REPUBLIQUE DU CAMEROUN
PAIX - TRAVAIL - PATRIE
MINISTERE DE L'ADMINISTRATION
TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION
CENTRE DE FORMATION POUR L'ADMINISTRATION MUNICIPALE
CEFAM - BUEA
|
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REPUBLIC OF CAMEROON
PEACE - WORK - FATHERLAND
MINISTRY OF TERRITORIAL ADMINISTRATION AND DECENTRALISATION
LOCAL GOVERNMENT TRAINING CENTRE
CEFAM - BUEA
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LE CADASTRE FISCAL DANS LES
COLLECTIVITES TERRITORIALES
DECENTRALISEES :
CAS DE LA COMMUNE D'ABONG-MBANG.
Mémoire présenté et soutenu
publiquement en vue de l'obtention du Diplôme du Cycle I du
CEFAM
Option : Finances et Trésorerie
Par
MOABOULOU ME ZIE NELIE MIREILLE
(6ème Promotion)
Sous la Direction de
Dr LOGMO MBELEK AARON
Chargé des cours à la FSJP à
l'Université de Douala
Enseignant vacataire au CEFAM
Buea, Mai 2012
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
PAIX - TRAVAIL - PATRIE
MINISTERE DE L'ADMINISTRATION
TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION
CENTRE DE FORMATION POUR L'ADMINISTRATION MUNICIPALE
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LOCAL GOVERNMENT TRAINING CENTRE
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CERTIFICATION
Je soussigné, Dr LOGMO Aaron,
Chargé des cours à la Faculté des Sciences Juridiques et
Politiques de l'Université de Douala, Enseignant vacataire au CEFAM,
certifie que le présent mémoire intitulé « Le
cadastre fiscal dans les collectivités territoriales
décentralisées » est le résultat des travaux de
l'élève MOABOULOU ME ZIE Nélie Mireille
du cycle I option Finances et Trésorerie
effectué à la Commune d'Abong-Mbang.
Ce mémoire est authentique et n'a pas été
antérieurement présenté dans sa forme actuelle.
Signature et nom du superviseur
A mon feu père Zié Ngoma,
Pour tout ce que vous avez fait pour moi, pour tout ce que
vous m'avez appris, pour les sacrifices consentis et surtout, pour votre amour,
ce mémoire vous est dédié.
Le résultat d'un travail n'est que l'aboutissement
d'efforts constants et de beaucoup de persévérance et
d'abnégation ; aucun travail ne s'accomplit dans la solitude.
Derrière ce résultat, se cache une multitude de personnes ayant
contribué activement à cette réussite. Aussi, il est
normal que figurent, en début de ce rapport, des remerciements
adressés à ceux qui ont aidé et concouru à sa
réalisation. Nous pensons ainsi:
Ø A Monsieur HAGBE Mathieu, Directeur
du CEFAM, pour le bon encadrement ;
Ø A Madame JARRETH Elisabeth,
Directeur Adjoint du CEFAM, pour les conseils ;
Ø Au Dr LOGMO Aaron, Directeur de
mémoire, pour le suivi, tous les conseils et les observations
indispensables à la finalisation dudit mémoire ;
Ø A tout le corps enseignant, pour tous les
enseignements reçus et pour le sérieux et la disponibilité
ayant entouré cette promotion ;
Ø A Monsieur AWOUALA BALADA Marinus,
Maire de la Commune de Doumé, pour la grande confiance, l'assistance
multiforme et permanente durant la formation ;
Ø A Monsieur PIAL MEZALA Romuald,
Directeur de l'Institut Panafricain pour le Développement -Afrique
Centrale, pour son soutien inconditionnel ;
Ø A Monsieur MOAMOSSE SAKANDELA
Gustave, Maire de la Commune d'Abong-Mbang et tout le personnel
communal, pour leur encadrement et la disponibilité durant le
séjour passé dans cette commune ;
Ø A toute ma famille grâce à leur humeur
chaleureuse et leur amour,
Ø A James Awouala, pour toute
l'affection et son amour qu'il a pour ma personne ;
Ø A mes Co-chambrières (ACHO Patience et
ATSAMA Sandrine), pour leur amitié, leur assistance multiforme
et pour les moments passés dans la même chambre ;
Ø A tous les élèves du CEFAM, ayant
contribué à mon épanouissement ;
Ø A tous ceux qui m'ont soutenue.
Profonde gratitude à tous.
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
CAC : Centimes Additionnels Communaux
CDI : Centre Divisionnaire des Impôts
CEFAM : Centre de Formation pour l'Administration
Municipale
CEP : Certificat d'Etude Primaire
CGI : Code Général des Impôts
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CTD : Collectivités Territoriales
Décentralisées
DGI : Direction Générale des
Impôts
DPO : Direction Par Objectif
FEICOM : Fonds Spécial d'Equipement et
d'Intervention Intercommunale
IL : Impôt Libératoire
IRPP : Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques
MINATD : Ministère de l'Administration
Territoriale et de la Décentralisation
MINFI : Ministère des Finances
NIU : Numéro d'Identifiant Unique
OTVP : Occupation Temporaire de la Voie Publique
PDC : Plan de Développement Communal
RFA : Redevance Forestière Annuelle
RM : Recette Municipale
TDL : Taxe de Développement Local
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°01 : Le nombre de contribuables
identifiés dans la ville d'Abong-Mbang.......... 15
Tableau n°02 : Prévisions estimatives
à venir à partir du fichier des contribuables...... 17
Tableau n°03 : Comparaison
prévisions/réalisations de 03 exercices......................
17
Tableau n°04 : Montant estimatif des recouvrements
des impôts par secteur et par type d'impôt ou
taxe......................................................................................
18
LISTE DES FIGURES
Figure n°01 : Précipitations et
températures annuelles..................................... 6
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Illustration n°01 : Fichier global des
contribuables....................................... 23
Illustration n°02 : Fichier des contribuables
assujettis à l'impôt libératoire........... 24
Illustration n°03 : Fichier des contribuables
assujettis à la patente...................... 25
Illustration n°04 : Fichier des contribuables
assujettis aux licences..................... 26
Illustration n°05 : Fichier des contribuables
assujettis à la TDL........................ 27
Illustration n°06 : Fichier des contribuables
assujettis aux loyers...................... 28
Illustration n°07 : Actualisation des
données............................................... 30
Illustration n°08 : Organigramme du service
d'assiette fiscale........................... 43
|
RESUME
D'après l'article 4 de la loi n°2004/017 du 22
juillet 2004 d'orientation à la décentralisation, les
collectivités territoriales décentralisées sont des
personnes morales de droit public jouissant de l'autonomie administrative et
financière pour la gestion des intérêts régionaux
et locaux. A ce titre, les conseils des collectivités territoriales ont
pour mission de promouvoir le développement économique, social,
sanitaire et éducatif, culturel et sportif de ces
collectivités.
Dans le cadre de ses missions d'intérêt
général, à travers la recherche permanente du
bien-être de ses populations, la commune a besoin de toutes les recettes
financières pour atteindre les missions qui lui sont assignées.
Pour cela, elle devrait pouvoir maîtriser ses recettes propres pour en
faire des recettes fiables. Il se trouve que la maîtrise des recettes
passe nécessairement par la maîtrise du territoire fiscal,
c'est-à-dire du cadastre fiscal.
La présente étude propose un instrument de
gestion permettant aux élus locaux d'évaluer de façon plus
rationnelle, le potentiel économique et d'optimiser les recouvrements
des impôts et taxes par une meilleure connaissance des contribuables.
L'utilité de l'approche est de réduire les écarts entre
les prévisions et les réalisations. Les magistrats municipaux
(décideurs) pourront ainsi être à mesure de faire des
projections plus efficaces d'action de développement sur la base d'un
plan de trésorerie réaliste.
ABSTRACT
According to Article 4 of Law No. 2004/017 of 22 July 2004
Orientation towards decentralization, regional and local authorities are legal
entities under public law enjoying administrative and financial autonomy for
the management of interest regional and local. As such, the advices of local
authorities have the mission to promote economic, social, health and
educational, cultural and sporting communities. As part of its missions of
general interest, through the constant search of well-being of its people, the
common needs of all financial revenue to achieve the tasks assigned.
For this, it should be able to control its own revenue to make
reliable revenue. It turns out that the revenue control necessarily involves
control of the taxing jurisdiction, that is to say the fiscal cadastre.
This study proposes a management tool that allows local
officials to assess more rationally, the economic potential and maximize
recoveries of taxes by a better knowledge of the taxpayers. The usefulness of
the approach is to reduce the differences between forecasts and achievements.
The municipal magistrates (decision makers) will thus be able to make
projections more effective development action on the basis of a realistic cash
flow plan.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
|
1
|
1ère PARTIE : LA NECESSITE DE LA MISE EN
PLACE DU CADASTRE FISCAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
|
12
|
CHAPITRE PREMIER : LE FONDEMENT DE LA MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL
|
14
|
SECTION 1 : La maîtrise des prévisions
budgétaires
|
14
|
SECTION 2 : La maîtrise du recouvrement
|
18
|
CHAPITRE DEUXIEME : LA MATERIALISATION DE LA NECESSITE DU
CADASTRE FISCAL
|
21
|
SECTION 1 : Les méthodes d'élaboration
|
21
|
SECTION 2 : Les mécanismes d'élaboration
|
28
|
2ème PARTIE : APPRECIATION CRITIQUE DES
MECANISMES DE MISE EN PLACE DU CADASTRE FISCAL
|
32
|
CHAPITRE PREMIER : LES ENTRAVES LIEES A LA MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL
|
34
|
SECTION 1 : Les entraves d'ordre structurel
|
34
|
SECTION 2 : Les entraves d'ordre pratique
|
37
|
CHAPITRE DEUXIEME : L'AMELIORATION DES PROCEDURES EN MATIERE
D'ELABORATION DU CADASTRE FISCAL.
|
41
|
SECTION 1 : Actualisation des données
|
41
|
SECTION 2 : Plateforme CDI/Commune
|
44
|
CONCLUSION GENERALE
|
49
|
BIBLIOGRAPHIE
|
IX
|
ANNEXE
|
X
|
TABLE DES MATIERES
|
XVII
|
INTRODUCTION GENERALE
Conformément à l'option prise par le Cameroun
de fonder son développement sur la promotion du dialogue social, de la
participation communautaire à la gestion des affaires et sur une
meilleure coordination des politiques nationales avec les programmes de
développement locaux, il a été promulgué la loi
d'orientation sur la décentralisation1, la loi sur le
régime financier des collectivités territoriales
décentralisées (CTD) 2 et la loi sur la
fiscalité locale3. Ces lois confèrent aux communes la
responsabilité d'impulser le développement local et de contribuer
à la réduction de la pauvreté par une mobilisation
optimale des recettes locales et une utilisation efficiente desdites recettes
par les acteurs locaux. Selon l'article 4 (1) de la loi n°2004/017 du 22
juillet d'orientation à la décentralisation, les CTD sont des
personnes morales de droit public jouissant de l'autonomie administrative et
financière pour la gestion des intérêts locaux. A ce
titre, les conseils des collectivités territoriales ont pour mission de
promouvoir le développement économique, social, sanitaire et
éducatif, culturel et sportif de ces collectivités.
Dans le cadre de ses missions d'intérêt
général, à travers la recherche permanente du
bien-être de ses populations, la commune a besoin de toutes les recettes
financières pour atteindre les missions qui lui sont assignées.
Pour cela, elle devrait pouvoir maîtriser ses recettes propres pour en
faire des recettes fiables. Il se trouve que la maîtrise des recettes
passe nécessairement par la maîtrise du territoire fiscal,
c'est-à-dire du cadastre fiscal. L'intérêt de
l'étude se trouve ainsi dégagé.
Le présent propos introductif se donne pour missions
la définition des concepts, la circonscription du champ d'étude,
l'importance et la justification de l'étude, la présentation de
la commune d'Abong-Mbang, cadre de cette étude et la revue de
littérature. La présentation de la problématique et de
l'hypothèse viendra donner place à la démarche
méthodologique et enfin à l'annonce et la justification du plan
de travail.
1. Définition des concepts
Pour mener à bien la présente étude, il
est judicieux de clarifier au préalable, certaines notions telles que le
cadastre fiscal et les collectivités territoriales
décentralisées.
1 : La loi n°2004/017 du 22 juillet 2004
d'orientation à la décentralisation
2 : La loi n°2009/011 du 10 juillet 2009
portant régime financier des CTD.
3 : La loi n°2009/19 du 15 décembre
2009 portant fiscalité locale.
i. Le cadastre fiscal
D'après le Lexique des termes juridiques Dalloz,
édition 2010, le cadastre est l'ensemble de documentation permettant de
décrire l'occupation humaine des sols et de ses limites. Le cadastre est
dit fiscal s'il a pour objet premier la perception d'un impôt. En
d'autres termes, le cadastre fiscal peut être défini comme la
disposition et la répartition des contribuables sur une zone
géographique donnée.
Dans le cadre du présent mémoire, le cadastre
fiscal s'entend comme le recensement fiscal des contribuables, plus
précisément, la gestion des répertoires et des
informations des personnes assujetties aux impôts et taxes communaux.
ii. Les collectivités territoriales
décentralisées (CTD)
Les CTD peuvent être considérées comme les
démembrements de l'Etat. L'alinéa (2) de l'article 55 de la
Constitution prévoit que les CTD sont des personnes morales de droit
public jouissant de l'autonomie administrative et financière pour la
gestion des intérêts régionaux et locaux, et s'administrant
librement par des conseils élus, dans les conditions fixées par
la loi. Suivant les dispositions de l'article 55 (1) de la
Constitution4, les CTD sont les régions et les communes.
