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Aide alimentaire au Bénin: enjeux et perspectives sur la production céréalière

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par M. Sorel et Waà¯di VISSOH et HOUESSOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Maà®trise 2010
  

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B-Résultat de l'équation de long terme

1-l'équation de long terme

Les résultats de l'estimation de la relation de long terme par la méthode des MCO se présente comme suit :

Tableau n°4 : Résultat de l'estimation du modèle de long terme

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

1.3136

0.3413

3.8482

0.0009*

AID

0.1324

0.0491

2.6967

0.0132**

AID2

-0.0124

0.0046

-2.7074

0.0129**

IMPORT

0.0015

0.0004

3.2831

0.0034*

SUP

0.0734

0.0066

11.0480

0.0000*

PLU

4.13E-05

0.0002

0.1506

0.8817

R-squared

0.9472

Mean dependent var

3.0776

Adjusted R-squared

0.9353

S.D. dependent var

0.9673

S.E. of regression

0.2460

Akaike info criterion

0.2207

Sum squared resid

1.3317

Schwarz criterion

0.5062

Log likelihood

2.9098

F-statistic

79.0814

Durbin-Watson stat

2.2869

Prob(F-statistic)

0.0000

* Significativité à 1% ; ** significativité à 5% Source : Résultats de nos estimations (annexe 4) L'écriture de l'équation de long terme est donc :

LPROD = 1.3136+ 0.1324 AID +0.0015 IMPORT +4.13E-05 PLU +0.0734 SUP -0.0124 AID2

Après l'estimation du modèle, nous procédons aux différents tests de validation et de vérification de la significativité des variables explicatives.

2-Tests de validation du modèle de long terme

> Qualité de la régression

(

De l'analyse du tableau 5, il ressort que le coefficient de détermination R2 = 0.9472

6 ? 24 ??

indique que la qualité de la régression du modèle de long terme est bonne. C'est-à-dire que la production est expliquée à 94,72 % par les variables explicatives du modèle.

> Etude de la normalité : Test de Jarque Bera (1984)

Le test de normalité permet de savoir si les erreurs du modèle suivent une loi normale ou pas. Le test de Jarque-Bera, encore appelé test de Skewness-Kurtosis permet de tester la normalité des erreurs. Le test d'hypothèses est donc le suivant :

Ho : les erreurs suivent une loi normale ;

H1 : les erreurs ne suivent pas une loi normale.

La statistique de Jarque-Bera est définie de la façon suivante :

.

Où s est le coefficient de dissymétrie, n le nombre d'observations et K le coefficient d'aplatissement.

On accepte Ho si la valeur de prob > chi2 est supérieure à 5% et on accepte H1 dans le cas contraire.

La valeur de la probabilité prob = 0.817471 (annexe 3 graphique 7) attachée à la statistique à cette étude est supérieure à 5 %. Alors, les erreurs du modèle suivent une loi normale.

36

38

> Etude de la significativité globale du modèle

Le modèle est globalement significatif car la probabilité de la statistique de Fischer est égale à 0,000000 ce qui est inférieur à 5%.

> Test d'homoscédasticité de White

Le test d'homoscédasticité est utile dans la mesure où il permet de détecter et de corriger l'hétéroscédasticité des erreurs. Les perturbations sont dites hétéroscédastiques lorsque les variances de ces perturbations sont différentes. L'utilisation des MCO ne fournit plus le meilleur vecteur des coefficients pour les variables explicatives. Plusieurs tests existent pour la détection de l'hétéroscédasticité mais nous retenons celui de White. Le test de White est fondé sur une relation significative entre le carré du résidu et une ou plusieurs variables explicatives en niveau et au carré au sein d'une équation de régression.

Il s'agit de tester : si

Ho: la variance du terme d'erreur est une constance (homocédasticité).

H1 : la variance du terme d'erreur est différente d'une constante (hétéroscédasticité).

Le modèle est homoscédastique si probabilité > 5% (on accepte Ho). Il est hétéroscédastique si probabilité <5%.

Le résultat du test montre que la probabilité de la statistique de Fischer (0.1388) est supérieure à 5%. Les erreurs sont donc homoscédastiques. (annexe 5).

> Test d'auto corrélation des erreurs

Pour vérifier si les erreurs sont autocorrélées ou non, nous avons réalisé le test de BreuschGodfrey. La statistique de Breusch-Godfrey, donnée par BG = n.R2 suit un khi-deux à p degré de liberté, avec :

p : nombre de retard des résidus n : nombre d'observations

R2 : coefficient de détermination.

L'hypothèse de non corrélation des erreurs est acceptée si la probabilité est supérieure à 5% ou si n.R2 < chi-deux lu.

La probabilité de la statistique de Fischer (0.4655) étant supérieure à 5%, nous pouvons conclure que les erreurs ne sont pas autocorrélées. ( annexe 5).

La représentation du correlogramme des résidus vient confirmer ce résultat. Cette représentation nous montre qu'aucun des graphes n'est sorti du corridor et de plus toutes les probabilités associées sont supérieures à 5%, alors les erreurs ne sont pas autocorrélées. Les estimations obtenues sont donc optimales. Le correlogramme des résidus du modèle de long terme est en annexe 5.

> Test de stabilité

La stabilité du modèle de long terme est testée au moyen du test de CUSUM. Il révèle que notre modèle est stable, car la courbe ne coupe pas le corridor pour le CUSUM (le détail est en annexe 5).

Les résultats des ces différents tests valident le modèle estimé, vérifions à présent la significativité des variables explicatives.

Tableau n°5 : Significativité des variables explicatives du modèle de long terme

Variables explicatives

Coefficients

Probabilités

Seuil de 5%

AID

0.1324

0.0132

Significatif

AID2

-0.0124

0.0129

Significatif

SUP

0.0734

0.0000

Significatif

IMPORT

0.0015

0.0034

Significatif

PLU

4.13E-05

0.8817

Non Significatif

Source : Réalisé à partir des résultats de l'estimation du modèle

Nous remarquons qu'au seuil de 5%, l'aide alimentaire (AID), la superficie (SUP), les importations en céréales (IMPORT) ont chacun un impact positif et significatif sur la production céréalière du Bénin (LPROD) tandis que le carré de l'aide alimentaire (AID2) a un impact négatif et significatif sur le LPROD. La pluviosité (PLU) a un impact positif mais non significatif sur le LPROD.

Le modèle est aussi utilisable à des fins de prévision car le coefficient de Theil au niveau du test de prévision qui est de 0,0338 est proche de zéro(0) (cf. annexe 5).

Le test de cointégration ayant indiqué la nécessité d'écrire un modèle de court terme car l'analyse du test de cointégration de JOHANSEN fait apparaître l'existence de trois (3) relations de cointégration, il nous revient de faire le test de stationnarité sur le résidu issu de la relation de long terme afin de conclure qu'il existe bel et bien une relation de cointégration entre les variables. Le résultat du test est en annexe 3.

Tableau n°6 : Résultat du test de stationnarité sur le résidu de l'équation de long terme

VARIABLE

Lag

Trend

constant

ADF

Valeur critique 5%

DECISION

Résidu de l'équation

1

NON

NON

-3.19

-1.95

Stationnaire

(Le détail se trouve en annexe 2)

Le résidu est stationnaire, ou I(0). Nous pouvons donc conclure qu'il y a bien cointégration entre les variables.

Sur la base du résultat de ce test, nous pouvons donc utiliser la représentation à correction d'erreur (MCE) proposée par Engle et Granger (1987).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand