B-Résultat de l'équation de long terme
1-l'équation de long terme
Les résultats de l'estimation de la relation de long terme
par la méthode des MCO se présente comme suit :
Tableau n°4 : Résultat de
l'estimation du modèle de long terme
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.3136
|
0.3413
|
3.8482
|
0.0009*
|
AID
|
0.1324
|
0.0491
|
2.6967
|
0.0132**
|
AID2
|
-0.0124
|
0.0046
|
-2.7074
|
0.0129**
|
IMPORT
|
0.0015
|
0.0004
|
3.2831
|
0.0034*
|
SUP
|
0.0734
|
0.0066
|
11.0480
|
0.0000*
|
PLU
|
4.13E-05
|
0.0002
|
0.1506
|
0.8817
|
R-squared
|
0.9472
|
Mean dependent var
|
3.0776
|
Adjusted R-squared
|
0.9353
|
S.D. dependent var
|
0.9673
|
S.E. of regression
|
0.2460
|
Akaike info criterion
|
0.2207
|
Sum squared resid
|
1.3317
|
Schwarz criterion
|
0.5062
|
Log likelihood
|
2.9098
|
F-statistic
|
79.0814
|
Durbin-Watson stat
|
2.2869
|
Prob(F-statistic)
|
0.0000
|
* Significativité à 1% ; ** significativité
à 5% Source : Résultats de nos
estimations (annexe 4) L'écriture de l'équation de long terme est
donc :
LPROD = 1.3136+ 0.1324 AID +0.0015 IMPORT +4.13E-05 PLU
+0.0734 SUP -0.0124 AID2
Après l'estimation du modèle, nous procédons
aux différents tests de validation et de vérification de la
significativité des variables explicatives.
2-Tests de validation du modèle de long
terme
> Qualité de la régression
(
De l'analyse du tableau 5, il ressort que le coefficient de
détermination R2 = 0.9472
6 ? 24 ??
indique que la qualité de la régression du
modèle de long terme est bonne. C'est-à-dire que la production
est expliquée à 94,72 % par les variables explicatives du
modèle.
> Etude de la normalité : Test
de Jarque Bera (1984)
Le test de normalité permet de savoir si les erreurs du
modèle suivent une loi normale ou pas. Le test de Jarque-Bera, encore
appelé test de Skewness-Kurtosis permet de tester la normalité
des erreurs. Le test d'hypothèses est donc le suivant :
Ho : les erreurs suivent une loi normale ;
H1 : les erreurs ne suivent pas une loi normale.
La statistique de Jarque-Bera est définie de la
façon suivante :
.
Où s est le coefficient de dissymétrie, n le nombre
d'observations et K le coefficient d'aplatissement.
On accepte Ho si la valeur de prob > chi2 est
supérieure à 5% et on accepte H1 dans le cas contraire.
La valeur de la probabilité prob = 0.817471 (annexe 3
graphique 7) attachée à la statistique à cette
étude est supérieure à 5 %. Alors, les erreurs du
modèle suivent une loi normale.
36
38
> Etude de la significativité globale du
modèle
Le modèle est globalement significatif car la
probabilité de la statistique de Fischer est égale à
0,000000 ce qui est inférieur à 5%.
> Test d'homoscédasticité de White
Le test d'homoscédasticité est utile dans la
mesure où il permet de détecter et de corriger
l'hétéroscédasticité des erreurs. Les perturbations
sont dites hétéroscédastiques lorsque les variances de ces
perturbations sont différentes. L'utilisation des MCO ne fournit plus le
meilleur vecteur des coefficients pour les variables explicatives. Plusieurs
tests existent pour la détection de
l'hétéroscédasticité mais nous retenons celui de
White. Le test de White est fondé sur une relation significative entre
le carré du résidu et une ou plusieurs variables explicatives en
niveau et au carré au sein d'une équation de
régression.
Il s'agit de tester : si
Ho: la variance du terme d'erreur est une constance
(homocédasticité).
H1 : la variance du terme d'erreur est différente d'une
constante (hétéroscédasticité).