Ainsi, tout au long de ce travail, les CTD feront allusion aux communes et plus
précisément à la commune d'Abong-Mbang qui a servi de
cadre de recherche.
2. Circonscription de
l'étude
La présente recherche qui consiste à faire
ressortir l'importance de la mise en place d'un cadastre fiscal dans la
mobilisation des ressources des CTD se limitera à la tenue des
répertoires des contribuables assujettis à l'impôt
libératoire (IL), à la patente, aux licences, à la taxe de
développement local (TDL) et aux loyers de la commune
d'Abong-Mbang. Cette limitation s'explique par la typologie desdites
recettes permanentes dont la gestion exige la tenue des répertoires des
contribuables et le fait que ce sont les impôts les plus productifs et
les plus dispersés.
3. Importance et justification du
sujet
4 : La Constitution du 18 janvier 1996
Le thème traité est d'un intérêt
pratique compte tenu du rôle primordial des communes dans
l'amélioration des conditions de vie des populations. Pour cela, elles
ont besoin des ressources financières suffisantes pour pouvoir
répondre aux attentes diverses et légitimes des populations de
leurs localités.
La présente étude propose un instrument de
gestion permettant aux élus locaux d'optimiser les recouvrements des
impôts et taxes par une meilleure connaissance des contribuables.
L'utilité de l'approche est de réduire les écarts entre
les prévisions et les réalisations. Les magistrats municipaux
(décideurs) pourront ainsi être à même de faire des
projections plus efficaces d'action de développement sur la base d'un
plan de trésorerie réaliste.
4. Présentation de la commune d'Abong-Mbang
La présentation de la commune d'Abong-Mbang
s'étalera de son histoire à sa physionomie actuelle en passant
par sa géographie, son économie, ses institutions
socioculturelles, sa politique et ses services.
i. Situation historique
La ville d'Abong-Mbang, jadis un petit village, était
un pôle d'attraction commercial au bord du fleuve Nyong alors navigable
où les populations venaient s'installer pour vendre leurs produits. Elle
a été créée par les Colons Allemands vers les
années 1920. Abong-Mbang est une appellation qui découle de la
déformation de « BOUNG-LE-MBANG ».
« Boung » qui veut dire source naturelle, puits. Tandis que
« Mbang » est le nom de l'iroko en langue vernaculaire.
Ainsi, « Boung-le-Mbang » signifie la source qui coule au
pied de l'iroko. Abong-Mbang devient une unité administrative en 1955
par décret n°230/1955 du 28 novembre 1955. Mais c'est en 1958 que
le premier exécutif est mis en place.
ii. Situation géographique et humaine
Nous parlerons tour à tour de la situation
géographique et de la population.
a. Situation
géographique5
5 :
Source : Plan de Développement Communal (PDC) de la
Commune d'Abong-Mbang, P. 21
Abong-Mbang, chef-lieu du département du Haut Nyong,
est située dans la région de l'Est Cameroun à 114 km de
Bertoua le Chef- lieu de la Région de l'Est et à 236 km de la
ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Cette commune est
traversée par la route nationale n°10 Yaoundé-Bertoua. Elle
couvre une superficie de 11 340 km² pour une population estimée
à environ 30 381 habitants dont plus de la moitié vit dans la
ville d'Abong-Mbang. Cette commune est limitée au Nord par les Communes
de Doumé et d'Angossas, au Sud par la Commune de Messamena, à
l'Est par la Commune de Mindourou et à l'Ouest par celle d'Atok.
Abong-Mbang compte 29 villages dans la partie rurale, 2
campements pygmées, et 10 quartiers dans la partie
urbaine. Le territoire communal est subdivisé en quatre secteurs
représentés dans le tableau en annexe (03)
b. La population6
La population de la Commune est constituée de deux
groupements autochtones à savoir les Bebend et
Baka.
Selon la légende, les Bebend seraient venus de
l'Egypte. Après plusieurs vagues migratoires, cette communauté
ayant à sa tête EFFOUDOU comme Chef Supérieur, se serait
d'abord installée aux environs d'Atok. Elle comprenait deux grandes
familles : les Bebend et les Mboanz. Avec les découpages
administratifs, ces deux familles ont été séparées.
Les Bebend sont restés sur l'axe central de la Route Nationale
N°10 ; alors que les Mboanz se retrouvent du côté du district
du même nom et à Doumé.
L'appellation Baka proviendrait de « Bakana » qui
désigne un oiseau qui se perche un peu partout. Les mouvements
migratoires ont pris fin juste après la période coloniale. Les
raisons de leur déplacement étaient multiples. Les uns fuyaient
les troubles liés à la guerre, les autres voulaient
échapper à la dictature d'un chef (chef supérieur des
Maka'a EFFOUDOU) fuir la tentative d'islamisation des peuples par le chef
militaire Ousmane Dan FODIO et les autres encore, fuyaient la maladie du
sommeil. D'autres catégories s'étaient établies sur leur
site actuel pour la recherche de l'emploi et du bien-être.
Dans les villages, la population est majoritairement
autochtone, alors qu'elle est plutôt cosmopolite dans la ville
d'Abong-Mbang du fait de son caractère urbain. Ainsi, outre les
populations autochtones, on retrouve aussi d'autres peuples à l'instar
des Baya, des Kaka, des Ayong Yerap, des Ebessep, des Kozimé, des
Badjoué, des Bikélé, des Bakoum, des Ndjem, des
Zimé, et des ressortissants des autres régions du Cameroun : les
Douala, les Mbo, les Bamoun, les Béti, les Ewondo, les
Bamiléké, les Bassa, les Haoussa, les Bororo, les Toupouri, les
Bamiléké, les Bafia, les Anglophones, etc. Les populations de
nationalité étrangère : les Centrafricains, les Congolais,
les Tchadiens, les Maliens, les Nigériens, les Grecs, les
Français, etc.
i. Potentiel économique
6 :
Source : Plan de Développement Communal (PDC) de la
Commune d'Abong-Mbang, PP 24 - 25
Les ressources de la commune d'Abong-Mbang sont
essentiellement constituées des recettes fiscales, des centimes
additionnels communaux (CAC), des redevances forestières annuelles (RFA)
et surtout de la location des immeubles communaux. L'agriculture quant à
elle, pratiquée par les populations autochtones, est celle des cultures
vivrières (banane plantain, manioc, maïs, arachides,...), des
cultures maraichères (tomates, légumes, piment,...) et des
cultures de rente (cacao, café, hévéa). Les cultures de
rente sont presqu'abandonnées à cause de la baisse des prix, du
désengagement de l'Etat et surtout des dégâts causés
par les feux de brousse.
ii. Climat et hydrologie
Pour ce qui est du climat, la Commune d'Abong-Mbang est
située dans la région équatoriale. Elle est dominée
par deux saisons sèches et deux saisons de pluies. La grande saison des
pluies s'étend de mi-août à mi-novembre tandis que la
petite saison des pluies va d'avril à juin. La grande saison
sèche s'étend de mi-novembre à mars et la petite saison
sèche se situe entre juin et juillet. La moyenne des
précipitations annuelles varie entre 1600 mm et 2000 mm. La
température moyenne oscille entre 23° C et 26° C avec une
forte humidité atmosphérique tout au long de l'année.
Figure 1 : Précipitations et
températures annuelles
Précipitations annuelles en mm
Températures annuelles moyennes
Source : Plan de Développement
Communal (PDC) de la Commune d'Abong-Mbang, P. 22
Concernant l'hydrographie, le principal fleuve de cette zone
est le Nyong qui traverse la ville d'Abong-Mbang dans sa partie Nord. Ce
dernier est naturellement le déversoir de nombreuses rivières qui
forment un réseau d'affluents importants. Dans sa partie sud, elle est
traversée par le lac marécageux Nkwam qui se déverse dans
le Nyong.
iii. Relief et sols
Le relief de la commune d'Abong-Mbang est
légèrement ondulé avec des pics culminants à une
altitude ne dépassant pas 600m.
Les sols sont ferralitiques et latéritiques argileux
rouges. La Commune étant située dans la forêt
équatoriale, les sols sont de type forestier très
perméable et riche en humus, fertiles et favorables à
l'agriculture. Les alluvions et les sols sablonneux sont présents sur
les berges du fleuve Nyong et dans les bas-fonds marécageux.
iv. Organisation administrative
L'organisation administrative parlera du conseil municipal, de
l'exécutif communal et du personnel communal.
a. Le Conseil Municipal
Le Conseil Municipal de la commune d'Abong-Mbang compte 25
membres. Il se réunit deux (2) fois l'an en session ordinaire pour le
vote du budget et pour l'adoption du compte administratif. L'ensemble des
conseillers se répartit au sein de trois commissions techniques qui sont
:
· La commission des finances :
composée de huit (08) membres, elle a pour rôle l'examen
du budget prévisionnel et la vérification de
l'effectivité et de la conformité du compte administratif et de
gestion.
· La commission des affaires culturelles et
sociales : Elle est constituée de huit (08) membres et a
pour rôle le recensement et l'analyse des
problèmes socioculturels des populations, et leur soumission
à l'exécutif. Elle assure aussi le suivi des
réalisations de la commune dans ce domaine.
· La commission des grands
travaux : elle définit et suit les grands chantiers du
plan de campagne. Elle compte aussi huit (08) membres.
La plupart de ces conseillers, élus pour la
première fois n'ont pas reçu de formation quelconque afin de les
préparer à leurs missions. Seuls Cinq (05) d'entre eux dont le
maire et ses adjoints ont bénéficié des formations
à travers des séminaires portant notamment, sur le processus de
décentralisation, la gestion des redevances forestières par les
populations, les droits de l'homme et la Gestion. De manière
générale, les femmes sont peu représentées au sein
du conseil municipal (12%). Les conseillers municipaux appartiennent à
des catégories socioprofessionnelles différentes. Trois (03) soit
(12%) d'entre eux sont Agriculteurs. Deux (02) conseillers soit (8%) sont
Commerçants ; un (01) soit (4%) est Transporteur ; un (01) Technicien
supérieur des eaux et forêts, un (01) Médecin, deux (02)
Infirmiers ; un (01) Technicien médico-sanitaire ; deux (02) Enseignants
; Un (01) Hôtelier ; un (01) Agent de développement ; un (01)
Agent de l'Etat; un (01) Agent commercial ; un (01) Conseiller d'Orientation ;
un (01) Chef d'Entreprise ; un (01) Inspecteur Principal des Postes et
Télécommunications ; un (01) Ingénieur des
Télécommunications ; un (01) Agent SOTUC retraité et un
(01) Ingénieur d'Agriculture. L'ensemble des conseillers est aussi
représentatif de la diversité ethnique locale, bien que les
pygmées n'y soient pas représentés. Et leur niveau
scolaire ou académique va du certificat élémentaire (CEP)
au niveau de l'enseignement supérieur.
b. L'Exécutif Communal
L'organe exécutif de la commune d'Abong-Mbang est
constitué ainsi qu'il suit :
??Monsieur MOAMOSSE SAKANDELA Gustave, Maire.
??Madame AMPANG épouse NKAMSAO Elise, 1ère
Adjointe au Maire
??Monsieur NDJOBOUDA Elie, 2e Adjoint au Maire
Il convient de noter que le Maire et son deuxième
adjoint sont à leur deuxième mandat consécutif.
Leurs fonctions sont définies par la loi
n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux
communes.
Le Maire et ses adjoints sont appuyés dans leur
tâche par :
??Monsieur ETOA Zacharie, Secrétaire
Général ;
??Monsieur ZIBI Marie Romuald, Receveur Municipal.
c. Le Personnel de la Commune
d'Abong-Mbang
Le personnel employé dans la mairie d'Abong-Mbang est
au nombre de 66 personnes comprenant personnel permanent et personnel
temporaire.
· Le personnel permanent
Le personnel permanent est constitué de 18 personnes
dont :
- 02 cadres contractuels ;
- 16 agents décisionnaires.
Ce personnel occupe diverses fonctions à savoir : le
Secrétaire Général, le Receveur, le Secrétaire
d'Etat-civil, une Secrétaire bureautique, des Chefs de bureau, des
Percepteurs, des Employés de bureau, un Chauffeur, un Mécanicien,
des Manoeuvres et Agents, et un Veilleur de nuit.
· Le personnel temporaire
Il composé de 48 agents répartit comme :
- Police municipale : 15 agents ;
- Enseignants vacataires : 25 agents ;
- Agents affectés au service de la santé : 1
agent ;
- Agent affecté à la bibliothèque de
Nkolvolan : 1 agent ;
- Agent affecté à la Sous -
Préfecture d'Abong-Mbang : 1 agent ;
- Radio communale : 5 agents.
5. Revue de littérature
La revue de littérature peut être définie
comme un rapport de recherche et de lecture qui vise à faire ressortir
les éléments pertinents à une hypothèse (pour ou
contre) dans le texte d'un ou plusieurs auteurs.
