0%
|
Interprétation : il nous revient
de dire que pour ces adolescents interrogés, la Rtgt a un audimat (taux
d'écoute d'une chaîne de télévision ou de radio)
élevé par rapport à la Rtnc/Kalemie.
2. combien de temps par jour au maximum passez-vous devant la
télévision, quand et avc qui ?
a) combien de temps ?
Nombre des fiches
|
1 heure
|
2 heures
|
Plus de 2 heures
|
100
|
14%
|
22%
|
64%
|
Interprétation :
Vu ces réponses, nous nous permettons de dire que la
plus grande majorité des adolescents de Kalemie passent très long
temps devant la télé : quelques uns pendant deux heures et
peu pendant une heure.
b) quand ?
Nombre des fiches
|
Le matin avant d'aller à l'école
|
Après midi
|
Le soir après le soupé
|
100
|
2%
|
36%
|
62%
|
Interprétation :
La grande majorité des adolescents sont devant
l'écran le soir après le soupé, quelques uns après
midi et une proportion négligeable le matin avant d'aller à
l'école.
c) avec qui préférez-vous suivre la
télévision ?
Nombre des fiches
|
Les amis
|
En famille
|
Seule dans sa chambre
|
100
|
87%
|
9%
|
4%
|
Interprétation :
Par ce résultat, nous nous réalisons à
dire que la plupart des adolescents préfèrent suivre la
télé avec leurs amis. Nous nous demandons pour ce effet qu'est ce
qu'ils regardent avec leurs amis et nos pas avec leurs parents ?
3. Appréciez-vous leurs retransmissions (dans le
domaine éducatif) ?
|
Nombre des fiches
|
Oui
|
non
|
RTGT
|
100
|
91%
|
9%
|
RTNC/Kalemie
|
100
|
46%
|
54%
|
Interprétation :
L'audience voit positivement les émissions des la RTGT
que les émissions de la RTNC/Kalemie.
A part les réponses qui sont reproduites ci-haut en
pourcentage, quelques faits saillants sont aussi nécessaires pour
compléter l'idée claire de l'enquête :
- C'est grâce aux émissions de rap de la RTgt,
par exemple « planètre rap » nous adoptons le look
des stars américains ;
- La retransmission des fil de guerre, des séries que
nous suivons à la RTGT et souvent à la RTNC nous inspire un autre
comportement face aux amis fou et/ou doux ;
- Les émissions de théâtre qui passent
dans toutes les chaînes nous nous apprennent comment aborder une fille
souhaitée devenir une amie et/ou ragir devant les propositions d'un ami
de sexe opposé ;
- Grâce aux émissions du genre
« Mada » de la RTGT tout comme de la RTNC/Kalemie nous
savon nous en sortir lorsque nous
- rencontrons un tel problème dans nos relations avec
nos amis de sexe opposé.
III. 4. Appréciation critique
A la lumière des résultats que nous avons
obtenus par notre recherche sur les adolescents et les récit
audiovisuels qu'ils consomment, nous nous rendons compte que l'audimat de la
RTGT est plus supérieur à celui de la RTVC/Kalemie ;nous
nous réalisons que les adolescents passent plus longtemps devant
l'écran à tel point qu'ils dépassent les deux heures
prévus par la psychologie des enfants et cela est fréquent le
soir après le soupé.
Les adolescents préfèrent suivre la
télévision avec leurs amis. Comme l'âge d'adolescence est
beaucoup plus lié à la maturation sexuelle, n'est-il pas possible
que ces ados se sortent plus à l'aise en visionnant les images avec un
contenu sexuel ?
Une seconde question a retenu notre curiosité
concernant l'influence que peut avoir sur la conduite sexuelle le visionnement
d'images avec un contenu sexuel.
Il existe une relation (corrélationnelle) entre le
fait de regarder beaucoup la télévision avec un contenu sexuel,
par exemple les séries qui sont retransmises par nos deux chaînes,
et un début précoce des relations sexuelles. L'absence à
ces deux télévisions non seulement d'émissions
d'éducation sexuelle, mais aussi d'éléments d'une
éducation sexuelle responsable (causes-conséquences,
prévention, etc) dans les émissions de fiction où
s'accumulent les références sexuelles, fait que les jeunes
continuent à avoir dans beaucoup de cas de connaissances limités
quand au sexe et de plus se font des idées, erronées qui
mènent à des situations non désirées (grossesses,
sida, etc).
