INTRODUCTION
Au cours de ces dernières années, les
entreprises françaises ont subi de profondes mutations dues aux
fluctuations du marché de l'emploi et ayant une incidence sur la
fonction des Ressources Humaines. Cette influence prend aujourd'hui une
amplitude telle, qu'elle contraint les organisations à prendre de
nouvelles mesures en termes Gestion des Ressources Humaines et plus
particulièrement en termes de recrutement. En effet, les Directions des
Ressources Humaines doivent, depuis une vingtaine d'années, faire face
à de nombreux changements économiques à l'instance de la
croissance du chômage déclenchant des crises de l'emploi.
La démographie de la France, en total
déséquilibre, est préoccupante également avec un
vieillissement de la population causée par le papy-boom. En effet, le
constat est claire et, durant les deux premières décennies du
XXIème siècle, les baby-boomers qui partent massivement à
la retraite créeront un nouvel effet socio-économique
d'envergure : le papy-boom. Reste alors à se demander si la hausse
actuelle du taux de natalité de la France suffira à couvrir un
tel phénomène. La pénurie en termes de facteur travail
apparaît, de plus, comme alarmante dans certains secteurs
d'activité.
Le domaine de l'animation commerciale peut également
être sujet à une certaine forme de rareté du facteur
travail lors de période d'accroissement de l'activité et se doit
de donner toute son importance au processus de recrutement afin de rester
compétitive.
Nous sommes donc amenés à émettre la
problématique suivante, à savoir : « En quoi
l'optimisation du processus de recrutement peut-elle permettre à une
société de marketing opérationnel de perdurer comme chef
de file au sein d'un marché fort concurrentiel ? ».
Nous nous attacherons donc dans une première partie
à la situation du marché du travail en France et, à la
présentation du secteur de l'animation commerciale dans sa
globalité. Nous démontrerons également l'importance du
rôle du recrutement au sein d'une entité et mettrons en relief les
différentes étapes du processus de recrutement et les techniques
y étant rattachées.
Au travers d'une seconde partie, nous pencherons notre
étude sur le cas de la société Circular et nous nous
adonnerons à la présentation de cette dernière. Une
analyse de l'environnement propre à l'entité en question sera
réalisée et un diagnostic stratégique pourra être
déployé en guise d'évaluation destinées à
corriger d'éventuels disfonctionnements. Pour finir, nous nous
interrogerons sur les possibilités envisageables et les
différentes préconisations à apporter pour le bon
fonctionnement de l'organisation puis, nous décèlerons les
impacts dégagées.
PREMIERE PARTIE : ANALYSE GENERALE
I. Présentation du contexte économique actuel
A. Une conjoncture actuelle
préoccupante, une Europe en crise
En
économie,
le marché du travail représente le lieu théorique
matérialisé par la rencontre de l'offre et de la demande de
travail.
Lors du 21 Avril 2009, Le Monde publie :
« La crise sera longue et dure ». Ces
propos, percutants, sont estimés par l'Observatoire Français des
Conjonctures Economiques (OFCE), convaincu que le recul de la population active
sera « le principal amortisseur du chômage »
mais que les pertes d'emploi seront, en 2009, de l'ordre de 800 000
postes. Le chômage connaîtra alors « la plus forte
progression observée au cours des vingt-cinq dernières
années », atteignant 9,1 % en 2009 et 10,2 % en 2010.
Ce bilan apparaît comme préoccupant et ce
phénomène impacte directement et de manière
générale le pôle des Ressources Humaines. En effet, selon
l'enquête BMO-Pôle Emploi-Credoc réalisée
auprès de 1,55 millions d'entreprises, les intentions de recrutement
sont en baisse de 23% par rapport à 2008 en passant de 1,29 million
à 989 000 en 2009.
Néanmoins, les dirigeants, toujours soucieux de
disposer de collaborateurs performants et le gouvernement en quête de
nouvelles réformes constituent de réels acteurs en termes
d'évolution des Ressources Humaines et, notamment du recrutement.
B. La résultante en termes de
recrutement
Au
cours de ces dernières années, le monde du travail et les
différents acteurs qui le composent ont subits de fortes
évolutions entraînant de profonds changements dans la vision des
pôles RH des entreprises françaises.
Ainsi, les DRH, conscientes de cette mutation, ont du s'adapter et mettre en
place de nouvelles méthodes et outils de recrutements à
même de répondre aux attentes des salariés dans l'optique
de prétendre à une compétitivité optimale.
La fonction RH est aujourd'hui
mise à rude épreuve en raison de la crise de l'emploi, du taux de
chômage qui ne cesse de croître et, de la montée
d'insatisfaction des ménages français quant aux mesures
adoptées par le gouvernement. Bien que la législation ait
considérablement évolué depuis une vingtaine
d'années (loi Aubry ramenant la durée du travail hebdomadaire
à 35 heures, entrée en vigueur du nouveau code du travail le 1er
Mai 2008, loi du 20/08/2008 sur l'aménagement du temps de travail...),
le marché du travail en France est encore confronté à de
nombreuses rigidités engendrant un ralentissement au sein des
procédures de recrutement.
C. Les mesures prises par le
gouvernement
Le 18 Janvier 2005, la loi de programmation pour la
cohésion sociale est promulguée. Elle avait été
présentée au Conseil des Ministres par M. Jean-Louis BORLOO,
Ministre de l'emploi, du Travail et de la Cohésion Sociale en date du 30
Juin 2004. Ce plan adopte une démarche ambitieuse et originale qui
consiste à traiter les grands problèmes mettant en péril
la cohésion de notre société (chômage persistant et
de longue durée, chômage des jeunes, accroissement du nombre
d'exclus, crise du logement, délitement des quartiers
défavorisés, discrimination, crise du système
éducatif, etc....). Le but de ce plan est d'agir simultanément
sur tous les leviers qui contribueront à briser cet engrenage en
évitant une approche morcelée des questions sociales.
Les programmes s'articulent, à cet effet, autour de
trois piliers fondamentaux : l'emploi et l'activité, l'accès
au logement et, l'égalité des chances.
Plan d'action précis et ciblé, il est construit
sur une période de cinq ans. Ce plan a pour objectif de réduire
les inégalités sur le territoire français et d'assouplir
les règles du Droit du Travail. Ce plan est axé vers plusieurs
finalités :
§ Lutter contre le
chômage :
Aujourd'hui trop d'organismes interviennent en faveur des
chômeurs. Aussi, la qualité du service rendu est loin d'être
satisfaisante si l'on se réfère uniquement aux sommes investies.
Afin d'optimiser le service rendu aux demandeurs d'emploi et, par
conséquent, aux entreprises, le gouvernement entend mailler la France
par la création de maisons de l'emploi. Cette "maison", accueillante
et conviviale, sera au service des demandeurs d'emploi. Il s'agira d'une
instance chargée de recenser les ressources humaines et de
prévoir les besoins locaux en emplois, puisque c'est là que
doivent s'articuler anticipation des besoins et déclenchement des
formations. Il s'agira également d'un lieu dédié au
traitement particulier des chômeurs en difficulté, après
orientation par les grands réseaux, notamment celui du Pôle Emploi
; mais aussi d'un lieu regroupant tous les services susceptibles d'être
offerts en matière d'aide à la création de leur propre
emploi par les chômeurs.
Trois cent maisons de l'emploi seront ainsi
créées soit, à peu près, une maison de l'emploi
pour trois agences Pôle Emploi en moyenne. Il ne sera évidemment
pas nécessaire de créer ex nihilo une maison là où
les acteurs de terrain ont, d'ores et déjà, mis en oeuvre des
outils de ce type : en ce cas, une simple labellisation suffira, après
renforcement des moyens si nécessaire. Les moyens nécessaires
à leur mise en place depuis début 2006 se
développent :
§ Accompagner 800 000 jeunes vers le
marché de l'emploi :
Un emploi durable pour les jeunes : Chaque
jeune rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi,
déjà sorti du système scolaire ou devant en sortir sans
qualification se voit proposer, après un diagnostic préalable, un
accompagnement personnalisé et renforcé, pour une période
d'un an, renouvelable jusqu'à l'accès définitif à
un emploi durable.
Les modalités de l'accompagnement et les engagements
réciproques sont formalisés dans un «contrat
d'avenir».
L'apprentissage valorisé : L'État
conduira des séries d'actions pour augmenter de 40 % le nombre des
apprentis et le porter à 500 000 en 2009.
L'alternance dans la fonction publique : Une
nouvelle voie de recrutement aux emplois publics, reposant sur le principe
d'une formation alternée en service public, sera créée et
dénommée PACTE (Parcours d'Accès à la fonction
publique territoriale, hospitalière et d'État).
§ Libérer la création
d'économie :
Sous ce terme de « libération de la
création d'économie », le gouvernement entend faire
évoluer, dans un premier temps, les relations individuelles et
collectives du travail qu'il juge de trop complexes et rigides. Dans ce
contexte, il mène une négociation avec les partenaires sociaux
sur des thèmes aussi divers que l'emploi des séniors, la gestion
sociale des restructurations, la sécurisation des règles
régissant les relations individuelles et collectives, la durée du
travail...Et, afin de dynamiser le marché des services aux particuliers,
il prévoit une simplification des procédures, la mise en oeuvre
de contrats multi-employeurs, etc.... Pour inciter les chômeurs ou
personnes en situation précaire à créer leur propre
emploi, l'accès au crédit sera facilité, les aides du
dispositif ACCRE sont prolongées. Les maisons de l'emploi doivent
accompagner les futurs créateurs en leur cherchant, entre autres, un
tuteur.
§ Donner leur chance à tous les
talents :
Dernier axe du Plan Borloo, inciter à
l'égalité des chances que ce soit pour les enfants, les
territoires ou les personnes de toutes origines. On retrouve, dans cette
partie, la lutte contre les discriminations et, pour la parité, la loi
sur l'égalité des chances qui renforce les pouvoirs de cette
autorité. De cette action découle également la
volonté de favoriser le retour à l'emploi des chômeurs de
longue durée.
II. L'animation
commerciale, un médium à part entière
A. Présentation du secteur
d'activité
De façon
générale, l'animation commerciale est une action promotionnelle
orchestrée par un animateur ou une animatrice dépendant d'une
marque ou d'une enseigne. Elle est souvent présentée de
manière ludique (tenue, déguisement, théâtralisation
attractive...) et met en avant une gamme de produits définis
rattachés à une marque souhaitant développer le volume de
ses ventes.
Les entreprises membres
interviennent pour des actions dites de :
§ « Selling-out » : actions en
aval destinées à faciliter la revente des produits
(animation-vente, démonstration, échantillonnage,
décoration de tête de gondole, pose de PLV, réimplantation
de rayons, etc...).
L'animation commerciale représente un moment
privilégié permettant aux marques de rencontrer leurs
consommateurs ainsi qu'un élément essentiel au sein des relations
entre ces marques-ci et les unités commerciales.
Stratégique et tactique, elle se définit comme
un méfia à part entière ayant pour finalité de
développer le portefeuille de clientèle et d'augmenter le volume
des ventes d'une marque donnée. Atypique, elle se trouve être
l'unique médium permettant à une marque de se rapprocher
physiquement de ses clients préalablement à l'acte d'achat en
déployant une argumentation et un conseil adaptés aux besoins et
attentes des consommateurs. Moult achats réalisés lors d'une
telle opération sont des achats imprévus et 66% des achats
s'effectuent au dernier moment.
En
outre, la mise en place d'une telle action répond à deux
objectifs bien distincts :
§ La conquête des consommateurs
potentiels et des non-consommateurs relatifs par le lancement de produits
novateurs, de mécanismes impactants (démonstration de produit,
dégustation, échantillonnage...), d'offres alléchantes
(bon de réduction) ou d'outils d'aide à la vente pertinents (jeux
concours, primes).
§ L'augmentation des quantités
achetées en provoquant l'acte de ré-achat (bon de
réduction différé) ou la fidélisation des
consommateurs actuels via le conseil et la satisfaction de ces derniers.
L'innovation permanente au sein de ce secteur
d'activité offre un large choix de produits et, également des
solutions adéquates et personnalisées aux différents
réseaux concernés : GSA (Grande Surface Alimentaire), GSS
(Grande Surface Spécialisée), GMMP (Grand Magasin Monoprix) et
Sélectif (parfumerie).
B. Des réseaux
spécialisés par secteur d'activité
Les
besoins en animations commerciales peuvent être divergents. Il paraissait
donc nécessaire de scinder l'activité en réseaux dans le
but de canaliser au sein de ceux-ci des compétences appropriées.
Ainsi, la plupart des sociétés de ce secteur d'activité
ont opté pour une instauration de trois réseaux
différents :
§ Le département
beauté :
Ce réseau est spécialisé dans le domaine
du cosmétique et de l'esthétique. L'intervention se fait via
quatre circuits distincts : le Sélectif, en GMS, GMMP et pharmacie.
Décryptage des attentes, conseils personnalisés et clarification
des offres doivent être au rendez-vous.