Le sujet relatif au cadastre fiscal dans les CTD, au niveau de
l'administration fiscale camerounaise, reste encore un domaine très peu
exploré. Mais, compte tenu de la rareté de la revue
littéraire sur la question, le cadre légal et institutionnel de
référence relatif à la fiscalité locale a
été relevé et notamment les textes législatifs et
règlementaires permettant aux CTD d'avoir les services d'assiette
fiscale propres :
Ø La Constitution du 18 janvier 1996 ;
Ø La loi °74/023 du 5 décembre 1974 portant
organisation administrative ;
Ø La loi n°2004/017 du 22 juillet 2004
d'orientation de la décentralisation ;
Ø La loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les
règles applicables aux communes ;
Ø La loi n°2009/019 du 15 décembre 2009
portant fiscalité locale ;
Ø L'arrêté n°00349/MINATD/MINEFI du
22 octobre 2001 portant modalité d'assiette et de recouvrement et de
reversement des impôts aux communes et FEICOM ;
Ø Le Code Général des Impôts (CGI)
2010.
6. Problématique et
hypothèse
Nous présenterons dans un premier temps la
problématique et l'hypothèse dans un second temps.
i. La problématique
Les conseils des CTD ont pour mission de promouvoir le
développement économique, social, sanitaire, éducatif,
culturel et sportif de leurs collectivités, lequel développement
nécessite des moyens financiers. Au regard du cadre législatif et
règlementaire relatif à l'institution communale, les
dépenses de fonctionnement doivent être couvertes par les fonds
propres de la commune, ce qui n'est pas le cas dans la commune d'Abong-Mbang.
Cela est vérifiable par la grogne des fournisseurs et le volume des
restes à payer.
Les recettes propres réalisées par la commune
diminuent considérablement d'année en année. Malgré
une nette augmentation des produits d'exploitation du domaine et des services,
les recettes fiscales sont faibles et diminuent progressivement. Cela se
manifeste par un taux élevé des annulations pour admission en
non-valeur (cf. annexe 04). Les recettes fiables semblent être les CAC et
la RFA. Il est donc aisé de comprendre que la commune d'Abong-Mbang n'a
pas la maîtrise de ses recettes dites propres qui devraient servir
à faire face aux multiples chargent qui lui incombent. Ce qui explique
la mauvaise gestion de l'assiette fiscale au sein de ladite commune. Ainsi,
parler du cadastre fiscal dans les CTD revient à faire ressortir
l'impact du recensement fiscal des contribuables dans le cadre de
l'optimisation des recettes communales. D'où la question de savoir si la
mise en place d'un tel instrument pourrait apporter un plus dans
l'amélioration des recettes communales ?
ii. L'hypothèse
La décentralisation fiscale met au premier plan la
nécessité de mobiliser les ressources locales afin de mettre en
oeuvre des stratégies de fourniture des services et développer au
niveau local, des enquêtes en matière de fiscalité locale
permettant d'appréhender l'assiette fiscale. Ainsi, identifier les
contribuables et la matière imposable facilite le recouvrement des
recettes et accroît par conséquent le rendement fiscal.
L'utilité de la mise place du cadastre fiscal est de réduire les
écarts entre les prévisions et les réalisations. Les
magistrats municipaux (décideurs) pourront ainsi être à
mesure de faire des projections plus efficaces d'action de développement
sur la base d'un plan de trésorerie réaliste.
7. Démarche
méthodologique
Nous distinguerons les méthodes utilisées des
techniques d'investigation
i. Les méthodes
utilisées
La méthodologie peut être définie comme
l'ensemble des procédés et moyens pour arriver à un
résultat. Ainsi, les méthodes utilisées sont :
Ø La méthode comparative : selon cette
méthode, Le chercheur tire une relation entre les faits observés.
Elle a permis de comparer dans les différents comptes administratifs,
l'évolution des prévisions et réalisations des recettes de
l'IL, patente, TDL et loyers.
Ø La méthode analytique : c'est une
méthode qui relève du domaine de l'analyse. Elle a permis
d'analyser les textes et de calculer les pourcentages de réalisations
des recettes par rapport aux prévisions.
ii. Les techniques d'investigation
Il a été effectuée une recherche
documentaire des différents textes juridiques règlementant la
fiscalité locale ainsi que des documents de travails de la commune,
à savoir, les budgets antérieurs, les derniers comptes
administratifs, les délibérations, etc. Par ailleurs, nous avons
eu des entretiens et des séances de travail avec les responsables et
agents des différents services. En outre, des descentes sur le terrain
et le passage dans les services concourant à la mobilisation des
recettes communales ont été très instructifs.
8. Annonce du plan
Le présent mémoire se structure en deux grandes
parties : la première partie parlera de la nécessité
de mise en place du cadastre fiscal dans les CTD en faisant ressortir le
fondement de cette nécessité et la politique de mise en place du
cadastre fiscal. La seconde partie mettra en exergue l'appréciation
critique de l'élaboration du cadastre fiscal dans un premier temps et
l'amélioration des procédures dans un second temps.
PREMIERE PARTIE :
NECESSITE DE MISE EN PLACE D'UN CADASTRE FISCAL DANS LA
COMMUNE D'ABONG-MBANG
Dans le cadre de ses missions d'intérêt
général, à travers la recherche permanente du
bien-être de ses populations, la commune a besoin de toutes les recettes
financières pour atteindre les missions qui lui sont assignées.
Pour cela, elle devrait pouvoir maîtriser ses recettes propres pour en
faire des recettes fiables. Il se trouve que la maîtrise des recettes
passe nécessairement par la maîtrise du territoire fiscal,
c'est-à-dire du cadastre fiscal.
Dans cette première partie, nous allons
présenter d'une part le fondement de la nécessité de la
mise en place du cadastre fiscal dans la commune d'Abong-Mbang de par son
impact dans la maîtrise des prévisions budgétaires et la
maîtrise des recouvrements. Et d'autre part la matérialisation de
cette nécessité à travers la politique
d'élaboration du cadastre fiscal.
CHAPITRE PREMIER :
LE FONDEMENT DE LA NECESSITE DE MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL
Compte tenu du fait que la gestion rationnelle des
répertoires des contribuables assujettis aux impôts et taxes
communaux est utile pour la commune, ce chapitre se propose donc de
démonter le fondement de la nécessité de mise en place du
cadastre fiscal à travers la maîtrise des prévisions
budgétaires et la maîtrise des recouvrements.
Section 1 : La maîtrise des
prévisions budgétaires
Le principe de la sincérité budgétaire
stipule que les prévisions budgétaires doivent être
réalistes7. Et pour que ces prévisions soient
réalistes, il est nécessaire que la commune ait un recensement
exhaustif de tous ses contribuables. Ainsi le cadastre fiscal est à
juste titre un instrument de prévisions budgétaires qui
présente le potentiel fiscal réel de la commune et permet de
faire des projections budgétaires à travers sa fonction de
tableau de bord du potentiel fiscal et sa fonction de l'observatoire des
projections optimales des capacités financières.
Paragraphe 1 : Le cadastre fiscal comme tableau de
bord du potentiel fiscal
Le recensement fiscal des contribuables est un tableau de bord
du potentiel fiscal dans la mesure où il contribue à
réduire l'incertitude et facilite la prise de risque inhérente
à toute décision. Il permet aussi d'identifier et de localiser
les contribuables assujettis aux différents impôts et taxes
communaux et permet également de fidéliser les contribuables et
de contrôler l'évolution de l'assiette fiscale.
A. Identification et localisation
7 : art 5 de la loi n°2009/011 du 10 juillet
2009 portant régime financier des CTD
Lors de la localisation, les agents cherchent à situer
les sujets fiscaux par rapport à un emplacement géographique
assez précis. La localisation permet d'identifier les activités
économiques ou lucratives des contribuables. Il peut s'agir des
personnes physiques (individus) ou personnes morales de droit public ou de
droit privé (société parapubliques, sociétés
privées).
La mise en perspective de l'identification des contribuables
découle de l'exigence de l'augmentation des recettes fiscales. En effet,
la gestion de l'assiette, le recouvrement, tout comme les actions de
contrôle à quelque niveau que ce soit ne seront effectifs sans une
identification efficace de l'entité à contrôler.
Pour pouvoir connaître le potentiel fiscal, il faut au
préalable identifier et localiser tous les contribuables. Ce qui a
été fait dans le cas de la commune d'Abong-Mbang par nos soins.
Où nous avons pu effectuer un taux de 60,73% d'identification de
contribuables comme le présente le tableau ci-après :
Tableau n°01 : Le nombre de
contribuables identifiés dans la ville
d'Abong-Mbang
Zones et quartiers
|
nombre de contribuables à identifier
|
nombre de contribuables effectivement
identifiés
|
pourcentage d'identification
|
MARCHE MUNICIPAL SECTEUR I
|
92
|
53
|
57,61
|
MARCHE MUNICIPAL SECTEUR II
|
103
|
53
|
51,46
|
MARCHE MUNICIPAL SECTEUR III
|
119
|
109
|
91,60
|
MARCHE MUNICIPAL SECTEUR IV
|
159
|
122
|
76,73
|
MARCHE MUNICIPAL SECTEUR V
|
124
|
60
|
48,39
|
MONTEE COCOTIER
|
54
|
27
|
50,00
|
CENTRE COMMERCIAL
|
36
|
17
|
47,22
|
MONTEE ZAPA
|
38
|
14
|
36,84
|
GARE ROUTIERE
|
79
|
39
|
49,37
|
QUARTIER SHELL
|
35
|
20
|
57,14
|
QUARTIER HAOUSSA
|
19
|
14
|
73,68
|
QUARTIER SOURIS
|
7
|
5
|
71,43
|
QUARTIER MAKA
|
25
|
14
|
56,00
|
QUARTIER KAK
|
14
|
5
|
35,71
|
QUARTIER MBOULE
|
22
|
14
|
63,64
|
QUARTIER PETIT MARCHE
|
15
|
7
|
46,67
|
QUARTIER MADOUMA
|
18
|
9
|
50,00
|
QUARTIER ADMINISTRATIF
|
6
|
4
|
66,67
|
TOTAL
|
965
|
586
|
60,73
|
Commentaire : la deuxième
colonne représente toutes les boutiques ou commerces qui ont
été recensés dans la ville et que nous avons
enregistrés. La troisième colonne représente le nombre de
boutiques ou commerces où des informations ont été
effectivement collectées. Et pour trouver le pourcentage nous avons
divisé la troisième colonne par la deuxième et
multiplié par cent. Il n'y a eu que 60,73% de contribuables
effectivement identifiés parce que nous avons été
confrontés aux difficultés telles que :
Ø L'insuffisance des moyens financiers ;
Ø L'instabilité et la mauvaise foi de certains
contribuables ;
Ø La précarité du secteur
informel ;
Ø Le manque de collaboration des autres services.
B. Fidélisation et contrôle de
l'évolution de l'assiette
Le répertoire des contribuables bien tenu après
l'identification et la localisation des contribuables, permet de
fidéliser les contribuables et contrôler l'assiette fiscale.
En ce qui concerne la fidélisation des contribuables,
les contribuables deviennent des partenaires fiables de la commune car la
localisation et le suivi de leurs activités deviennent constants. Ce qui
facilite les rapports de la commune avec les contribuables.
Parlant du contrôle de l'évolution de l'assiette,
les éléments de l'assiette fiscale permettent d'assoir la base
d'imposition par impôt. Ainsi, en tenant un fichier relatif aux
différents impôts et taxes locaux, le suivi et le contrôle
de l'assiette fiscale deviennent plus faciles. Ainsi, suivant le tableau
ci-dessus, la commune a déjà au moins 60,73% de contribuables
sûrs et fidèles.
Paragraphe 2. Le cadastre fiscal comme projection optimale
des capacités budgétaires
Une projection optimale n'est valable que si elle se fait sur
des budgets réalistes et sur un plan de trésorerie bien
défini.
A. Le budget
8 : art 3 de la loi n°2009/011 du 10 juillet
2009 portant régime financier des CTD
Le budget est l'acte par lequel sont prévues et
autorisées les recettes et les dépenses d'une CTD8. Et
la loi portant régime financier des CTD, le budget doit être
réaliste. Dans ce sens il faudrait que l'on s'appuie sur des
données obtenues après avoir effectué le recensement pour
pouvoir élaborer le budget. Or dans la plupart des communes, les
responsables se fondent uniquement sur les états de réalisations
antérieurs tout en tenant compte de la situation économique
globale du pays. Ce qui ne reflète pas la réalité.
Le fichier étant détaillé avec les
montants annuels attendus par contribuables, il permet d'élaborer le
budget avec des prévisions reflétant la réalité. En
prenant le cas de la commune d'Abong-Mbang, à partir des 60,73% des
contribuables identifiés les montants des prévisions
budgétaires peuvent être les suivants :
Tableau n°02 : prévisions
estimatives à venir à partir du fichier des
contribuables.
Impôt /taxes
|
IL
|
PATENTE
|
LICENCES
|
TDL
|
LOYERS
|
MONTANT
|
10 382 675
|
1 422 873
|
2 530 640
|
4 633 772
|
22 183 200
|
A partir de ces montants on peut élaborer un budget
réaliste. Les loyers sont élevés mais les comptes
administratifs nous donnent des chiffres moindres. Or tous ces contribuables
sont répertoriés dans les services de la recette.
En regardant le tableau ci-après, nous constatons que
les budgets ne sont pas réalistes car l'écart entre les
réalisations et les prévisions est très grand.
