INTRODUCTION
Il y a quelques mois, sur Internet, je suis tombé sur
un article intitulé : « Evolution du concept de
vérité en mathématiques1 ». Dans cet
article, l'auteur soutient que les mathématiques représentaient
jusqu'au 19ième siècle le domaine de la
vérité absolue, définitive et éternelle. Pourtant,
Euclide2 avait laissé avec son 5ème postulat le
premier grain de sable qui allait déboucher des siècles plus tard
sur l'irruption des géométries non-euclidiennes. On s'est
aperçu alors que les mathématiques pouvaient être
scindées en des théories multiples et indépendantes dont
les résultats parfois contradictoires ne dépendent que de
l'axiomatique de départ et de la prise en compte de tel ou tel
axiome.
Cette réflexion avait alors suscité en moi le
désir d'approfondir la question de l'existence de la
géométrie non-euclidienne dans le cadre du travail de fin de
cycle. C'est à juste titre que le présent travail se veut
être une « Introduction à la géométrie
noneuclidienne ».
1. Problématique
La géométrie euclidienne commence avec les
Eléments3 d'Euclide, qui est à la fois une
somme des connaissances géométriques de l'époque et une
tentative de formalisation mathématique de ces connaissances. Cependant,
Euclide était sûrement bien loin de se douter qu'il avait
laissé avec cet ouvrage un élément qui, plus de 2000 ans
après sa mort, allait complètement bouleverser les
mathématiques. Le XIXe siècle voit alors l'apparition
de nombreuses nouvelles géométries. L'origine de leurs naissances
résulte d'interrogations sur le cinquième postulat des
Eléments d'Euclide qui s'énonce comme suit : « Si
une droite tombant sur deux droites, fait les angles intérieurs du
même côté plus petits que deux droits, ces droites,
prolongées à l'infini, se rencontreront du côté
où les angles sont plus petits que deux
1Cet article, écrit par Fabienne BOSSY, peut
être trouvé sur le lien Internet suivant :
http://www.reunion.iufm.fr/Recherche/irem/histoire/Cv%C3%A9rit%C3%A9.htm
2 On sait très peu de choses relatives
à la vie d'Euclide, sinon que c'était un mathématicien
grec qui naquit peutêtre à Athènes vers 325 avant J.C, qui
partit en Égypte pour y enseigner les mathématiques sous le
règne de Ptolémée 1er et qui mourut vers 265 avant J.C.
3 Les Eléments (??o??cfa en grec)
sont un traité mathématique et géométrique,
constitué de 13 livres organisés thématiquement,
probablement écrit par le mathématicien grec Euclide vers 300 av.
J.-C. Il comprend une collection de définitions, axiomes,
théorèmes et leur démonstration sur les sujets de la
géométrie euclidienne et de la théorie des nombres
primitive.
droits1 ». Ce postulat, Proclus2
l'exprima de la manière suivante: << dans un plan, par un point
distinct d'une droite d, il existe une unique droite parallèle
à d ».
Les premiers commentateurs d'Euclide avaient
déjà émis des doutes non pas sur la vérité,
mais sur l'évidence de ce postulat dit << des parallèles
», et s'étaient efforcés soit de le démontrer, soit
de le remplacer par un postulat plus évident. Le problème avait
été ensuite repris par certains géomètres arabes.
En Europe, le problème suscita un grand nombre de recherches, celles en
particulier de Saccheri, de Lambert, de Legendre et celles de Gauss et de son
entourage. L'insuccès de ces recherches fit naître l'idée
que le postulat n'était pas démontrable à partir des
évidences admissibles.
Cette idée devait être bientôt
confirmée quand Bolyai3 et Lobatchevski4
découvrirent la possibilité d'ériger un édifice
géométrique, la géométrie hyperbolique, où
le postulat des parallèles était remplacé par le postulat
dit << de Lobatchevski » qui admet l'existence d'au moins deux
parallèles à toute droite par tout point non situé sur
cette droite. Plus tard, Riemann complétait la liste des
possibilités par une géométrie non euclidienne elliptique
n'admettant pas le postulat des parallèles. La géométrie
non euclidienne était alors née pour résoudre des
situations où la géométrie euclidienne se trouvait prise
en défaut.
2. Intérêt du sujet
A priori, il nous est difficile de déterminer si
l'Univers dans lequel nous vivons est fait d'un type de géométrie
plutôt que d'un autre. En vivant sur la surface de la terre, le sol nous
semble plat et nous sommes plongés dans une géométrie
à faible courbure à tel point que toute surface de l'espace nous
semble localement euclidienne : << deux droites parallèles ne se
coupent pas ». Cependant, la relativité générale
d'Einstein montre qu'il existe des zones de l'espace où la
géométrie est très fortement courbée et donc
localement non-euclidienne. C'est seulement l'étude de ce genre de
géométrie qui nous permet de tirer des théories expliquant
des observations que nous ne pouvons faire uniquement avec l'intuition
humaine.
Conscient du fait que la géométrie dans son
ensemble comporte un champ de recherches immense que nous ne pouvons
prétendre aborder entièrement dans ce travail, nous nous
proposons de présenter les principes de base de géométrie
non-euclidienne. Cette
1 DEDRON P., ITARD J., Mathématiques et
mathématiciens, Editions MAGNARD, Paris (1965), p.55.
2 PROCLUS, philosophe de l'école
néoplatonicienne, 412-486. Auteur de plusieurs oeuvres notamment le
Commentaire sur le premier livre des Eléments d'Euclide.
3 Janos BOLYAI, mathématicien hongrois
(1802-1860).
4 Nikolaï Ivanovitch LOBATCHEVSKI,
mathématicien russe (1792-1856).
présentation nous aidera à comprendre pourquoi la
géométrie non-euclidienne joue un rôle de plus en plus
important dans la science moderne et la technologie.
3. Méthode et division du travail
3.1. Méthode
Pour réaliser notre travail, nous avons recueilli des
informations dans des ouvrages et sur Internet. Et ici, nous utilisons la
« méthode axiomatique ». Universellement utilisée en
mathématiques, cette méthode consiste à chercher à
énoncer des « vérités premières », «
les axiomes » qui sont des affirmations que l'on admet sans
démonstration, pour en tirer des conséquences logiques. Cette
méthode est aussi appelée « méthode
hypothético-déductive ».
Pour autant que l'outil informatique à notre disposition a
pu le permettre, nous avons fait usage du logiciel NonEuclid pour
certaines illustrations en géométrie hyperbolique.
3.2. Division du travail
Notre travail se subdivise en trois chapitres. Le premier
chapitre reprend quelques éléments de base de la
géométrie euclidienne ; le deuxième chapitre
présente les notions de courbes et de surfaces de l'espace ; enfin, le
troisième chapitre, avant la conclusion, nous introduit aux principes de
la géométrie non-euclidienne.
Chapitre premier : CONSTRUCTION DE LA GEOMETRIE
EUCLIDIENNE
L'objet de la géométrie euclidienne est, en
principe, l'étude des formes et des propriétés des corps
naturels. Nous allons dans ce chapitre énoncer les cinq postulats
d'Euclide avant d'évoquer les notions d'espace vectoriel, d'espace
affine et d'espace euclidien.
1.1. Les cinq postulats d'Euclide
La construction de la géométrie plane d'Euclide
se fonde sur cinq postulats dont les quatre premiers sont
considérés aujourd'hui comme des axiomes. Ces postulats sont les
suivants :
Postulat 1 : Conduire une droite d'un point
quelconque à un point quelconque.
Sous forme moderne nous dirions que par deux points distincts A
et B, il passe une droite et il n'en passe qu'une seule. Autrement dit :
deux droites (D) et (D') qui ont deux points
communs sont confondues, tout point de l'une est un point de l'autre et
réciproquement.
Il résulte de ce postulat que deux droites (D)
et (D'), ou bien n'ont aucun point commun, ou bien ont un seul point
commun qui s'appelle "point d'intersection" et sont alors "sécantes" et
"distinctes" , ou bien ont plus d'un point commun et sont alors
"confondues".
Postulat 2 : Prolonger indéfiniment,
selon sa direction, une droite finie.
Sous forme moderne nous dirions que tout segment AB est
prolongeable en une droite passant par A et B (compte tenu du
premier axiome, elle est unique dans une géométrie
Euclidienne)
Postulat 3 : D'un point quelconque, et avec
un intervalle quelconque, décrire une circonférence de
cercle.
Sous forme moderne nous dirions pour tout point A et
tout point B distinct de A, nous pouvons décrire un
cercle de centre A passant par B.
Sous forme moderne nous dirions qu'à chaque angle du plan
correspond sa mesure 0,
effectuée avec une unité choisie une fois pour
toutes où 0 est un nombre positif, inférieur à
2ir. Réciproquement, soit 0 un nombre positif quelconque compris
entre 0 et 2ir, nous admettrons
qu'il existe une infinité d'angles égaux entre eux
dont la mesure avec l'unité d'angle
choisie soit 0.
Postulat 5 : Si une droite, tombant sur
deux droites, fait les angles intérieurs du même côté
plus petits que deux droits, ces droites, prolongées à l'infini,
se rencontreront du côté oil les angles sont plus petits que deux
droits.
Sous forme moderne nous dirions que étant donnés
une droite et un point, il existe une unique droite passant par ce point et ne
coupant pas la droite initiale.
Dans les Éléments d'Euclide, ce cinquième
postulat ressemble à la conclusion d'un théorème,
mais qui ne comporte pas de démonstration.
Fig.1.1.La droite d est la seule droite passant par le
point M et parallèle à la droite D. Tout autre droite
passant par M (comme les droites tracées en pointillée) est
sécante avec D.
La construction d'Euclide permet donc le développement de
la notion de mesure de longueur, d'aire, de volume, d'angle.
Remarque 1.1.
Le théorème de Pythagore est un
théorème fondamental de la géométrie
euclidienne.
Théorème 1.1. (de Pythagore )
Dans un triangle rectangle, le carré de la longueur de
l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des
longueurs des deux autres côtés. En d'autres termes, si le
triangle ABC est rectangle en A, alors BC2 = AB2 +
AC2.
b a a b
b a b a
Fig. 1.2. Fig.1.3.
c
c
a
b
c c
c c
a
b
Demonstration
Considérons les deux carrés de côté
a + b illustrés par les figures 1.2 et 1.3. D'après la figure
1.2., on remarque que ce carré peut être décomposé
en quatre triangles rectangles, un carré de côté a et un
carré de côté b. D'après la figure 1.3., on constate
que ce carré correspond aussi à la somme des quatre mêmes
triangles rectangles, augmentée d'un carré de côté
c. Comme les deux carrés de côté a + b ont la même
aire, les figures demeurant une fois que l'on a ôté les quatre
triangles sont donc de surfaces égales. Sur la figure 1.2., l'aire
totale des deux carrés restants est égale à a2
+ b2. Sur la figure 1.3., l'aire du carré restant est
égale à c2. Donc a2 + b2 =
c2.
1.2. Parallélisme
Définition 1.1.
Sont appelés parallèles deux droites
également distantes l'une de l'autre sur toute leur longueur.
Ce concept est directement relié au cinquième
postulat d'Euclide et est souvent considéré comme le plus
important ayant été montré que qu'il ne peut être
considéré comme un axiome car n'étant pas respecté
dans les géométries non-euclidiennes.
1.3. Les conséquences du cinquième
postulat
Les conséquences du postulat des parallèles sont
les suivantes dans la géométrie euclidienne :
a) Si deux droites (AB) et (CD) sont
parallèles, toute droite (E'F') qui coupe l'une coupe
l'autre.
Demonstration
Soit F le point commun à la droite
(CD) et à la droite (E'F'): si la droite
(E'F') ne coupait pas la droite (AB), elle lui
serait parallèle, et par le point F passeraient deux droites
(CD) et (E'F') parallèles à une
même troisième (AB), ce qui n'est pas le cas. Donc, la
droite (E'F'), coupe la droite (AB).
b) Deux droites (AB) et (CD) parallèles
à une même troisième (E'F') sont
parallèles entre elles.
Demonstration
Si la droite (CD) n'était pas parallèle
à la droite (AB), elle la couperait : elle couperait aussi la
droite (E'F') parallèle à la droite
(AB), elle ne serait donc pas parallèle à
(E'F').
Théorème 1.2.
Si deux droites parallèles sont coupées par une
sécante :
a) Les angles alternes-internes sont égaux.
b) Les angles alternes-externes sont égaux.
c) Les angles correspondants sont égaux.
Demonstration
Soient deux parallèles AB et CD et la
sécante EF :
1°) Par le milieu O de EF menons la
perpendiculaire GH à AB, qui est aussi perpendiculaire
à CD. Les triangles rectangles EOG et FOH
ont un angle aigu égal à, et
l'hypoténuse égale, OF=OE. Ils
sont égaux, et les angles et sont égaux.
2) Les angles alternes externes et sont égaux, car est
opposée par le
sommet à l'angle , qui est alterne interne avec l'angle
.
Réciproquement :
Si deux droites sont coupées par une sécante qui
forme avec ces droites : - Soit deux angles alternes internes égaux,
- Soit deux angles alternes externes égaux,
- Soit deux angles correspondants égaux,
Alors ces deux droites sont parallèles.
Remarque 1.2.
Pour démontrer le parallélisme de deux droites, il
faut et il suffit que les angles alternes internes, alternes externes ou
correspondants, formés par ces deux droites avec une sécante,
soient égaux.
1.4. Espaces vectoriels
Définition 1.2.
Etant donné un groupe commutatif E et K
un corps commutatif, nous dirons que E est un espace vectoriel sur
K s'il existe une multiplication externe associant à tout
a?K et à tout
x?E, un élément de E
noté a x, avec les propriétés suivantes :
|
|
- 1 x = x
|
(1.1.)
|
- a (? x) = (a /3) x
|
(1.2.)
|
- a (x+y) = a x + a y
|
(1.3.)
|
- (a + /3) x = a x + /i
x
|
(1.4.)
|
Remarque 1.3
Les éléments de E sont appelés des
vecteurs, et les éléments de K des scalaires.
Exemple 1.1
- Il est démontré que R
est un espace vectoriel sur lui-même.
- Il est aussi démontré que
Rn est un espace vectoriel sur
R.
Définition 1.3.
Une partie non vide F de l'espace vectoriel E
sur K est un sous-espace vectoriel de E si elle
vérifie les deux propriétés suivantes :
- (F, +) est un sous-groupe de (E, +) (1.5.)
- ? á ? K , ?x? F
:áx? F (1.6.)
Remarques 1.4.
- Les opérations définies dans E sont donc
également définies dans F et lui donnent une structure
d'espace vectoriel sur K.
- Les conditions (1.5.) et (1.6.) peuvent s'écrire :
? ? ? ? ? ?
x F y F
, , á , á â
K x y F
+ ? (1.7.)
Définition 1.4.
Soit une suite (x1,..., xn) de n
éléments de E ; une combinaison linéaire de cette suite
est un élément de la forme y = a1x1 + ... + anxn
où a1,..., an sont des éléments
quelconques de K. L'ensemble des combinaisons linéaires de la suite
(x1,..., xn) est appelé sous-espace
vectoriel de E.
Définitions 1.5.
Une famille d'éléments de E est dite
génératrice (de E) lorsque tout
élément de E peut s'écrire comme une combinaison
linéaire des éléments de cette famille.
Définitions 1.6.
On dit que la famille de vecteurs (x1,...,xn )
de E est liée si l'on peut trouver des scalaires
ct1,...,ctn ? K, non tous nuls, tels que :
a1x1 + a2x2 +...+ Ánxn = 0 (1.8.)
Remarque 1.5.
On dit aussi dans ce cas que les vecteurs de la famille sont
linéairement dépendants. Définitions
1.7.
La famille de vecteurs (x1,...,xn )de
E est dite libre lorsqu'elle n'est pas liée ;
c'est-àdire que x1,...,xn sont libres ou
linéairement indépendants ; ceci signifie que
l'égalité (9) entraîne :
cL1 = cL2 = ... = cLn=0. (1.9.)
Remarque 1.6.
On peut montrer qu'une famille (x1, x2) de deux
vecteurs de E est liée si et seulement s'il existe un scalaire
cL tel que x2 = a x1 ou un scalaire f3 tel que x1 = fix2. On
dit dans ce cas que les deux vecteurs sont colinéaires. En
revanche, rien n'assure qu'une famille liée comportant plus de trois
vecteurs contienne forcément deux vecteurs colinéaires.
Définitions 1.8.
On appelle base de l'espace vectoriel E
toute famille d'éléments de E libre et
génératrice. On peut montrer qu'une famille
d'éléments de E est une base si et seulement si tout
élément x de E s'exprime de manière
unique comme combinaison linéaire des éléments de .
Remarque 1.7.
Si un espace vectoriel E admet une base ayant un nombre
fini de n éléments, alors toute base de E est
composée de n éléments.
Définition 1.9.
On appelle dimension d'un espace vectoriel E,
notée dim E, le nombre d'élément n de sa
base.
Remarques 1.8.
(1) Un espace vectoriel réduit à {0} n'a pas de
base. Il est de dimension finie et on pose dim E = 0.
(2) Un espace vectoriel E est de dimension finie si et
seulement s'il admet une famille génératrice ayant un nombre fini
d'éléments.
(3) Les espaces vectoriels qui ne sont pas de dimension finie
sont dits de dimension infinie. Pour qu'un espace vectoriel E
soit de dimension infinie, il faut et il suffit qu'il existe une famille libre
infinie d'éléments de E.
Définition 1.10.
On appelle droite vectorielle tout espace vectoriel de
dimension finie égale à 1 et plan vectoriel tout espace
vectoriel de dimension finie égale à 2.
Remarques 1.9.
(1) Soit E un espace vectoriel de dimension finie.
Alors :
tout sous-espace vectoriel F de E est de
dimension finie, et dim F < dim E
si F est un sous-espace vectoriel de E tel que
dim F = dim E, alors F = E.
(2) Soient E un espace vectoriel de dimension finie, et
F1, F2 deux sous-espaces vectoriels de E. Alors :
dim (F1 + F2) + dim (F1 fl F2) = dim
F1 +dim F2
1.5. Espace affine1
Soient un corps (K, +, x), un espace vectoriel
(V, +, ·) sur ce corps, et un ensemble E non
vide dont les éléments sont appelés points et
notés par des lettres latines majuscules : A, B,...
Les couples d'éléments de E,
éléments de E x E, seront appelés
bipoints.
Définition 1.11.
Un espace affine peut alors être défini
comme le triplet C = ( E, V, ? où
? : E × E ? V est une application
satisfaisant aux deux propriétés suivantes (appelées
axiomes des espaces affines) :
?
, , ? 3 , ? , + ? , = ? , ( A B C E A B B C ) ( A
C (1.10.) A ? E, ?u?V, ? !
B?E/ ? ( A , B ) =u
(1.11.)
Notation : pour tout couple de points (A, B), et si
toute confusion est impossible, on note
« AB » le vecteur ? ( A, B)
.
La propriété (1.10.) s'écrit alors :
? ( A , B , C ) ?
E3,AB+BC= AC
1 Historiquement, la notion d'espace
affine est issue du choc dû à la découverte de
nouvelles géométries parfaitement cohérentes, mais
différant de celle d'Euclide par l'axiome des parallèles. Elles
remettaient en cause les notions de longueur et d'angle, qui reposaient
elles-mêmes sur celle de distance, et poussèrent à
redéfinir l'espace euclidien, en excluant ces notions et tout ce qui s'y
rapportait. Le résultat fut une géométrie affine,
où l'espace apparaît comme une structure algébrique,
voisine de celle d'espace vectoriel qui en fut dégagée par la
suite (donnant ainsi naissance à l'algèbre linéaire),
Espace affine, Wilkipédia, http://www.wilkipeadia.com/
Remarques 1.10.
Cette propriété est souvent appelée
Relation de Chasles.
La propriété (1.11.) dit tout simplement que
lorsqu'on fixe un point P dans E, l'application
?P : E V
M PM
est une bijection. Elle permet aussi de définir une
opération (qui est plus utilisée comme une notation)
correspondant à l'addition d'un vecteur à un point :
3 ' '
( )
A B E i V A i B AB i
, ? ? ?
? , , + = ? = '
Définition 1.12.
La dimension d'un espace affine est la dimension de
l'espace vectoriel qui lui est associé.
L'espace vectoriel V est appelé
direction de E.
1.5.1. Propriétés
élémentaires
Les propriétés suivantes découlent
directement de la définition d'espace affine (c'est-àdire des
axiomes (1.10.) et (1.11.). Soient A, B, C, D et A1,..., An des points
quelconques dans
un espace affine C. Nous avons alors :
AB = 0 ?A=B; (1.12.)
BA=-AB; (1.13.)
n
-1
A A n = ? A i A i
(Relation de Chasles généralisée) ; (1.14.)
1 + 1
i
=1
AB = DC ? AD = BC (Relation
du parallélogramme). (1.15.)
1.5.2. Sous-espaces affines
Définitions 1.13.
Un sous-espace affine d'un espace affine å = (E,
V, ? est un triplet (F, W,? où F
est
inclus dans E et West un sous-espace vectoriel
de V, le tout satisfaisant aux deux propriétés suivantes
:
Pour tout couple de points A et B de F, le vecteur
AB appartient à W; (1.16.)
Pour tout point A de F et tout vecteur i ' de
W, le point A + i ' appartient à
F.(1.17.) Le sous-espace vectoriel W est appelé la
direction du sous-espace affine. La dimension d'un sous-espace affine est
tout simplement la dimension de sa direction.
1.5.3. Repère affine
Définitions 1.14.
Dans un espace affine C = ( E, V) de dimension
n où l'espace vectoriel V porte sa structure sur le
corps K, un repère affine est un couple
où O est un point de E (appelé
origine du repère), et e = (e1,e2,...en) est une
base quelconque de V.
Pour tout point M de E, les coordonnées
de M dans le repère sont tout simplement les
composantes du vecteur OM dans la base e de
V, c'est-à-dire
M R = OM e
où M K dénote les coordonnées de
M dans le repère , et
R ? n × 1 dénote les
composantes du vecteur dans la base e.
1.5.4. Notion de parallélisme.
Définition 1.15.
Dans un espace affine C, deux sous-espaces affines ( F,
W,? et (F ' , W ' , ? sont
parallèles si l'un des sous-espaces vectoriels,
W ou W', est inclus dans l'autre.
La définition (1.15) nous conduit au
célèbre cinquième postulat d'Euclide. Celui-ci devient un
résultat facile à démontrer à partir des
définitions et des propriétés des espaces vectoriels.
Ce cinquième Postulat d'Euclide peut alors
s'énoncer comme un théorème :
Théorème 1.3.
Dans un espace affine å, étant donné
un point quelconque P et une direction W, il existe un unique
sous espace affine passant par P et ayant W comme
direction.
1.6. Espace euclidien
1.6.1. Espace vectoriel euclidien
Définition 1.16.
Un produit scalaire sur E est une application
f : E × E ? possédant les trois
propriétés suivantes :
- symétrie : f( x , y ) = f
( y , x pour tout x ? E et tout y
? E (1.18.)
- bilinéarité : ( 1
f x + x y = f x y + f x y
2 , 1 , 2 , ), et f ( ë x , y =
ëfx ,y pour tout ë ? et
tout x ? E, tout y ? E, tout
x1 ? E et tout x2 ?
E. (1.19.)
- positivité : f ( x, x ) = 0
pour tout x ? E, et f ( x, x ) = 0
équivaut à x = 0. (1.20.)
Remarque 1.11.
- Pour représenter le produit scalaire on utilise aussi
les notations suivantes1 :
x . y, ( x x) , x,y
- Ce produit est appelé produit scalaire
justement parce que le résultat du calcul x . y n'est pas un
vecteur, mais un nombre réel, un scalaire2.
Définition 1.17.
Un espace vectoriel E de dimension finie n = 1
sur le corps des réels, où l'on a choisi un produit scalaire,
s'appelle un espace vectoriel euclidien.
Définition 1.18.
On appelle x la norme du vecteur x
telle que [ ( ) 2
1
(1.21)
x = f x , x .
Remarque 1.12.
Le produit scalaire peut être retrouvé à
partir de la norme. Les propriétés (1.18.) et (1.19.)
entraînent en effet
f ( x y x y f x x f ( y y ) f
( x y f ( y x
+ + =
, , + , + , + ,
d'où : f ( x y x y f ( x x f (
y y ) f ( x y ) f y x
+ + -
, , - , - , = 2 , (1.22.)
ce qui s'écrit encore :
2 2
2
, f x y = x + y - x -
y . (1.23.) ( ) 2
Définition 1.19.
On appelle angle (ou écart angulaire) des deux
vecteurs x et y non nuls, le nombre réel
è ? [ 0, ð ] tel que :
f x , y
( )
cos è = (1.24.)
x
y
Le produit scalaire s'exprime donc sous la forme :
f (x , y ) = x y cosè
(1.25.)
La notion d'angle ainsi introduite est relative : elle
dépend du produit scalaire choisi.
Définition 1.20.
Soit E un espace euclidien de dimension n ; et
soient x, y ? E .
On dit que les vecteurs x et y sont
orthogonaux si leur produit scalaire f(x, y) est nul.
Définition 1.21.
Une base (e1,...,en) de E est
appelée orthonormée si elle vérifie les
conditions :
e1 = ...= e n =1
(1.26.)
f (e i , ej =
0si i ? j . (1.27.)
Remarque 1.13.
Si n vecteurs d'un espace E de dimension
n, muni du produit scalaire f, vérifient les
conditions (1.26.) et (1.27.), ils constituent une base.
Définition 1.22.
Soient F et G, deux sous-espaces vectoriels
d'un espace vectoriel euclidien E. on dit
que F et G sont orthogonaux si tout
vecteur x appartenant à F est orthogonal à tout
vecteur y appartenant à G.
Définition 1.23.
Soit E un espace euclidien sur
R de dimension n. On appelle
transformation orthogonale de E, une application
linéaire q de E dans lui-même qui conserve la
longueur d'un vecteur quelconque :
? ( x ) = x , pour tout x? E.
(1.28.)
Lemme 1.1.
Soit E comme ci-dessus et l : W ? une
forme linéaire. Il existe un vecteur A? E et un seul
tel que l(X) = X . A pour tout X ? E.
det(U,V,W) = A . W pour tout W ? E.
Définition 1.24.
Ce vecteur A, qui ne dépend que des vecteurs
U et V, s'appelle le produit vectoriel de U
et V et se note :
A = U?V (1.29.)
On a donc
det( U ,V , W =U? V
·W (1.30.)
Remarque 1.14.
L'égalité (1.30.) justifie l'expression de
produit mixte qui est donné au volume algébrique
det(U,V,W) des trois vecteurs U,V,W.
Théorème 1.4.
a)
U ?V = 0 si et seulement si U
= 0 ou V = )U, ë ? (c'est-à-dire si et seulement
si les vecteurs U et V sont liés).
b) Si U et V ne sont ni nuls ni
proportionnels (donc ne sont pas liés), (U, V, U ? V)
forme une base directe de E, le vecteur U ? V
étant orthogonal à U et à V.
c)
U ? V = U V sin è
,oùè ? [ 0, ð ] est l'angle des deux vecteurs U
et V supposés non nuls.
1.6.2. Espace affine euclidien
Définition 1.25.
Un espace affine euclidien est un espace
affine associé à un espace vectoriel euclidien. On peut y
définir une distance, des notions d'angle géométrique et
on retrouve en particulier la propriété de Pythagore et sa
réciproque ainsi que celle de la somme des angles d'un triangle.
Remarque 1.15.
Les transformations fondamentales des espaces affines
euclidiens sont les isométries, transformations conservant les
distances, on démontre que ce sont des applications affines dont
l'application linéaire associée est un automorphisme
orthogonal.
Definition 1.26.
Un espace euclidien est un espace affine E de
dimension finie sur le corps des réels, tel que, sur l'espace vectoriel
associé X, on ait choisi un produit scalaire.
Si A, B, C, D sont quatre points de E, AB
et CDsont deux vecteurs de X dont le produit scalaire
est noté AB . CD.
Definition 1.27.
On appelle distance sur un ensemble E une application
d de E × E dans l'ensemble + des nombres
réels positifs ou nul qui a les propriétés suivantes :
d(A, B) = 0 équivaut à A = B
(1.31.)
d(A, B) = d (B, A) pour tous les
couples d'éléments A,B de E. (1.32.)
Quels que soient les trois points A, B, C de E
on a :
d ( A ,C ) = d( A
,B ) +dB ,C . (1.33.)