§ Le département
High-Tech :
Sont concernés les produits anomaux et notamment les
produits bruns, qui recouvrent en particulier les appareils photographiques et
les produits gris, qui comprennent les équipements informatiques et
bureautiques (micro-ordinateurs, téléphonie). Pour vendre une
technique ou un service pointu, la règle première ne
réside pas dans la technicité. Les vendeurs conseils
positionnés au sein d'un tel secteur se doivent de faire preuve d'une
capacité d'adaptation et d'une faculté à modifier leur
vocabulaire technique en bénéfices immédiatement
appréciés par le consommateur.
§ Le département Food (ou
alimentaire) :
Ce dernier regroupe des produits plus ou moins banaux et fait
référence au secteur alimentaire, DHP (Droguerie Hygiène
et Parfumerie) et, aux appareils issus du petit électroménager
(cafetière par exemple). La stratégie d'actions et les
mécanismes exploités (dégustation, démonstration,
échantillonnage, ou couponing) sont ici fonctions de la courbe de vie du
produit (lancement, croissance, maturité, déclin).
C. Des métiers relatifs aux
réseaux observés
Réaliser des prestations ou des démonstrations
techniques ou gustatives pour le compte d'un fabricant, tel est le propre du
métier d'animateur commercial. Le secteur étant lui-même
scindé en plusieurs départements, la diversité des
métiers présents en est la conséquence. Nous pouvons ainsi
déceler les métiers suivants :
§ L'animateur(trice) de
vente :
L'animateur de vente intervient plus particulièrement
dans le but de promouvoir des produits banaux et non techniques (denrées
alimentaires, liquides, produits de DHP, Le profil de poste ne requiert aucune
connaissance spécifique envers les produits concernés. Un
animateur de vente positionné par exemple en GSA se doit simplement de
disposer de notions, d'un attrait pour les produits mis en avant et d'une
certaine assiduité et disponibilité quant aux formations pouvant
lui être dispensées.
§ Le/la Vendeur(se)
Conseil :
Celui-ci est spécialement sélectionné,
formé, et fidélisé dans le cadre de missions exclusivement
rattachées au secteur High-Tech. Il est positionné en GSS ou GSA
(les opérations en supplétif). Son profil se résume
à une association de compétences : commerciales, de
connaissances et d'intérêts pour le domaine de la technologie.
l'expérience ayant pu être acquise au préalable
représente un plus dans la sélection d'un tel profil.
§ La Conseillère de
Beauté / La maquilleuse :
Titulaire d'un diplôme en cosmétique ou
esthétique, la conseillère beauté ou la maquilleuse doit
disposer de nombreuses qualités professionnelles et personnelles. Les
compétences commerciales, la connaissance des techniques de vente et des
produits, la pratique de l'écoute active, ainsi qu'une bonne
présentation et une bonne élocution sont autant de
critères de choix entrants en compte dans la sélection de ce
profil.
III. Un cadre juridique ad hoc
A. Une instauration des opérations
matérialisée par une relation
tripartite
La mise en place d'une animation commerciale (ou
opération commerciale terrain) relève d'une réelle gestion
de projet. En effet, l'expression d'un besoin est à l'origine
formulée par une marque (commanditaire ou maître d'ouvrage)
mandatant, le plus souvent, une société de marketing
opérationnelle (le maître d'oeuvre) alors chargée de la
mise en place de l'opération. Un cahier des charges est
élaboré dans l'optique de mettre en exergue les
différentes attentes émises par l'entreprise donneuse d'ordres.
Il incombe à la société prestataire d'opérations
commerciales terrain d'assurer le recrutement d'une personne disposant du
profil concordant au profil de poste établi et, de garantir le suivi de
cette dernière jusqu'à l'aboutissement du projet. Elle est
également en charge de la partie logistique. Le troisième acteur,
le point de vente, est convoité par la marque soucieuse de traiter des
disponibilités de ce dernier, des emplacements qu'il pourrait accorder
aux produits donnés et des commandes qu'il se doit de déclencher
en fonction des besoins.
B. Une représentation active de la
profession, un pilier primordial : le SORAP
1) Présentation du syndicat
Les entreprises rattachées au SORAP (Syndicat des
Professionnels de l'Action Commerciale Terrain) sont des professionnels de
l'action commerciale terrain, au service du développement des marques.
Les missions qu'elles ont fixées à leur syndicat professionnel
demeurent essentielles :
§ les représenter auprès des pouvoirs
publics en tant qu'organisation patronale
§ tenir un rôle actif dans le dialogue social
§ veiller au respect des bonnes pratiques
L'appartenance au SORAP est un véritable label
de qualité vis à vis des partenaires de ces
sociétés, industriels et distributeurs. L'objectif premier de ce
syndicat professionnel : valoriser les métiers de l'animation
commerciale.
2) Ses interlocuteurs
Les partenaires sociaux, les pouvoirs
publics :
Le SORAP représente ses membres et la profession au
sein de la Convention collective des Prestataires de Services du Secteur
Tertiaire. Il participe à ce titre aux négociations dans le cadre
de la commission mixte paritaire avec les partenaires sociaux et les pouvoirs
publics pour améliorer le contexte règlementaire régissant
la profession. Le 13 février 2006, après trois années de
réflexion et de négociation, a été signé un
accord de branche définissant le recours à un contrat de travail
dédié au métier de l'animation, le contrat d'intervention
à durée déterminée. Ce contrat constitue une
avancée considérable dans le traitement social des animateurs et
la reconnaissance du métier de l'animation commerciale.
La voie conventionnelle a permis de combler le vide
législatif en dotant la profession d'un contrat conforme aux
spécificités de l'animation commerciale.
Le SORAP et les industriels :
Le SORAP est l'interlocuteur privilégié des
marques. Il participe à ce titre à l'élaboration d'une
charte commune avec l'U.D.A. (Union Des Annonceurs). Cette charte a pour objet
de donner un cadre aux relations entre les agences prestataires de services et
les industriels.
Le SORAP et la Grande distribution :
Le SORAP entretient des relations régulières
avec les enseignes de la grande distribution et leur structure
représentative pour améliorer le contexte d'intervention des
agences (conditions d'accès en magasin, ...).
3) La charte à respecter
Les entreprises membres du SORAP s'engagent à :
§ offrir à leurs clients des prestations
basées sur un réel savoir-faire spécifique. Ce
savoir-faire repose sur une parfaite maîtrise des techniques de Conseil,
de Réalisation des actions terrain et de Suivi et d'Analyse des
données en accord avec un cahier des charges élaboré pour
chaque opération.
§ garantir la confidentialité des
informations dont elles disposent dans le cadre de leurs actions et
à prendre toutes les dispositions nécessaires au respect de cet
engagement.
§ s'interdire au cours de leurs démarches
commerciales toute argumentation tendant à dénigrer leurs
confrères de manière individuelle ou collective et
s'efforcer de développer leurs activités par la mise en avant de
leur savoir-faire et de leur technicité.
§ fournir à leurs salariés toutes
les informations indispensables au bon accomplissement de leurs
actions et à leur assurer si besoin une formation
professionnelle spécifique, soit à l'occasion de réunions
de formation, soit par voie d'accompagnement sur le terrain.
§ sélectionner les sous-traitants
présentant les meilleures garanties de sécurité et de
fiabilité et à leur faire respecter le code
déontologique les régissant (si elles sont amenées
à sous-traiter tout ou partie de leurs opérations).
§ se doter des moyens humains et matériels
nécessaires à l'encadrement, la surveillance et la discipline
desdits salariés et à assumer l'entière
responsabilité de leurs prestations et du personnel qu'elles emploient
pour les réaliser.
§ réaliser les prestations qui leur sont
confiées, par des salariés employés
régulièrement dans le respect du Code du Travail et de
la Convention Collective des Personnels des Prestataires de Service du Secteur
Tertiaire.
§ souscrire une assurance couvrant notamment la
responsabilité civile susceptible de résulter des
dommages directs éventuels qui pourraient être causés du
fait de leurs salariés.
§ exiger de leurs salariés qu'ils
satisfassent aux règles d'accueil dans leurs lieux
d'intervention et notamment à la réglementation en vigueur dans
les domaines de l'hygiène te de la sécurité.
4) Quelques dates clés
§ 15 Avril 2008 :
Vers une labellisation des agences du SORAP : Le SORAP a
engagé depuis le mois de novembre 2007 une large campagne d'audit des
agences d'animation membre du syndicat. Cette démarche
confiée au Cabinet Deloitte a pour but de donner à chaque
entreprise du SORAP une notation sur la base du respect des pratiques sociales
et éthiques de la profession.
En allant jusqu'à l'exclusion des entreprises
n'étant pas en phase avec l'exigence du Syndicat, le SORAP s'engage de
manière volontaire dans une démarche de labellisation de la
profession.
§ 1er Avril 2008 :
Conférence UDA SORAP-salon POPAI Marketing du point de
vente : un an après la signature de la Charte de l'Animation, l'UDA
et le SORAP font le point sur l'évolution de l'animation en point de
vente.
§ 15 Mai 2007 :
Extension de l'accord portant sur le nouveau statut de
l'animateur et sur les contrats de travail.
§ 1er Juillet 2007
Mise en vigueur de deux nouveaux contrats (le CIDD et le CDI
Intermittent) et adoption d'un accord dans le but de combler un vide juridique
et de revaloriser les professions de l'animation commerciale.
C. Un vide juridique comblé par
la mise en place de contrats de travail adaptés
La flexibilité, la
précarité ou les contraintes de stabilité sont à
l'ordre du jour à tous les niveaux et impactent l'ensemble des acteurs
sur le marché du travail. Les gouvernements successifs ont
essayé, et tentent encore aujourd'hui d'enrayer la crise du
chômage en France par divers moyens.
L'ultime problématique
résidait dans le questionnement quant au facteur clé de
succès comme fonction d'une plus grande flexibilité du
marché de l'emploi français.
Le clivage entre le CDD
(Contrat à Durée Déterminée) et le CDI (Contrat
à Durée Indéterminée) a découlé vers
l'éclosion de réels droits aux salariés avec entre autre
le préavis. Depuis une vingtaine d'années, les actes
reconnaissant le statut des salariés régis par un CDI ne cessent
de se développer avec entre autres l'évolution de la loi
concernant les indemnités de licenciement ( loi du 25 Juin
2008 portant sur la modernisation du marché du travail diminuant de
deux ans à une année l'ancienneté nécessaire pour
bénéficier de l'indemnité légale de licenciement)
ou encore l'allongement des congés payés ( loi du 13 Janvier 1982
avec l'allongement des congés payés à cinq semaines), ceci
permettant ainsi de consolider cet aspect de stabilité tant
convoité.
Au-delà des contrats dits
« institutionnels » apparaissent de nouveaux contrats
très spécifiques. Ainsi, nous pouvons dénombrer
près de 38 de contrats différents.
Le 1er Juillet 2006, afin de
combler un vide juridique et de revaloriser les professions de l'animation
commerciale, le SORAP a mis en application deux nouveaux contrats de
travail concernant la totalité des salariés de l'animation
commerciale :
§ Le CIDD (Contrat d'Intervention à Durée
Déterminée) :
Ce
dernier propose une mission d'un minimum de sept heures de travail par jour en
point de vente et ouvre le droit au renouvellement de plusieurs contrats
successifs dans le cadre légal. Les salariés ont alors
désormais directement recours à ce type de contrat et
bénéficient du versement d'une prime de précarité
de 10% et d'une indemnité de congés payés de 10% au terme
de chaque contrat. Les employés se voient également attribuer
d'autres avantages : un temps annexe de trente minutes par mission
rémunéré (temps passé à la
préparation et au reporting de la mission), des frais de vie (repas) et
frais de déplacement indemnisés en fonction du barème
fiscal en vigueur. Le salarié le souhaitant peut se procurer une
attestation Assedic sur simple demande, celle-ci ouvrant droit aux allocations
chômage en fonction du nombre d'heures cumulées.
Ainsi, les salariés sont
rémunérés à hauteur de 8,82 euros brut de l'heure,
disposent d'un panier repas d'une valeur de 8 euros par journée de
travail et se voient indemnisés de leurs kilomètres parcourus
à hauteur de 0,22 euros par kilomètre dans la limite de 40
kilomètres aller-retour compris par jour, dans la plupart des
sociétés d'animation commerciale.
§ Le CDI intermittent :
Ce
contrat est accessible à tout salarié ayant travaillé plus
de 500 heures au cours des douze derniers mois, dans le cadre de plusieurs
interventions pour la même entreprise. Le recours à ce contrat
s'accompagne du versement d'une prime d'intermittence de 2,5% pour le
salarié. Il impose des missions d'un minimum de sept heures, permet, de
la même façon que le CIDD, le renouvellement de plusieurs contrat
successifs dans un cadre légal, et donne droit à une
indemnisation dans les périodes de chômage.
IV. Les ressources
humaines, un pôle incontournable
A. Le recrutement, détenteur d'un
rôle inéluctable
L'
entreprise est
amenée à proposer du travail puisqu'éprouvant un
besoin : elle doit donc pour se faire recruter. La décision de
recruter est stratégique, car les erreurs peuvent être
coûteuses. L'embauche d'un nouveau salarié passe par
différentes étapes qui vont de la recherche de candidatures
à l'accueil du nouvel embauché dans l'entreprise.