Tableau n° 03 : comparaison
prévisions/ réalisations de 03 exercices
ANNEES
|
IL
|
PATENTE
|
LICENCES
|
LOYERS
|
Prév.
|
Réalisat°
|
%
|
Prév.
|
Réalisat°
|
%
|
Prév.
|
Réalisat°
|
%
|
Prév.
|
Réalisat°
|
%
|
2008
|
9 432 000
|
6 627 146
|
70,26
|
4 875 000
|
2 250 000
|
46,15
|
1 500 000
|
|
0,00
|
8 100 000
|
8 433 400
|
104,12
|
2009
|
9 432 000
|
7 735 426
|
82,01
|
4 875 000
|
2 150 854
|
44,12
|
1 500 000
|
997 245
|
66,48
|
19 200 000
|
13 661 875
|
71,16
|
2010
|
10 339 500
|
5 219 766
|
50,48
|
6 215 000
|
1 386 041
|
22,30
|
1 000 000
|
691 580
|
69,16
|
19 200 000
|
11 683 900
|
60,85
|
TOTAL
|
29 203 500
|
19 582 338
|
67,05
|
15 965 000
|
5 786 895
|
36,25
|
4 000 000
|
1 688 825
|
42,22
|
46 500 000
|
33 779 175
|
72,64
|
Nous constatons que les prévisions de 2008 sont les
mêmes que celles de 2009 en IL, patente et licences. C'est aussi le cas
pour ceux des loyers des années 2009 et 2010. Il est aussi à
déplorer le fait que le pourcentage de recouvrement n'atteint pas le
seuil de 80%.
B. Le plan de trésorerie
Le responsable de la gestion financière est le receveur
municipal, il a pour missions le recouvrement des recettes communales, le
contrôle des dépenses régulièrement
ordonnancées, la comptabilité, la caisse, la gestion de
trésorerie communale, la gestion des risques relatifs au volume des
liquidités et la mise en oeuvre des actions accélératrices
des encaissements. Pour cela, il doit appliquer des méthodes rendant
formelle sa gestion des disponibilités à l'instar d'un plan de
trésorerie.
Le plan de trésorerie et de gestion des
liquidités facilite la planification des recettes et des
dépenses. Il est détaillé suivant une période bien
déterminée en fonction de l'importance du volume des
opérations de la commune. Pour maîtriser sa trésorerie, le
receveur a besoin de connaître le potentiel fiscal de la commune. Le plan
de trésorerie est un outil de travail prévisionnel pour une
gestion saine, rationnelle et moderne de trésorerie communale.
D'où la nécessité d'avoir un cadastre fiscal qui permettra
d'avoir une connaissance du recouvrement des recettes permanentes.
Section 2 : La maîtrise du recouvrement
Le fichier des contribuables aux divers impôts et taxes
communaux est utile à l'amélioration des recettes communales car
il sert de gage du recouvrement objectif et une évaluation objective des
performances.
Paragraphe 1 : Gage de recouvrement objectif
La décentralisation fiscale met au premier plan la
nécessité de mobiliser les ressources locales afin de mettre en
oeuvre des stratégies de fourniture des services et de
développement au niveau local. Les enquêtes en matière de
fiscalité locale permettent de mieux appréhender l'assiette
fiscale. Ainsi, identifier les contribuables et la matière imposable
facilite le recouvrement des recettes et accroît par conséquent le
rendement fiscal.
A. Le recouvrement normal
Le recouvrement s'entend comme l'entrée en possession
effective des contributions exigées des citoyens,
régulièrement émises par les services compétents.
Le recouvrement à l'amiable c'est lorsque les impôts et taxes
communaux, liquidés et émis, sont payés
spontanément par les contribuables. Ainsi, pour suivre la situation des
recouvrements à l'amiable la tenue d'un fichier est indéniable.
Dans la mesure où, à partir d'un fichier bien tenu, nous avons
une idée exacte des montants déjà recouvrés par
secteur et permet d'établir la liste de tous les contribuables en
règles vis-à-vis de la commune.
Le tableau ci-après nous permet de connaître le
montant attendu par secteur et par type d'impôt à partir du
pourcentage des contribuables identifiés. Ce qui fait que nous avons la
situation exacte de chaque secteur avant les versements. Et lorsqu'il y a
versements, ce tableau nous permet de déterminer le secteur
défaillant par impôt. Ce qui peut faciliter le recouvrement
forcé.
ZONES ET QUARTIERS
|
IL
|
PATENTE
|
LICENCES
|
TDL
|
LOYERS
|
TOTAL
|
Trimestriel
|
annuel
|
annuel
|
Trimestriel
|
annuel
|
Trimestriel
|
annuel
|
Mensuel
|
annuel
|
MAMMARCHE MUNICIPAL
|
SECTEUR I
|
307 000
|
1 228 000
|
117 445
|
41 280
|
165 120
|
111 500
|
446 000
|
490 000
|
5 880 000
|
8 815 706
|
SECTEUR II
|
237 725
|
950 900
|
0
|
0
|
0
|
104 250
|
417 000
|
280 000
|
3 360 000
|
5 349 875
|
SECTEUR III
|
347 000
|
1 388 000
|
0
|
0
|
0
|
208 125
|
832 500
|
20 000
|
240 000
|
3 035 625
|
SECTEUR IV
|
371 750
|
1 487 000
|
0
|
0
|
0
|
187 875
|
751 500
|
91 100
|
1 093 200
|
3 982 425
|
SECTEUR V
|
358 575
|
1 434 300
|
0
|
0
|
0
|
123 750
|
495 000
|
448 000
|
5 376 000
|
8 235 625
|
MONTEE COCOTIER
|
226 000
|
904 000
|
137 312
|
78 650
|
314 600
|
73 818
|
295 272
|
0
|
0
|
2 063 980
|
CENTRE COMMERCIAL
|
61 625
|
246 500
|
6 400
|
8 800
|
35 200
|
27 000
|
108 000
|
84 000
|
1 008 000
|
1 587 125
|
MONTEE ZAPA
|
64 750
|
259 000
|
908 874
|
410 830
|
1 643 320
|
66 375
|
265 500
|
0
|
0
|
3 845 868
|
GARE ROUTIERE
|
142 750
|
571 000
|
0
|
0
|
0
|
79 875
|
319 500
|
382 500
|
4 590 000
|
6 085 625
|
QUARTIERS DE LA VILLE
|
SHELL
|
128 750
|
515 000
|
38 400
|
18 000
|
72 000
|
42 375
|
169 500
|
0
|
0
|
993 625
|
HAOUSSA
|
46 250
|
185 000
|
0
|
18 000
|
72 000
|
24 375
|
97 500
|
0
|
0
|
443 125
|
SOURIS
|
59 875
|
239 500
|
0
|
19 500
|
78 000
|
12 000
|
48 000
|
26 000
|
312 000
|
794 875
|
MAKA
|
60 725
|
242 900
|
77 642
|
0
|
0
|
27 000
|
108 000
|
0
|
0
|
535 678
|
KAKA
|
26 150
|
104 600
|
19 200
|
7 725
|
30 900
|
11 625
|
46 500
|
0
|
0
|
251 500
|
MBOULE
|
47 125
|
188 500
|
98 400
|
3 375
|
13 500
|
26 250
|
105 000
|
10 000
|
120 000
|
636 750
|
PETI MARCHE
|
34 500
|
138 000
|
0
|
16 000
|
64 000
|
13 500
|
54 000
|
0
|
0
|
320 000
|
MADOUMA
|
55 125
|
220 500
|
0
|
4 500
|
18 000
|
13 125
|
52 500
|
0
|
0
|
363 750
|
ADMISTRATIF
|
20 000
|
80 000
|
19 200
|
6 000
|
24 000
|
5 625
|
22 500
|
17 000
|
204 000
|
403 125
|
TOTAL
|
2 595 675
|
10 382 700
|
1 422 873
|
632 660
|
2 530 640
|
1 158 443
|
4 633 772
|
1 848 600
|
22 183 200
|
47 744 281
|
Tableau n°04 : montant estimatif des
recouvrements des impôts par secteur et par type d'impôt ou
taxe
B. Le recouvrement forcé
Le recouvrement forcé est la perception par toutes les
voies de droit d'un impôt ou d'une taxe. Pour le succès des
actions du recouvrement forcé, les responsables communaux doivent
pouvoir identifier et localiser les contribuables défaillants. La tenue
adéquate du fichier des contribuables permet de faire des relances et
poursuites des contribuables. En prenant le tableau ci-dessus, nous pouvons
localiser facilement les secteurs où effectuer le recouvrement
forcé et avons une connaissance exacte du montant à recouvrer par
impôt.
Les autorités municipales devraient donc mettre un
accent particulier dans la gestion des répertoires et des dossiers des
contribuables pour que les recouvrements soient optimaux.
Paragraphe 2 : Gage du recouvrement effectif
Le cadastre fiscal est un gage de recouvrement effectif dans
la mesure où il permet l'évaluation objective des performances et
la conception des indicateurs de performances.
A. Evaluation objective des performances
Dans toute action, l'évaluation occupe une place de
choix. Ainsi, après des recouvrements, les responsables de la commune
ont le devoir de faire le point. Il s'agit ici de l'évaluation des
performances réelles des prévisions, de l'assiette et des
recouvrements. Les statistiques tirées du cadastre fiscal servent
à l'évaluation des performances. Car à travers le fichier
élaboré le taux de réalisation permet de voir si les
objectifs ont été atteints ou pas.
B. La conception des indicateurs de performances
Les différentes techniques d'évaluation des
activités menées peuvent prendre les diverses dénomination
telles que les indicateurs de performances, les indicateurs de gestion, les
tableaux de bord, etc. Ces indicateurs de performances peuvent être
basés sur le pourcentage de recouvrement par secteur et par impôt
ou taxe, la comparaison entre les prévisions et les réalisations.
En fait, chaque structure procède avec son inspiration et les moyens
disponibles.
CHAPITRE DEUXIEME :
MATERIALISATION DE LA NECESSITE DU CADASTRE FISCAL
L'autonomie fiscale des municipalités est une voie
à privilégier pour l'amélioration de l'efficacité
locale. Elle présente l'avantage de motiver les autorités
municipales à faire un effort pour élargir, maitriser les
recettes et améliorer le recouvrement des impôts et taxes locaux.
Cet effort se manifeste par la mise sur pied des pratiques d'identification de
la matière imposable et les mesures facilitant leur recouvrement. Ainsi,
après avoir vu le fondement de la nécessité de la mise en
place du cadastre fiscal, il est judicieux de présenter la
matérialisation de la mise en place du cadastre fiscal par le biais de
sa politique d'élaboration. Cette politique passe par les
méthodes d'élaboration et par les mécanismes
d'élaboration.
Section 1 : Les méthodes
d'élaboration
Il s'agira de parler des services gestionnaires et des
fichiers à élaborer.
Paragraphe 1 : Les services gestionnaires
Le recensement fiscal des contribuables et la tenue du fichier
des contribuables peuvent s'effectuer à trois(03) niveaux à
savoir : le service des affaires administratives, financières et de
l'assiette fiscale, la recette municipale et le centre divisionnaire des
impôts.
A. Le service des affaires administratives,
financières et de l'assiette fiscale
Placé sous l'autorité d'un chef de service, ce
service a pour mission principale d'assurer la maitrise de la fiscalité
locale et de renforcer les capacités financières de la commune.
Dans le processus de mise en place du cadastre fiscal il s'occupe du
recensement, de l'identification, de la localisation et de la classification
des contribuables par impôt et taxe. Ainsi, si ce service est mal
organisé, la commune ne pourra pas avoir un bon rendement en
matière de maîtrise de son potentiel fiscal. Il comprend quatre
(04) bureaux à savoir :
· Le bureau des recettes et des dépenses ;
· Le bureau du personnel ;
· Le bureau de l'Etat-civil ;
· Le bureau de l'assiette fiscale et de l'émission
des impôts et taxes.
B. La recette municipale
A la recette municipale il n'y a que le fichier des loyers des
immeubles communaux pour les encaissements, les relances et les poursuites.
Elle utilise les données du cadastre fiscal pour procéder aux
recouvrements des impôts et taxes. Elle est constituée de trois
(03) bureaux :
· Le bureau de la dépense ;
· Le bureau du recouvrement et de la comptabilité
de la caisse ;
· Le bureau de la caisse.
C. Le Centre Divisionnaire des Impôts (CDI)
Le centre divisionnaire des impôts assure l'assistance
technique à la commune d'Abong-Mbang en matière de
fiscalité locale. Ainsi, dans le cas du cadastre fiscal, il s'occupe de
l'identification, de la localisation et monte les dossiers des contribuables.
Toutefois, il faut déplorer le fait qu'il n'existe que le fichier des
contribuables soumis à la patente.
Après avoir présenté les services
gestionnaires du cadastre fiscal, il est important de parler des types de
fichiers de contribuables pouvant être élaborés à
partir des informations recueillies sur le terrain pour un meilleur suivi de la
situation fiscale de chaque contribuable.
Paragraphe 2 : Les types de répertoires
à élaborer
Le fichier s'entend comme le répertoire, voire la liste
des personnes assujetties à l'impôt. Un contribuable peut, au
cours d'une période donnée, être assujetti à
plusieurs impôts. Il devient dès lors utile de parler des fichiers
au lieu du fichier. Il convient de garder en mémoire que le fichier,
perçu dans sa globalité, est un ensemble de sous-fichiers
regroupant les contribuables par type d'impôt. Ainsi, l'illustration
ci-après donne l'exemple d'un fichier global des contribuables.
Illustration n°01 : fichier global
des contribuables
N° ord.
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Nom ou Raison sociale
|
Activité
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Adresse / localisation
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n° boutique
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IL
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Patentes
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Licences
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TDL
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OTVP
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taxe de stat.
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loyers
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autres taxes
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total
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Obs.
