Conclusion
Concernant la matière dans cette étude
sur les forces et les faiblesses de la République Démocratique du
Congo en relations internationales africaines, il est aisé de constater
que les faiblesses priment sur les forces bien que nombreux de facteurs de
puissance des États existent en RDC.
Notre objectif, en menant cette recherche,
était d'établir une balance entre les atouts dont dispose la
République Démocratique du Congo, lesquels atouts contribuent
à la perspective de sa puissance d'une part, et ceux qui constituent un
pôle d'insuffisance d'autre part.
Cette problématique a suscité des
questions de recherche
suivantes :
1. Quels sont les facteurs de puissance des États
sur la scène internationale et lesquels se retrouvent en RDC
?
2. Comment la République Démocratique du
Congo exploite les facteurs dont elle dispose dans la matérialisation de
sa puissance ?
Les réponses provisoires ou hypothèses
aux questions de la problématique se présentaient comme suit :
Plusieurs facteurs seraient à la base de la montée des
États en puissance sur la scène internationale. Il s'agit des
facteurs géostratégiques, des conditions démographiques,
des forces économiques et financières sous-entendant les
concurrences ou conflits et les ententes, des facteurs militaires et
technologiques, des facteurs socioculturels et des facteurs politiques
impliquant un puissant leadership et la bonne gouvernance.
La RDC regorge de beaucoup d'atouts qui lui
permettraient de reprendre très vite une place de choix dans le
concert des nations tant au niveau
régional que continental. Les ressources
naturelles d'une valeur insoupçonnée dont elle dispose -
ressources minières, forestières, hydriques,
énergétiques, etc. - lui donnent le qualificatif de scandale
géologique et constituent pour elle des facteurs d'une puissance
énorme. Ce travail a également répondu à la
question concernant la matérialisation de la puissance de la RDC. Nous
avons souligné que tant sur le plan géostratégique
qu'économique et pour tant d'autres ressources dont dispose la RDC, on
assisterait à leur forte inexploitation.
Pour répondre à ces questions de
recherche, nous nous sommes servi de la méthode géopolitique en
partant de la compréhension des actions des acteurs (États), de
leurs intentions et de l'espace où se déroulaient ces
dernières.
Nous avons également dressé un
questionnaire d'enquête distribué à 30
enquêtés et avons tenu plusieurs entretiens et sondages d'opinion
avec 30 personnes ressources pour la collecte des données, et enfin, les
sources électroniques nous ont aidé pour l'accès à
certaines informations.
Vis-à-vis de cette incapacité de la RDC
à transformer les atouts dont elle dispose en éléments de
puissance réelle sur le continent africain, ce géant État
est devenu presque inexistant sur la scène africaine et s'il peut
exister, c'est parce qu'il est devenu une proie que chaque pays veut engloutir.
Même le moindre des plus petits pays en Afrique risque de se soulever et
manifester ses ambitions contre la RDC.
Que les interactions et les relations soient l'oeuvre
des États (selon la doctrine réaliste) ou des États et
d'autres acteurs significatifs (selon le transnationalisme), les relations
internationales sont appuyées, soutenues, facilitées,
contrariées par certains facteurs. Ce sont ces facteurs que nous
considérons comme facteurs de puissance des États. Ils jouent
soit un rôle positif, soit négatif. Lorsqu'ils sont bien
combinés, ils sont positifs.
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Un pays qui ne sait pas exploiter en sa faveur les
facteurs susceptibles de l'ériger en puissance, ces derniers joueraient
en sa défaveur. En mariant ceci à cette étude, nous
pouvons dire que les hypothèses de travail sont confirmées. Bien
plus, tous les facteurs de puissance évoqués par les
spécialistes des relations internationales se retrouvent en RDC et qu'il
ne reste que leur mise en exploitation pour lui permettre de prendre
très vite une place de choix sur la scène interafricaine. Nous
avons problématisé quelques suggestions ou stratégies
comme pistes de solution pour permettre à la RDC de se mouvoir, de
sortir de sa torpeur, quittant ainsi la puissance potentielle à la
puissance réelle.
Ce travail a connu une subdivision binaire : le
premier chapitre a porté sur les facteurs de puissance des États
sur la scène internationale. C'était l'occasion de cerner ces
derniers tels que les auteurs et spécialistes des relations
internationales les présentent.
Le deuxième chapitre, qui a traité de
l'application de ces facteurs de puissance sur le cas de la RDC, a
démontré ses forces ainsi que ses faiblesses dans les relations
interafricaines en lui proposant des nouvelles perspectives
d'avenir.
En rapport avec tout ce qui précède, il
y a lieu de conclure avec optimisme que cette étude nonobstant les
quelques vicissitudes signalées, nous a été utile pour
parfaire et compléter notre formation universitaire et nos connaissances
théoriques et pratiques sur la RDC. Précisons toutefois que
conclure ne veut pas dire qu'on a épuisé tous les aspects riches
que revêt un sujet de recherche. De ce fait, nous n'avons aucunement pas
la prétention d'avoir brillamment réussi, mais nous sommes
réconforté par ce courage d'avoir essayé et jeté
une goutte d'eau dans cette mer qu'est la science. C'est compte tenu de notre
empreinte contenue dans ces traces que d'autres chercheurs pourront nous
compléter sans que nous ne soyons à l'abri de leurs
critiques.
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