CHAPITRE PREMIER :
UN MECANISME
FORMELLEMENT ACCEPTABLE
Il n'existe pas un vide juridique en matière de
collaboration entre les Nations Unies et l'Union africaine dans la gestion des
crises politiques en Afrique. Le chapitre VIII de la charte des NU
prévoit un mécanisme clair à cet effet. Nous
présenterons donc dans un premier temps, le cadre juridique existant en
la matière. Dans un second temps, nous chercherons à comprendre
comment ce mécanisme est appliqué. Pour ce faire, nous
étudierons son application dans les crises libyenne et ivoirienne.
Section première : Le cadre juridique du
règlement des
conflits
Il sera question dans cette partie d'aborder les
mécanismes de règlement des crises, propres à chacune des
organisations avant d'évoquer celui qui régit leur
collaboration.
Paragraphe premier : Le mécanisme propre à
chaque organisation
L'Union Africaine et l'ONU étant des organisations
indépendantes, chacune d'elles possède son mécanisme
propre en matière de gestion des crises politiques. Nous passerons
d'abord au crible le mécanisme africain avant de nous intéresser
à celui onusien.
I- Le mécanisme de l'union africaine
A la lecture de l'acte constitutif de l'Union Africaine, on
se rend compte que le rôle de la prévention, de la gestion et du
règlement des conflits n'a été explicitement
attribué à aucun organe. C'est pour pallier à cette
insuffisance, que la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement
a adopté au cours de sa première session
ordinaire tenue à Durban (en Afrique du Sud) le 09 juillet 2002, le
protocole relatif à la création du Conseil de Paix et de
Sécurité de l'Union Africaine. Cette décision a
été prise en respect de l'acte constitutif dont l'article
5§2 dispose que « la Conférence peut décider de
créer d'autres organes » autres que ceux prévus par le
premier paragraphe du même article. Le CPS devient ainsi l'organe de
l'union, investie de la charge entre autres de la gestion des conflits.
|