Cette inégalité est l'inégalité
triangulaire.
Definition 1.28.
Soit E un espace euclidien de dimension n.
O un point de E, (e1 , . . . ,
en une base de l'espace X associé à
E. Le repère { O ; e1
,...,en est dit orthonormé si (
e1 , ... , en est une base
orthonormée de X.
Definition 1.29.
Soient F et G deux sous-espaces affines propres
de l'espace euclidien E ; nous dirons
~ ~
que F et G sont orthogonaux si leurs
directions F et G sont deux sous-espaces
vectoriels
orthogonaux de l'espace vectoriel euclidien X
c'est-à-dire si, pour tout couple (A, B) de points de
F et tout couple (C, D) de points de G, les vecteurs
AB et CDsont orthogonaux. Definition
1.30.
On appelle isométrie d'un espace euclidien
E une application p de E dans lui-même qui conserve les
distances :
Quels que soient P E Q E d P Q d P Q
? , ? , ( ( ) , (
? ? = , ) .
Chapitre deuxième : COURBES ET SURFACES DE
L'ESPACE
Dans le deuxième chapitre, nous définirons les
courbes et les surfaces de l'espace en mettant un accent sur la métrique
d'une surface. Ces notions seront nécessaires pour la
compréhension du chapitre qui va suivre.
2.1. Courbes de l'espace
Définition 2.1.
Nous assimilerons l'espace physique à
R3 et le supposerons muni d'un
repère
R = (O, i , j , k et
nous noterons B la base ( i , j , k .
I R 3
? ? ?
Soient un ensemble I ? R et
une fonction = f ( I) telle que : f ? ?
, , ,
M ( x y z
t f t M
? ( )
? = ?
(2.1.)
Remarques 2.1.
- Si f est continue, alors est une courbe de l'espace
appelée courbe d'un seul tenant.
- Une parabole, une sinusoïde sont des courbes
appelées courbes planes. Une ellipse, un cercle sont elles
appelées des courbes planes fermées. Pour ces exemples,
tous les points des courbes considérées sont situés dans
un même plan. Inversement, une courbe est appelée courbe
gauche (gauchir = dévier, tordre) s'il n'en est pas ainsi.
Définition 2.2.
Soient t 0 ? I et M 0 = f(
t 0) que nous noterons M ( t0
) .Le couple (f, I) où f est une
fonction continue est appelé arc
paramétré. est appelée le support de
(f , I) et t0 est une origine de
(f , I).
Remarques 2.2.
- Abusivement, nous disons aussi que (f, I) est
un paramétrage de .
- Il est facile de définir d'autres arcs
paramétrés admettant aussi comme support. Pour ce faire, il
suffit de se donner une fonction ? bijective de I vers J ?
R et telle que
Nous savons que dans un espace euclidien canonique
dans R3 l'abscisse curviligne
s'écrit alors :
ds 2 = ä iidui
duj (2.2.)
avec i, j=1, 2, 3 et comme nous avons ä
ij= 0, i ? j , il reste :
ds 2 = du1 du1 +
du2 du 2 + du3
du 3 = ( du1 ) 2 + du2
+( du3)2 (2.3.)
Dans le système cartésien :
u 1 = x, u 2 =
y,u 3 = z (2.4.)
il vient donc que :
ds 2 = dx2 +
dy2 + dz2 (2.5.)
qui est donc l'élément différentiel
linéaire d'un espace euclidien (le plus court chemin ou encore la
géodésique ou encore l'abscisse curviligne
différentielle.
Nous pouvons bien évidemment écrire (par
multiplication des deux côtés de l'égalité) :
2 2 2 2
? ds ? ? dx ? ? dy ? ? dz
?
?? ?? = ?? ?? + ?? ?? + ?? ??
dt dt dt
dt
(2.6.)
Exemple 2.1.
Voyons une application avec une hélice qui est un exemple
typique de courbe gauche : Soit ( t , r , h)?
R3, t>0,r>0,h>0 et la
fonction :
? [ ]
, ? ?
3
f o t R
? t f t M
( ) ?
? ? = ?
avec M(x,y,z) et les coordonnées
paramétriques :
x = r
r
cos( t)
sin
y
? ??
??
(2.7.)
( t)
z = ht
La fonction f est un arc paramétré dont le
support est appelé une hélice, r en est le
rayon et
h le pas. En prenant t 0 = 0 comme origine,
l'abscisse curviligne de cette hélice (un morceau) est donné par
:
2 2 2 2
( t) +r2 c(k2 t h 2 = r
2 h2 (2.8.)
? ds ? ? dx ? ? dy ? ? dz ? 2
2
?? ?? = ?? ?? sin
?? r
dt dt ?? + dt ?? + dt ?? =
Donc :
ds
dt
= r2 + h2 et donc s
= r2 + h2 t (2.9.)
2.2. Trièdre de Frenet1
Soit une courbe, s(t) son abscisse curviligne
et M 0 = s( t0) son origine. Appelons
:
df t
( ) d OM
T = = (2.10.)
ds ds
par définition de la différentielle la tangente
T à au voisinage de M. De plus, par définition de
l'abscisse curviligne :
et donc T unitaire. En considérant
ds
1
T
dOM
(2.11.)
dT (2.12.)
ds
Nous savons que :
donc :
d T T
( dT dT dT
= T T
+ = 2 T = 0 (2.14.)
ds ds ds ds
Ce résultat va nous être utile pour
déterminer les conséquences de la définition suivante.
Posons:
N=
dT
dT
Definition 2.3.
Etant donné le résultat précédent,
N est le vecteur perpendiculaire unitaire à T (nous
disons que ce couple de vecteur est orthonormal direct) en M
et C en est par définition la courbure.
1 Jean Frédéric FRENET,
mathématicien, astronome et météorologue français
(1816-1900).
Si C ? 0 , alors :
d T
ds ? ? N= = 1
C C
?? ?? =
d T dT
R (2.16)
ds ds
où R est appelé le rayon de
courbure.
Definition 2.4.
La relation :
N
R
dT
= (2.17.) est appelé première formule de
Frenet.
ds
Pour donner une interprétation géométrique
de la courbure à en M, il suffit d'étudier la
projection ã de dans le plan défini par ( M , T
, N . Ainsi, nous définissons par Ù le point
du plan contenant le centre du cercle osculateur ou
cercle de courbure qui tangente le mieux ã et tel que :
Ù = M + R N (2.18)
Definition 2.5
Le cercle de centre Ù et de rayon R est le cercle
qui tangente le mieux ã et . Il est appelé cercle
osculateur à en M.
dT
Dans le cas particulier où est un vecteur constant : =
0
ds
et donc C = 0 ce qui implique que R n'est plus
défini. On dit dans ce cas que le rayon de courbure à est infini
(une droite présente alors une courbure nul en tout point). Etudions
maintenant le vecteur : B = T × N (2.19.)
Nous pouvons déjà dire, étant donné
que T et N sont unitaires que B l'est aussi.
Démontrons que dB est orthogonal
à T : ds
dN N
× = × +
N
ds R
dN
× = ×
T
ds
, car N × N=O (2.20.)
T
dN ds
+
T
dB =
dT ×
N
ds
ds
Etant donné que N est perpendiculaire à
T , et que dB est aussi perpendiculaire à
T nous
ds
pouvons en conclure que dB est
colinéaire à N .
ds
Posons :
|
dB ds
|
N
= R '
|
(2.21.)
|
Cette relation constitue la deuxième formule de
Frenet avec R' où par définition, B est le
vecteur binormal de au point M et ' - 1
R en est la torsion et R' le rayon
de torsion.
Nous pouvons maintenant établir la
3ème formule de Frenet :
B = T×N ?
N=B×T (2.22.)
d'où nous tirons :
N
' × + × (2.23.)
T B R R
ds
T=
N
dN =
×
dB ×
T B
+
ds
ds
Or de par les propriétés du produit vectoriel :
N × T=- B B × N=-
T (2.24.)
d'où la troisième formule de Frenet :
(2.25.)
Définition 2.6.
T
B
dN =
' -
R
ds
R
Nous appelons trièdre de Frenet associé
à au point M, le repère naturel orthonormal
Fig.2.1. Trièdre de Frenet.
de l'espace (M , T , N, B
:
Remarque 2.3.
Le rayon de courbure est donc dans le plan osculateur (plan
formé par le vecteur tangent et normal à la courbe) qui est le
meilleur plan dans lequel est contenu la courbe. Le rayon de courbure donne en
un point (localement) le meilleur ("le plus vrai") rayon de la courbe. La
torsion nous donne par contre la tendance qu'à la courbe à sortir
du plan osculateur. Si la courbe est contenue dans un plan, la torsion est
nulle.
Exemple 2.2.
Cherchons le rayon et le centre de courbure en tout point
M de l'hélice définie plus haut. Rappelons que la
fonction paramétrique est donnée par :
)
x r t
= cos(
? ?
?
? ?
? ? z ht
=
? ?
OM = ? y r t
= sin( )
(2.26.)
et que :
ds
dt
ds
r
r h
2 2
+
h
r h
2 2
+
= + (2.27.)
r 2 h 2
ds
dt
?
sin( ) ?
cos( )
t ? (2.28.)
? ?
d OM d OM dt
T = = =
T
r h
2 2
+
t
Nous avons dès lors :
r
Ainsi, la courbure (l'inverse du rayon de courbure) est
donnée par :
sin( t )
dT
(2.29.)
(2.30.)
dT =
ds dt
dt
ds
r
r h
2 + 2
dT =
ds
r
r h
2 2
+
0
Donc le rayon de courbure vaut :
|
R
|
r h
2 +
|
2
|
|
|
r
? - cos( )
t ?