La phase de recrutement est une fonction essentielle au sein
du pôle RH. Comme nous avons pu le voir précédemment, le
marché du travail ne cessent d'évoluer entraînant ainsi de
nombreuses fluctuations sur les processus de recrutement. L'appréciation
de l'aptitude globale du candidat à remplir ses futures fonctions ne
peut se faire sans la présence de toutes les conditions et outils
nécessaires dont doit disposer le recruteur.
Le marché de l'animation commerciale est un
marché fort concurrentiel. Les salariés, amenés à
travailler de manière ponctuelle, sont incessamment sollicités
par diverses entreprises du secteur, en proie au phénomène
d'évasion vers la concurrence ou d'indisponibilités d'une grande
partie de leur fichier.
La problématique perdure et les salariés
disponibles à un instant « T » peuvent ne pas le
demeurer à long terme. Il paraît donc capital de
réitérer le processus de recrutement de manière
récurrente. A cet effet, le recrutement occupe une position
prédominante au sein de ce secteur d'activité et apparaît
comme un des piliers incontournable au bon fonctionnement d'une entité
désireuse de conserver une compétitivité optimale au sein
de ce marché fort concurrentiel.
Avec concision, la pérennité d'une entreprise
rattachée à un tel secteur d'activité est fonction du
recrutement appliqué en son sein.
B. Les étapes du processus de
recrutement
L'embauche d'un nouveau
candidat passe par différentes étapes allant de la description du
poste à l'accueil du nouvel embauché dans l'entreprise. Ces
phases peuvent être présentées de la façon
suivante.
1) L'analyse du poste à pourvoir
Cette étape consiste à résumé par
écrit les tâches, les responsabilités et les devoirs d'un
emploi. Ce résumé précise aussi le lien
hiérarchique qui existe entre ce poste et la hiérarchie
immédiate.
En outre, ce résumé indique souvent les
degrés d'indépendance et d'autonomie du titulaire du poste. La
description des tâches consiste à énumérer les
tâches principales, secondaires et occasionnelles qui
caractérisent l'emploi.
À la lumière de la description d'emploi «du
poste», l'établissement des critères de la
présélection des candidatures et la sélection du meilleur
candidat sont basés sur des éléments tels que les
compétences essentielles propres au poste ou encore sur le choix de
critères non discriminatoires, spécifiques, mesurables et,
axés sur le poste.
À partir de la définition du poste à
pourvoir, le recruteur doit déduire la définition du profil du
candidat idéal. Cette définition comprend
généralement trois parties :
§ la fixation des objectifs et les buts du poste
§ l'énumération des connaissances et les
compétences nécessaires à ce niveau hiérarchique
dans l'entreprise
§ la détermination des diplômes
souhaités, l'expérience professionnelle nécessaire, les
qualités humaines et comportementales requises, les compétences
spécifiques exigées et le potentiel que doit posséder le
candidat.
La démarche diverge quelque peu dans le domaine de
l'animation commerciale puisque cette étape est entreprise par le client
(la marque) établissant au préalable un profil de poste
prédéfinit et, se charge de transmettre le dit document à
la société de marketing opérationnel. Les démarches
ultérieures incombe cependant à la société
prestataires d'opérations commerciales terrain qui, dans un premier
temps, analyse le profil avant de prospecter, de présélectionner,
de sélectionner, de recruter et afin d'intégrer le nouveau
salarié.
2) La présélection des candidats via le
sourcing
Le sourcing (ou identification, en français), est un
terme utilisé en
gestion
des ressources humaines pour décrire un processus qui a pour
objectif d'identifier des candidats correspondant aux profils recherchés
par le client.
La recherche des candidats peut s'effectuer à partir
des deux techniques. La prospection interne : est une
technique qui consiste à rechercher des candidats au sein de
l'entreprise. L'entreprise qui veut embaucher peut proposer à son
personnel, si toutefois il dispose de la qualification requise, le poste
à pourvoir. Cette technique peut prendre la forme d'une annonce
publiée sur le journal interne de l'entreprise ou sur son site intranet.
Le recours au recrutement interne est privilégié dans de
nombreuses entreprises. Ce mode de recrutement contribue en effet à
l'évolution des collaborateurs dans l'entreprise par la motivation dont
il est le facteur. Notons qu'il demeure également moins coûteux
qu'un recrutement externe puisque ne nécessitant pas de faire appel aux
services d'organismes spécialisés ou d'utiliser des outils de
recrutement onéreux.
Toutefois, en animation commerciale, le recrutement des
collaborateurs terrain (animateurs commerciaux) s'effectue par le biais d'une
prospection externe, ceci s'expliquant par la précarité du
métier en question ne permettant pas aux entreprises de disposer des
mêmes salariés à long terme.
La prospection interne est de surcroît
la plus adaptée étant donné que l'entreprise n'est pas
toujours pourvue d'un fichier (ou base de données) doté de
personnes susceptibles d'occuper le poste à pourvoir en son sein.
La prospection externe, dirigée vers le recrutement
d'un collaborateur terrain peut s'opérer via plusieurs canaux de
recrutement telles que :
§ le positionnement d'annonces (coopération avec
le Pôle Emploi, les Missions Locales, les Maisons de l'Emploi)
§ le recrutement via Internet (positionnement d'annonces
et exploitation des candidatures via Job Boards) ou l'e-recrutement
§ les candidatures spontanées
§ la cooptation (consiste à
utiliser le réseau de salariés, qui conseillent une de leurs
connaissances, pour trouver un nouveau collaborateur. C'est un canal de
recrutement fiable, efficace mais à manier avec précaution)
§ les salons de recrutement
§ les contacts avec les écoles et les
universités
Après avoir procéder
à la recherche des candidats et après la réception de leur
curriculum vitæ ainsi que leurs lettres d'accompagnement du CV, les
recruteurs ont recours à un tri manuel des curriculums vitae à
partir d'une liste de critères établie grâce à la
définition du poste à pourvoir et à la définition
du profil du candidat. L'objectif de ce tri est de parvenir à
sélectionner quelques personnes pour un premier entretien, après
l'étude des curriculums vitae et l'analyse et l'évaluation des
lettres de motivation. Une fois ces candidats
présélectionnés, le recruteur peut s'adonner à la
programmation des entretiens et la convocation des postulants.
3) La phase d'entretien
Après avoir sélectionné les candidats,
ces derniers sont convoqués à passer un entretien d'embauche. Le
premier objectif d'un entretien d'embauche est d'informer le candidat sur le
poste à pourvoir et ses caractéristiques, de vérifier
l'adéquation entre le profil du poste et celui du candidat en lui
permettant de donner des informations qui visent à montrer en quoi il
convient au poste à pourvoir. Ces informations pourront porter sur son
expérience professionnelle, ses compétences, ses qualités
relationnelles, ses motivations, ou encore ses aspirations. Le second objectif
est d'informer le candidat sur l'entreprise et sur les perspectives
d'évolution offertes. Les candidats retenus à l'issue de
l'entretien seront saisis dans un fichier propre à l'entreprise et
comportant l'ensemble des informations nécessaires au positionnement
ultérieur du salarié sur une mission et, à
l'établissement des contrats du salariés.
4) Conclusion du processus et intégration du
candidat
Une fois le choix effectué et le candidat
répertorié dans le fichier de l'entreprise, il convient au
chargé de recrutement (ou recruteur) d'informer rapidement le(s)
postulant(s) sélectionné(s). Deux solutions sont
envisageables : soit le candidat a été recruté en vue
d'un positionnement sur une opération bien précise, soit ce
recrutement découlait d'une stratégie visant à anticiper
les futurs besoins de l'entreprise et dans ce cas le candidat sera
positionné postérieurement.
C. Mise en exergue des canaux de
recrutement les plus prisés
Le sourcing constitue
l'ensemble des moyens mis à disposition du recruteur à la
recherche de candidats dont le profil pourrait correspondre à un profil
de poste prédéfinit. La prospection externe se
révèle comme la méthode la plus probante pour une
entreprise rattachée au secteur de l'animation commerciale à la
recherche de candidats compétents et disponibles. De
nombreux canaux de recrutement peuvent être mis à sa disposition
et parmi eux nous retrouvons :
1) Le Pôle Emploi et son champ d'actions
Le 19 décembre 2008, le Conseil d'Administration a
annoncé la création de Pôle emploi, institution issue de la
fusion de l'Assedic (Association pour l'Emploi dans l'Industrie et dans le
Commerce) et de l'ANPE (Agence Nationale pour l'Emploi). Le 5 Janvier 2009
marque le lancement opérationnel du Pôle Emploi assurant la mise
en place d'un numéro unique (le 39.49) facilitant l'accès aux
informations quant à l'inscription des demandeurs d'emploi, leur
actualisation, indemnisation et recherche d'emploi. Désormais, le
portail internet du site pôle-emploi.fr sera uniformisé et
permettra aux entreprises de déposer des offres et, aux demandeurs de
consulter les offres en cours, de déposer leur candidature et,
d'actualiser leur situation en quelque clics. Les différents
protagonistes du marché de l'emploi assistent alors à un
déploiement progressif des actions visant à simplifier,
personnaliser et, renforcer les services leur étant
attribués.
Tout avait commencé avec la naissance de l'UNEDIC
(Union Nationale pour l'Emploi dans l'Industrie et le Commerce) en 1958. Notons
qu'historiquement, l'ANPE, depuis sa création en 1967, visait
déjà de tels objectifs et avait institué en 1997 son site
internet, à l'époque, premier site d'emploi français et
européen.
Pôle Emploi mène une politique de partenariat
vers les autres acteurs de l'emploi au niveau national et sur le terrain.
L'objectif final est de développer un maillage territorial
découlant vers un vrai service de proximité, de renforcer son
offre de services avec des dispositifs complémentaires et d'apporter aux
acteurs concernés les moyens de contribuer à la lutte contre le
chômage. En effet, le Pôle Emploi travaille de concert avec ses
partenaires territoriaux de l'emploi notamment sur les thématiques
d'aides à la mobilité et à la formation. Ces actions sont
articulées avec les dispositifs financés par les Conseils
Régionaux, les Conseils Généraux ainsi que les
collectivités publiques et partenaires sociaux. Avec la mise ne place du
Revenu de Solidarité Active (RSA), le Pôle Emploi aura
également pour mission un accompagnement professionnel adapté aux
bénéficiaires aux côtés des Conseils
Généraux.
Son cercle de partenaires s'élargit au delà des
Services Public de l'Emploi et pour relever ses missions, le Pôle Emploi
tisse des liens avec des partenaires tels que les Collectivités
Territoriales, l'Education Nationale, les Universités ou encore les
Associations. Les partenaires cotraitants apportent des services
supplémentaires : les Missions Locales pour les jeunes, l'AGEFIPH
(Association pour la Gestion du Fonds pour l'Insertion professionnelle des
Personnes Handicapées) et les CAP Emploi pour les chercheurs
handicapés et l'APEC (Association pour l'Emploi des Cadres) pour les
cadres. Au niveau régional, une convention annuelle encadre les modes de
coopération entre Pôle Emploi et ses partenaires. L'institution en
question va travailler également dans un souci de lutte contre les
discriminations puisque prônant la diversité. Pour finir, à
l'image de sa recherche constante de performance et de résultats,
Pôle emploi s'engage à intégrer des sportifs de haut niveau
en tenant compte de leurs exigences d'entraînement sportif.
L'étendu du champ d'actions de cet organisme a ainsi
amené les entreprises prestataires d'opérations commerciales
terrain à en faire un partenaire majeur pleinement intégré
dans le processus de recrutement de ces dernières.
2) Les Missions Locales :
Les missions locales d'insertion (plus communément
appelées missions locales) sont, en France, des organismes
chargés d'aider les jeunes âgés à résoudre
l'ensemble des problèmes que pose leur insertion professionnelle et
sociale. Elles ont été créées par l'ordonnance de
Mars 1982 à la suite du rapport Bertrand SCHWARTZ de septembre 1981.
Elles constituent des lieux d'accueil, d'information, d'orientation
professionnelle et d'accompagnement vers la construction d'un projet
professionnel déterminé. Conformément à l'article
13 de la loi de programmation pour la cohésion sociale, elles
s'adressent à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans
rencontrant des difficultés, particulièrement en matière
d'accès à l'emploi, à la formation et à
l'autonomie. Les missions locales remplissent une mission de service public et
sont définies aux articles L.5314-1 du code du travail en France. Elles
sont très prisées par les sociétés d'animation
commerciales à la recherche de talents jeunes et dynamiques pour
l'accomplissement de missions requérant de tels profils.
3) Les Maisons de l'Emploi
Les maisons de l'emploi sont une initiative de Jean-Louis
Borloo dans le cadre de son Plan de cohésion social. Elles se sont
inspirées s'expériences menées depuis 1993 par plusieurs
structures locales et sont soutenues par l'association Alliance Villes Emploi.