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C'est à ce titre que l'on devrait avoir un fichier des
contribuables de l'IL, un fichier de la patente, un fichier des licences, un
fichier de la TDL, un fichier des loyers, etc.
A. Le fichier de l'IL
Institué par la loi des finances pour l'exercice
1996/1997 en remplacement de sa devancière l'impôt forfaitaire,
l'impôt libératoire vise à fiscaliser les contribuables
exerçant une activité commerciale ou industrielle ne relevant ni
du régime du bénéfice réel, ni du régime
simplifié d'imposition, ni du régime de base. Les
activités ciblées par cet impôt ont été
énumérées suivant une grille catégorielle au regard
de leur consistance a priori considérée de faible ampleur, en
considération du chiffre d'affaires réalisé. Le paiement
de cet impôt est exclusif de toute autre imposition du revenu et du
chiffre d'affaires.
Il importe de souligner que les activités
classées au sein des différentes catégories de
l'impôt libératoire embrassent aussi bien le secteur primaire,
secondaire et tertiaire de l'économie. Les tarifs de cet impôt
sont arrêtés par les collectivités territoriales
décentralisées, bénéficiaires du produit de cet
impôt à l'intérieur d'une fourchette fixée par
catégorie d'activités.
Le fichier pouvant être mis en place pour suivre la
situation fiscale des contribuables assujettis à l'IL est celui de
l'illustration ci-après :
Illustration n°02 : le fichier des
contribuables assujettis à l'impôt
libératoire
N° ord.
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Nom ou Raison sociale
|
Activité
|
Adresse / localisation
|
cat.
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montant annuel
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1er trimestre
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2ème trimestre
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3ème trimestre
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4ème trimestre
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date paiement
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montant
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date paiement
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montant
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date paiement
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montant
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date paiement
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montant
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01
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02
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03
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04
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05
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B. Le fichier de la patente
Cet impôt est régi par les dispositions des
articles C8 à C32 du Code Général des Impôts. Il est
payé du fait de l'exercice effectif et habituel dans une commune d'une
activité à but lucratif (commerce, industrie, profession non
exemptée). Certaines personnes ou activités sont explicitement
sorties du champ d'application de la patente, suivant liste à l'article
C11 CGI. L'exonération temporaire de deux ans pour les entreprises
nouvelles s'applique aux entreprises nouvelles déclarées et
immatriculées, pendant les deux premières années de leur
activité, à l'exclusion des entreprises déjà
immatriculées ou soumises à l'impôt libératoire. La
patente est due tant par les personnes physiques que morales. Elle ne peut
servir qu'à celui à qui elle a été
délivrée. Pour les sociétés par action (SA, SARL)
elle est délivrée au nom de l'entreprise. Les activités
imposables à la patente sont énumérées dans un
tableau en annexe. Les entreprises énumérées dans cette
liste sont de plein droit soumises à la patente, quel que soit leur
chiffre d'affaires.
Le tarif et la liquidation de la patente sont
différents selon qu'il s'agit des contribuables imposés sur la
base du chiffre d'affaires, ou de contribuables transporteurs interurbain de
personnes ou de marchandises. (cf. CGI)
Le fichier pouvant être mis en place pour suivre la
situation fiscale des contribuables assujettis à la patente est celui de
l'illustration ci-après :
Illustration n°03 : fichier des
contribuables assujettis à la patente
N° ord.
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Nom ou Raison sociale
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N° boutique
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Activité
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Adresse / localisation
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Classe
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Chiffre d'affaires
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Montant annuel
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C. Le fichier des licences
Cet impôt est régi par les dispositions des
articles C33 à C44 du CGI. La contribution des licences est payée
du fait de la fabrication, la vente en gros, ou en détail de boissons
alcoolisées ou non alcoolisées. Sont réputées
boissons non alcoolisées : Les bières à zéro
degré d'alcool fabriquées à base de moût
fermenté de divers granulés (malt, orge, riz, houblons) et d'eau,
les jus fermentés de divers fruits frais (pomme, citron, orange, ananas
etc.), à l'exception du vin. Sont réputées boissons
alcoolisées : Les bières, les vins, les liqueurs et toutes
boissons autres que non alcoolisées. Le paiement de la contribution de
licence ne dispense pas de celui de la patente ou de l'impôt
libératoire. Les licences suivent les mêmes règles
d'imposition que les patentes et l'impôt libératoire notamment sur
la notion d'établissement, déclarations etc.
La base imposable à la contribution des licences est le
chiffre d'affaires. Ce chiffre d'affaires permet de calculer la patente et dans
certains cas, l'impôt libératoire. Ensuite le montant de la
patente ou de l'impôt libératoire permet de calculer celui de la
licence. Le chiffre d'affaires imposable à la contribution de licences
comprend aussi celui estimé sur : les remises de boissons
imposables sur transactions commerciales, troc, échanges, ou cadeaux et
les prélèvements pour la consommation personnelle. Le tarif de la
contribution de licences est fixé comme suit en fonction de la nature
alcoolisée ou non des boissons et du montant de la patente ou de
l'impôt libératoire de référence.
Le fichier pouvant être mis en place pour suivre la
situation fiscale des contribuables assujettis à la patente est celui de
l'illustration ci-après :
Illustration n°04 : fichier des
contribuables assujettis au paiement des licences
N° ord.
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Nom ou Raison sociale
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N° local
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Activité
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Adresse / localisation
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Chiffre d'affaires
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montant annuel
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D. Le fichier de la TDL
La taxe de développement local (TDL) est régie
par les dispositions des articles C 57 à C 60, dans le titre IV du livre
3 du Code Général des Impôts consacré à la
fiscalité locale suivant la loi n°2009-019 du 15 décembre
2009 portant fiscalité locale. Avant la loi n°2009-019 du 15
décembre 2009 portant fiscalité locale, la taxe de
développement local était constituée de plusieurs taxes,
appelées taxes communales directes : la taxe d'eau, la taxe sur
l'éclairage, la taxe d'enlèvement des ordures
ménagères et la taxe de fonctionnement de l'ambulance. Ces taxes
communales directes étaient établies et affectées par : la
loi 74/23 du 05 décembre 1974 portant organisation communale,
modifiée par la loi 95/21 du 08 août 1995, la loi 87/015 du 15
juillet 1987 portant organisation des communautés urbaines et le
décret n°80/017 du 15 janvier 1980 fixant les taux maxima de taxes
communales indirectes.
La taxe de développement local est perçue
lorsque la commune fournit aux populations les services de bases et prestations
à savoir : l'électrification, l'éclairage public,
l'assainissement, l'adduction d'eau, l'enlèvement des ordures
ménagères et le fonctionnement des ambulances. On pourrait
comprendre que la taxe de développement local ne serait pas due lorsque
ces services de base et prestations susvisées ne sont pas rendus.
Cependant, l'alinéa 3 de l'article C57 stipule que son produit est
affecté prioritairement au financement des infrastructures qui
permettent de développer ces contreparties.
Comme les anciennes taxes communales directes, le tarif de la
taxe de développement local est annuel. Il se présente suivant
les tableaux ci-après, respectivement pour les salariés soumis
à la TDL sur IRPP et les personnes physiques ou morales assujettis
à la TDL sur patente et impôt libératoire.
Le fichier pouvant être mis en place pour suivre la
situation fiscale des contribuables assujettis à la TDL est celui de
l'illustration ci-après :
Illustration n°05 : Fichier des
contribuables assujettis à la TDL
N° ord.
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Nom ou Raison sociale
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Activité
|
Adresse / localisation
|
IL ou Patente
|
IRPP
|
montant annuel
|
1er trimestre
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2ème trimestre
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3ème trimestre
|
4ème trimestre
|
date paiement
|
montant
|
date paiement
|
montant
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date paiement
|
montant
|
date paiement
|
montant
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E. Le fichier des loyers
Ce droit est perçu lorsque l'occupation est permanente
et porte sur une boutique ou un stand construit durablement sur le
marché. Les vendeurs permanents disposant d'une boutique ou d'un stand
au marché sont les personnes imposables. La base d'imposition est
spécifique, par mètre carré et par boutique ou stand
attribué. Le tarif du droit fixe de place au marché est
établi entre la commune et le commerçant sur la base d'un contrat
de gré à gré ou par adjudication.
Le contrat doit préciser la localisation du
marché ainsi que l'adresse du commerçant et son Numéro
d'Identifiant Unique.
Il doit aussi préciser :
· la nature de l'activité
· le numéro de la boutique
· la superficie du local
· le montant du droit mensuel
· la durée du bail
Le tarif du loyer des boutiques au marché est fixe et
mensuel. Il est arrêté par délibération du conseil
municipal dans les intervalles suivant le tableau en annexe. On relève
que la plus petite boutique ne doit pas avoir moins de 4m² et on
relève aussi que le tarif des boutiques au marché plafonne
à partir de 24m².
Le fichier pouvant être mis en place pour suivre la
situation fiscale des contribuables assujettis aux loyers est celui de
l'illustration ci-après :
Illustration n°06 : fichier des
contribuables assujettis aux loyers.
N° ord.
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Nom ou Raison sociale
|
Activité
|
Adresse
|
n° boutique
|
Sup.
|
Montant mensuel
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jan
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juil.
|
aout
|
sept
|
oct
|
nov
|
déc
|
obs.
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Section 2 : Les mécanismes
d'élaboration
Il sera question de présenter la procédure
d'élaboration et l'exploitation des données recueillies sur le
terrain.
Paragraphe 1 : Procédure
d'élaboration
La procédure d'élaboration du cadastre fiscal se
résume en deux grandes étapes à savoir : le
recensement et la classification.
A. Le recensement
Le recensement consiste à faire une liste de tous les
contribuables se trouvant dans l'espace communal, c'est-à-dire
connaître nommément les contribuables et leurs activités.
Cela se passe par la localisation et l'immatriculation.
La localisation est effectuée par les agents du service
des affaires administratives, financières et de l'assiette fiscale avec
comme support une fiche destinée à recueillir les diverses
informations relatives aux contribuables. Au CDI, les agents localisateurs de
la cellule d'accueil, de localisation et de l'immatriculation descendent sur le
terrain pour vérifier le plan de localisation préalablement
établie.
L'immatriculation consiste à affecter un numéro
d'ordre dans le fichier du contribuable au niveau de la commune. Et pour ce qui
est du CDI, cela consiste à affecter un numéro d'identifiant
unique (NIU) à un contribuable en plus du numéro d'ordre. Ce NIU
est sécurisé car le contribuable détiendra toujours ce
numéro pendant toute sa vie fiscale.
B. La classification
La classification consiste à répertorier les
contribuables suivant la nature et la consistance de la matière
imposable. Elle nécessite donc une bonne connaissance des rouages de la
fiscalité locale. Pour le cas de l'IL, elle se fait en quatre (04)
catégories A, B, C et D. Toutes ces catégories existent au niveau
des communes et des CDI. Les taux applicables sont arrêtés par
délibération municipale conformément aux lois et textes en
vigueur.
C. L'actualisation des données9
Le tout n'est pas d'avoir un fichier, encore faut-il que ce
fichier soit fiable. Un fichier fiable doit être un fichier qui
correspond aux réalités de l'heure. Ainsi, le fichier doit faire
l'objet d'un traitement constant afin de refléter le plus possible la
physionomie fiscale du champ de compétence sur lequel il est
exercé le pouvoir de lever l'impôt. A cet égard, un fichier
donné doit être enrichi de contribuables qui rentrent nouvellement
dans son objet. Quant aux contribuables qui ont cessé de paraître,
ils ne doivent pas être rayés des fichiers mais doivent faire
l'objet d'un traitement spécial qui consistera à les mettre sous
surveillance afin qu'ils n'échappent pas à l'impôt
dès leur réapparition et répondent immédiatement de
leur situation fiscale présente et avenir.
L'illustration ci-après présente une
manière d'actualisation des données.
Illustration n°07 : actualisation des
données
FICHIER IL
FICHIER SURVEILLANCE IL
FICHIER PATENTE
FICHIER LOYERS
FICHIER LICENCES
FICHIER TDL
NOUVEAUX
CONTRIBUABLES
FICHIER SURVEILLANCE PATENTE
FICHIER SURVEILLANCE LICENCES
FICHIER SURVEILLANCE TDL
FICHIER SURVEILLANCE LOYER
9 : Document séminaire sur La commune
camerounaise face aux défis de la décentralisation, Kribi,
mars 2010 pp. 51 - 53.
Commentaire : les fichiers de
surveillance sont là pour surveiller les fichiers réels et
permettent de suivre les contribuables qui ont cessé de
paraître.
Paragraphe 2 : L'exploitation des données
Après avoir recueilli des informations sur le terrain,
il faut les exploiter en montant le répertoire des contribuables et le
dossier des contribuables.
A. Le répertoire des contribuables
Le répertoire provisoire des contribuables des
impôts et taxes est disponible au niveau du service des affaires
administratives, financières et de l'assiette fiscale de la Commune
d'Abong-Mbang et se présente sous forme d'un document à feuillets
reliés contenant diverses informations sur chaque contribuables. Il
s'agit notamment du numéro d'immatriculation attribué au
contribuable, du nom et prénoms/ raison sociale, de la nature de
l'activité, de l'adresse du contribuable et des impôts et taxes
dont il est assujetti.