? ?
et il vient par la première formule de Frenet : N
= ? - sin( )
t? (2.31.)
? ?
? 0 ?
De par la 3ème formule de Frenet :
? ?
?
? ?
sin(
)
r
2 . 2 1
r + n
t
?
? ? - cos( )
t ?
r ? ? 1
B
T
×
N
t
cos( ) ? × ? - sin( )
t ? =
r 2 + h2
+
? 2 2
? ? r h
h
? ? 0 ?
r t h
Appelons Ó = g (D) . Si g est continue, alors Ó
est une surface de l'espace surface d'un seul tenant. Par définition,
dans ce qui suit, le couple ( g, D) oft g est une fonction supposée
continue sera appelé nappe paramétrée, et Ó le
support de la nappe paramétrée. Nous disons encore que( g, D) et
( u , v) sont des paramétrages de Ó .
? ? ? ? ?
cos( ) .0 ( sin(
- - t ))
h
( cos( ) ( sin( ))
t - - r t · 0
( r t
sin( ))( sin( )) cos( )( cos(
- t r t
- - t ))
r2 + 2 1 r + n
(2.32.)
1
2
r
[)
r h sin(t) ?
.
2
1
+ n
et le rayon de torsion étant donné par la relation
:
Nous avons donc :
? ?
? ? = ?
?
??
?
h ? ? h t
cos( )
'
cos( )
t ? - cos( )
t R
=
2 2 ? r h
2 2
ü +
h ? +
??
N = R' dB =R'
dB
dt
h ? h t
sin( )
'
sin( ) ? ? - sin( )
ds
dt
ds
t R
t = (2.34.)
+
? ? ?
2 2 r h
2 2
ü h +
?
0
0 0
=
?
d'oft :
R
r 2 + h2
h
(2.35.)
?x u v ( , ) ? D R 3 ? ? ? ?
? 2
Soient D R g ,
? : ? ? avec OM = ? y u v
( )
, ? (2.36.)
? ( )
u v g u v M
? , = ? ?z( u ,v
)
?
2.3. Nappes paramétrées
Definition 2.7.
Remarque 2.4.
Pour une surface Ó (par exemple un disque), il existe
plusieurs nappes paramétrées associées (par exemple les
coordonnées cartésiennes, polaires, sphériques).
Soit maintenant I ? R et :
? I R 2
? ?
h ? ( ) ( )?
? t h t u v
? = , ?
tels que h( I ) ? D
|
(2.37.)
|
I R 3
? ? ?
Nous pouvons définir g h : g h ?
? (2.38.)
(
? t g h t g u t v t
? ( ) ( ), ( )
= ?
En supposant h continue, il est clair que g h
est un arc paramétré. Appelons son
support, nous avons ? Ó et nous disons que est une
courbe tracée ou courbe inscrite sur Ó .
Remarque 2.5.
Nous supposerons toujours désormais que D = I
× J
Soit M 0 ? Ó , M0 =
g(u 0, v 0 ) .
Intéressons nous aux deux courbes tracées sur Ó
définies par les arcs paramétrés suivants :
?
gv , I
0 avec g v ??
0
?
I R 3
? ?
u g g u v
( )??
? = ,
v 0
0 ?
(
3
? I R
? ?
(
gu , J 0 avec g ?? ( )??
(2.39.) u 0 ? = ? v g g u v 0 , u 0 ?
gu0 et gv0
sont les deux fonctions dites fonctions partielles de g en (
u0 , v 0 ) . Les supports de (
gu , J
0 et ( gv , I
0 sont appelés
courbes-coordonnées de Ó en M0
relativement au paramétrage( g, D) .
Nous les notons respectivement u0 et v0
. Nous appelons aussi u0 1ère
courbe-coordonnée et v0 2ème
courbe-coordonnée.
Il est bien sûr évident que :
0 = = (2.40.)
dgu ? g ?
OM
dv
? v
?v
? OM
est tangent à u0 en
M0 et que est tangent à v0 en
M0 .
?u
2.4. Métrique d'une surface
R
Soft ? 3 x(u , v)
Soft : g ? , avec OM
= Ly( u , v)? (2.42.)
( u, v ) ? g u ,y` =
M
z( u ,v) ?
Notons dg = ( dx, dy, dz) ,
autrement dit :
? dx ?
? ?
d OM = ? dy ? (2.43.)
? ?
? dz ?
Nous avons aussi :
? x
?x
+
dx
du
dv
?v
? u
?
, dy = y du+ ?y
dv , dz = ?z du + ?z dv (2.44.)
?u ?v ?u ?v
et nous avons démontré au début de ce
chapitre que l'abscisse curviligne dans un espace cartésien était
donnée par :
ds 2 = dx2 +
dy2 + dz2 (2.45.)
Nous avons donc après substitution :
dudv
2 2 2
? ? ? x ? ? ? y ? ? ? z ? ? ? ?
x ? x ? y ? y ? z
? z ?
2 2
ds = ? ?? ?? + ?? ?? + ?? ? du + 2 + +
u u u ?? ?? ? u ? v ? u ?
v ? u ? v ??
? ? ? ? ? ? ?
?? ? (2.46.)
2 2 2
? ? ? x ? ? ? y ? ? ? z ? ? 2 + ? ??
?? + ?? dv
v
? v ?? + v ??
? ? ?
? ? ?
2
? ? OM ?
, G = v
?? ?? (2.48.)
?
? ?
????
E = ,
????
?u
?
OM
F
?OM
?OM
?v
?u
Ce qui est équivalent à écrire :
ds 2 = [?OMf du2 + 2
? OM ?OM
dudv+[? OM
dv2 (2.47.)
)
?u ?u ?v ?v
2
De manière plus traditionnelle avec la notation :
Nous obtenons la première forme quadratique
fondamentale :
ds 2 = Edu2 + 2Fdudv+
Gdv2 (2.49)
avec
E = ? 1 x + ? y + ? z , (
)
2
( ) 2 2 G = ? 2 x + ? y + ?
z ,
2
2 2 F x x y y z z
= ? 1 ? 2 + ? 1 ? 2 + ? 1 ? 2
1 1 2 2
Remarque 2.6
Cette expression est indépendante de la nappe
paramétrée ( g, D) car l'élément
de
longueur infiniment petit ds est indépendant du
paramétrage de Ó . Cette forme quadratique est donc un invariant
qui représente la métrique sur Ó .
Chapitre troisième : GEOMETRIE
NON-EUCLIDIENNE
Tout ce qui précède nous aide à
introduire la notion de géométrie non-euclidienne. Dans un
premier temps nous présenterons les limites de la
géométrie euclidiennes qui ont conduit à
l'élaboration d'un autre type de géométrie. Les notions de
géodésique et d'espaces de Riemann nous aideront à
définir la géométrie non-euclidienne en prenant comme
exemples concrets les cas de la géométrie sphérique et de
la géométrie hyperbolique.
3.1. Limites de la géométrie
euclidienne
Au début du chapitre premier, nous avons
souligné que l'objet de la géométrie euclidienne est
l'étude des formes et des propriétés des corps naturels.
Longtemps considérée comme l'archétype du raisonnement
logico-déductif, elle présentait, en effet l'avantage de
définir les propriétés intuitives des objets
géométriques dans une construction mathématique
rigoureuse. Pour les anciens Grecs, la géométrie euclidienne
avait un intérêt pratique et aujourd'hui encore, elle est
très utilisée dans des domaines tels que l'architecture et la
topographie.
Tant que nos calculs et manipulations s'effectuent dans le
plan, la géométrie euclidienne reste valable. Cependant, dans des
espaces dites courbes, par exemple, les principes de la
géométrie euclidienne doivent être complétées
par ceux de la géométrie noneuclidienne. Pour décrire la
surface de la sphère, notamment calculer la distance entre deux points
se trouvant sur une sphère, on doit faire nécessairement appel
à la géométrie noneuclidienne. La géométrie
euclidienne est aussi prise à défaut quand le postulat des
parallèles n'est pas accepté.
3.2. Géodésique et équation
métrique
Définition 3.1.
Considérons la surface bidimensionnel d'une sphère
de rayon R. Etant donnés deux points B et C
diamétralement opposés, nous cherchons la plus courte
distance s mesurée sur la sphère entre B et
C. La courbe obtenue est une géodésique.
Remarque 3.1.
Cette notion généralise, pour une surface
arbitraire, la notion de droite du plan.
Fig. 3.1. Une sphère de centre 0, avec
géodésiques.
Remarque 3.2.
Nous supposerons comme intuitif que la longueur d'une courbe
de l'espace tridimensionnel euclidien est toujours supérieure ou
égale à la longueur de toute projection plane de cette courbe.
Le rayon entre l'axe Oz et l'un des points B ou
C est trivialement donné par :
r = Rsin è (3.1.) Et donc la
moitié du périmètre du cercle à hauteur de
B et C sera donné par :
P 2 sin
ð è
R
s = =
2 = ð è
R sin (3.2.)
2 2 2
Le périmètre d'un cercle en fonction de l'angle
d'ouverture de ce dernier étant donnée par:
L = R.á (3.3.) Il vient donc
automatique :
s 2 = R(2è ) (3.4.)
? ?
Comme ð sin è = 2 è sur l'intervalle ??
0, ð alors s 2 = s 1 (il y a
égalité en è = 0
?? 2
ð
et è = ).
2
Définition 3.2.
Les géodésiques de la sphère sont donc
les arcs de grands cercles, trajets empruntés par les avions pour les
vols intercontinentaux, et correspondent aux lignes obtenues entre la surface
de la sphère et un plan passant par le centre de celle-ci.