En effet, parmi les axes forts du Plan de cohésion sociale,
l'amélioration de l'efficacité du service public de l'emploi
figure en pôle position des priorités. L'un des instruments
permettant de rendre un meilleur service aux
employeurs
et aux demandeurs d'emplois est la maison de l'emploi et environ 300 Maisons de
l'Emploi maillent à ce jour notre territoire national. La vocation de
ces maisons est d'assurer au près du terrain une meilleur
coopération entre les acteurs : collectivités locales,
ANPE,
UNEDIC autour d'un projet de territoire construit à partir d'un
diagnostic, d'un plan d'action et d'une programmation. Les maisons de l'emploi
agissent dans trois directions principales :
§ Le diagnostic territorial. La
maison de l'emploi à d'abord pour priorité de bien identifier les
problématiques d'emploi sur les bassins d'emplois de son territoire.
§ L'accès et de retour à
l'emploi des publics qui en sont les plus éloignés.
C'est là que vont être conçus et développés
les programmes d'accompagnement individualisé et le reclassement des
personnes sans emploi en optimisant et en fédérant l'offre de
service des partenaires.
§ Le développement de l'emploi et la
création d'entreprise. Les maisons de l'emploi agissent
pour favoriser le développement de l'
emploi
et la création d'entreprise. La maison de l'emploi a également
pour mission d'aider à la reprise et à la création
d'entreprise.
4) Le E-recrutement
Comme le souligne à juste titre Jean - Pierre LARDY en
1999 dans son ouvrage Recherche d'information sur Internet : Outils et
méthodes, « l'Internet représente un réseau des
réseaux informatiques communiquant entre eux grâce à un
ensemble de règles appelées protocoles définis
indépendamment des constructeurs et des réseaux.
Il s'étend mondialement et
interconnecte des sites diversifiés : universités, organismes de
recherche publique, services gouvernementaux, entreprises publiques ou
privées, individus, auteurs de pages personnelles ... ».
Le e - recrutement représente la mise en oeuvre du
procédé de recrutement tel que nous l'avons préalablement
défini tout en recourant à l'application de l'Internet à
une ou plusieurs étapes du processus de recrutement. La principale ligne
de démarcation entre le recrutement et le néologisme « e -
recrutement », c'est l'utilisation de l'Internet tout simplement.
Selon
l'enquête
2007 sur Mobilité de l'APEC Internet, Internet est le
deuxième outil utilisé pour chercher un emploi (33%) après
le réseau personnel (38%). Cette tendance est en nette croissance depuis
2002.
Si c'est effectivement l'un des moyens le plus utilisé
par les demandeurs d'emploi, c'est de facto l'une des pistes à creuser
pour les entreprises à la recherche de candidats. De plus, le ratio
nombre d'offres/postulants est encourageant car le nombre de
réponses à une annonce sur Internet est de plusieurs
dizaines de fois inférieur à celui d'une annonce de la
presse de l'emploi ou des agences d'emploi.
Internet est le mode de diffusion de l'information le plus
rapide qui permet aux entreprises d'élargir leur bassin de prospection
de manière considérable mais qui nécessite la mise en
place de quelques outils et/ou de choisir les prestataires dans la
nébuleuse du Web ainsi qu'une connaissance des règles de droit en
matière de E- recrutement.
Il permet ainsi de :
- diminuer la masse de papiers et les coûts du
recrutement.
- diffuser rapidement des offres accessibles à
tout moment. le cabinet de conseil en nouvelles technologies,
l'Aberdeen Group, a réalisé une étude sur le retour sur
investissement du processus de mise en ligne d'offres d'emploi. Il
apparaît que le temps de préparation et de mise en ligne des
offres pour les entreprises se chiffre à environ une heure et seulement
onze minutes si l'entreprise utilise un logiciel de gestion des
candidatures.
- simplifier la mise à jour de ces
dernières
- afficher avec transparence la politique de l'emploi
de l'entreprise
- relier à l'offre les informations pertinentes
de l'entreprise (historique, valeurs, objectifs, avantages sociaux,
implantation, évolution de carrières possibles,...)
- valoriser l'image institutionnelle de l'entreprise
et sa politique RH à condition de mises à jour
fréquentes et de réponse réactive aux postulants
Nous pouvons dénombrer quatre
procédés principaux nécessaires à la mise en oeuvre
d'une démarche d'E-recrutement :
§ Les job boards (ou site d'emploi en
français) :
Ils se définissent comme des supports de diffusion
d'offres d'emploi (ex :
Jobintree, Cadremploi, Monster,...). Il
en existe plusieurs dizaines en France, généralistes ou
spécialisés par grands secteurs d'activités (Conseil,
Hôtellerie, BTP, Luxe, ...) ou par grandes fonctions de l'entreprise
(Vente, Marketing, Informatique, RH, Production, Achats...). Notons que le
leader sur ce marché est le site Monster qui regroupe approximativement
22 000 offres d'emploi, plus de trois millions de visites par mois et, 1.7
millions de curriculum vitae ce qui représente ici 43% des parts de
marché.
§ Les sites corporates (ou institutionnels) des
entreprises :
Les entreprises aspirent à posséder leur propre
espace de recrutement sur leur site Internet afin de proposer à leurs
visiteurs des offres d'emploi ciblées et aussi de véhiculer au
grand public une image de marque novatrice en phase avec l'évolution
technologique.
§ Les blogs RH :
Ils permettent de nouer des relations virtuelles et
d'établir une certaine interactivité par le biais de
dépôt de commentaires et d'autres remarques sur le blog. Cet outil
rapproche l'offre et la demande via un réseau d'échanges
d'informations individualisées.
§ Les forums RH :
Le forum RH apparaît comme le médium le moins
utilisé mais demeure un moyen du E-recrutement exploité par de
grandes multinationales à l'instar de Total ou encore
McDonald's. Cet outil met en place des
entretiens virtuels permettant aux deux acteurs du recrutement de dialoguer en
direct et de minimiser les coûts engendrés par la mise en place
d'entretiens physique.
Notons que les entreprises issues du domaine de
l'animation commerciale utilisent plus particulièrement des outils tels
que les job boards ou leur site institutionnel sur lequel les postulants
peuvent candidater.
5) Les écoles
Xavier Darcos aujourd'hui ministre du Travail, des Relations
sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, a
participé, le jeudi 22 novembre 2007, à la clôture des
premières assises de la relation école-entreprise au salon
Educatec. Le ministre poursuit trois objectifs : faire connaître le monde
professionnel, valoriser les formations à caractère professionnel
et renforcer les relations avec le monde économique.
Le partenariat école-entreprise se développe et,
la relation qu'elles entretiennent est fondamentale puisqu'il s'agit bien ici
d'une responsabilité partagée, à savoir éduquer,
former et, qualifier ensemble. Le but premier est de garantir
l'égalité des chances et de favoriser l'insertion professionnelle
des jeunes et, cette idéologie s'inscrit dans une dynamique de
valorisation de la voie professionnelle.
Ce mode de recrutement est également très
prisé au sein des sociétés d'animation commerciales
souhaitant recruter de jeunes talents à la recherche de l'enrichissement
de leur parcours professionnel et d'un revenu d'appoint. Il est important de
souligner que les sociétés en question priorisent l'affichage
comme un médium leur permettant d'attirer les jeunes étudiants au
sein de leurs écoles.
6) Les salons de recrutement
Le salon de l'emploi se définit comme le lieu de
rencontre physique entre offreurs et demandeurs d'emploi et se limite dans le
temps. Il permet de générer des opportunités entre
recruteurs et demandeurs d'emploi compétents et motivés et
contribue à informer les candidats sur les secteurs d'activités
porteurs, à fort potentiel d'embauche ainsi que sur les métiers
qui leur sont rattachés. Les sociétés
spécialisées dans les opérations commerciales terrain
peuvent y participer afin de recruter toujours plus de talents.
V. Les différentes techniques de
recrutement à la disposition des entreprises
A. L'entretien
L'entretien d'embauche (ou entretien de
recrutement)
est le moment où le candidat à un poste et l'
employeur
(ou un intermédiaire tel que le chargé de recrutement) se
rencontrent. Le candidat doit mettre en avant son expérience, ses
compétences et sa personnalité à travers la description de
son parcours professionnel. Le recruteur dirige l'entretien et évalue le
candidat.
Il existe différentes techniques d'entretiens, les plus
connues sont les entretiens directifs, semi-directifs, non directifs et il
existe aussi différentes techniques d'évaluations : écoute
active, tests, questionnaires, PNL (Programmation Neuro-Linguistique),
Assessment
Center (simulation destinée à évaluer les
compétences du candidat, etc.
1) L'entretien individuel
· L'entretien directif (ou entretien
dirigé) :
Le recruteur formule des questions prédéfinies
et peut s'appuyer sur un guide ou une fiche d'entretien.
La difficulté de ce type d'entretien porte sur le fait
que le candidat ne peut pas mettre en avant ses atouts et les différents
points de son profil sur lesquels il pourrait insister car il n'est pas
invité à le faire.
· L'entretien semi-directif :
L'entretien semi-directif est une des techniques qualitatives
les plus fréquemment utilisées. Il permet de centrer le discours
des personnes interrogés autour de différents thèmes
définis au préalable par le recruteur et consignés dans un
guide d'entretien. Il peut venir compléter et approfondir des domaines
de connaissances spécifiques liés à l'entretien non
directif qui se déroule très librement à partir d'une
question.
· L'entretien non-directif (ou entretien
libre)
Il se définit comme la collecte d'informations laissant
le répondant libre d'apporter tous les éléments de
réponse qu'il désire. Le rôle de l'enquêteur se
résume à recentrer éventuellement la discussion sur
l'objet de l'enquête.
· L'entretien ambulatoire :
Plusieurs responsables de l'entreprise rencontrent le candidat
et se succèdent au cours d'entretiens individuels sans que
l'identité du décideur de l'embauche ne soit
révélée. Le candidat sait, en revanche, que chacune des
personnes qu'il est amené à rencontrer contribuent à
l'ultime décision.
· L'entretien en chaîne :
Le but de cet entretien est de tester la résistance du
candidat, sa faculté d'adaptation et, d'obtenir plusieurs points de vue.
Généralement, le candidat passe une série d'entretiens
avec différentes personnes sans même que ces dernières ne
lui soient présentées.
· L'entretien face à un
jury :
Le candidat se trouve face à un groupe de personnes,
qui ne lui sont pas toujours présentées, et se doit de s'exprimer
librement avant qu'une série de questions ne lui soient
posées.
2) L'entretien collectif
Rencontrer, en un seul entretien d'une matinée, huit,
dix, douze, voire quinze candidats. Quel recruteur n'en a jamais
rêvé ? C'est la raison pour laquelle, lorsqu'elles font face
à d'importants plans d'embauche de jeunes commerciaux, les directions se
tournent plus volontiers vers un outil de recrutement efficace :
l'entretien collectif de recrutement.
« Cela permet de gagner du temps »
considère Jean-Christophe CHAMAYOU, Directeur Général
d'ELITIS, cabinet de conseil spécialisé dans le recrutement et la
formation. Selon lui, c'est « l'occasion de recevoir un maximum de
candidats en un minimum de temps ». Il souligne :
« D'ailleurs, ce type d'entretien était très en vogue
il y a dix ans, quand les entreprises avaient à embaucher en masse, le
plus souvent des débutants ».
L'entretien collectif est une méthode originale dans
l'évaluation des candidats. Elle s'avère peu courante car elle
requiert d'importants moyens matériels, humains, qui ne sont pas
à la portée de toutes les entreprises. Cependant, quand il peut
être mis en oeuvre, l'entretien collectif est particulièrement
opportun dans certains cas de figure. Il permet de rencontrer un nombre
important de candidats en peu de temps et d'évaluer des critères
qui ne sont parfois pas perceptibles en entretien individuel par exemple.
L'entretien collectif est particulièrement adapté pour le
recrutement de profils commerciaux, où l'évaluation des
qualités relationnelles et du dynamisme est primordiale. Mais cette
forme d'évaluation des candidats, pour être menée à
bien, demande une grande méthodologie, beaucoup d'organisation et de
rigueur, sans quoi l'image de l'entreprise risque d'être impactée
et l'évaluation des candidats de moindre qualité.
En d'autres termes, l'entretien collectif de recrutement
convient aux entreprises souhaitant étoffer leur force de vente en un
temps record.
Cet entretien se déroule en principe sur une
journée et, à chaque étape de ce dernier, les candidats
sont éliminés pour qu'au final ne soient présents que ceux
que le recruteur recevra en entretien individuel.
Ces étapes successives peuvent être
exposées de la façon suivante :
Ä L'entretien téléphonique.
Il représente la première étape à franchir
pour le recruteur souhaitant convier les postulants dont les candidatures lui
auront paru intéressantes. L'entretien doit être bref. Le
recruteur, après s'être présenté, exposera le but de
son appel et validera avec le candidat la présence de ce dernier lors de
l'entretien collectif.
Ä La présentation de l'entreprise.
