4.1.2 Influence de la hauteur d'antenne
En général, en l'absence d'obstacle gênant,
la limite de portée donnée par l'horizon est la somme des
distances à l'horizon des émetteur et récepteur, de
hauteurs au-dessus du sol h1 et
h2, soit 112 + ) , toutes les longueurs étant
exprimées en km. Ce type de liaison
est en LOS (line of sight), c'est-à-dire que
l'émetteur « voit » le récepteur. Mais cette condition
n'est prise en compte que pour les antennes ayant un lobe principal fort
"effilé". Les antennes omnidirectionnelles ajoutent une autre notion :
L'ellipse de Fresnel. L'ellipse de Fresnel décrit une zone
géométrique où tout obstacle crée une perte de
transmission.
Par exemple, en reprenant les données ci- dessus on
voit donc que pour un parcours de 125 km, la hauteur de la flèche de
l'horizon est de l'ordre de 315 m. Dans cet exemple chacune des antennes doit
être de ~ 315 m pour être à vue. Par contre, pour toucher un
récepteur au ras du sol (h2 = 0) l'émetteur doit être
situé à une altitude quadruple, soit 1 260 m.
4.1.3 Evaluation du niveau réel reçu
Dans une distribution domestique (pavillon) sans
électronique active, c'est à la sortie du dipôle qu'est
jugée la qualité de réception initiale de l'image avec
l'antenne retenue (adaptée à la ou aux fréquences, VHF,
UHF bande IV ou V ou groupe de canaux ou encore mono canal) et
réglée. Tout au long du parcours, dit descente d'antenne, le
signal va plus ou moins s'affaiblir, voire se dégrader par échos,
généralement, en fonction de la longueur du câble coaxial
et de sa qualité, (1 à 4 dB/10 m) ainsi que des
caractéristiques de l'installation (distribution par répartiteur
à x directions, dérivateur, coupleur, découpleur, fiches,
boîte d'arrivée, etc.) et cela en l'absence de toute forme
d'amplification.
La fréquence joue un rôle primordial dans la
perte du câble coaxial : plus la longueur d'onde est courte, plus
l'atténuation sera marquée. En clair, l'atténuation dans
le câble est plus faible sur le canal 2 (Bande I VHF) que sur le canal 69
(Bande V UHF).
Ainsi dans une installation standard habituelle, on peut
perdre 1 voire parfois 2 points de qualité entre le haut et le bas de la
descente continue d'antenne et donc avoir une image si, en tête du
système, elle est déjà à la limite.
L'utilisation d'un amplificateur directement sur l'antenne
permet de compenser les pertes d'installation, sans améliorer la
qualité de réception initiale.
Cas du numérique
Contrairement à la télévision analogique
dont la qualité se dégrade progressivement selon le niveau
reçu, la télévision numérique présente un
seuil brusque entre un fonctionnement correct sans améliorations
notables si le niveau augmente, et une perte de fonctionnement totale. Entre
ces deux situations, on notera diverses dégradations.
La notation universelle de la qualité d'image
délivrée est donc délicate car il existe de nombreux
compromis particuliers et subjectifs s'articulant autour de la relation
débit/compression/résolution-définition. On peut cependant
dire que plus la résolution n'est haute, plus le débit ne doit
être important. On peut aussi très bien suivre certaines
catégories d'images (météo, télé- achat,
etc.), à faible résolution/définition avec un faible
débit.
En revanche, un grand spectacle avec une allocation
limitée risque de pénaliser la qualité visuelle de
l'oeuvre. En résumé, haute résolution et bas débit
sont incompatibles.
On estime que le seuil est atteint à partir d'un niveau
(indicatif) de signal < 35 dBuV et ~ 30 dBuV (cas de l'adaptateur classique
avec un tuner sensible) dans les meilleures conditions spectrales.
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