Les propriétés géométriques des
figures tracées sur la surface d'une sphère ne sont donc plus
celles de la géométrie euclidienne. Ainsi, le plus court chemin
d'un point B à un point C, sur la surface
sphérique, est constitué par un arc de grand cercle passant par
les points B et C. Les arcs de grand cercle jouent le
même rôle pour la sphère que les droites dans le plan. Ce
sont les géodésiques de la sphère.
Considérons maintenant deux surface bidimensionnelles :
la surface de la sphère et celle du cylindre. Etant donnés deux
points B et C, nous traçons la courbe
géodésique entre ces points :
(3.5.)
Le cylindre peut être découpé
parallèlement à son axe et déplié à plat. La
géodésique apparaît ainsi comme une droite du plan. Nous
disons alors que le cylindre est "intrinsèquement plat" (même si
sa topologie diffère de celle du plan, il faut en particulier ici
éviter que la coupure ne traverse la géodésique). Ce n'est
évidemment intuitivement pas le cas de la surface de la
sphère.
Dans le cas de la surface cylindrique, nous pouvons
définir les coordonnées cartésiennes du plan B (
y1, z 1 ) et C(
y2, z2 permettant d'écrire la
longueur s de la courbe (droite) BC sous la forme du
théorème de Pythagore :
s 2 = ( y - y ) + z -
z (3.6.)
2 ( 2
2 1 2 1
La métrique du plan est euclidienne et sous
infinitésimale nous obtenons l'équation métrique
euclidienne :
ds 2 = dx2 + dy2
(3.7.)
Sur le cylindre, le changement de variable y =
rè donne :
2 2
s r r
2 ( 2
= è è
- + - =
2
( ( è è
- + -
z z
2 1 ) z z r
2 1 2 1 2 1
Ou sous forme locale :
|
(3.8.)
|
La surface du cylindre peut ainsi être
représentée par des coordonnées cartésiennes
analogues à celles du plan, la métrique de la surface du cylindre
étant euclidienne sous forme infinitésimale et sous forme
globale.
Remarque 3.3.
La relation précédente (3.9) correspond à
celle de l'équation métrique en coordonnées polaires.
Pouvons-nous nous intéresser à écrire
l'analogue du théorème de Pythagore pour une surface
sphérique ? L'impossibilité de découper la sphère
et de l'aplatir pour épouser un plan rend cette tâche
difficile.
Voilà pourquoi l'équation de la métrique ne
peut s'écrire sous forme générale comme le
théorème de Pythagore.
Cependant, localement (c'est-à-dire dans une
région de petite dimension devant le rayon de la sphère), les
propriétés de la sphère peuvent être décrites
par des coordonnées cartésiennes d'un plan tangent à sa
surface (c'est la propriété essentielle des espaces de Riemann)
tel que l'équation métrique soit localement euclidienne :
ds 2 = r2dè
2+r2 sin 2 èd ö
2 (3.10.)
En posant dî =
gèè dè, dç =
gèè dè il vient alors :
ds g d
2 ( ) 2 ( ) 2 2 2
= èè è + g d
öö ö î ç
= +
d d (3.11.)
Avec : gèè =
R2 g öö = R2 sin
2 èds2 (3.12.) Alors que è ,
ö sont les coordonnées de Gauss, î , ç sont les
coordonnées du plan
localement tangent.
Cette petite présentation ayant été faite
dans un cadre plus général, nous allons nous intéresser
aux espaces de Riemann.
3.3. Espaces de Riemann
Pour mieux comprendre ce qu'est un espace de Riemann, prenons un
petit exemple d'une surface à deux dimensions.
Exemples 3.1.
Considérons une sphère de rayon R, de
surface S, située dans l'espace ordinaire à trois
dimensions. Les coordonnées cartésiennes x, y,
z d'un point M de la surface S peuvent
32 s'exprimer, en fonction des coordonnées
sphérique( r, è , ö . La sphère est
entièrement décrite
pour un rayon donné 0 ? ö <2ð et 0 = è
< ð .
Ces trois paramètres, coordonnées curvilignes
sur la surface ou également dites coordonnées de Gauss
permettent de déterminer un point sur la surface d'une sphère.
D'autres paramètres quelconques u, v, w
peuvent évidemment être choisis comme coordonnées
curvilignes sur la surface.
L'élément linéaire de la surface ds
2, carré de la distance entre deux points infiniment
voisins M, M', s'écrit en fonction des
coordonnées sphériques :
ds 2 = dr2 +
r2dè 2 + r2
sin 2 èdö 2 (3.13.)1
Nous obtenons ainsi une expression de l'élément
linéaire en fonction des trois seules coordonnées de Gauss (
r, è , ö . Nous pourrions bien sûr imposer une
étude locale (plan
tangent) comme étant un ainsi l'élément
linéaire ne serait plus fonction que de (è ,ö ) comme nous
l'avons vu plus haut :
ds 2 =
r2dè 2 + r2 sin
2 èdö 2 (3.14.)
Ecrire à l'aide des trois paramètres, la surface
de la sphère (considérée comme un espace à deux
dimensions) constitue un exemple d'espace de Riemann à deux dimensions.
Dont l'élément linéaire est de la forme
générale bien connue (cf. le chapitre traitant du calcul
tensoriel) :
ds 2 = gik dui
duk (3.15.)
où les dui sont les composantes
contravariantes du vecteur dM = MM' par r apport au
repère naturel (M, ei) .
Remarque 3.4.
L'étude des figures sur des surfaces riemanniennes fait
partie de la géométrie différentielle.
Considérons à présent un surface quelconque
de coordonnées u 1 , u 2. Les
coordonnées
cartésiennes x, y, z de
l'espace ordinaire où se trouve plongée cette surface
s'écrivent de manière générale :
x = x( u , u 2 ,
y = y u 1 , u 2 , z =
z (u 1 , u 2
(3.16.)
Remarquons par ailleurs que l'équation métrique
sous forme tensorielle :
1 Cette expression découle des notions sur le
calcul tensoriel qui ne fait pas l'objet de la présente étude.
ds = g ik du du
2 i k (3.17.)
peut s'écrire sous forme développée à
la manière de l'expression (2.49).
Remarques 3.5.
- L'expression donnée ci-dessus de
l'élément linéaire s'appelle forme quadratique
fondamentale de la surface considérée (cfr expression 2.49).
Les coefficients E, F, G sont des fonctions des
coordonnées curvilignes. De manière générale cette
surface, considérée comme un espace à deux dimensions,
constituera un exemple d'espace de Riemann, pour des coordonnées
curvilignes arbitraires.
- Les différents espaces de Riemann constituent ce que
nous appelons sous une forme générale une
variété munie d'une métrique riemannienne.
Définition 3.3.
Les variétés sont des espaces topologiques
qui sont localement comme Rn (notre espace
par exemple..).
Définitions 3.4.
Une variété topologique de dimension n est
un espace de Hausdorff (espace séparé1) M tel
que pour tout p ? M il existe un voisinage ouvert U
? M avec p ? U, un voisinage
' n
ouvert U ? Ret un homéomorphisme :
? : U ?U (3.18.)
'
Définition 3.5.
Un homéomorphisme entre deux espaces est une bijection
continue dont l'inverse est également continu.
Remarque 3.6.
Parmi les variétés les plus simples figurent les
courbes et surfaces du plan et de l'espace euclidien.
Exemples 3.2.
- Une variété peut être définie (non
formellement), par exemple, par un ensemble de points situés dans un
espace préexistant.
1 Un espace topologique est dit
séparé si, pour tous points x,y de cet espace,
il existe un voisinage U de x et un voisinage V de
y tels que U nV = { }.
- De manière générale une surface donne
l'idée d'une variété à deux dimensions. La
sphère et le tore sont des variétés à deux
dimensions sans frontière.
- Un cylindre de révolution, un paraboloïde
hyperbolique, sont des variétés à deux dimensions
ouvertes, avec frontières à l'infini.
- Nous pouvons aussi envisager des variétés
abstraites. C'est le cas par exemple d'un espace de
configuration. Il s'agit alors d'un espace de points à n
dimensions représenté par un ensemble i
q (ou noté i
u ) de coordonnées
généralisées, ces dernières pouvant avoir des
valeurs comprises dans un domaine fini ou non.
Nous pouvons maintenant mieux définir ce qu'est un espace
de Riemann. Definition 3.6.
Un espace de Riemann est une variété
à laquelle nous avons attaché une métrique. Cela signifie
que, dans chaque partie de la variété, représentée
analytiquement au moyen d'un système de coordonnées , nous nous
sommes donnés une forme différentielle quadratique : ds
= g ij du du
2 i j (3.19.)
qui constitue la métrique de l'espace.
Dans les notions sur le calcul tensoriel, il est
démontré que les coefficients gij ne sont pas
entièrement arbitraires et doivent vérifier les conditions
suivantes :
- Les composantes sont symétriques g ij =
gji .
- Le déterminant de la matrice [ gij
est différent de zéro.
- La forme différentielle de l'élément
linéaire, et par conséquent le concept de distance défini
par les gij , est invariante vis-à-vis de tout
changement de coordonnées.
- Toutes les dérivées partielles d'ordre deux des
gij existent et sont continues donc de classe
2
C .
Definition 3.7.
Un espace de Riemann est donc un espace de points,
chacun étant repéré par un système de n
coordonnées i
u , doté d'une métrique quelconque
telle que la forme différentielle de l'élément
linéaire vérifiant les conditions précédentes.
Cette métrique est dite dès lors métrique
riemannienne.
Remarques 3.7.
i j
- Si la métrique est définie positive,
c'est-à-dire si g ij v v > 0 pour tout vecteur
v non
nul, nous disons que l'espace est proprement riemannien.