Au cours de cette étape, le recruteur prends soin de
présenter l'entreprise, son activité, son cadre juridique ainsi
que le poste à pourvoir aux candidats. A ce moment précis, les
candidats peuvent juger de l'adéquation du poste d'avec leurs
aspirations et décider ou non de poursuivre l'entretien.
Ä Le tour de table (la présentation des
candidats). Chaque candidat se présente afin que le recruteur
puisse cibler ces derniers et apprécier leur élocution, ainsi que
leur aisance orale face à une assemblée.
Ä Le débat. Il a pour
finalité de mettre en évidence les différents types de
personnalités : les leaders qui écoutent et
réagissent, les médiateurs qui répartissent le temps de
parole, et les suiveurs qui ne s'expriment pas. Cette méthode peut
apparaître comme un désavantage pour certains candidats timides
et, présente pourtant un réel potentiel pour l'entreprise.
Ä La mise en situation. Elle se
définit comme une technique permettant de placer une personne ou un
groupe de personnes dans un contexte visant à simuler une situation
précise. La mise en situation a généralement un objectif
pédagogique ou d'évaluation et peut mettre en exergue :
- la capacité des candidats à répondre
à une question ou à résoudre un problème au cours
de jeux de rôle
- son ouverture d'esprit, sa réactivité et son
empathie
- son aptitude au travail en équipe, son aisance
à l'oral
- sa volonté d'aboutir à un consensus et, le
respect d'autrui
Ä Le test. Les tests de
personnalité, d'aptitude, de graphologie et autres, ont progressivement
pris une place importante au sein du processus de recrutement. Un test se
définit comme un élément standardisé
appliqué à une personne ou un groupe et ayant pour objectif
de mesurer les diverses capacités intellectuelles d'un candidat
et d'analyser la personnalité de ce dernier. Le test
intervient généralement pour appuyer la première
impression du candidat sur le recruteur.
· L'entretien informatif :
Au cours de cet entretien le recruteur convoque en même
temps un groupe de candidats au même poste. A l'accoutumée, il se
déroule en deux étapes :
- Lors d'une première réunion, des
représentants de la société présentent l'entreprise
et le poste à pourvoir. La plupart du temps, d'autres personnes sont
présentent pour observer et noter les réactions et les questions
de chaque candidat.
- Dans un deuxième temps, les candidats son
convoqués par groupe et débattent sur un thème ou une
étude de cas. Les observateurs notent ainsi les attitudes, remarques, et
l'argumentation déployée par chacun. Des jeux de rôle
peuvent également être proposés.
Ce type d'entretien collectif demeure difficile car les
candidats se doivent de se distinguer sans pour autant discréditer les
autres participants.
· L'entretien sélectif :
Dans ce cas de figure, tous les candidats ne sont pas
reçus de manière individuelle. Il revient donc au candidat
d'attiser la curiosité et l'envie du recruteur de les recevoir
individuellement.
B. Le recrutement par simulation
La méthode de recrutement par simulation permet
d'élargir les recherches de candidats en privilégiant le
repérage des capacités nécessaires au poste de travail
proposé.
Elle sort des critères habituels de recrutement que
sont l'expérience et le diplôme. Cette méthode de
recrutement est utilisée sur une centaine de plates-formes de vocation
sur tout le territoire national.
En effet, après avoir analysé le besoin en
recrutement, un conseiller Pôle emploi peut proposer à
l'entreprise concernée cette méthode. Le recrutement se
déroule en plusieurs étapes :
- analyse sur site du poste proposé pour définir
avec l'entreprise les habiletés requises
- création d'exercices permettant de mesurer les
habiletés des candidats au regard du poste proposé
- évaluation des candidats avec des exercices
créés sur mesure
- présentation des candidats qui ont réussi
leur évaluation
Cette méthode permet de faire face à des
recrutements en nombre ou de pourvoir des postes pour lesquels il y a des
difficultés de recrutement dues à une insuffisance de candidats.
Elle offre une réponse personnalisée grâce à des
exercices adaptés au poste de travail et s'appliquer à tous les
secteurs d'activité et à tous les types de postes.
Notons qu'en 2007, la méthode de recrutement par
simulation s'est vue décerner un label par la HALDE (Haute
Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité),
dans le cadre de l'année européenne de l'égalité
des chances pour tous.
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA SOCIETE CIRCULAR
I. Descriptif d'un groupe à fort
potentiel : le groupe Circular
A. Historique
A l'origine, la
société Circular Distributors France a été
fondée en 1957 par M. Olivier Maurel, PDG de la société
jusqu'en 2008. En France, à l'époque, la société
est l'une des toutes premières de son marché à
réaliser des opérations de distribution à domicile de
messages publicitaires (bons de réduction, imprimés) et
d'échantillons.
C'est dans les années
70, avec le boom de la grande distribution que Circular commence à
développer ses activités dans les hypermarchés.
Entre la fin des années
1970 et la fin des années 1980, Circular met en place sa structure
nationale et développe 3 activités :
- gestion d'offres de remboursement
- marketing téléphonique
- objets publicitaires
C'est en 1987 que
l'activité de l'entreprise se voit répartie entre huit agences
distinctes (à Metz, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Lille
et, Paris) appelées Directions Régionales, chacune en charge de
plusieurs départements.
En 1988, Circular Distributors, toujours à
l'affût des nouvelles techniques et à la recherche de nouveaux
marchés, lance une formule d'échantillonnage sélectif
révolutionnaire « Essayez pour mieux acheter » qui
rencontre un franc succès et couvre les plus gros hypermarchés du
territoire national sur une période de 5 ans.
En 1989, Circular Distributors devient CIRCULAR France et
abandonne peu à peu l'activité de distribution à domicile
et d'objets publicitaires pour concentrer son savoir-faire sur l'animation
commerciale, l'échantillonnage et le couponing en hypermarchés.
Partenaire de l'AFM dans le cadre de l'opération du
Téléthon depuis 1989, Circular France a conçu une
opération d'envergure nationale avec les plus gros hypermarchés
qui est reconduite chaque année depuis bientôt 21 ans avec la
participation fidèle de 10 à 16 grandes marques.
En 1991, la société met en place ses
premières offres de remboursement et, en 1995, Circular Pro-Vente, une
entité de Circular spécialisée dans la force de vente
externalisée et instituée.
Suivront les entités Circular Actuelles
(spécialiste de l'hôtessariat et de l'événementiel)
en 1998, Circular Search (cabinet de recrutement) en 2000 et, Circular Field
(département d'animations permanentes) en 2004.
Pour finir, M. Rémy GERIN, nouveau PDG du groupe
Circular, a succédé M. Olivier MAUREL depuis le début de
l'année 2009.
B. Une activité
diversifiée
Comme nous l'avons vu au préalable, le groupe Circular,
fondée en 1957 est présent pour différents métiers
et est spécialement dans deux activités principales :
· Le sell-out (vente au client final)
avec les sociétés :
Ø Circular France. Cette entité
est chargée de la gestion, au niveau nationale, d'animations
commerciales sur tous circuits confondus et se positionne en France comme
n°1 sur ce marché.
Ø Circular Actuelles : constitue
une société d'hôtessariat organisé au cours de
salons, soirées, événementiel et street marketing.
Ø Circular Field. Cette entité
gère les animations commerciales permanentes particulièrement
rattachées à l'enseigne Monoprix et, les conseillères
beauté qui y sont positionnées.
· Le sell-in (vente réalisée par
un producteur auprès de la distribution) : avec pour
entités :
Ø Circular Pro-Vente : est
spécialisée dans la mise à disposition de force de vente
externalisées et supplétives nécessaire à un
instant « T » à l'atteindre de certains objectifs
d'ordres commerciaux.
Ø Circular Pro-Call : est un
département télévente et télémarketing du
groupe Circular et se matérialise par un centre d'appels.
Ø Circular Search :
représente un cabinet de conseil en recrutement et assure
l'intégralité de sa fonction vers le recrutement en middle
(encadrement intermédiaire) et, top management (direction
générale).
C. Quelques chiffres clés
Le groupe Circular s'est hissé, depuis l'année
2004, à la seconde place du marché des professionnels de
l'animation commerciale terrain avec un chiffre d'affaires de 43 millions
d'euros en 2007.
La société Circular France apparaît comme
le chef de file ne termes d'animations commerciales avec 33 millions d'euros et
la société Circular Pro-Vente dans le top 5 avec un chiffre
d'affaires de 7,5 millions d'euros.
Ainsi le groupe Circular a pu constater une augmentation de
43% de son chiffre d'affaires entre l'année 2003 et l'année 2007.
D. Un engagement de
professionnalisme
Le groupe Circular, soucieux de son image et de la
qualité des prestations de services fournies à ses clients, est
membre du SORAP (présenté en première partie) et de l'EFMP
(réseau européen des spécialistes du Field Marketing).
Plus précisément, le « Field Marketing »
désigne le terme anglais pour le marketing terrain. Le marketing terrain
désigne les actions de communication et d'animation marketing
réalisées en points de vente par des animateurs. Par extension,
le marketing terrain peut aussi désigner des opérations
réalisées par des animateurs hors points de ventes (street
marketing, distribution échantillons, road show,..).
II. La
société Circular France
Dans les prémices de cette présentation, une
description générale du groupe Circular paraissait
inéluctable et aura permis de surcroit de nous familiariser avec la
société Circular France et de discerner sa place au sein du
groupe. Puisqu'ayant collaboré en tant que Chargée de Recrutement
(cf annexe 1) dans le cadre d'une formation de Master en Management et
Stratégie d'Entreprise, ma présente analyse portera sur la
Société Circular France et plus particulièrement sur
l'agence m'ayant employée, la Direction Régionale de Metz.
A. Présentation de
l'entité
La société Circular France est une SAS
(Société par Actions Simplifiées) et dispose d'un effectif
atteignant plus de cent salariés permanents dont 25 Chefs des Ventes
Régionaux. Elle exerce, depuis 1957, des prestations d'opérations
commerciales terrain exclusivement sur le territoire national.
Véritable partenaire terrain des clients les plus
prestigieux du marché, Circular France a une capacité
d'intervention de plus de 150 mille journées d'actions par an et
réalise approximativement 350 opérations différentes
chaque année.
La société est structuré en trois
départements spécialisés par secteur
d'activité : beauté, food (alimentaire) et high-tech
(présentés en première partie) et, offre à ses
collaborateurs une expérience et des compétences très
pointues et adaptées aux attentes du marché. Comme nous avons pu
le précisé auparavant, l'activité de la
société est répartie au sein de huit Directions
Régionales (cf annexe 2) dont celle de Metz suscitant tout
particulièrement notre intérêt dans cette présente
analyse.
En effet, l'agence de Metz assurant le suivi de quatorze
départements inhérents à cinq régions (Lorraine,
Champagne-Ardenne, Côte d'Or, Franche-Comté et, Alsace) est en
charge de plusieurs missions propres à toutes les entités de
Circular France et, est ainsi responsable :
- de l'intégralité du processus de recrutement,
de l'enrichissement du fichier et de sa mise à jour
- de la formation des salariés avant chacune de leur
mission par le biais de formations physiques, de briefings
téléphoniques et de contrôle des e-learning
- du coaching des salariés sur le terrain via des
inspections communes
- du suivi du dépôt des résultats a
posteriori des missions
- de la gestion ponctuelle de l'opération du
Téléthon une fois par an
B. La structure de la Direction
Régionale de Metz
Afin de rendre le service plus performant, ces missions sont
déléguées à trois employés permanents,
chacun en charge d'un secteur bien précis. La Direction Régionale
de Metz comprend ainsi (cf annexe 3) :
§ Un Chef des Ventes High-Tech : en
charge de l'ensemble du secteur High-Tech.
§ Un Chef des Ventes Food et
Beauté : se devant de gérer les deux secteurs en
question et, participant au suivi des conseillères beauté
rattachées à Circular Field.
§ Un Chargé de Recrutement :
assurant la globalité du processus de recrutement.
Tous trois sont également ont également pour
mission de coacher les collaborateurs terrain via des inspections communes. Le
but étant de contrôler, de motiver et, de recadrer si besoin est.
A chacune de ses inspections, l'inspecteur se doit de remplir une fiche
d'évaluation (cf annexe 4) des salariés sur le terrain
et leur attribue une note comprise de 1 à 10. A son retour d'inspection,
il est chargé de reporter ses observations ainsi que la note
attribué afin de qualifier au mieux le fichier pour une meilleure
performance lors de l'affectation.
C. Les différentes formes de
réalisation perçues
La société Circular a la capacité de
mettre en place différentes formes d'animations commerciales en fonction
des attentes de son client et de la phase dans laquelle se trouve le produit ou
la marque concernée (lancement, croissance, maturité,
déclin). Nous pouvons ainsi dénombrer cinq formes de
réalisations :
Ø L'animation vente-conseil.
Traditionnelle, l'animateur ou l'animatrice est en charge de promouvoir
certains produits d'une marque définie et se doit de maîtriser
parfaitement les techniques de ventes qui lui auront été
préalablement inculquées par les Chefs des Ventes
concernés. Pour renforcer son argumentaire, des outils d'aide (bons de
réduction, primes, testeurs) à la vente peuvent lui être
fournis en appui. Notons que pour chaque animation commerciale, le promoteur
peut, en plus de ses outils d'aide à la vente, mettre en avant
l'éventuelle promotion magasin.