Au niveau du Centre Divisionnaire des Impôts (CDI), le
fichier de l'impôt libératoire n'est pas encore informatisé
contrairement aux fichiers des impôts budgétaires de l'Etat. Ceci
s'explique par le fait que l'IL est loin d'être la priorité de ce
centre en raison de la Direction par objectif (DPO) instaurée par la
hiérarchie. Le fichier se présente donc sous la forme d'un
support écrit par catégorie et ayant les informations pour tout
contribuable. Ces informations sont le numéro d'ordre, le nom/raison
sociale, l'adresse du contribuable, le NIU, la date de création, la
nature de l'activité, la localisation (quartier ou lieu-dit), la
catégorie, le montant annuel de l'IL, le montant du recouvrement par
trimestre, le total des paiements, le reste à recouvrer, les
observations.
B. Le dossier des contribuables
Après avoir répertorié les contribuables,
on ouvre des dossiers de contribuables. C'est une spécialité des
CDI car contrairement aux services communaux, la vie fiscale du contribuable
est suivie au CDI par un dossier contenu dans une chemise cartonnée.
Le dossier comprend les pièces suivantes :
Ø Une photocopie de la fiche de suivi de l'IL ;
Ø Une chemise des correspondances ;
Ø Une chemise de l'IL comprenant les photocopies des
différents supports de tous les paiements ;
Ø Une chemise d'enregistrement (contrat de bail ou taxe
foncière)
Ø Une chemise de la caisse nationale de
prévoyance sociale (CNPS) ;
Ø Une chemise des renseignements permanents
(attestation de localisation, rapport de localisation, plan de localisation,
photocopie de la carte nationale d'identité du contribuable, photocopie
de la carte de contribuable).
L'absence d'un dossier de contribuables dans les services de
la commune est à déplorer et constitue une véritable
entorse au suivi rationnel de l'assiette et du recouvrement des impôts et
taxes communaux.
DEUXIEME PARTIE :
APPRECIATION DES MECANISMES DE MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL DANS LES CTD.
L'importance du cadastre fiscal a été
démontrée à travers le fondement de la
nécessité de mise en place et la matérialisation de cette
mise en place dans la première partie de ce travail. Il est donc
nécessaire de s'intéresser maintenant à son application
sur le terrain. Ainsi, cette seconde partie sera entièrement
consacrée aux entraves qui empêchent la mise en place du cadastre
fiscal et aux aménagements des procédures de mise en place de cet
outil.
CHAPITRE PREMIER :
LES ENTRAVES LIEES A LA MISE EN PLACE DU CADASTRE
FISCAL
L'importance de la mise en oeuvre du cadastre fiscal à
travers le fondement et la politique d'élaboration n'est plus à
démontrer. Cependant, cette mise en place se trouve confronté
à certaines entraves d'ordre structurel et d'ordre pratique.
Section 1 : Les entraves d'ordre structurel
L'analyse des entraves d'ordre structurel implique que l'on
parle de l'implication de l'exécutif communal dans un premier temps et
le rôle du service d'assiette fiscale dans un second temps.
Paragraphe 1 : L'implication de l'exécutif
communal
Pour mieux cerner l'implication de l'exécutif communal,
l'on s'attardera d'abord sur l'absence dans le suivi des décisions pour
enfin analyser le manque d'intérêt accordé au cadastre
fiscal par les cadres communaux.
A. L'absence dans le suivi des décisions
Au lendemain du scrutin du 22 juillet 2007, l'exécutif
communal d'Abong-Mbang a mis sur pied des moyens pour le recensement des
contribuables et de l'identification des activités assujetties aux
impôts et taxes communaux en vue de la confection du fichier des
contribuables.
Il était question, pour les personnes chargées
de cette tâche, de fournir aux décideurs une image fidèle
et réelle de la commune en matière de potentiel fiscal. Pour
cela, un fichier provisoire a été établi et comprenait la
liste des contribuables assujettis aux impôts et taxes tels que l'IL, la
patente, les loyers, etc. Il faut noter que ce fut une grande étape qui
a entraîné une augmentation du nombre des contribuables au niveau
communal.
L'exploitation de ce fichier devait mettre fin à la
distraction des fonds décriés par les responsables et aboutir
à un fort taux de recouvrement. Cependant, il a été
constaté que ce fichier n'a jamais été pris en compte, car
l'exécutif communal ne s'est plus soucié de
l'évolution.
B. Le manque d'intérêt accordé au
cadastre fiscal par les cadres communaux
Il faut relever que le cadastre fiscal occupe une place peu
importante pour les cadres communaux. Or le cadastre fiscal est une
nécessité pour toute commune qui se veut dynamique et axée
vers le développement. Cela devrait s'observer par la fourniture de la
ligne budgétaire liée à la participation aux frais de
confection du fichier des contribuables (612 101) d'un montant assez
élevé pour parer aux éventualités de manque de
moyens financiers pour que le travail puisse se dérouler dans les
bonnes conditions. Ce qui a été observé dans la commune
d'Abong-Mbang, c'est que le montant prévu à cet effet n'a pas pu
couvrir toutes les charges et compte tenu du fait que les dispositions n'ont
pas été prises pour remédier à la situation, le
recensement des contribuables de toute la ville n'a pas été
achevé. Et cela est dû au fait que les techniciens de la commune
(le secrétaire général, le receveur municipal et les chefs
de services) n'ont pas fait comprendre au maire le bien-fondé du
cadastre fiscal. Car si ces cadres accordaient vraiment une attention
particulière à cet outil, ils auraient pu proposer au maire des
solutions allant dans le sens de remédier à la situation. Il
faut noter que les maires sont des hommes politiques avant tout et n'ont pas la
technicité requise c'est pourquoi ils ont besoin des cadres qui sont des
spécialistes en la matière pour attirer leur attention.
Paragraphe 2 : La défaillance du service des
affaires administratives, financières et de l'assiette fiscale
Toute machine financière en matière de recettes
et dépenses auprès de l'ordonnateur est gérée par
le service des affaires administratives, financières et d'assiette
fiscale. Les missions de ce dernier sont donc complexes et capitales. Ainsi, il
se doit de jouer un rôle de pilier de toute action visant à
améliorer l'aspect fiscal de la commune.
Or à l'observation du fonctionnement du service des
affaires administratives, financières et d'assiette fiscale de la
commune d'Abong-Mbang, tout porte à croire que ce service est
défaillant de par son organigramme et de la carence des moyens
logistique mis à disposition.
A. L'organigramme du service des affaires
administratives, financières et de l'assiette fiscale
Un organigramme est une représentation
schématique de la hiérarchisation d'une structure. Pour toute
structure qui se veut dynamique, il faudrait qu'elle ait un organigramme bien
défini et bien détaillé. Ce qui n'est pas le cas dans la
commune d'Abong-Mbang où il a été constaté que
Secrétaire général se retrouve à accumuler les
fonctions de secrétaire général et de chef de service des
affaires administratives, financières et de l'assiette fiscale.
D'où la non fluidité dans le service.
Ceci fait que le volet de l'assiette fiscale est moins pris en
considération. Ainsi, la structuration actuelle de ce service est
insuffisante pour une gestion efficace et de proximité des
contribuables. Or la gestion des contribuables sur tous ses aspects
nécessite des efforts considérables. C'est pourquoi il serait
judicieux de pouvoir mettre en place un service d'assiette fiscale distinct
avec un organigramme adapté qui sera chargé des différents
impôts et taxes communaux et de la mise en place du cadastre fiscal.
B. Carence en moyens logistiques
La mise en place d'un cadastre fiscal fiable et
opérationnel nécessite des moyens logistiques substantiels. C'est
donc une opération qui exige une mobilisation de ressources
financières importantes.
En plus, le recensement et la localisation permanents des
contribuables sur le terrain se fait par des descentes quotidiennes. Ainsi des
moyens de transports adaptés doivent être mis à la
disposition de ce service.
L'outil informatique, moyen logistique par excellence lors
des opérations de traitement des informations et de conservation des
données est insuffisant et nécessite des ajustements. Un seul
ordinateur est disponible au service des affaires administratives,
financières et de l'assiette fiscale et ne permet pas d'assurer un bon
rendement.
Section 2 : Les entraves d'ordre pratique
La mise en place du cadastre fiscal rencontre un certain
nombre d'obstacles d'ordre pratique du fait d'une maîtrise difficile des
contribuables et d'une faible collaboration avec les CDI.
Paragraphe 1 : La maîtrise difficile des
contribuables
Le recensement fiscal et la localisation des contribuables
sont des étapes importantes dans la confection du fichier des
contribuables. Or, l'instabilité des marchands ambulants et la mauvaise
foi de certains contribuables compliquent ces étapes.
A. L'instabilité des marchands ambulants
Les marchands ambulants exerçant des activités
commerciales telles que le petit commerce, les coiffeurs mobiles, les
réparateurs divers, etc., sont essentiellement mobiles et sont
appelés à se déplacer pour exercer au mieux leurs
activités.
Ces commerçants en nombre important, échappent
au recensement fiscal effectué par la commune. Même le CDI semble
ne pas avoir réglé ce problème puisque l'identification et
la localisation sont déjà difficiles pour les contribuables.
Par ailleurs, la grande partie des contribuables assujettis
aux impôts communaux exercent leurs activités dans le secteur
informel et c'est un secteur dont la fragilité des activités est
assez forte. Ces activités sont souvent spontanées,
créées pour la survie des acteurs, montées avec des fonds
domestiques et par conséquent très incertaines.
10 : Séminaire des Directeurs sur
l'élargissement de l'assiette fiscale et le recensement des
contribuables, Alger, juin 2007
« Compte tenu de ce que le secteur informel
constitue l'activité de près de 70 % de la population active et
que la pluralité d'activités sont souterraines ou
illégales dans l'informel, il n'existe pas à ce jour, une
évaluation chiffrée de l'impact des pertes de recettes fiscales
liées au développement du secteur informel. Le secteur informel
produit au moins 40% de la richesse nationale. Au regard des proportions du
phénomène, les pertes fiscales sont
considérables »10.
Une gestion rationnelle du fichier des contribuables du
secteur informel est très difficile du fait de cette volatilité
et aussi du fait que certaines activités sont menées par les
responsables de la ville. C'est le cas des mototaxis, le dit-on, dont la
plupart des propriétaires sont des hommes en tenue.
B. La mauvaise foi de certains contribuables
Le paiement de l'impôt est douloureux. Aucun
contribuable ne s'en acquitte de gaité de coeur. D'ailleurs, on attribue
à COLBERT la boutade selon laquelle ``l'art de lever l'impôt
consiste à plumer les oies sans trop les faire crier''. Les
contribuables ont pour la plupart une tendance à l'incivisme fiscal.
Certains contribuables développent des astuces et
mensonges pour échapper au service chargé de la gestion des
impôts communaux. En vue de réaliser des bénéfices
substantiels, ils oublient de s'acquitter de leur devoir fiscal. Ils fuient les
agents fiscaux et/ou leur fournissent des informations erronées. Et les
contribuables mal identifiés disparaissent en cours d'exercice
après avoir payés un ou deux trimestres par exemple. Aussi, la
même activité, voir le même individu peut changer de nom ou
d'adresse et se faire enregistrer comme un nouveau contribuable.
Il faut donc comprendre que la culture fiscale n'est pas
encore entrée dans les moeurs quotidiennes des citoyens. Car
malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation des populations, il y
a encore des contribuables décidés à éviter de
payer leurs impôts, les uns parce qu'ils ne trouvent pas la
nécessité de le faire et ignorent leur devoir fiscal et les
autres, par ailleurs, affirment ne pas avoir en retour les réalisations
de la commune dans leur cadre de vie et se plaignent d'une sorte
d'harcèlement fiscal préjudiciable à leurs
activités.
Paragraphe 3 : La faible collaboration avec les
CDI
Le CDI est une structure de la Direction
Générale des Impôts (DGI). Il est chargé de la
préservation des intérêts de l'Etat et de l'appui technique
aux CTD en matière de gestion des impôts locaux. Ainsi, le CDI et
la commune sont appelés à collaborer. Leurs attributions sont
certes définies par des textes règlementaires, mais, sur le
terrain, les relations sont plutôt conflictuelles.
Dans le cadre de ce paragraphe, il sera mis en évidence
la manifestation de ces relations par les conflits de compétence,
l'absence d'une franche collaboration et un flou dans la classification des
contribuables soumis à l'IL.
A. Les rivalités organiques sur le terrain
La gestion de l'IL sur le terrain est une source de conflit
entre le CDI et la commune. En effet, le CDI se présente comme le seul
interlocuteur en matière d'émission, de liquidation et même
de recouvrement des impôts communaux. Lors du recensement, il a
été constaté que les contribuables paient mais ne
reçoivent pas de quittances et que les prix varient en fonction des
relations avec telle ou telle personne. Par ailleurs, la commune ne rentre pas
totalement en possession des sommes recouvrées car le CDI à des
exigences à atteindre par rapport à la DPO.
Il faut aussi déplorer le fait que certains agents
communaux, qui ne sont pas habiletés à faire des recouvrements
continuent à faire des recouvrements ce qui ternit de jour en jour
l'image de la commune.
Ces conflits de compétence font que les contribuables
ne savent plus à quel saint se vouer et vers quelle structure se
tourner. Cette situation amène certains contribuables à utiliser
des détours pour ne pas se faire identifier. Ils échappent ainsi
aux fichiers pouvant être établis. Des pratiques visant à
tromper les différents agents sont ainsi mises sur pied par des
contribuables véreux qui se dérobent de leur devoir fiscal. Ce
qui fait des manques à gagner importants pour la commune.