Dans ce cas, le déterminant de la matrice [ gij
est strictement positif et toutes les valeurs propres de la matrice [
gij sont
strictement positives.
- Par définition, nous disons qu'une métrique
d'un espace est euclidienne lorsque tout tenseur fondamental de cet espace peut
être ramené, par un changement approprié de
coordonnées, à une forme telle que la base orthonormée
canonique : g ij = gji .
- Les espaces de Riemann à courbure variable
comprennent comme cas particuliers les espaces euclidiens, de dimension
quelconque, mais de courbure nulle, les espaces hyperboliques de Lobatchevski,
de courbure négative constante et les espaces elliptiques de courbure
constante positive. Riemann en signale d'un mot l'existence, ce qui a fait
donner parfois le nom de géométrie de Riemann à la
géométrie elliptique élémentaire1.
3.4. La géométrie sphérique
Dans la géométrie elliptique, on part de
l'hypothèse que la somme des angles d'un triangle est supérieure
à deux angles droits. Et par un point, il ne passe aucune droite
parallèle à une droite donnée.
Fig. 3.2. La somme des angles d'un triangle est
supérieure à 180°.
Définition 3.8.
La géométrie elliptique, communément
appelée géométrie de Riemann ou encore
géométrie sphérique est un espace
sphérique à trois dimensions, espace fini et cependant sans
bornes, à courbure régulière, alternative au postulat
euclidien des parallèles.
1 La Grande Encyclopédie Larousse,
p.5386.
Fig.3.3. Il n'existe aucune droite passant par le point M
et parallèle à la droite D.
Remarque 3.8.
- La géométrie sphérique est bien
représentée par la surface d'une sphère. - Les points sont
les paires de points antipodes d'une sphère.
- Les droites sont les grands cercles (c'est-à-dire dire
les cercles ayant le même centre que la sphère).
3.5. La géométrie hyperbolique et le
logiciel NonEuclid 3.5.1. La géométrie
hyperbolique
Définition 3.9.
La géométrie hyperbolique, communément
appelée Géométrie de Lobatchevski est un espace courbe
où on peut tracer une infinité de parallèles à une
droite donnée et passant par un même point. Dans cette
géométrie, la somme des angles d'un triangle est
inférieure à deux angles droits.
Fig. 3.4. Il existe une infinité de droites qui comme
d1, d2 et d3 passent par le point M et sont parallèles à
la
droite D.
Fig.3.5. La somme des angles d'un triangle est
inférieure à 180°.
Hormis le cinquième postulat, la
géométrie hyperbolique respecte toutes les autres
définitions d'Euclide. Une droite est toujours définie comme la
ligne de plus court chemin joignant deux points sur une surface. Il existe
plusieurs modèles de géométrie hyperbolique à deux
dimensions : le disque de Poincaré, le demi-plan de Poincaré,
...
3.5.2. Le logiciel NonEuclid
Avant de présenter le logiciel NonEuclid,
définissons d'abord ce que c'est une pseudosphère.
Definition 3.10.
Comme la sphère, la pseudosphère peut
être pensée comme une surface de dimension 2. La sphère est
plus petite que le plan: elle est finie, alors que le plan est infini. Une
pseudosphère, elle, est plus grande que le plan. Les deux sont
infinis, cependant la pseudosphère offre plus de place. C'est pourquoi,
on dit que la pseudosphère est d'une infinité plus dense que le
plan.
Puisque la pseudosphère est plus grande que le plan, il
est très difficile de la représenter dans nos dessins
régis par la géométrie euclidienne. Mais il y a une
méthode pour faire entrer une pseudosphère à
l'intérieur d'une région circulaire. Cette méthode est
appelée, Le modèle de Poincaré pour la
géométrie hyperbolique, et c'est le modèle utilisé
par NonEuclid.
Definition 3.11.
NonEuclid est un logiciel qui permet de
représenter l'espace courbe de la géométrie
hyperbolique. C'est donc un modèle de la géométrie
hyperbolique.
Pour construire les segments et droites dans ce modèle,
nous utilisons des cercles orthogonaux au cercle frontière. Ainsi, sur
la première figure ci-dessous les segments sont des arcs de cercles
orthogonaux au cercle blanc. Pour la deuxième figure, A étant le
centre du cercle frontière, les centres des cercles orthogonaux sont
à l'infini, ce sont des droites ....
Fig.3.6.1: Segments égaux de même
extrémité. Fig. 3.6.2: Segments de longueur 0.25, 0.5, 1.0,
2.0, 4.0, 8.0 et 16.0 Unités. Fig. 3.6.3: Pavage de triangles
égaux.
Quand un point approche du cercle frontière, sa
distance au centre devient infinie. La figure 3.6.1. montre un ensemble de
segments tous de longueur 3.00 unités. Notons que plus le segment est
proche du cercle frontière, plus il apparaît court. Cet ensemble
de segments représente les rayons d'un cercle (ils sont égaux et
ont une même origine). L'ensemble des segments de la figure 3.6.2., ont
un point de départ commun au centre du cercle frontière. AB a une
longueur 0.25 unités. AC une longueur de 0.5 unités. En tournant,
chaque segment est deux fois plus long que le précédent. Les deux
derniers (AG et AJ) semblent avoir la même longueur, pourtant AJ (un demi
pixel de plus) a deux fois la longueur de AG.
Quand on utilise NonEuclid pour marquer des points,
on constate que le curseur ne peut dépasser une distance de 10
unités du centre sans sortir du modèle. Sur un écran, nous
sommes limités à la résolution d'un pixel1.
Cependant, la distance entre le dernier point accessible à
l'écran et la frontière est infinie.
3.5.3. Droites Parallèles
Fig.3.7. Droites parallèles dans l'espace courge de
la géométrie hyperbolique
Grâce au logiciel NonEuclid, nous constatons
que dans la figure ci-dessus, la droite hyperbolique BA et la droite
hyperbolique BC sont toutes deux des droites infinies dans le même plan.
Elles se rencontrent au point B et, par conséquent, elles ne sont pas
parallèles. La droite hyperbolique DE et la droite hyperbolique BA sont
aussi des droites infinies dans un même plan, et elles n'ont pas de point
commun, DE est parallèle à BA. De même, la droite
hyperbolique DE est aussi parallèle à la droite hyperbolique
BC.
Nous savons qu'en géométrie euclidienne: Si deux
droites sont parallèles à une même troisième, ces
droites sont parallèles entre elles. C'est un théorème en
géométrie euclidienne, cependant en géométrie
hyperbolique l'exemple ci-dessus prouve que c'est faux (BA et BC sont
parallèles a DE, pourtant BA n'est pas parallèle à BC).
Dans ce modèle de la géométrie
hyperbolique, les objets paraissent de plus en plus petits quand ils approchent
le cercle frontière et que la distance d'un point quelconque
intérieur à la frontière est infinie. Même si un
segment hyperbolique mesure 100 millions de miles de long, il n'atteindra pas
le cercle frontière et chaque extrémité du segment peut
être éloignée.
3.5.4. Utilisation du logiciel
Le modèle utilisé par NonEuclid est un
modèle fini à deux dimensions de la géométrie
hyperbolique. Le large cercle vide qui apparaît au démarrage de
NonEuclid est nommé le Cercle frontière.
Celui-ci est la zone de dessin à l'écran et il contient
complètement l'espace hyperbolique infini à deux dimensions.
Exemple 3.3.
Construction d'un triangle ABC.
Les étapes suivantes permettent la construction du
triangle en géométrie hyperbolique :
- Choisissons l'option Draw Line Segment (Specify Two
Endpoints) du menu Constructions. La boîte de dialogue
Draw Line Segment s'affiche.
- Déplaçons la souris à l'intérieur
du cercle frontière. Notons que quand la souris est à
l'intérieur de ce cercle le curseur devient une croix.
- Cliquons quelque part à l'intérieur du cercle
frontière. Un point sera dessiné. Ensuite, remarquons que quand
nous déplaçons la souris, Length = est suivi d'un nombre
dans la boîte de dialogue Draw Line Segment. Ce nombre est la
distance du premier point marqué à la position de notre
souris.
- Cliquons à un deuxième emplacement à
l'intérieur du cercle frontière. Un second point sera
dessiné et un segment de ligne droite affiché entre les deux.
- Cliquons sur l'une des extrémités de votre
segment. Puis déplaçons la souris vers un troisième point
et cliquons à nouveau. Un second segment de droite sera dessiné.
Deux côtés de notre triangle sont alors définis.
- Construisons le troisième côté en cliquant
sur l'une des extrémités puis sur l'autre. Notre premier triangle
est alors complet.
Fig.3.8. différentes étapes pour la
construction du triangle ABC
Remarque 3.9.
Nous pouvons mesurer les angles et les longueurs des
côtés de notre triangle avec l'option Measure Triangle du
menu Measurements. Remarquons que la somme des trois angles de notre
triangle est toujours inférieure à 180°.
En géométrie hyperbolique le triangle ABC,
montré ci-dessus, semble courbe. Et pourtant en géométrie
hyperbolique, ses trois côtés sont des segments parfaitement
rectilignes! En géométrie hyperbolique la plupart des droites
apparaissent courbées vues de notre géométrie euclidienne
habituelle. Si nous vous pouvions entrer dans le monde de la
géométrie hyperbolique, toutes les lignes droites
montrées dans cette représentation nous apparaîtraient
parfaitement rectilignes.
Remarques 3.10.
- La droite hyperbolique n'est pas la même chose que la
droite euclidienne (par exemple, la droite hyperbolique est incurvée).