D'autre part, les jeunes qui regardent beaucoup la
télévision manifestent généralement des attitudes
plus stéréotypées en ce qui concerne les rôles
sexuels. Le fait que ces adolescents suivent un peu trop des séries
contenant une histoire d'amour, ils pensent que « tout le monde le
fait » sauf eux, peut contribuer à baisser l'âge des
premières relations sexuelles, surtout à de déviation en
ce domaine.
III. 5. Suggestions
Comme nous l'avons vu dans le troisième chapitre, la
RTNC/Kalemie et la RTGT ne sont ni bonnes ni mauvaises en soit. Tout
dépend de l'utilisation que l'on en fait. Certaines émissions
sont préjudiciables pour les adolescents lorsque d'autres peuvent les
aider dans leur éducation. Rejetons les premières et
préférons les secondes. De même, nous devons prendre
conscience du fait que les médias ne sont pas neutres : ils ont une
influence sur l'adolescent (sur sa manière de prêter attention, de
comprendre, de penser, sur son développement moral et social, sur son
identité). Pour cette raison, les parents qui sont dans une position
privilégiée pour faire cela, peuvent et doivent aider leur enfant
à tirer le meilleur profit de la télévision. C'est leur
droit et leur obligation et ils ne doivent pas y renoncer en laissant d'autres
personnes décidées pour eux et assumer le rôle qui leur
correspond.
Les parents ne doivent pas être ni répressifs,
en empêchant leurs enfants de suivre la RTNC/Kalemie et la RTGT, ni
permissifs en les laissant voir tout ce qu'ils veulent. Ils doivent les
accompagner et avoir un rôle de médiation et de contrôle sur
ce qui est visionné. Outre cela, les parents doivent parler avec leurs
enfants des sujets délicats qui apparaissent dans les émissions
et donnez-les l'occasion de poser des questions.
Au regard de nos deux chaînes, il est obligatoire pour
toute chaîne médiatique sérieuse et ordonnée d'avoir
au préalable une grille de programme car c'est celle-ci qui rend l'image
de la chaîne agréable. Le journalisme n'est pas un métier
si facile que celui de parler au micro du matin au soir ; mais de
concevoir une émission, préciser l'angle, la thématique,
la périodicité, la durée et aussi le profil de l'audience
à qui elle s'adresse.
Eviter le tribalisme dans ce métier. Prendre l'homme
qu'il faut à la place qu'il faut. Ainsi donc, nous éviterons une
retombée fâcheuse de nos transmissions auprès de nos jeunes
adolescents car, l'adolescence est l'âge très critique,
l'âge du passage de l'enfance à l'adulte où l'on est
curieux de tout savoir. Les médias ont un grand pouvoir sur leur
public : ils peuvent sauver et en même temps tuer.
CONCLUSION GENERALE
Nous sommes arrivés au point final de notre travail
scientifique qui s'est porté sur l'impact des médias de diffusion
sur l'éducation des adolescents, cas de la RTNC/Kalemie et de la
RTGT.
L'objet de notre étude était centré sur
l'influence que jouent les médias audiovisuels sur l'éducation
des adolescents de Kalemie. Pour y arriver, ce travail scientifique resterait
vide s'il n'est pas accompagné d'une méthode et d'une technique
de recherche. Pour ce qui concerne les méthodes, nous avons opté
pour la méthode herméneutique et la méthode analytique et
comme technique, la documentation, l'observation directe et la technique
d'enquête.
Pour une bonne répartition, notre travail était
scindé en trois chapitres :
- Le premier chapitre était consacré sur des
généralités, dans lequel nous avons pu élucider
certains termes qui cadre avec notre travail pour ainsi échapper
à certaines querelles qui naissent de l'ambigüité du
langage, et une théorie de la communication qui justifiera notre
position dans le domaine de l'influence de mass média ;
- Le deuxième a porté sur le survol de la
RTNC/Kalemie et de la RTGT qui ont constitué notre champ
d'investigation ;
- Le troisième a porté sur la RTNC et la RTGT et
les adolescents.
Quand nous voyons très bien la programmation de ces
deux chaînes, elle n'est pas tout à fait stable. La
télévision, de son outil, elle n'a pas de grille de programme.