B. L'absence d'une franche collaboration
La collaboration entre le CDI et la commune se limite au
reversement de l'impôt. La présence d'un agent de la recette
municipale est presque inexistante. Les agents communaux qui auraient pu aider
dans la maîtrise du fichier utilitaire dans le CDI sont absents des
opérations de localisation et même des émissions. Et dans
la mesure où ils sont impliqués, ils ne servent que de caissiers
et leurs rôles se limitent uniquement à l'encaissement en fin de
journée, des parts de recettes revenant à la commune suivant un
état de décharge de tous les intervenants. Pour les agents du
CDI, les agents communaux ne sont pas formés en matière de
fiscalité locale et ne maîtrisent pas les réalités
des différents impôts communaux.
Le CDI est une structure dont l'organisation et l'expertise en
matière de gestion des impôts et ne saurait faire l'objet d'une
éventuelle contestation. Cependant, fort est de constater et pour le
déplorer que ce dernier a la particularité de s'intéresser
plus aux impôts de l'Etat qu'à ceux de la commune. C'est ainsi
que, en parfaite violation de la loi, et surtout exploitant
l'incompétence des agents communaux affectés auprès de ses
services, les responsables du CDI n'hésitent pas à liquider, au
profit de l'Etat seul, les recettes fiscales dont la loi a pourtant
partagé le produit entre d'autres bénéficiaires parmi
lesquels la commune. Cette pratique malsaine cible majoritairement les
impôts locaux de péréquation à fort rendement comme
les droits de mutations des immeubles.
La collaboration entre la commune et le CDI est donc
identifiable à celle des services qui se lancent mutuellement des coups.
Ce qui ne peut sans doute être de nature à aider dans la mise en
place du cadastre fiscal.
Malgré les entraves sus évoquées, il est
à noter que certains aménagements peuvent être
apportés dans les procédures de mise en place du cadastre
fiscal.
CHAPITRE DEUXIEME :
L'AMELIORATION DES PROCEDURES EN MATIERE D'ELABORATION
DU CADASTRE FISCAL
Ce chapitre essaye d'explorer les pistes d'aménagements
possibles pour la mise en place du cadastre fiscal dans la commune. Ainsi,
nous parlerons dans un premier temps de l'actualisation des données et
dans un second temps de la plateforme qui peut être mise en place entre
le CDI et la commune.
Section 1 : Actualisation des données
Il ne suffit pas d'avoir des données mais il faut que
ces données soient fiables et correspondent aux réalités
de l'heure. Ainsi, il faudrait que ces données fassent l'objet d'un
traitement constant afin qu'elles reflètent le plus possible la
physionomie fiscale. Pour cela, les données doivent être enrichies
de contribuables qui entrent nouvellement dans le fichier et des contribuables
qui n'avaient jamais été répertoriés jusqu'à
cette date. D'où l'urgence de la mise en place d'un service d'assiette
fiscale fonctionnel et de l'amélioration du cadre de travail.
Paragraphe 2 : La mise en place d'un service
d'assiette fiscale fonctionnel
La nouvelle législation a accordé d'importantes
responsabilités fiscales aux CTD. Pour faire face à ce
défi, chaque commune devrait se doter d'un service d'assiette
fonctionnel capable de liquider et d'émettre les impôts et taxes.
Contrairement à la pratique actuelle qui veut que quelques agents
communaux en charge des impôts et taxes soient constamment dans les
bureaux, il est urgent que ceux-ci s'habituent à se déployer sur
le terrain.
Dans le but de maximiser les recettes de la commune, un
service d'assiette fiscale autonome doit être mis en place. Car le
développement impulsé par une gestion efficiente du potentiel
rendement fiscal des CTD est tributaire de l'efficacité des organes.
La création de ce service va sans doute augmenter les
charges pour la commune, mais cet aspect peut être atténué
en termes de personnel propre par la formation et la réorientation des
agents vers d'autres services. Et pour les charges financières
inhérentes, elles peuvent être négligeables si le service
fonctionne. Pour plus d'efficacité, ce service devra avoir des missions
bien déterminées dans un organigramme adapté afin de
permettre un fonctionnement optimal à haut rendement.
A. Les missions du service d'assiette fiscale
Le service d'assiette fiscale est chargé de la gestion
des opérations d'assiette et d'émissions dans la chaîne
fiscale de la commune. Structure technique placée auprès de
l'ordonnateur, ce service aura des missions distinctes de celles du service des
affaires administratives et financières qui s'occupera plutôt des
recettes, des dépenses et de la comptabilité administrative.
A cet effet, ce service sera chargé :
Ø De l'assiette fiscale et de l'émission des
impôts et taxes ;
Ø Du recensement fiscal des contribuables ;
Ø De la tenue du fichier des contribuables assujettis
aux différents impôts et taxes (la tenue dudit fichier doit
être la priorité de ce service qui aura pour corolaire la
maximisation des recettes de la commune) ;
Ø De l'ouverture, du suivi du dossier fiscal et de
l'échéancier pour chaque contribuable ;
Ø De la tenue des bulletins d'émissions des
taxes locales ;
Ø De l'actualisation des données sur chaque
contribuable.
A travers ces missions, le service d'assiette fiscale sera un
interlocuteur privilégié dans la gestion des contribuables et
jouera alors le rôle moteur qui doit être le sien dans la
mobilisation des recettes communales.
B. L'organigramme adapté
Dans le cadre d'un rendement optimal des recettes communales,
le service d'assiette fiscale devrait avoir un organigramme adapté
montrant les postes et les tâches de tout un chacun. Ainsi ce service
devrait être une structure de proximité adaptée aux
réalités de la fiscalité locale comme le montre le
schéma ci-après :
Chef service
Bureau loyers
Bureau licences
Bureau patente
Bureau autres taxes
Cellule informatique
Bureau TDL
Bureau IL
Illustration n°08 : Organigramme
du service d'assiette fiscale
A cet effet, la gestion des impôts et taxes sera
confiée aux différents bureaux qui seront proches des
contribuables. Ces bureaux seront composés des agents chargés de
la localisation et de l'identification des contribuables.
La cellule informatique sera quant à elle sera
chargée du traitement des données.
Paragraphe 2 : L'amélioration du cadre de
travail
Pour que le service d'assiette fiscale soit plus efficace, il
devrait être doté de certains moyens et développé
des relations saines avec les autres services de la commune.
A. La cellule informatique
Placée sous la responsabilité d'un chef de
cellule maîtrisant les programmes de gestion des fichiers informatiques
et ayant rang d'adjoint au chef de service d'assiette fiscale, cette cellule
sera chargée de la gestion informatisée de toutes les
opérations relatives à l'assiette fiscale, à
l'émission. Il s'agit de la gestion de la vie des contribuables à
travers une banque de données qui devra être actualisée en
permanence.
L'informatisation du service d'assiette fiscale contribuera
à rendre le travail fluide et à maîtriser au mieux les
contribuables. Cette cellule recevra donc toutes les informations concernant
les contribuables et leur suivi.
B. La relation avec les autres services
Il s'agit de mettre en exergue les rapports de
complémentarité avec les divers services et structures de la
commune, notamment la recette municipale, le service technique et le CDI.
Il sera question d'utiliser les informations dont disposent
ces structures pour améliorer les données relatives aux
contribuables. Comme informations pouvant être utilisées, il y a
entre autres les échéanciers des paiements au niveau de la
recette municipale, la localisation au niveau du service technique et de la
classification et réajustements avec le CDI.
Section 2 : Plateforme CDI/Commune
Les performances de l'Etat en matière de recouvrement
des impôts locaux sont appréciées, mais elles sont
décriées à cause de la DPO qui prive les communes
d'importantes ressources. En effet, la course aux chiffres pousse les services
fiscaux de l'Etat à exploiter l'ignorance des agents communaux
affectés auprès d'eux pour affecter au budget de l'Etat des
recettes pourtant destinées aux communes. Aussi longtemps que les agents
communaux ne participeront pas à la liquidation, à
l'émission et au recouvrement des impôts locaux, les recettes des
communes resteront minables.
Plus que par le passé, l'administration fiscale
apparaît comme le partenaire de choix pour les CTD. De prime abord, force
est de souligner que les communes, du fait qu'elles bénéficient
du produit des impôts dont elles ne participent pas à la collecte,
ont intérêt de se rapprocher des services fiscaux afin qu'il soit
établi une plateforme de collecte desdits impôts. Ce cadre de
travail est le lieu indiqué pour discuter des attentes des uns et des
autres, des objectifs fixés, des moyens requis, des progrès
réalisés, des difficultés rencontrées et des
perspectives entrevues.
En outre, il est établi que les services fiscaux
disposent d'une expérience certaine qui pourrait servir de
référence aux services d'assiette des CTD.
Paragraphe 1 : Le respect de la
règlementation
Pour une gestion respectant toute la règlementation
propre aux impôts communaux, la qualité actuelle des
opérations d'assiette, d'émission et de recouvrement doit
être revue. Il s'agit du recensement des contribuables, de
l'établissement des fichiers et des réunions
d'évaluations.
A. Le recensement des contribuables
C'est une opération délicate et essentielle qui
nécessite une collaboration franche de tous les acteurs. Ainsi, il
faudrait constituer les équipes mixtes composées des agents du
CDI et ceux de la commune afin de faire des descentes sur le terrain pour
effectuer le recensement fiscal. Ce qui éviterait les heurts et les
conflits. Les informations collectées seront présentées
aux responsables du CDI et de la commune pour exploitation.
B. L'établissement du fichier des impôts
locaux
Le CDI devrait confectionner les fichiers des impôts en
collaboration avec la commune. Ce qui signifierait que les fichiers tenus par
le CDI seraient les mêmes que ceux tenus par la commune.
Il y aura donc des fichiers de contribuables dont
l'élaboration sera faite de façon concertée et
acceptée de tous. Cette méthode aiderait la commune à
avoir une banque de données fiables sur les impôts et taxes
communaux.
C. Les réunions d'évaluation
Créer un cadre adéquat de règlement
d'éventuels litiges pouvant survenir dans le service de leurs
fonctions, des réunions d'évaluation pourraient se tenir tout le
temps suivant un planning bien établi. Ces réunions peuvent se
tenir à la fin de chaque trimestre après les opérations de
recouvrement forcé afin de pouvoir établir les bilans exactes et
opérer de nouvelles classifications des contribuables.
Ces réunions serviraient à actualiser les
données des répertoires des contribuables assujettis aux
impôts et taxes au niveau de la commune et du CDI.
Paragraphe 2 : La présence de la commune dans
le Centre Divisionnaire des Impôts
La commune peut marquer sa présence dans le CDI en
affectant un agent du service de l'assiette fiscale et un agent de la recette
municipale.
A. L'agent du service d'assiette fiscale
Ayant pour tâche de suivre l'assiette fiscale et de
contrôler les émissions, il devra être détaché
au CDI avec l'obligation d'être informé de toute
l'évolution de l'actualité sur la fiscalité locale. Il
devra assister à la localisation des contribuables sur le terrain et
à la classification de ces derniers dans l'optique de monter des
fichiers fiables.
Toutes les missions confiées au service d'assiette
fiscale, en matière de mobilisation des recettes communales,
recommandent une assistance assidue à toutes les opérations
précédant le recouvrement effectif des recettes. Ainsi, l'agent
détaché au CDI devra prendre part aux étapes relatives au
recensement, à la classification et aux réajustements des
contribuables.
B. L'agent de la recette municipale
C'est un agent affecté dans le CDI et chargé de
la phase de recouvrement des impôts communaux à la gestion
partagée. Représentant ainsi le receveur municipal, il a
l'obligation de suivre, avec une plus grande attention, que les reversements
des sommes récoltées soient fidèles aux états
réels de la journée.
Dans le cadre d'une harmonie réclamée entre les
services de l'ordonnateur et ceux de receveur, il est appelé à
travailler en étroite collaboration avec le service d'assiette fiscale
pour pouvoir confronter, de façon journalière, les
différents états qui pourront aider dans le contrôle des
répertoires des contribuables.
En outre, cet agent doit comprendre qu'il a pour devoir de
défendre les intérêts de la commune. A ce titre, il doit
conjuguer des efforts pour la mobilisation optimale des recettes qui passe
nécessairement par la maîtrise de tout le potentiel fiscal et un
recouvrement optimal retracé par des fichiers des contribuables.
Paragraphe 3 : L'appui des CDI aux communes
La relation entre le CDI et la commune ne devrait pas
seulement se limiter au reversement des recettes des impôts et taxes.
Toute porte à croire que, étant une structure de l'administration
fiscale, le CDI possède une expertise et une connaissance en
matière locale qui peuvent être transmises au personnel communal
à travers des formations et des séminaires.
Dans l'optique de maximiser leurs performances fiscales, la
commune pourrait utiliser à bon escient l'expertise des responsables du
CDI. Cet appui peut passer par l'amélioration des capacités des
agents communaux et par la sensibilisation des contribuables.
A. Amélioration des capacités des agents
communaux
Il est question de mettre en exergue le volet de formation des
agents communaux par les responsables du CDI, compte tenu du fait que ces
derniers possèdent une expertise et une connaissance en matière
de fiscalité. Ainsi, des modules de formation, destinées à
renforcer les capacités des agents communaux sur la confection et la
tenue du fichier des contribuables pourraient être mises en
évidence par les responsables du CDI sur la demande du maire de la
commune.
Un accent particulier devrait être mis sur les
opérations de localisation, d'identification et de gestion du
numéro d'identifiant unique. Le coût de ces formations pourra
être supporté par la commune car elle gagnerait davantage en ayant
des agents formés.