Ø L'animation promotionnelle. Elle
diverge de la précédente forme de réalisation car elle
exige du promoteur qu'il réalise un certain volume de ventes en
évitant de perdre trop de temps sur les étapes de conseils et
notamment de découverte des besoins. Cependant celui-ci peut avoir en sa
possession des outils similaires à ceux exploités par l'animateur
vente-conseil.
Ø L'animation dégustation. Dans
ce cas présent, l'animateur ou l'animatrice se sert d'un dispositif
spécifique lui étant fourni dans le but de réaliser des
dégustations. Ce type d'animation est plus particulièrement
adapté aux produits en phase de croissance, le but premier étant
de faire découvrir le produit au consommateur potentiel. Notons que les
outils d'aide à la vente sont également au rendez-vous.
Ø L'animation échantillonnage.
Elle consiste à faire découvrir ou adopté au
consommateur potentiel un produit nouveau par le biais de la distribution
d'échantillons aux consommateurs intéressés.
Tout comme pour les autres formes de réalisations, le promoteur
peut disposer de bons de réduction ou relayer l'offre promotionnelle en
magasin.
Ø L'animation
événementielle. Comme son nom l'indique, elle se produit
de manière ponctuelle et est destinée à promouvoir un
événement bien précis. Pour exemple, l'opération du
Téléthon est une animation événementielle.
D. Le Téléthon : un
rendez-vous annuel à ne pas manquer
En France, le Téléthon est organisé
depuis 1987 par l'
Association
française contre les myopathies (AFM), pour financer des projets de
recherche sur les maladies génétiques neuromusculaires (
Myopathies,
myotonie
de Steinert) essentiellement , mais aussi sur d'autres maladies
génétique rares. Les fonds sont également utilisés
pour aider et accompagner les malades essentiellement atteints de myopathie. Le
Téléthon en hypermarchés est un dispositif unique
créé et entièrement géré par Circular France
depuis 1989.
Le principe est simple : «deux jours pour faire
ses courses pour le Téléthon ». L'opération est
d'une grande ampleur et à l'occasion de la vingt et unième
édition du Téléthon, le consommateur aura le choix entre
16 grandes marques et 9 gammes de produits référencés dans
environ 350 magasins de France. Plus de 11 millions d'euros ont
été reversés au Téléthon depuis 1989 et de
grandes avancées au niveau de la recherche ont été
constatées (10 à 15 ans d'espérance de vie gagnés
pour les malades, aide à la découverte de près de 900
gènes et, élaboration de première carte du génome
humain). Notons que cette vingt et unième édition du
Téléthon en hypermarchés aura lieu le 4 et 5
Décembre 2009.
III. Analyse de l'environnement de la société
Circular
Après nous être adonné à une
présentation du marché de l'animation commerciale lors de notre
première partie, il semblait judicieux de nous intéresser
à l'environnement rattaché à notre entité. Pour
pouvoir prendre des décisions pertinentes, l'entreprise, en tant que
système ouvert, doit tenir compte de son environnement ce qui inclus un
certain nombre de composantes qui ne se limitent pas à ses partenaires
économiques (clients, fournisseurs...).D'une manière
étendue, on définit l'environnement d'une entreprise comme
étant l'ensemble des éléments extérieurs à
l'entreprise en relation avec ses activités.On distingue
généralement sept composantes différentes qui permettent
de définir l'environnement de l'entreprise. Ces composants ont une
incidence plus ou moins forte sur le fonctionnement de l'entreprise.
A. Les facteurs géographiques et
démographiques :
Ces facteurs couvrent des domaines assez vastes. D'une part,
il s'agit de l'environnement géographique de l'entreprise (climat,
qualité de l'environnement, proximité d'une zone urbaine...) qui
peut avoir une influence sur la stratégie d'une entreprise, de
l'ensemble des infrastructures logistiques (proximité d'un
aéroport, d'un port ou d'une desserte autoroutière...) et enfin
de la situation démographique globale d'une nation (la structure par
âges de la population n'est pas neutre d'un point de vue
économique).
La société Circular se situe au sein du
Technopôle de Metz, une zone regroupant des centres d'activités,
des campus universitaires, des centres d'affaires et des espaces verts. Notons
qu'ici la localisation de la société n'a aucune incidence sur son
activité puisque la société Circular France offre ses
services en dehors de cette zone et au sein de différents magasins
propres aux départements dont elle est responsable.
Concernant la démographie de la France, le bilan de
l'Insee peut se résumer en quelques mots : « plus
d'enfants, de plus en plus tard ». En effet, au 1er janvier 2009, la
population de la France métropolitaine et des départements
d'outre-mer est estimée à 64,3 millions d'habitants. Avec
801 000 naissances, la France métropolitaine retrouve un niveau
qu'elle n'avait plus atteint depuis 1981. La fécondité
dépasse les deux enfants par femme en âge de procréer. Les
naissances sont de plus en plus tardives : l'âge moyen à la
maternité approche les 30 ans, soit deux années de plus
qu'à la fin des années quatre-vingt. L'espérance de vie
reste stable en 2008. Les personnes âgées sont de plus en plus
nombreuses : 5,6 millions de personnes de 75 ans et plus vivent en France,
soit un tiers de plus qu'il y a dix ans. Ce bilan quelque peu
générale, peut déjà nous permettre de constater
qu'inévitablement le taux de natalité français va influer
sur notre futur marché du travail. Ainsi, nous assisterons à
l'accroissement de la population active, ceci permettant à des
sociétés telles que celles du domaine concernés et
notamment à la société Circular France, de rencontrer
moins de difficultés en termes de recrutement.
B. Les facteurs socioculturels :
Les besoins des agents économiques sont souvent
déterminés en partie par les modes de vie des individus, les
valeurs esthétiques ou les modes de pensée (développement
de la consommation éthique par exemple). Certains secteurs
économiques sont très dépendants des effets de mode que
parcoure la société.
Incontestablement, les comportements d'achat des consommateurs
ont évolué au cours de ces dernières années.
Ces nouveaux acheteurs se comportent différemment
aujourd'hui et sont devenus plus expérimentés et plus
professionnels dans leur comportement d'achat. Ils sont devenus, en d'autres
termes plus avisés. Le consommateur actuel, influencé par des
motivations sociales et personnelles, ressent le besoin de fréquenter
différents points de vente, ceci leur permettant de recevoir des
stimuli, de s'identifier à un groupe, de se tenir informé, ou
encore de répondre tout simplement à des besoins physiologiques.
La conjoncture économique actuelle le pousse à s'orienter vers
une typologie SONCAS (Sécurité, Orgueil, Nouveauté,
Confort, Argent, Sympathie) davantage axée sur l'argent mais, il
n'empêche que les autres motivations ne sont pas occultées par ce
dernier, toujours plus exigent. Ce phénomène apparaît comme
un avantage pour la société Circular. Effectivement, l'animation
commerciale peut permet de répondre à de nombreuses attentes du
consommateur actuel donc suscite l'intérêt de nombreux
consommateurs en quête de produits novateurs, de réductions, de
conseils ou même encore de sécurité (vente de produits de
renommée).
C. Les facteurs juridiques et
institutionnels
Ces facteurs constituent un élément essentiel du
fonctionnement de l'économie puisqu'ils déterminent les
règles du jeu en vigueur sur un marché qui vont encadrées,
conditionnées l'activité des entreprises (réglementation
juridique, sociale, fiscale...). En effet, comme nous avons pu l'expliquer au
à l'instance des nombreuses réglementations mises en place par le
SORAP. Rappelons que ces règles ont été mises en oeuvre
pour combler un vide juridique encore trop présent il y a quelques
années au sein du marché concerné.
D. Les facteurs technologiques :
Dans une situation économique
caractérisée par une forte concurrence, les évolutions
technologiques se traduisent souvent par la remise en cause des rapports de
force entre les entreprises d'un même secteur puisque son incorporation
rapide dans l'entreprise peut lui procurer un avantage compétitif
certain durable ou temporaire (invention de nouveaux produits ou services
-téléphone portable, web, etc). La société Circular
a vu naître au cours de ces dernières années un
véritable progrès au niveau technologique.
L'activité, longtemps gérée à
l'aide de moyens peu performants, a peu à peu était régi
par le biais de l'informatique et de logiciels propres à l'entreprise
tels que :
Ø
« Titane » : représentant le logiciel
de base comprenant le fichier de collaborateurs terrain et permettant une
meilleure traçabilité des missions.
Ø
« Optima » : est utilisé dans le
traitement des candidatures en provenance du site circular-France.fr. Il permet
entre autre d'assurer le suivi du dépôt des résultats de la
part des animatrices.
Au cours de ces dernières années, l'ensemble du
personnel de Circular France a pu se voir équipé de
téléphones portables, ceci lui permettant d'échanger plus
rapidement avec ses interlocuteurs.
Notons que la totalité de l'activité
d'affectation des missions fut centralisée, depuis le 1er
Janvier 2007, au sein d'une centrale d'appels (le Back-Office) à Paris.
Seule la Direction Régionale de Metz n'était, à
l'époque, pas concernée et le demeure depuis le 1er
Juin 2009. Il est important de préciser que le Back-Office regroupe des
Chargés de dossier chacun en charge du placement pour une seule et
même Direction Régionale.
E. Les facteurs concurrentiels
Comme nous l'avons vu préalablement, le marché
de l'animation commerciale est un marché fort concurrentiel. En effet,
l'apparition de nouveaux concurrents sur ce marché a certes permis
à Circular France d'être davantage compétitive et
réactive mais reste à surveiller. En effet, la
société Circular France doit quotidiennement faire face à
une concurrence importante qu'il paraît judicieux de présenter. Le
tableau comparatif suivant met ainsi en relief les principaux concurrents
directs de la société Circular :
CRITERES
|
NOMS DES PRINCIPAUX CONCURRENTS
|
HIGHCO FIELD MARKETING
|
Date de création
|
2006
|
Forme juridique
|
SAS (Société par Actions Simplifiées)
|
Capital
|
7 700 €
|
Organisation
|
- Siège social à Paris
- 30 cadres permanents pour la partie opérationnelle
- 9 représentations régionales
|
Expertise
|
- proposition de solutions clé en main pour
démultiplier les points de contacts entre la marque et ses publics,
à l'instant clé de la prise de décision et de l'acte
d'achat : animations commerciales et évènementielles, mise en
avant et merchandising, analyses de linéaires et relevés
d'informations, couponing, échantillonnage, études d'impact...
|
Secteur d'activité
|
- multi-réseaux et multisectorielles, grandes surfaces
alimentaires ou spécialisées, commerces alternatifs et de
proximité, et tous lieux média propices à établir
un contact entre la marque et ses consommateurs : aéroports, gares,
cinémas, parcs d'attraction, stades...
|
Moyens
|
- - Pour se différencier, HighCo Field
Marketing s'est dotée, dès sa création, d'une
plateforme technologique performante, 100% web, qui lui permet à
la fois de dématérialiser les procédures métier,
mais aussi de collecter et de restituer les données terrain de la
façon la plus pertinente possible par rapport aux attentes des clients
et aux compétences des intervenants. Formation des collaborateurs
via l'élaboration et l'édition de supports, organisation de
réunions, web conférences, training. Appartenance au SORAP
|
Principaux clients
|
- technologie numérique, téléphonie,
enseignes de la GSA, services, beauté et luxe, textile,
alimentaire...
|
Chiffres d'affaires 2008
|
- 7 millions d'euros
|
|
AJILON SALES & MARKETING
|
Date de création
|
1974
|
Forme juridique
|
- SAS (Société par Actions Simplifiée)
|
Capital
|
- 667 500 €
|
Organisation
|
- Siège social à Paris
- 7 directions Régionales : Ile de France, Nord, Ouest,
Sud Ouest, Sud Est Rhône Alpes, Est
|
Expertise
|
Spécialiste de l'externalisation commerciale, Ajilon
Sales & Marketing conçoit et déploie des dispositifs de vente
à forte valeur ajoutée. Quelque soit le secteur
d'activité, le produit ou le canal de distribution, Ajilon Sales &
Marketing compose des solutions de développement commercial sur mesure
répondants à vos principaux enjeux de vente
|
Secteur d'activité
|
- tous circuits de distribution et tous produits ou
services
|
Moyens
|
- - 75 collaborateurs de structure et 3500 promoteurs /
animateurs
- - 120 commerciaux et 200 télévendeurs
- - 25 Chefs de Projets spécialisés et 10 Chefs
de Ventes
- - 12 Consultants Formateur
- - appartenance au SORAP
|
Principaux clients
|
- Adecco, Adia, , Axa, Bic, Biogaran, Bledina, Carrefour,
Cetelem, Credit Agricole, Dyson, E2S, Exposium, Pathe Fox Europa, France
Boisson, Gan assurances, GDF, Google, Gras Savoye, Groupe Seb, Konami,
Laboratoires Roche, Lu, Macif, Neopost, Nestle, Nextiraone, Omega Pharma,
Orange, Pages Jaunes, Payzone, Philips, Procter & Gamble, Saralee, Sephora,
Societe Generale, Sodexho, Sony Ericsson, Tyredating, Unicef, ...
|
Chiffre d'affaires 2008
|
- 39,2 millions d'euros
|
|
PENELOPE AGENCY
|
Date de création
|
1971
|
Forme juridique
|
SAS
|
Capital
|
402 000 euros
|
Organisation
|
· -siège social à Paris
· · -
Accueil en entreprise : plus
de 2000 hôtes, hôtesses et standardistes interviennent en
entreprise pour assurer un contact réussi.
