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Transmission d'un signal audio-vidéo fréquence par faisceau hertzien et par satellite (cas de l'ORTB )

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par Ghislain Akpaki
Institut Cerco - Licence professionnelle 2009
  

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3.4.4 Principe de réception par satellite

Schéma synoptique

Schéma synoptique voir figure 28

Equipements utilisés

Dans sa configuration la plus simple, une station satellite comprend :

La parabole

La parabole est constituée de deux éléments : le réflecteur parabolique et la tête de réception plus communément appelée LNB pour Low Noise Blockconverter.

Tête ou LNB (Low Noize Block)

Dont l'élément principal est le Convertisseur, monté ici directement pour :

Amplifier immédiatement les signaux grâce à un amplificateur à bas bruit afin que les bruits créés en aval demeurent petits comparativement aux signaux,

Limiter les pertes en ligne par abaissement de la fréquence porteuse dans la bande intermédiaire 950-1 750 Mhz (950- 2 000 Mhz en triple-bande) dite Bande Intermédiaire Satellite (BIS : Bande Intermédiaire Satellite)

Il existe différents types de LNB :

Le LNB universel, qui capte toute la bande Ku (10,7-12,75 GHz) et qui ne peut alimenter qu'un seul terminal à la fois,

Le LNB Twin, qui permet d'utiliser 2 terminaux de manière indépendante,

Le LNB mono bloc (double tête ou DuoSat) qui permet quand à lui de pointer 2 satellites avec la même parabole (à condition qu'ils ne soient pas trop distants l'un de l'autre),

Le LNB quattro qui est destiné aux mini- réseaux collectifs et qui permet de séparer les 4 bandes de fréquences(basse verticale,basse horizontale et haute horizontale),autrement dit,il offre en permanence les 4 polarités sur sorties distinctes

Le réflecteur

Le réflecteur parabolique est chargé de concentrer les ondes reçues ou émises (radar, télévision, ISM et WiFi, radio- amateurisme, faisceaux hertziens, ou ondes émises par les astres en radioastronomie) vers l'antenne- source, qui se situe au foyer de la parabole. Les antennes paraboliques de petit diamètre sont fabriquées en tôle emboutie (acier ou aluminium). Pour les antennes de grand diamètre, les réflecteurs sont parfois réalisés en grillage, ce qui a pour effet de diminuer la prise au vent. Le réflecteur ne doit pas comporter des creux ou des bosses d'une amplitude supérieure à 5% de la longueur d'onde, qui pour mémoire, est de 2.5 cm en TV sat et 12.5 cm en 2,4 GHz.

Récepteur

Le récepteur qui a pour fonction de reconstituer le message émis par la source à partir du signal reçu, comprend des circuits d'amplification, de changement de fréquence, de démodulation (pour les transmissions sur onde porteuse), de filtrage puis d'échantillonnage et de prise de décision(figure 29). Le changement de fréquence et le démodulateur permettent de ramener le signal modulé en bande de base. Le signal en bande de base est ensuite filtré puis échantillonné à des instants caractéristiques. Finalement un circuit de décision identifie la valeur des éléments binaires transmis à partir des échantillons reçus.

Le choix effectué par le circuit de décision est binaire, décision 0 ou décision 1, ce qui correspond à une opération dite de « détection ».

Le démodulateur

Le démodulateur extrait les informations audio/vidéo transposées dans la bande (0,95 GHz - 2,15 GHz) par la tête de réception et les convertit en signaux vidéo et son exploitables par un téléviseur PAL/SECAM via une prise de type péritel ou quatre fiches RCA.

De plus, il alimente la tête de réception et le «positionneur Motorysat« et génère les différents signaux de commande de ces derniers à travers le même câble coaxial que celui utilisé pour la vidéo et le son.

Principe de fonctionnement

Principes généraux

Un ensemble de réception satellite n'est autre qu'un récepteur super hétérodyne, à double changement de fréquence. Toutefois, le fait que la fréquence des signaux reçus se situe dans la bande des 10 GHz et au dessus lui confère certaines particularités. Le synoptique de la figure 1 présente le principe d'une chaîne de réception satellite.

