2.2. Cadre macroéconomique.
Les objectifs macroéconomiques se présentent comme
suit:
i. Pour 2009-12, réaliser un taux de la croissance
moyen de 6,5% soutenu par une reprise des activités du secteur miner et
des projets de reconstruction des infrastructures :
ii. Diminuer le taux d'inflation à 9% d'ici 2012 en
mettant en oeuvre des politiques monétaire et budgétaire
prudentes ;
iii. Maintenir les réserves internationales brutes
à l'équivalent environ 10 semaines d'importations à la fin
de la période de programme. Le déficit de la balance
extérieure courante (hors dons) devrait croître à moyen
terme pour atteindre en moyenne 34% du PIB, essentiellement en raison de la
forte augmentation des importations de biens d'investissement. On assistera
à une reprise progressive des exportations lorsque les effets
néfastes de la crise financière s'estomperont et que la demande
mondiale augmentera. Le déficit extérieur courant sera
financé par l'investissement direct étranger et l'aide
au développement, y compris l'allégement de la dette.
Avec l'atteint du point d'achèvement une ère s'est
ouvert pour la
RDC. « L'allègement de la dette est un pas important
pour notre pays »,
note, à ce propos, le premier ministre. D'abord, il
rappelle, « parce qu'en
réduisant significativement le service de la dette
extérieure, un nouvel
espace budgétaire est crée pour financer
l'investissement en capital
humain et les infrastructures; en suite, parce qu'en facilitant
l'accès à
des ressources additionnelles au titre d'aides
budgétaires et dons- projets, le gouvernement peut financer davantage
les secteurs sociaux et le développement des infrastructures, avec comme
conséquence la réalisation d'une croissance forte et soutenue,
qui réduira progressivement la pauvreté ».
Mais, au-delà de tous ces avantages, le point
d'achèvement s'impose, selon lui, comme une « étape
décisive sur la voie de la modernisation de l'économie de la RDC
». Aussi, autant que le point d'achèvement « ouvre des
perspectives favorables, autant il n'est pas une fin en soi, ni une
panacée qui fera disparaître du jour au lendemain tous les
problèmes ».
2.2.1 Perspectives au service de la croissance.
Certes, le point d'achèvement ouvre de nouvelles
perspectives pour la RDC, mais il ne constitue pas une panacée, a fait
remarquer le directeur de cabinet du premier ministre Adolphe Muzito.
L'accès à des ressources et à la crédibilité
financière doit être géré avec modération et
responsabilité. Le pays ne devra plus s'endetter qu'à des taux
concessionnels pour ne pas créer un nouveau cycle de surendettement. Les
dons devront être privilégiés à l'endettement.
Tout doit donc se faire en cas d'extrême
nécessité, pense-t-il. Le respect des engagements pris sur le
maintien des équilibres éviterait de virer au rouge, en faisant
exploser le cadre macroéconomique après le point
d'achèvement. L'intensification de la lutte contre la corruption,
l'orthodoxie financière et la bonne affectation des ressources à
des investissements productifs demeurent des règles à
respecter.
L'augmentation de la productivité de la Fonction
publique participe également à la réduction de la
pauvreté. Le plus important est d'opérer une répartition
équitable des fruits de la croissance. La clé demeure la
volonté d'investir dans le capital humain et dans les infrastructures.
Une croissance annuelle à 3 % est possible, si des investissements dans
les infrastructures s'accumulent.
L'atteinte du point d'achèvement ouvre une nouvelle
ère pour la RDC. Mais, le gouvernement qui ne s'en démarque,
promet de gérer
avec parcimonie les économies réalisées pour
consolider les bases de croissance de l'économie nationale.
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