· · -
Animation commerciale :
plus de 5600 animateurs et promoteurs, professionnels de la promotion des
ventes, sur le terrain en grande distribution.
· · -
Evénementiel :
plus de 2500 hôtes et hôtesses s'impliquent pour le
succès d'événements uniques.
· · -
Accueil
prestige : une prestation exceptionnelle adaptée aux
présidences et aux sites prestigieux.
· · -11 agences régionales, 7 antennes
opérationnelles et 31 responsables de secteur
|
· Expertise
|
Entreprise spécialisée sur 5 lignes de produits
: High Tech/services, beauté, agro alimentaire, hygiène
propreté et trade
|
Secteur d'activité
|
présent sur plus de 2300 points de vente, 3
métiers (accueil, animations commerciales et événementiel)
et une agence prestige
|
Moyens
|
· Une plateforme de e-learning, des vidéos
produits, des conférences web,...Moyens de formation :
modules de formation au métier, modules de formation linguistique
(possibilité de poursuivre et approfondir sa formation en anglais
(jusqu'aux niveaux C1/ , critère du Conseil de l'Europe), modules de
formation comportementale (gestion du stress, clients difficiles,...). Chaque
année plus de 70 000 heures de formation sont délivrées
aux salariés de Pénélope.
|
Principaux clients
|
Bouygues Télécom, Axians, Warner, Hachette,
Chaumet, Mobalpa, Caisse d'épargne, ...
|
Chiffre d'affaires 2008
|
74 240 000 euros
|
|
CPM FRANCE
|
Date de création
|
1988
|
Forme juridique
|
SAS
|
Capital
|
10 238 220 euros
|
Organisation
|
entreprise basée en France et également en
Europe. Siège social à Paris
|
Expertise
|
6 expertises pour générer des contacts
clients performants :
- vendre : force de vente et télévente
- présenter : merchandising et
décoration
- animer : animation commerciale
- valoriser : événementiel et road-shows
- évaluer : audit et mesures
- conseiller : conseil et formation
|
Secteur d'activité
|
- Grande consommation
- Distribution
- Sports & loisirs
- Services
- Industries
|
Moyens
|
- 200 collaborateurs permanents
- 3 500 intervenants terrain
- appartenance : SORAP, ANAE, IFM
|
Principaux clients
|
100 clients actifs dont : HP, Sony Playstation, Kraft,
Pepsico, Unilever, Canal+, Française des Jeux, ...
|
Chiffre d'affaires 2008
|
50 millions d'euros
|
|
DEMOSTHENE
|
Date de création
|
1995
|
Forme juridique
|
SARL
|
Capital
|
165 000 EUROS
|
Organisation
|
Siège social : Dijon. 20 permanents et 3500
intervenants
|
Expertise
|
Animation commerciale, force de vente supplétive
(permanente ou action commando), gestion logistique ou PLV
|
Secteur d'activité
|
Tous circuits confondus
|
Moyens
|
- Membre actif du SORAP depuis 1999
- Membre de l'Association Progrès du Management
- Administrateur du Réseau Entreprendre, accompagnement
de la création d'entreprise
- 2500 m2 d'entrepôts permanents, 18 personnes
dédiées aux RH, 8 personnes dédiées à la
logistique, 300 000 colis gérés chaque année, un
portail extranet pour les commandes et le suivi des expéditions
|
Principaux clients
|
Unilever, Ferrero, Blédina, Royal Canin, Vendôme,
Evian-Volvic, Nike , Andros, Triodis , Coca-Cola Microsoft , Visual, Cogesal
Miko, Segafredo Zaneti, Gallo, Castel Frères, Moillard, Baron Philippe
de Rotschild, Veuve Ambal, William Pitters, Moët Hennessy, Montessuy,
Vedrenne, Cie des Grands Vins de Gironde, Boisset, Syndicats d'appellation,
Boudier , Gallo Winery, Auguste Pirou, Williams Pitters, Marie Brizard, ...
|
Chiffre d'affaires 2008
|
4 millions d'euros
|
Au regard de ce tableau plusieurs déductions peuvent
être faites. En effet, nous pouvons remarquer que ces cinq entreprises
concurrentes disposent toutes d'atouts et de particularités faisant leur
force.
Pour commencer, prenons l'exemple de la société
Highco Field Marketing (anciennement Allée Centrale). Cette
société, tout récemment implantée sur le
marché, s'est dotée, dès sa création, d'une
plateforme technologique performante et 100% Web. Ce détail est
pertinent et nous permet de constater que la société en question
se sent concernée par l'évolution de l'environnement
technologique qui l'entoure et, a bien pris conscience de la
réactivité que peut lui apporter de telles solutions. En phase de
croissance et adoptant, en termes de fixation des prix, une stratégie de
pénétration, Highco Field Marketing conquiert de nouveaux clients
et acquiert des parts de marché. Elle demeure à ce jour l'un des
principaux concurrents et doit susciter tout l'intérêt de la
société Circular, soucieuse de conserver ses clients et sa
position de chef de file sur le marché de l'animation commerciale.
En termes de formation, la société
Pénélope Agency se différencie et opte pour des modules
variés et performants. Elle dégage le chiffre d'affaires le plus
important (74 240 000 d'euros) et dispose d'un portefeuille de
clientèle de forte renommée. Notons que depuis début 2009,
elle est la seule a proposé à ces promoteurs le statut
d'auto-entrepreneur. Ce phénomène demeure fort inquiétant
et reste à surveiller car bon nombres d'animatrices pourraient
être séduites par ce nouveau procédé et, une
évasion des collaborateurs de la société Circular vers la
concurrence est à appréhender.
Avec 50 millions d'euros réalisés en termes de
chiffre d'affaires lors de l'année 2008, la société CPM
France demeure un concurrent à ne pas occulter. Son fort potentiel et
ses interventions sur de nombreux secteurs ainsi que son implantation en Europe
nous laisse à penser que cette dernière détient une
importante connaissance du marché. Entreprise à forte
notoriété, elle constitue un véritable concurrent pour la
société Circular.La société
Démosthène a, quant à elle, la particularité de
posséder ses propres entrepôts permanents et de nombreux
intervenants dédiés à la logistique et les Ressources
Humaines. De grandes marques lui font confiance et ses atouts en font un
compétiteur de taille tout comme la société Ajilon Sales
& Marketing.
F. Les facteurs sociaux :
Cela concerne un aspect interne de l'entreprise puisque l'on
entend par là l'analyse de la motivation et de l'implication du
personnel de l'entreprise (importance des syndicats, motivation du
personnel...) qui peut infléchir les décisions
stratégiques de l'entreprise.
La société Circular dispose d'un Comité
d'Entreprises octroyant de nombreux avantages à l'ensemble de son
personnel. Société voulue comme familiale du temps de la
direction de M. Olivier MAUREL, ces valeurs tendent aujourd'hui à
perdurer par le biais d'un management participatif et déléguatif
visant à motiver et impliquer les équipes.
G. Les facteurs économiques
Il s'agit tout d'abord du système économique
dans lequel évolue l'entreprise (système capitaliste ou
socialiste par exemple) mais il s'agit surtout de l'évolution des
principales variables économiques (inflation, croissance
économique, évolution du taux de change...) qui a une incidence
sur la politique de l'entreprise (politique d'investissement,
délocalisation...).
Comme nous l'avons vu au préalable, la conjoncture
économique actuelle de la France est préoccupante et la crise se
fait ressentir dans certains secteurs d'activité. Il est tout simplement
important de souligner que malgré la dépendance de chaque
entité existante à son environnement économique, la
société Circular n'a pas, à ce jour, subit les
conséquences de la situation économique actuelle puisqu'ayant
constaté une activité similaire aux années
précédentes.
IV. Diagnostic
stratégique de la société Circular à l'aide de la
matrice SWOT
A. Qu'est ce qu'un diagnostic
stratégique ?
Le diagnostic
stratégique est une démarche à l'initiative d'une
entreprise
privée ou
publique, visant
à recenser toutes les ressources dont elle dispose (le plus souvent
à moyen ou long terme).
Le terme "diagnostic" paraît excellent dans la mesure où il
reflète la situation réelle d'une entreprise à un moment
clé, au sein de son environnement, donc en prenant en
considération tous les facteurs inhérents à son
activité. Par ailleurs on parle de stratégie, en se
référant à une firme dont l'attitude sera de nature
offensive face à son environnement, c'est-à-dire qui aura pour
vocation de répondre au mieux aux attentes des acteurs
économiques, toujours en considération de la législation
qui lui est relative. De nos jours toute grande entreprise se doit
d'établir un diagnostic stratégique, dés lors qu'elle
acquiert un certain poids au sein du tissu concurrentiel de son domaine
d'activité, sans quoi elle aura du mal à suivre les
évolutions de l'environnement. La matrice SWOT apparaît comme un
outil pertinent et il semble judicieux de l'exploiter et de l'approprier au cas
Circula France.
B. Présentation de la matrice
SWOT
L'analyse SWOT ou matrice
SWOT, de l'anglais Strengths (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities
(opportunités), Threats (menaces), est un outil de
stratégie
d'entreprise permettant de déterminer les options
stratégiques envisageables au niveau d'un
domaine
d'activité stratégique (DAS). Les forces et les faiblesses se
rattachent au diagnostic interne de l'entreprise et, les opportunités et
les menaces au diagnostic externe. Les expressions équivalentes en
langue
française sont « Menaces Opportunités Forces
Faiblesses » et, on utilise d'ailleurs parfois le terme analyse MOFF.
Ce modèle a
été développé dans les années 1960 par
Learned, Christensen, Andrews et Guth, quatre professeurs de la Harvard
Business School, ce qui fait qu'on l'appelle également parfois
« modèle de Harvard » ou « modèle
LCAG ». Pour le définir, un domaine d'activité
stratégique, ou DAS, dans la terminologie de la
stratégie
d'entreprise, se définit comme un sous-ensemble d'une organisation
auquel il est possible d'allouer ou de retirer des ressources de manière
autonome et qui correspond à une combinaison spécifique de
facteurs clés de succès. La matrice SWOT dupliquée au cas
Circular peut être ainsi présentée :
ORIGINE INTERNE
|
FORCES
|
FAIBLESSES
|
§ 52 années d'existence et d'expertise
réseaux et métiers
§ leader incontesté du marché de
l'animation commerciale avec 45% de croissance de son chiffre d'affaires en 5
ans
§ environ 17% de parts de marché
§ une puissance nationale et une
activité répartie sur l'ensemble du territoire national
§ une forte notoriété
§ un large portefeuille de clients de grande
renommée (Nivéa, Givenchy, Orangina Schweppes, Pepsico, General
Mills, Kodak, SFR,...)
§ Une certification ISO 9001 (version
2000) , une société du SORAP
§ le lancement du Back-Offcice,
stratégiqument incontournable
§ un monopole quant à la
réalisation de l'opération du Téléthon en
hypermarché depuis bientôt 21 ans
§ utilisation d'outils performants pour une
meilleure réactivité et traçabilité quant aux
missions
|
§ une localisation restreinte au territoire
nationale
§ une communication encore trop restreinte
(utilisation de seulement deux médias : Internet, Affichage)
§ un nombre de recrutements effectués
en 2009 en deçà de l'objectif fixé
§ des services (notamment la formation) certes
qualitatifs mais indifférenciés par rapport à la
concurrence
§ des formalités engendrées par
les missions jugées de trop lourdes par les collaborateurs terrain
§ la précarité des emplois
concernés
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ORIGINE EXTERNE
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OPPORTUNITES
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MENACES
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§ Evolution du marché de l'animation
plus dynamique
§ le changement de Direction et la
potentialité d'idéologies et stratégie nouvelles
§ Nouveau système d'information
centralisé (2009)
§ Innovations technologiques dans le service
aux clients (extranet et extensions)
§ la mise en place du pack
« Easy-Demo » une solution clé en main à
moindre cout pour les clients et visant à pallier à la
concurrence
§ la conjoncture économique actuelle
occasionnant la présence d'un grand nombre de demandeurs d'emploi sur le
marché du travail et la possibilité de recruter davantage de
profils intéressants
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§ Contexte évolutif du marché du
travail et des comportements (emploi, turnover, fidélisation)
§ la perte de clients importants
s'évadant vers la concurrence (Gemey Maybelline, L'Oréal)
§ l'évasion de quelques collaborateurs
vers la concurrence (notamment chez Highco Field Marketing)
§ Remodelage du dossier Monoprix et
pérennité incertaine
§ l'arrivée d'un nouveau concurrent
implanté sur le marché depuis trois ans (Highco Field Marketing)
et en pleine phase de croissance et de gain de marchés
§ la mise en place du statut
d'auto-entrepreneur au sein d'une entreprise concurrente
(Pénélope Agency) et la probabilité d'évasion de
certains collaborateurs terrain
|
Au vue de cette
précédente analyse, nous pouvons constater que la
société Circular France, bien que disposant de nombreux atouts et
que demeurant, à ce jour, le chef de file du marché de
l'animation commerciale français, se doit de veiller fortement à
son environnement concurrentiel qui ne cesse d'évoluer. Nous pouvons
également ajouter que le phénomène d'évasion des
collaborateurs terrain n'est pas à occulter puisqu'il se doit
d'être traité avec réactivité dans le but
d'éviter dans un premier temps une insuffisance voire une pénurie
des promoteurs de vente disponibles. La démarche la plus judicieuse
serait dans un premier rattachée à la ressource primordiale de la
société Circular : le facteur travail (les collaborateurs
terrain). C'est pour cette raison que nous nous devons de nous questionner
quant aux moyens à allouer afin de palier à ce problème
préalablement mis en relief.