Le modèle est homoscédastique si probabilité
> 5% (on accepte Ho). Il est hétéroscédastique si
probabilité <5%.
Le résultat du test montre que la probabilité de la
statistique de Fischer (0.1388) est supérieure à 5%. Les erreurs
sont donc homoscédastiques. (annexe 5).
> Test d'auto corrélation des erreurs
Pour vérifier si les erreurs sont
autocorrélées ou non, nous avons réalisé le test de
BreuschGodfrey. La statistique de Breusch-Godfrey, donnée par BG =
n.R2 suit un khi-deux à p degré de liberté,
avec :
p : nombre de retard des résidus n : nombre
d'observations
R2 : coefficient de détermination.
L'hypothèse de non corrélation des erreurs est
acceptée si la probabilité est supérieure à 5% ou
si n.R2 < chi-deux lu.
La probabilité de la statistique de Fischer (0.4655)
étant supérieure à 5%, nous pouvons conclure que les
erreurs ne sont pas autocorrélées. ( annexe 5).
La représentation du correlogramme des résidus
vient confirmer ce résultat. Cette représentation nous montre
qu'aucun des graphes n'est sorti du corridor et de plus toutes les
probabilités associées sont supérieures à 5%, alors
les erreurs ne sont pas autocorrélées. Les estimations obtenues
sont donc optimales. Le correlogramme des résidus du modèle de
long terme est en annexe 5.
> Test de stabilité
La stabilité du modèle de long terme est
testée au moyen du test de CUSUM. Il révèle que notre
modèle est stable, car la courbe ne coupe pas le corridor pour le CUSUM
(le détail est en annexe 5).
Les résultats des ces différents tests valident le
modèle estimé, vérifions à présent la
significativité des variables explicatives.
Tableau n°5 : Significativité des variables
explicatives du modèle de long terme
Variables explicatives
|
Coefficients
|
Probabilités
|
Seuil de 5%
|
AID
|
0.1324
|
0.0132
|
Significatif
|
AID2
|
-0.0124
|
0.0129
|
Significatif
|
SUP
|
0.0734
|
0.0000
|
Significatif
|
IMPORT
|
0.0015
|
0.0034
|
Significatif
|
PLU
|
4.13E-05
|
0.8817
|
Non Significatif
|
Source : Réalisé à partir des
résultats de l'estimation du modèle
Nous remarquons qu'au seuil de 5%, l'aide alimentaire (AID),
la superficie (SUP), les importations en céréales (IMPORT) ont
chacun un impact positif et significatif sur la production
céréalière du Bénin (LPROD) tandis que le
carré de l'aide alimentaire (AID2) a un impact négatif
et significatif sur le LPROD. La pluviosité (PLU) a un impact positif
mais non significatif sur le LPROD.
Le modèle est aussi utilisable à des fins de
prévision car le coefficient de Theil au niveau du test de
prévision qui est de 0,0338 est proche de zéro(0) (cf. annexe
5).
Le test de cointégration ayant indiqué la
nécessité d'écrire un modèle de court terme car
l'analyse du test de cointégration de JOHANSEN fait apparaître
l'existence de trois (3) relations de cointégration, il nous revient de
faire le test de stationnarité sur le résidu issu de la relation
de long terme afin de conclure qu'il existe bel et bien une relation de
cointégration entre les variables. Le résultat du test est en
annexe 3.
Tableau n°6 : Résultat du test de
stationnarité sur le résidu de l'équation de long terme
VARIABLE
|
Lag
|
Trend
|
constant
|
ADF
|
Valeur critique 5%
|
DECISION
|
Résidu de l'équation
|
1
|
NON
|
NON
|
-3.19
|
-1.95
|
Stationnaire
|
(Le détail se trouve en annexe 2)
Le résidu est stationnaire, ou I(0). Nous pouvons donc
conclure qu'il y a bien cointégration entre les variables.
Sur la base du résultat de ce test, nous pouvons donc
utiliser la représentation à correction d'erreur (MCE)
proposée par Engle et Granger (1987).
|