Pour combler ses vides, elle se transforme en télé
cinématographie (en diffusant des films et séries). Suite
à cela, nos adolescents sont toujours soumis à des
improvisations. Il leur est imposé de regarder tout car, il est devenu
difficile de mieux gérer leur visionnement.
Bien que les adolescents soient exposés à suivre
n'importe qu'elle émission sans être informé au
préalable de la grille de programme, comme tout être vivant, ils
ont la capacité de maintenir un état d'équilibre
relativement indépendant des variations du milieu médiatique et,
donc de se donner une relative indépendance ou un degré de
liberté par rapport à ces influences immédiates.
En fin, les résultats de notre recherche montrent que
nous devons être très prudents en ce qui concerne les
récits audiovisuels que nous produisons pour les adolescents. Certains
sont capables de contribuer à construire leurs pensées narratives
d'une manière riche et verticale. D'autres, en revanche, peuvent la
destructurer ou articuler des modes de pensée horizontaux, pauvres et
qui peuvent difficilement les aider à construire une identité
personnelle avec un sens de totalité.
Bibliographie
I. Ouvrages
1. BALLE Francis, médias et
société, montcheretien, Paris, 2005, 8 p.
2. BARBIEBR Frederic ; et Lavenir. C., Histoire des
médias, De Bock, Bruxelles, 382 p.
3. BERMEJO BERROS Jésus, génération
télévision, éd. A ; Colin, Paris, 2009,
p.
4. CARRON cite par Jaquinot,G.,Les jeunes et les
medias ,ed. l Harmattant, Paris,2002,pp.56-58
5. CHARAEUDEAU.P., « les conditions d'une
typologie des genres télévisuels
d'information » in <réseau n°81, CENT, Paris,
janvier - février 1997, 190 p.
6. CHAREAU DEAU PATRICK, les médias et
l'information, éd, Deboek, Bruxelles, 2005, 20 p.
7. FALCONI, A. et BUDIMBAN François Xavier, y.,
Lexique des médias, internet et multimédia, médiaspaul,
Kinshasa, 2009,141 p.
8. FALCONI, A., Histoire de la communication 2 du
début du cinéma à l'internet, médiaspaul,
Kinshasa 2003, 130 p.
9. Fraser Colin et RESTREPO ESTRADAS, manuel de la
radio communautaire, Paris, Unesco, 2001 p.
10. HAVERLLANGE F., Libérer la parole paysanne au
sahel, éd l'harmattan, Paris, 2000, 238 p.
11. Lasuel, cité par Amand et Michel Matelard,
histoire des théories de la communication, la découverte,
Paris 1995, 20 p.
II. Cours
1. KALUNDA MAZONDE, note de cours information et
communication, G2 SIC, Unikal 2010-2011, inédit.
2. KITOKO Maurice, note de cours méthodologie de
l'infortion III,
G3 SIC, Unikal 2011-2012.
,
III. Dictionnaire
1. BALLE Francis, Dictionnaire des
médias, Larousse, Paris, 1997.
2. Dictionnaire Larousse illustré, éd
spéciale RDC, 2009.
3. Encyclopédie Universelle thématique
n°13 (sciences humaines éd 2005), médiasat France, ,p.702.
4. Encyclopédie universelle, thématique
n°12 Sciences humaines, éd 2005 médiasat, France.
IV. Webographie
1. BERRIERRE A., « la
problématique et dialectique » in www ;
crrpmonttpellier.fr page consultée le8 janvier 2012.
2. http : //www. wikipedia.org/wiki/presse %c3%19
écrite (page consultée le 19 mars 2012).