V. L'amélioration de la
compétitivité via l'optimisation du recrutement
Comme nous l'avons vu dans notre première partie, le
processus de recrutement est fondamental au sein d'une société du
domaine de l'animation commerciale. En ce qui concerne son recrutement, la
société Circular France doit faire face à une demande
importante de personnel. Malgré sa base de données d'animateurs
déjà conséquente, l'entreprise est dans l'obligation de
procéder à des recrutements de masse lors de fortes
périodes d'activité avec notamment les fêtes de fin
d'année ou à partir du mois d'avril où le secteur de la
beauté connaît une augmentation de l'activité trois fois
plus intense. Dans ce cinquième volet, nous allons nous
intéresser aux préconisations possibles et susceptibles
d'améliorer la compétitivité de la société
Circular France par l'enrichissement de son fichier de collaborateurs terrain.
Les solutions proposées ont ainsi pu être adoptées.
A. Le renforcement de la
fidélisation les salariés
La fidélisation se
définit comme l'ensemble des techniques visant à établir
un dialogue continu avec ses interlocuteurs pour fidéliser ceux-ci au
produit, au service, à la marque. La fidélisation repose
aujourd'hui sur une véritable gestion de la relation client.
La fidélisation et la gestion de la relation client sont
aujourd'hui pour de nombreuses entreprises des priorités pour contrer la
concurrence sur des marchés saturés.
La société
Circular se consacre déjà à la fidélisation de ses
collaborateurs terrain mais n'a, à ce jour, pas exploité toutes
les solutions à sa portée. En effet, la création d'une
proximité plus prononcée avec les différents
salariés par le biais de visites sur le terrain plus fréquentes
serait judicieuse. D'autre part, la motivation passant aussi par la
récompense du travail fourni, il serait pertinent de mettre en place
plus d'incentives (primes remises aux collaborateurs) et de s'adonner à
une vérification plus courante de leurs résultats, après
chacune de leur mission, afin de pouvoir les féliciter quant ceux-ci
sont satisfaisants.
B. L'encouragement à la
cooptation
La cooptation peut faire
partie d'une méthode de sourcing à exploiter. Pour rappel, elle
consiste à avoir recours au carnet d'adresses des salariés de
l'entreprise recommandant une ou des personnes de leur entourage. Longtemps
tenue secrète et souvent qualifiée de
« piston », ce mode de recrutement est devenu courant dans
de nombreuses entreprises et dans certains secteurs de l'animation commerciale,
à l'instance de celui de l'High-Tech connaissant un turn-over et un
besoin d'embauche important pour lequel 50% des embauches sont issues de la
cooptation.
La cooptation pourrait
présenter bien des avantages pour la société Circular
France. En effet, elle peut permettre, dans un premier temps, de
fidéliser les salariés ayant coopté une personne de leur
entourage en leur procurant un avantage. Les salariés ayant l'occasion
de coopter peuvent également éprouver une certaine satisfaction,
et une implication puisqu'ils contribuent à une partie cruciale du
processus de recrutement. Cette pratique est de surcroît salutaire pour
les entreprises ne bénéficiant pas forcément du budget
nécessaire pour se faire connaître par le biais d'actions
publicitaires ou attirer des profils intéressants. Nous pouvons ainsi
mettre en avant deux principaux avantages de la cooptation : d'une part
les délais et les coûts du recrutement sont
considérablement réduits et, d'autre part, le fait d'embaucher
des personnes cooptées, nous prête à penser que de bonnes
relations professionnelles et une cohésion d'équipe seront au
rendez-vous.
C'est au regard de ces
avantages que nous avons décidé d'encourager la cooptation en
mettant en place une prime de cooptation d'une valeur de dix euros que le
parrain pourrait percevoir dès lors que le filleul aurait
organisé deux missions pour la société Circular. Le suivi
est assuré par un tableau (cf annexe 5). Ce procédé
pourrait sans nul doute attirer de nombreux parrains et permettre à la
société de disposer de collaborateurs performants à
moindre coût et avec réactivité.
C. Mise en place d'entretiens
collectifs
Présentés en
première partie, l'entretien collectif est une méthode de
recrutement ayant fait ses preuves au cours de ces années
passées. Comme nous l'avons expliqué auparavant, la
société Circular connaît des périodes de fortes
activités où le fichier, malgré son étendue,
parvient vite à s'épuiser. Optant jusqu'à présent
pour la méthode d'entretien individuel, le plus souvent semi-directif,
nous avons décidé de mettre en place la présente
méthode au sein de la Direction Régionale de Metz pour commencer.
Le principe est le suivant : recruter quantitativement mais aussi
qualitativement. Ainsi, les premières sessions de recrutement collectif
ont pu voir le jour et se déroulent chez Circular France de la
façon suivante :
- fixation au préalable d'une journée
consacrée au recrutement
- tri des candidatures, convocation par
téléphone des candidats ayant suscité
l'intérêt du Chargé de Recrutement, validation de leurs
présence et précision de l'importance de l'apport de certaines
pièces indispensables au dossier (pièce d'identité,
photocopie carte d'assuré social)
- inscription des candidats disponibles sur un tableau de
recrutement (cf annexe 6)
- jour « J » : appel des candidats
en fonction du tableau de recrutement (les candidats absents et non
excusés verront leur candidature non retenue et directement
archivées dans un fichier spécifique)
- présentation en dix minutes de l'entreprise
(historique, activité, cadre juridique...)
- présentation des candidats
- inscription des candidats ayant à remplir un dossier
spécifique (cf annexe 7)
- entretien en face à face avec chaque candidat (cf
annexe 8)
- mise en place de jeu de rôle (cf annexe 9), (le
candidat est chargé de développer un argumentaire de vente face
à un autre candidat ou au recruteur)
- de retour à l'agence, les dossiers complets sont
traités, le tableau de recrutement est mis à jour, les candidats
retenus sont incorporés dans la base de données de Circular
France et ceux non retenus en sont informés par
téléphone
Nous nous devons de
préciser que jusqu'à début 2009, tous les candidats
devaient réaliser un test IPV (Inventaire de la Personnalité des
Vendeurs) répondant aux normes ISO 9001 version 2000 et, que celui-ci a
été supprimé mais reste à administrer aux
conseillères beauté qui se doivent également d'effectuer
un test d'évaluation de leurs connaissances esthétique et
cosmétique.
VI. Les apports de
cette démarche
Le renforcement de la fidélisation des
salariés, la démarche d'encouragement à la cooptation,
ainsi que la mise en place d'entretiens collectifs ont constitués de
réels levier ayant permis à la société Circular de
recruter un nombre plus important de personnes qualifiées et
compétentes. Mais cette démarche a été la cause
d'autres bénéfices. En effet, les recrutements collectifs, la
cooptation auront également permis à Circular d'être plus
réactive puisque disposant d'un nombre plus
conséquent d'animateurs ou de conseillers qu'auparavant. Notons que les
recrutements collectifs organisés se sont révélés
tellement concluants que l'ensemble des Directions Régionales ont
adopté la méthode et le tableau de recrutement conçu par
l`agence de Metz, ce qui n'est pas dédaignable. N'occultons pas le
gain de temps et d'argent dus à la réduction
d'entretiens individuels longs et plus coûteux puisque responsables d'un
manque à gagner.
Pour finir, le Chargé de Recrutement, se
déplaçant au travers des départements qu'il se doit de
gérer, véhicule, par son passage et son discours lors
d'entretiens collectifs, une bonne image de marque et
participe à la construction de la notoriété de Circular au
sein des organismes spécialisés (Pôle Emploi, Maisons de
l'Emploi, Missions Locales).
CONCLUSION
Comme nous l'avons vu au cours de notre analyse, la fonction
des Ressources Humaines n'a de cesse d'évoluer en vertu de la nouvelle
tendance du marché de l'emploi. Le recrutement est de surcroît un
procédé fastidieux et complexe dont l'importance n'est pas
à occulter. La méthode de l'entretien demeure plus que jamais une
phase au cours de laquelle les recruteurs sont davantage concentrés sur
le repérage des critères qui feront la différence.
L'effervescence de nouvelles techniques de recrutement permet aux entreprises
de sélectionner des solutions idoines en réponse à leurs
besoins grandissants de profils qualifiés et compétents. Faisant
appel à de nouvelles technologies, elles ont décidé de
faire face aux fluctuations de leur environnement en anticipant certains
changements par le biais de mise en place de stratégies offensives.
Les mutations technologiques n'expliquent cependant pas
à elles seules l'évolution des processus de recrutement. Les
entreprises sont aujourd'hui confrontées à une course aux talents
associée à des difficultés de recrutement dans certains
secteurs d'activité. L'heure est à la prise en compte de la
communication qui s'intègre plus que jamais au processus de recrutement
et, les organisations rivalisent d'ingéniosité afin de se
démarquer de leurs compétiteurs et d'attirer les profils les plus
prometteurs.
Il en est ainsi dans le secteur de l'animation commerciale,
secteur où les demandes sont abondantes mais, où le turn-over est
important. Nous avons ainsi, après nous être adonnée
à une présentation du marché du travail, analysé le
processus de recrutement en mettant en exergue les différentes
techniques utilisés et en adaptant notre étude au cas de la
société Circular, une entreprise positionnée comme chef de
file sur le marché de l'animation commerciale actuel, et soucieuse de
perdurer comme telle.
Nous avons alors décidé d'opter pour la mise en
place d'une nouvelle technique de recrutement jusqu' alors inexploitée
au sein de la société en question, puisque convaincus que la clef
de voûte de la pérennité d'une telle entité
émane en grande partie de l'optimisation du processus de recrutement.
Pour être un succès, la mise ne place d'une telle
technique doit être vécue comme un projet commun à tous les
acteurs de l'entreprise et la résultante s'avérant concluante,
cette démarche a pu être appliquée à l'organisation
toute entière. La résultante : un fichier enrichit de
candidats qualifiés, plus de probabilités de trouver des
personnes disponibles lors des périodes de fortes activités, et
davantage de satisfaction des clients. Une solution nécessaire à
la bonne compétitivité et à la préservation de la
position actuelle de la société Circular France sur son
marché.
Faire partie d'une telle société à
constitué une expérience des plus enrichissantes et peut
permettre à un collaborateur motivé et impliqué de grandir
professionnellement. Le poste en qualité de Chargée de
Recrutement qui a pu m'être confié durant une période d'un
an, m'a sans nul doute permis d'évoluer, de gagner en autonomie et en
assurance (cf annexe 10). Discernant un intérêt tout
particulier pour l'activité de cette société, cette
expérience à éveiller en moi l'aspiration à
poursuivre mon parcours professionnel au sein de cette dernière.
BIBLIOGRAPHIE
- Patrick BEAUGRAND et Brigitte DRUESNE - Management et Gestion
des Unités Commerciales - Nathan Technique - Edition 2005.
Sites internet :
- www.circular-france.fr
- www.highco-fieldmarketing.fr
- www.penelope.fr
- www.ajilon.fr
- www.demosthene-france.fr
- www.fr.cpm-int.com
- www.sorap.fr
- www.pole-emploi.fr
- www.société.com
- www.mercator-publicator.fr
- www.wikipedia.fr
- www.memoireonline.com
- www.insee.fr
- www.ined.fr
- www.dictionnaire-mediadico.com
TABLE DES ANNEXES
Annexe 1 : Contrat de
professionnalisation
Annexe 2 : Découpage Circular France
par « Régions Animations »
Annexe 3 : Organigramme hiérarchique
de la Direction Régionale de Metz
Annexe 4 : Fiche d'inspection
Annexe 5 : Tableau de suivi des
cooptations
Annexe 6 : Tableau de recrutement
Annexe 7 : Dossier d'inscription
Annexe 8 : Fiche entretien - Recrutement
Conseiller de vente
Annexe 9 : Fiches de jeu de rôle
produit
Annexe 10 : Grille d'évaluation du
stagiaire
SIB SUD
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