Les ondes radio en provenance du satellite sont concentrées par la parabole avant d'être reçues par une "antenne", même si ce n'est pas le nom qu'on lui donne habituellement en hyperfréquence. Cette antenne, contenue dans le LNB (Low Noise Block) ou LNC (Low Noise Converter), et suivie d'un premier étage changeur de fréquence est le petit module situé au bout de la parabole. Il reçoit une fréquence fixe provenant d'un oscillateur local et délivre

donc, en sortie, un signal à fréquence intermédiaire, beaucoup plus faible que celle du signal reçu du satellite.

Ainsi, alors que les fréquences en provenance du satellite sont dans la gamme de 10 GHz (10,9 à 12,75 GHz pour être précis), celles sortant du LNB ou LNC sont dans la bande 920 Mhz à 2,150 GHz, que l'on appelle la BIS ou Bande Intermédiaire Satellite.

Ce premier changement de fréquence permet de véhiculer facilement les signaux du LNB, situé à l'extérieur de l'habitation, au récepteur situé à l'intérieur et distant bien souvent de plusieurs dizaines de mètres, grâce à un câble coaxial, de bonne qualité, vu les fréquences mises en jeu. Dans le cas contraire, c'est à dire sans le changement de fréquence, il faudra véhiculer du 10 GHz ou plus jusqu'au récepteur, ce qui ne pourrait avoir lieu qu'avec des guides d'ondes et avec des pertes considérables.

Dans le récepteur, ces signaux arrivent sur un nouvel étage changeur de fréquence qui reçoit, lui un signal provenant d'un oscillateur local à fréquence variable cette fois. En effet, c'est en faisant varier cette fréquence que l'on va pouvoir sélectionner la chaîne à recevoir.

Le résultat de ce second changement de fréquence passe par un amplificateur à fréquence intermédiaire travaillant dans la bande des 70 Mhz environ, avant d'être démodulé pour fournir les signaux vidéo et son en bande de base.

Deux fréquences locales (antenne bi-bande)

Les fréquences d'émission de satellites s'étageant de 10,9 GHz à 12,75 GHz, on conçoit bien que l'explication précédente doit être incomplète.

En effet, l'écart entre ces deux fréquences correspond à une bande de fréquence de 1,8 GHz, qui ne peut donc pas rentrer dans les 1,23 GHz (2,15 GHz - 920 Mhz) que peut recevoir le récepteur satellite. En fait, le LNB qu'on utilise peut être un modèle mono-bande, bi-bande ou tri-bande. Dans le premier cas, il ne contient qu'un oscillateur local et ne permet de recevoir qu'une des bandes satellite :

La bande basse jusqu'à 11,90 GHz, avec un oscillateur local OL1 de fréquence 9,750 GHz.

Une tête ou LNB bi-bande, contient deux oscillateurs locaux commutables, choisis parmi les trois précédents, et une tête tri bande, quand à elle, les trois oscillateurs. La figure 30 montre ainsi, à titre d'exemple, le synoptique simplifié d'une tête tri bande.

On tronçonne la grande gamme 10,950 GHz - 12,75 GHz en trois sous-gammes.

Les commutations d'oscillateurs sont effectuées automatiquement par les récepteurs, de manière transparente pour utilisateur, d'autant plus que la gestion par microcontrôleur de ces appareils leur permet d'indiquer toujours la fréquence exacte reçue.

Polarisation de la transmission

En utilisant les propriétés des ondes électromagnétiques et plus exactement la polarisation, il est possible de doubler la capacité de transport de la bande de fréquence utilisée. Pour ce faire, on transmet en parallèle une porteuse en polarisation verticale (la direction de polarisation dépend de l'orientation du champ électrique) et une autre porteuse en polarisation horizontale. Une porteuse dans une polarisation donnée se trouve entre 2 porteuses de la polarisation inverse.

Pour être capable de différencier la polarisation de fonctionnement, on utilise 2 tensions continues qui servent aussi d'alimentation de la tête : (figure 31)

· 13V pour la polarisation verticale

· 18V pour la polarisation horizontale.

La bande C, a une gamme de fréquences comprises entre 3,7 et 4,2 GHz. La puissance d'émission, qui lui est généralement associée, est relativement faible, en comparaison avec la bande KU par exemple. Elle nécessite donc des paraboles de grande taille pour sa réception et est particulièrement développée en Afrique.

Cas d'une transmission analogique

Un signal TV véhicule une image, mais aussi du son, et même "plusieurs sons" en réception satellite, soit parce que l'émission est stéréophonique, soit encore parce qu'elle est réalisée en plusieurs langues simultanément.

