3.2. Cadre théorique
Au-delà de tous les ouvrages que nous avons parcourus
pendant la recension des écrits pertinents, nous nous sommes
focalisés sur les documents analysés au paragraphe 2 pour la
simple raison qu'ils nous offrent les variables pertinentes pour la suite de
notre étude. Ces variables sont les suivantes :
- Incapacité des pouvoirs publics à trouver une
solution pérenne dans la gestion des quartiers précaires sur des
zones à risque ;
- Ignorance des populations démunies dans les
différents programmes liés à la politique de l'habitat de
la Côte d'Ivoire ;
- Les glissements de terrain à circonscrire par des
méthodes déjà expérimentées ailleurs ;
- La non-prise en compte du facteur socioculturel et
professionnel des populations des quartiers précaires en cas de
déguerpissement.
3.3. Cadre institutionnel et politique de
l'aménagement foncier et de l'habitat
En Côte d'Ivoire, la politique adoptée en
matière d'urbanisme et de l'aménagement, dans le souci d'offrir
à tous un cadre de vie sain et surtout afin de maîtriser les
effets de la croissance urbaine rapide, outre la constitution, plusieurs textes
fondamentaux, hérités de la colonisation, ont été
élaborés pour réglementer ce domaine.
3.3.1. La constitution de la Côte d'Ivoire
Des son indépendance, la Côte d'Ivoire puisant
dans son héritage juridique colonial, reconduit par l'effet de l'article
76 de la Constitution du 3 novembre 1960, une politique dirigiste en
matière d'urbanisme et d'aménagement Ouompie Elloh Cyprien
(2008). La coordination de toutes les actions liées à cette
politique seront regroupées au sein d'un seul Ministère, celui de
la l'Urbanisme et de la Construction.
De même, selon la loi n°200-513 du 1er
Août 2000 portant Constitution de la République de la Côte
d'Ivoire, dans son titre premier relatif aux libertés, droits et
devoirs, en ses articles 2, 19 et 28 (annexe 5), une place de choix
est accordée à l'Homme sans exclusif et un accent est
porté sur le rôle de l'Etat à assurer un meilleur cadre de
vie à la population. L'on déduit alors le caractère
inclusif que le développement urbain devra avoir. Les pouvoirs publics
ont donc le devoir de prendre en compte toutes les couches sociales sans
exception en matière de planification urbaine.
Malheureusement, depuis l'avènement de l'urbanisation
en Côte d'Ivoire, une frange de la population a été
cependant négligée. Celles se sentant marginalisées ont
dû, depuis 1909, selon Alphonse Yapi-Diahou (2000), s'installer sur des
sites classés non constructibles ou à risque. L'on assiste donc
à la création des quartiers précaires malgré
l'existence des premiers textes d'urbanisme empruntés de la
colonisation.
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