B. La sensibilisation des contribuables
La question de la culture fiscale à vulgariser trouvera
une solution par des approches bien pensées et bien montées. Dans
le but de mettre fin au désordre actuel observé sur le terrain et
de créer une relation saine et de confiance entre la commune et les
contribuables, des efforts devraient être faits vers des campagnes de
sensibilisation et d'informations.
Pour une réussite assurée, les responsables
municipaux devraient intégrer le CDI dans une démarche de
concertation. Ainsi, à la fin des campagnes de sensibilisation, les
descentes sur le terrain se feront avec beaucoup plus de
sérénité en ce qui concernerait le recensement fiscal et
l'élaboration du fichier des contribuables.
CONCLUSION GENERALE
Somme toute, la pertinente question du cadastre fiscal dans
les collectivités territoriales décentralisées nous a
permis de constater que sa mise en place dans les communes est une
nécessité car chaque commune à une idée
concrète de ses recettes. Cependant, sans prétendre une mise en
place sans contrainte, cette mise en place relève néanmoins
quelques difficultés qui rendent la tâche ardue.
C'est qu'il faut d'abord se rendre compte que la mise en place
du cadastre fiscal dans les collectivités territoriales
décentralisées est une oeuvre salutaire et importante dans la
mesure où elle fait ressortir de manière probante le fichier des
prévisions et même de recouvrement des impôts et taxes
communaux par contribuable.
A cet effet, elle permet de réaliser un tableau
statistique faisant ressortir un bilan net du potentiel fiscal des recettes
afin de pouvoir mieux se fixer dans les prévisions des futures
dépenses de façon cohérente et sans risque pour
l'exécution du budget avenir.
Toutefois, il est à noter aussi que la mise en place du
cadastre fiscal en question rencontre des difficultés sur le terrain car
sur le plan structurel elle fait disconvenir une mise en mouvement de
l'exécutif communal et une défaillance du service des affaires
administratives, financières et d'assiette fiscal. Et sur le plan
pratique sont perceptibles une maîtrise difficile des contribuables et
une faible collaboration des CDI.
C'est donc dire que cette mise en place du cadastre fiscal
dans les collectivités territoriales décentralisées
mérite bien quelques retouches fonctionnelles donnant ainsi place
à un éventail de pistes d'amélioration. A ce titre, il est
important de proposer une actualisation des données à travers la
mise en place d'un service d'assiette fonctionnel. Et même une plateforme
mieux, une symbiose entre les CDI et les communes sur le terrain serait aussi
la bienvenue afin de surmonter les rivalités organiques
éventuelles observées sur le terrain.
N'ayant pas la prétention au regard de l'étendue
de la question d'en avoir examiné tous les aspects, la fiscalité
locale est spéciale et ne serait-ce que par la modicité des
sommes qu'elle met en jeu, il est pourtant nécessaire que les
impôts soient recouvrés. Dans l'attente d'un statut du personnel
communal, instrument d'appui à la mise en oeuvre du processus de
décentralisation, fort se veut de marteler et de prendre en compte un
renforcement des capacités des communes à travers un recyclage du
personnel communal dans une formation sérieuse afin de les rendre plus
aptes et compétents en matière de fiscalité locale,
déjà dans le cadastre fiscal, ce qui pourrait améliorer la
mobilisation des recettes qui est une priorité pour donner du souffle
aux communes dans les missions qui leur sont assignées.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage :
Ø Finkin, M..Communes et
gestion communale au Cameroun, Presses du groupe ST François,
Yaoundé, 1996, P.348 pages.
Ø Kuate, Jean-Pierre : Les
collectivités territoriales décentralisées au
Cameroun : recueil des textes, 4ème
édition, Les Dynamiques Locales, 2007, P. 580.
Ø La documentation française.2004. Quelles
sont les différentes ressources des collectivités ?
Ø Muzellec, R : Finances locales,
4è édition, 2002.
Textes règlementaires :
Ø Loi n°96-6 du 18 janvier 1996 portant
révision de la constitution du 2 juin 1972.
Ø La loi n°74/023 du 05 décembre 1974
portant organisation communale ;
Ø La loi n°2004/017 du 22 juillet 2004
d'orientation de la décentralisation ;
Ø La loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 portant les
règles applicables aux communes ;
Ø La loi n°2009/011 du 10 juillet 2009 portant
régime financier des CTD ;
Ø La loi n°2009/019 du 15 décembre 2009
portant fiscalité locale ;
Ø L'arrêté conjoint
n°0036/MINATD/MINEFI du 13 mars 1996 portant modalité d'assiette,
de recouvrement et de reversement des impôts et taxes destines aux
communes ;
Ø L'arrêté n°00349/MINATD/MINFI du 22
octobre 2001 portant modalité d'assiette de recouvrement et de
reversement des impôts aux communes et au FEICOM ;
Mémoire :
Ø ANDRIANARY Elihanta, Localisation et
immatriculation des contribuables, Madagascar, 2005, P. 82.
Autres documents
Ø Le Code Générale des Impôts, Ed.
2011.
Ø Document du séminaire des Directeurs sur
L'élargissement de l'assiette et le recensement des
contribuables, Alger, juin 2007, p. 78 ;
Ø Document du séminaire sur La commune
camerounaise face aux défis de la décentralisation,
Kribi, Mars 2010, p.54 ;
Ø Plan de développement communal de la commune
d'Abong-Mbang, mars 2009, p. 130.
Ø Les budgets 2008, 2009 et 2010 de la Commune
d'Abong-Mbang ;
Ø Les comptes administratifs 2008, 2009 et 2010 de la
Commune d'Abong-Mbang.
ANNEXES
Annexe 01 : attestation de recherche ;
Annexe 02 : Liste des Magistrats Municipaux de la commune
d'Abong-Mbang depuis 1955 à nos jours
Annexe 03 : Secteurs de la Commune
d'Abong-Mbang
Annexe 04 : Etat d'annulation pour admission en
non-valeur
Annexe 05 : Ordre de service
Annexe 06 : Note à l'attention du Maire
Annexe 07 : Rapport sur le recensement des contribuables
Annexe 01 : attestation de recherche
Annexe 02 : Liste des Magistrats Municipaux
de la commune d'Abong-Mbang depuis 1955 à nos
jours
Période
|
Maires
|
1er Adjoints
|
2è Adjoints
|
1955
|
SOUS PREFET MAIRE
|
-----
|
-----
|
1967-1970
|
MALOUMA (Député Maire)
|
-----
|
-----
|
1970-1984
|
André ATEBA MVONDO (Administrateur Municipal)
|
NGOASSE ZIMA
|
-----
|
1984-1990
|
ZEMBA MEWOANDE P.
|
ABATE NDONDO
|
MEZI EFOUDOU
|
1990-1994
|
NGBAMINE NGBAMENE Zacharie
|
ABATE NDONDO
|
ZOK NTAH
|
1994-2002
|
BIATHE EBOHE Jules Alain
|
ZOK DOULE PIAL Germain
|
MENKOE Valère
|
2002-2007
|
MOAMOSSE SAKANDELA Gustave
|
NKOAWE Jean Gérard
|
NDJOBOUDA Elie
|
2007-2012
|
MOAMOSSE SAKANDELA Gustave
|
Mme AMPANG Epse NKAMSOA
|
NDJOBOUDA Elie
|
Annexe 03: Secteurs de la Commune d'Abong-Mbang
SUD (villages)
|
EST (villages)
|
OUEST (villages)
|
CENTRE (quartiers)
|
NTAKUIMB
DJENASSOUME
ZOGUEMBOU
NKOUOLE
ANKOABOUOM
ANKOUAMB
OBOUL I
NTIMBE I
|
AYENE
MADOUMA
KWAMB
MISSOUME
OBOUL II
SOKAMALAM
MIANT II
MPEMZOK I
MPEMZOK II
NTIMBE II
NJIBOT
|
ABONG-MBANG II
ABONGDOUM
ANZIE
NKOLVOLAN
ADOUMA
BAGOFIT
BINDANANG
BAMAKO
MAZABE
ANKOUNG
NKOUAL
DJONDJOUK
NDJIBE
MBENYA
NTOUNG
|
ADMINISTRATIF
DJOW
MBOULE I
MBOULE II
KAKA
MAKA
ZALOUM (SOURIS)
HAOUSSA
MBAMEWONDO
NYONG
SHELL
|
Annexe 04 : Etat d'annulation pour admission en
non-valeur
Annexe 05 : Ordre de service
Annexe 06 : Note à l'attention du Maire
Annexe 07 : Rapport sur le recensement des
contribuables
TABLE DES MATIERES
CERTIFICATION
|
I
|
DEDICACE
|
II
|
REMERCIEMENTS
|
III
|
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
|
IV
|
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
|
V
|
RESUME
|
VI
|
ABSTRACT
|
VII
|
SOMMAIRE
|
VIII
|
INTRODUCTION GENERALE
|
1
|
1ère PARTIE : LA NECESSITE DE LA MISE EN
PLACE DU CADASTRE FISCAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG
|
12
|
CHAPITRE PREMIER : LE FONDEMENT DE LA MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL.
|
14
|
SECTION 1 : La maîtrise des prévisions
budgétaires
|
14
|
Paragraphe 1 : le cadastre fiscal comme tableau de bord du
potentiel fiscal
|
14
|
A. Identification et localisation
|
14
|
B. Fidélisation et contrôle de l'évolution de
l'assiette
|
16
|
Paragraphe 2 : Le cadastre fiscal comme projection optimale
des capacités budgétaires
|
16
|
A. Le budget
|
16
|
B. Le plan de trésorerie
|
17
|
SECTION 2 : La maîtrise du recouvrement
|
18
|
Paragraphe 1 : Gage du recouvrement objectif.
|
18
|
A. Le recouvrement normal
|
18
|
B. Le recouvrement forcé
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20
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Paragraphe 2 : Gage du recouvrement effectif
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20
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A. Evaluation objective des performances
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20
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B. La conception des indicateurs de performances
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20
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CHAPITRE DEUXIEME : LA MATERIALISATION DE LA NECESSITE DU
CADASTRE FISCAL
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21
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SECTION 1 : Les méthodes d'élaboration
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21
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Paragraphe 1 : Les services gestionnaires
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21
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A. Le service des affaires administratives, financières et
d'assiette fiscale
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21
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B. La recette municipale
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22
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C. Le centre divisionnaire des impôts (CDI)
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22
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Paragraphe 2 : Les types de répertoires à
élaborer
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23
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A. Le fichier de l'IL
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23
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B. Le fichier de la patente
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24
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C. Le fichier des licences
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25
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D. Le fichier de la TDL
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26
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E. Le fichier des loyers
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27
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SECTION 2 : Les mécanismes d'élaboration
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28
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Paragraphe 1 : Procédure d'élaboration
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28
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A. Le recensement
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29
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B. La classification
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29
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C. L'actualisation des données
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29
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Paragraphe 2 : L'exploitation des données
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30
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A. Le répertoire des contribuables
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30
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B. Le dossier des contribuables
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31
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2ème PARTIE : APPRECIATION CRITIQUE DES
MECANISMES DE MISE EN PLACE DU CADASTRE FISCAL
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32
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CHAPITRE PREMIER : LES ENTRAVES LIEES A LA MISE EN PLACE DU
CADASTRE FISCAL
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34
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SECTION 1 : Les entraves d'ordre structurel
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34
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Paragraphe 1 : L'implication de l'exécutif
communal
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34
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A. L'absence dans le suivi des décisions
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34
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B. Le manque d'intérêt accordé au cadastre
fiscal par les cadres communaux
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35
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Paragraphe 2 : La défaillance du service des affaires
administratives, financières et d'assiette fiscale
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35
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A. L'organigramme du service des affaires administratives,
financières et d'assiette fiscale
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36
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B. Carence en moyens logistiques
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36
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SECTION 2 : Les entraves d'ordre pratique
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37
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Paragraphe 1 : La maîtrise difficile des
contribuables
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37
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A. L'instabilité des marchands ambulants
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37
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B. La mauvaise foi de certains contribuables
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38
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Paragraphe 2 : La faible collaboration avec les CDI
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38
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A. Les rivalités organiques sur le terrain
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39
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B. L'absence d'une franche collaboration
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39
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CHAPITRE DEUXIEME : L'AMELIORATION DES PROCEDURES EN MATIERE
D'ELABORATION DU CADASTRE FISCAL
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41
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SECTION 1 : Actualisation des données
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41
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Paragraphe 1 : La mise en place d'un service d'assiette
fiscale fonctionnel
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41
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A. Les missions du service d'assiette fiscale
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42
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B. L'organigramme adapté
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43
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Paragraphe 2 : L'amélioration du cadre de travail
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43
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A. La cellule informatique
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43
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B. La relation avec les autres services
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44
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SECTION 2 : Plateforme CDI/Commune
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44
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Paragraphe 1 : Le respect de la règlementation
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45
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A. Le recensement des contribuables
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45
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B. L'établissement du fichier des impôts locaux
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45
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C. Les réunions d'évaluation
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45
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Paragraphe 2 : La présence de la commune dans le
CDI
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46
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A. L'agent du service d'assiette fiscale
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46
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B. L'agent de la recette municipale
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46
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Paragraphe 3 : L'appui des CDI aux communes
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47
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A. Amélioration des capacités des agents
communaux
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47
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B. La sensibilisation des contribuables
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47
|
CONCLUSION GENERALE
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49
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BIBLIOGRAPHIE
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IX
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ANNEXE
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X
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TABLE DES MATIERES
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XVII
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