Table des matières
Epigraphe
i
Dédicace
ii
Avant propos
iii
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. Présentation du sujet
1
0.2. Choix et intérêt du sujet
1
0.3. Problématique
2
0.4. Hypothèse de travail
3
0.5. Etat de la question
4
0.6. Méthode et techniques
4
a) Méthodes
4
b) Techniques
5
0.7. Délimitation du sujet
5
0.8. Subdivision du travail
5
Chapitre I : LES GENERALITES
6
I.1. Elucidation des concepts
6
I.1.1. Médias
6
1.1.3. La radio
9
1.1.4. La télévision
12
1.1.5. La presse électronique (internet)
14
1.2. Les fonctions des médias
15
1.3. Education
16
1.4. Adolescence
18
I.2. Théories de l'information
19
Chapitre II : SURVOL SUR LA RTNC/KALEMIE ET LA
RTGT
20
0. Introduction
20
II.1. Présentation de la radio
télévision nationale congolaise (RTNC/KALEMIE)
20
II.1.1. Historique
20
II.1.2. Fonctionnement de la RTNC/Kalemie
21
II.1.3. Les objectifs de la RNTC/Kalemie
24
II.4. Effectif personnel
24
II.5. But et philosophie
24
II.2. Présentation de la radio
télévision grand Tanganika (RTGT)
25
II.2.1. Historique
25
II.2.2. Organisation et fonctionnement
25
II.2.3. Les objectifs
28
II.2.4. Perspective d'avenir de la RTGT
28
Chapitre III : DE L'IMPACT DE LA RTNC ET LA
RTGT SUR LES ADOLESCENTS
29
III.1. Développement de l'enfant et genres
télévisuels
30
III.2. Les effets de la télévision
sur l'adolescent
32
III.3. Enquête et dépouillement
35
CONCLUSION GENERALE
40
Bibliographie
42
* 1 KALUNDA MAZONDE, P,
Conation et persuasion dans la communication. Le discours politique en
RDC. Cas des politiques louchois, mémoire de licence, UNILU,
inédit, 2008-2009, p.5
* 2 Idem, notes de cours
d'Epistémologie des SIC, G3 SIC, Unikal, 2011-2012
inédit
* 3 BERRIERRE A.,
« la problématique et dialectique » in
www ; crrpmonttpellier.fr page consultée le
8 janvier 2012
* 4 HAVERLLANGE F.,
Libérer la parole paysanne au sahel, éd
l'harmattan, Paris, 2000, p.23
* 5 Dictionnaire Larousse
illustré, éd spéciale RDC, 2009
* 6 Idem
* 7 CHAREAU DEAU PATRICK,
les médias et l'information, éd, Deboek,
Bruxelles, 2005, p.20
* 8 BARBIER Frederic ; et
Lavenir. C., Histoire des médias, A ; Colin, Paris,
2009, p.7
* 9 BALLES FRANCIS,
médias et société, montcheretien, Paris,
2005, p.8
* 10 BALLE FRANCIS,
Dictionnaire des médias, Larousse, Paris, 1997
* 11 Dictionnaire, Larousse
illustré, Larousse, Paris, 2010
* 12 CHARAUDEAU, P., op. cit
p.98
* 13 http : //www.
wikipedia.org/wiki/presse %c3%19 écrite (page consultée le 19
mars 2012)
* 14 FALCONI, A. et
BUDIMBAN François Xavier, y., Lexique des médias, internet et
multimédia, médiaspaul, Kinshasa, 2009, p.141
* 15 FALCONI, A.,
Histoire de la communication 2 du début du cinéma à
l'internet, médiaspaul, Kinshasa 2003, p.130
* 16 FRAZER Colin et
RESTREPO ESTRADAS, manuel de la radio communautaire, Paris, Unesco,
2001. P.13
* 17 Dictionnaire Larousse
Illustré, édition spéciale RDC 2009
* 18 KITOKO, M,, Notes
de cours méthodologie de l'infortion III, G3 SIC, Unikal
2011-2012
* 19 CHARAEUDEAU.P.,
« les conditions d'une typologie des genres
télévisuels d'information » in <réseau
n°81, CENT, Paris, janvier - février 1997, p.190
* 20 KITOKO,
op-cit.
* 21 Encyclopédie
Universelle thématique n°13 (sciences humaines éd 2005),
médiasat France ,p.702
* 22 LASSUEL, cité
par Amand et Michel Matelard, histoire des théories de la
communication, la découverte,
Paris 1995, p.20
* 23 Encyclopédie
universelle, thématique n°12 Sciences humaines, éd 2005
médiasat, france
* 24 Encyclopédie
universelle, thématique n°13 Sciences humaines, éd 2005
médiasat, france
* 25 Interview, Musa Fundi
Mulungulwa chef de rédaction RTNC/Kalemie
* 26 KALUNDA MAZONDE, notes
de cours information et communication, G2 SIC, Unikal 2010-2011,
inédit
* 27 BERMEJO BERROS
Jésus, génération télévision,
éd De Bock, Bruxelles, p.382
* 28 CARRON cite par
Jaquinot,G.,Les jeunes et les medias ,ed.l Harmattant,
Paris,2002,p.56-58
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