Ces signaux sonores sont transportés, en même temps que le signal vidéo, grâce à une ou des sous- porteuses.

La figure 32 montre ainsi un exemple type de signal complet avec le signal vidéo qui s'étend de 0 à 5 Mhz, la sous-porteuse mono à 6,5 Mhz et six sous-porteuses stéréo.

Les fréquences visibles sur cette figure sont indicatives et varient d'un satellite à l'autre et même d'un canal à l'autre. Ce qui complique un peu le récepteur, qui doit disposer, au niveau de son démodulateur, d'un étage spécifique de démodulation du son apte à supporter toutes les fréquences de sous- porteuses habituellement rencontrées en réception satellite.

Le signal en bande de base est appliqué, d'une part à un filtre passe-bas qui extrait la seule information vidéo.

Par ailleurs, il arrive sur un mélangeur qui reçoit d'autre part un signal provenant d'un oscillateur local dont la fréquence est commutable en fonction de la sous-porteuse désirée. C'est cette commutation qui permet de choisir le son qu'on désire écouter lorsqu'on programme le récepteur sur les différents canaux à recevoir. Une nouvelle amplification de la fréquence intermédiaire et une démodulation appropriée permettent alors de disposer du son... ou presque.

L'étage final de notre récepteur peut donc être schématisé comme indiqué sur la figure 33.

Cas d'une transmission numérique

La transmission d'émissions numériques utilise les mêmes gammes de fréquences que pour l'analogique. La modulation utilisée est une QPSK. Une porteuse va permettre de véhiculer un flux numérique important pouvant atteindre 45 Mbaud. Ce signal s'appelle alors un transpondeur numérique, il est capable de contenir plusieurs chaînes de télévisions et de stations de radio et éventuellement des services internet. La transmission utilise un système avec des codes correcteurs d'erreurs qui permettent d'assurer une transmission effective avec

un taux d'erreur inférieur à 10-11 Pour cela on utilise un codeur de Viterbi qui rajoute des informations. Ce rajout d'information est caractérisé par le coefficient de Viterbi P/N où P est le nombre de bits utiles et N le nombre de bits transmis. De plus avant ce traitement, on adjoint à la trame de base contenant 188 octets, 16 octets de parité qui permettent de corriger les octets erronés de la transmission.

Afin de réduire la bande passante du transpondeur, on utilise un filtre de Nyquist avec un Roll-Off de â=0,35 la bande occupée est alors donnée par la relation B= R (1+â) en bande transposée si on ne travaille pas en BLU avec R représentant la rapidité de modulation.

Fréquence utilisée par les satellites

Les ondes radioélectriques, ou ondes hertziennes, font partie, comme la lumière visible, des ondes électromagnétiques qui se propagent dans le vide à la vitesse de 300 000 km/s (dans l'atmosphère, la différence est négligeable). On les caractérise par leur fréquence F, qui est celle par exemple du signal délivré par une antenne recevant ces ondes. Un signal audio ou vidéo peut être transmis en modulant l'amplitude ou la fréquence de l'onde porteuse propre à chaque canal.

En télévision par satellite, on utilise principalement des fréquences porteuses comprises entre 3 et 30 GHz, qui sont dites « hyperfréquence » ou SHF (Super High Frequencies).

En Europe, les programmes de télévision par satellite sont en quasi totalité émis dans la bande de fréquence dite Ku, qui va de 10,959 à 12,750 GHz. Elle est divisée en trois : (fig 34 : Les bandes de fréquences les plus utilisées en télévision par satellite)

- la bande dite B1 ou « 11 GHz » ou E.C.S. (European Communication Satellites) comprise entre 10,950 et 11,700 GHz utilisée de façon générale en Europe sur les ASTRA, les EUTELSAT, les INTELSAT...;

- la bande B2 ou D.B.S., entre 11,700 et 12,500 GHz, attribuée à l'origine aux satellites de D.B.S. de forte puissance et qui est surtout utilisée par TDF 1 et 2, TV SAT2 et jusqu'en 1993 OLYMPUS, regroupés sur 19° W ;

Les équipements de réception peuvent être soit simple-bande, soit double-bande.

Il importe de savoir, avant de se doter d'une installation, quelles bandes on souhaite recevoir afin d'éviter des transformations ultérieures.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand