2.6.4 Référentiel:
Le concept de référentiel permet d'aborder le
questionnement portant sur « l'influence exercée par des normes
sociales globales sur les comportements sociaux et sur les politiques
publiques »
Cela nous mène à inscrire dans nos
préoccupations les logiques des pratiques autour du Tarn liés
à la patrimonialisation d'Albi. Cette patrimonialisation peut rtre
considérée comme un référentiel émergeant.
Ceci nous mène à utiliser le concept développé par
Pierre Muller et Bruno Jobert. L'élaboration d'une politique publique
«revient à construire une représentation, une image de la
réalité sur laquelle on veut intervenir. C'est en
référence à cette image cognitive que les acteurs vont
organiser leur perception du système, confronter leurs solutions et
définir leurs propositions d'action : on appellera cet ensemble d'images
le référentiel d'une politique »40.
Ce concept nous permet d'établir « l'importance
des dynamiques de construction sociale de la réalité dans la
détermination des cadres et des pratiques socialement légitimes
à un instant précis41 » de la période qui
suit la patrimonialisation.
217 Hypothèses :
La reconnaissance mondiale de la ville d'Albi comme
patrimoine mondial et la montée en puissance des questions
environnementales sous-entend comme hypothèse une nouvelle
reconsidération des espaces naturels et bâtis. Ceci engendre la
mise en place de politiques d'aménagement qui s'inscrivent dans la
volonté d'apporter qualité, modernité et
fonctionnalité au centre ancien. Autrement dit, la place internationale
qu'acquiert cette ville, suscite l'apparence de nouvelles formes urbaines et de
nouvelles représentations liées au Tarn et crée un nouveau
dialogue entre les différentes sphères. A ce juste titre, nous
pouvons souligner que le Tarn est appréhendé suivant une notion
d'esthétique. Sa place privilégiée au centre du
périmètre Unesco le met au coeur des préoccupations
d'embellissement urbain et patrimonial. Sa reconsidération est
clairement mise en jeu. La notion de réaménagement et de
revalorisation passe par une approche de loisir autour du cours d'eau. Ceci
favorise la manifestation de pratiques nouvelles comme le tourisme fluvial, et
d'approche de détente et de repos le long des berges.
En deuxième lieu nous avançons comme
hypothèse que les enjeux d'une ville moyenne42 dans la prise
en charge de la rivière ne sont pas négligeables. En effet les
villes moyennes occupent une place spécifique dans le maillage urbain.
Très différentes des grandes métropoles, tant par leur
dynamique démographique que par leur spécialisation, Leur
particularité réside en leur position d'entre deux entre
l'attachement aux territoires ruraux (et donc un attachement fonctionnel au
cours d'eau ) et l'inéluctabilité d'un mouvement de
métropolisation qui met en avant une attractivité territoriale
lié à l'esthétique .
Les fonctions développées dans une ville sont
souvent liées à sa taille 43
40 MULLER Pierre, Les politiques publiques, PUF, Coll.
Que sais-je ?, n°2534, Paris1990, p. 42.
41 MULLER Pierre, SUREL Yves, L'analyse des politiques
publiques, Montchrestien, Paris, 1998.
42 Selon la définition de la FVMF ville
comprenant entre 20 000 et 10000 habitants
43 Frédéric SANTAMARIA, La notion
de "ville moyenne" en France, en Espagne et au Royaume-Uni
Université de Pau et des Pays de l'Adour,
http://hal.inria.fr/docs/00/17/40/18/PDF/Villemoyenne.pdf
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