Elles ont cependant beaucoup de propriétés semblables entre
autres :
En géométrie euclidienne, il n'y a qu'un plus court
chemin entre deux points. Nous appelons ce "plus court chemin" la ligne
"droite", et ce chemin forme le segment de droite joignant les deux points. La
même chose est vraie en géométrie hyperbolique avec les
points hyperboliques et le segment de droite hyperbolique.
En géométrie euclidienne, deux points
définissent une droite unique. Autrement dit, avec 2 points quelconques,
il existe une droite passant par ces deux points. De plus cette droite est
unique. Nous avons exactement la même chose en géométrie
hyperbolique.
En géométrie euclidienne, la lumière se
déplace selon une ligne droite euclidienne. De même en
géométrie hyperbolique, la lumière se déplace selon
une ligne droite hyperbolique.
- En dépit de ces similarités, les droites
hyperboliques ont de nombreuses propriétés différentes des
droites euclidiennes. Par exemple, les théorèmes de
géométrie euclidienne suivants sont faux en
géométrie hyperbolique:
En géométrie euclidienne, si deux droites sont
parallèles à une 3ème, ces droites sont parallèles
entre elle.
En géométrie euclidienne, si deux droites sont
parallèles, alors elles sont équidistantes.
En géométrie euclidienne, des droites qui n'ont pas
de fin (droites infinies), n'ont pas d'extrémité (un point sans
suivant, ici jamais atteint).
3.6. Domaine d'application
La géométrie riemannienne est d'une importance
capitale dans la théorie de la relativité générale.
En effet, dans la théorie de la relativité
générale, Einstein postule que l'espace-temps est un espace
riemannien. Plutôt que de suivre des lignes droites, comme c'était
le cas en relativité restreinte, les observateurs inertiels de la
relativité générale suivent des
géodésiques, courbes qui sont
localement équivalentes à des droites et
généralisent cellesci dans le cadre de la géométrie
riemannienne.
La notion de droite énoncée par Euclide est
celle d'une ligne qui est identique à ellemême en tous points,
cependant, une autre définition possible est de dire qu'une ligne droite
est le << plus court chemin joignant deux points donnés ».
Ainsi, on peut étendre cette dernière définition au cas
des espaces courbes (=riemanniens), la construction globale de la courbe se
faisant de proche en proche, jusqu'à donner une
géodésique. Les
géodésiques en tant que généralisations naturelles
des lignes droites sont d'ailleurs des objets mathématiques très
utilisés.
Exemples 3.4.
- << Le plus court chemin pour voler de la Floride aux
Philippines passe par l'Alaska ». Les Philippines sont au
Sud de la Floride - pourquoi faut-il voler vers le
Nord, vers l'Alaska pour avoir le plus court chemin? La raison
en est que la Floride, l'Alaska, et les Philippines sont colinéaires en
géométrie sphérique. Ces lieux sont sur un Grand
Cercle.
- Lorsque l'on marche droit devant soit, la Terre
n'étant pas plate mais courbe, on ne suit pas une ligne droite, mais
bien une géodésique : en continuant suffisamment on se retrouve
à son point de départ. Et le fait que ces trajectoires sont les
plus courtes est également très important pour la navigation
aérienne ou maritime, ce qui explique pourquoi
les avions traversant l'Atlantique se rapprochent du Pôle
Nord, alors que sur une carte cela semble rallonger la distance.
A chaque géométrie on peut faire correspondre
une idée de courbure de l'espace : positive chez Riemann,
négative chez Lobatchevski, et nulle dans la géométrie
euclidienne. Einstein a utilisé cette idée pour construire la
théorie de la relativité : « un rayon lumineux suit le plus
court chemin, mais, si l'espace est courbe, celui-ci n'est plus
nécessairement une droite. »
La géométrie non-euclidienne est fort
utilisée par les pilotes et capitaines de navire pour naviguer autour du
monde.
CONCLUSION
Nous voici arrivé au terme de notre expédition
dans l'univers de la géométrie noneuclidienne. On l'aura
constaté, c'est un domaine très vaste et qui reste encore
à explorer. Néanmoins, le but de notre travail était
d'essayer de comprendre pourquoi et comment les mathématiciens, dans
leurs recherches, en sont arrivés à la géométrie
non-euclidienne.
Pour ce faire, nous sommes partis de l'héritage nous
léguer par Euclide à travers ses Eléments
où il formalisa toute sa théorie avec diverses
définitions et cinq postulats fondamentaux. Parmi ces postulats, il en
est un qui fit couler beaucoup d'encre. C'est le cinquième, celui connu
sous le nom de postulat des parallèles. Le fait qu'il
n'était pas accepté et donc modifié engendra de nombreuses
années après Euclide ce que nous appelons aujourd'hui les
géométries courbes. Ces géométries sont
tout aussi cohérentes que celle d'Euclide. Elles ne sont pas nées
pour supprimer la géométrie euclidienne mais plutôt pour la
compléter.
Ce qu'on appelle alors géométrie
riemannienne (géométrie non-euclidienne) est une
généralisation, à des espaces de dimensions quelconques,
de la notion de courbure introduite par Gauss, des géométries de
Gauss, Bolyai, Lobatchevski et même celle d'Euclide. Celles-ci ne
devenant que des exemples particuliers de géométries
riemanniennes.
Nos recherches personnelles sur Internet nous ont conduit
à la découverte du logiciel NonEuclid. Celui-ci nous a
permis de représenter les droites telles que vues dans l'espace courbe
de la géométrie hyperbolique.
Au cours de l'élaboration de sa
géométrie, Riemann eut l'intuition que « puisqu'elle
était plus vaste et générale que celle d'Euclide, elle
était peut-être, malgré les apparences, plus en accord avec
le monde réel1». C'est ainsi que la
géométrie non-euclidienne a donné une impulsion
considérable à de grandes théories comme celle de la
relativité générale et a permis plusieurs avancées
dans différents domaines tels que la physique, l'astrophysique,
l'astronomie, l'aviation, la navigation, etc.
La géométrie n'est donc pas quelque chose de
figer il y a 3000 ans en Grèce. C'est un champ de recherche actif et
actuel. Voilà pourquoi les efforts fournis dans ce travail pour
comprendre la géométrie non-euclidienne laissent les portes
grandes ouvertes à quiconque voudrait aller plus loin.
1 Article lu sur
http://www.futura-sciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/physique/d/relativite-generalecomment-lespace-temps-devint-dynamique_510/c3/221/p5/
BIBLIOGRAPHIE
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Librairie WILBERT, Paris, 1975.
4. DENIS-PAPIN M., Mathématiques
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5. DERON P., ITARD J., Mathématiques et
mathématiciens, Editions MAGNARD, Paris, 1965.
6. GOTTET-EMARD F., GOETGHELUCK P., Mathématiques sur
ordinateur, Editions De Boeck Université, Bruxelles, 1993.
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9. STEWART, Analyse. Concepts et contextes, vol. 2,
Editions De Boeck Université, Bruxelles, 2006.
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différentielle classique », in Encyclopedia Universalis,
Corpus 10, S.A. 1989, pp. 358-366.
2. GROUSSON Mathieu, « D'où viennent les maths ?
», in Science & vie, n°1080, septembre 2007, pp.
50-67.
3. MORLET Cl., « Variétés
différentiables », in Encyclopedia Universalis, Corpus 23,
S.A. 1989, pp. 344-351.
4. RUSSO F., « Géométrie », in
Encyclopedia Universalis, Corpus 10, S.A. 1989, pp. 345-350.
3. Cours
KALALA MUTOMBO, Géométrie
différentielle, Faculté des Sciences, UNILU, 2006, cours,
inédit.
4. Ouvrages généraux
1. AUGE et alii, Grand Larousse Encyclopédique,
Librairie Larousse, Paris, 1962.
2. Encyclopédie Microsoft Encarta, 2005.
3. La Grande Encyclopédie, Librairie Larousse,
Paris, 1974.
5. Liens Internet
1.
http://www.labri.fr/perso/betrema/deug/poly/euclide.html#iter,
12 juillet 2007.
2.
http://www.sciences.ch/htmlfr/geometrie/geometreisnoneuclidiennes01.php,
20 juillet 2007.
3.
http://www-cabri.imag.fr/abracadabri/GeoNonE/GeoNonE.htm,
04 août 2007.
4.
http://xavier.hubaut.info/coursmath/var/planhyp.htm,
10 août 2007.
5.
http://www.futura-sciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/physique/d/relativitegenerale-comment-lespace-temps-devint-dynamique_510/c3/221/p5/,
16 septembre 2007.
6.
http://www.reunion.iufm.fr/Recherche/irem/histoire/Cv%C3%A9rit%C3%A9.htm,
13 novembre 2006.
7.
http://www.wilkipeadia.com/,
07 avril 2007.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 1
1. Problématique 1
2. Intérêt du sujet 2
3. Méthode et division du travail 3
3.1.Méthode 3
3.2. Division du travail 3
Chapitre premier : CONSTRUCTION DE LA GEOMETRIE EUCLIDIENNE 4
1.1. Les cinq postulats d'Euclide 4
1.2. Parallélisme 6
1.3. Les conséquences du cinquième postulat 7
1.4. Espaces vectoriels 8
1.5. Espace affine 11
1.5.1. Propriétés élémentaires 12
1.5.2. Sous-espaces affines 12
1.5.3. Repère affine 13
1.5.4. Notion de parallélisme 13
1.6. Espace euclidien 14
1.6.1. Espace vectoriel euclidien 14
1.6.2. Espace affine euclidien 16
Chapitre deuxième : COURBES ET SURFACES DE L'ESPACE 18
2.1. Courbes de l'espace 18
2.2. Trièdre de Frenet 20
2.3. Nappes paramétrées 24
2.4. Métrique d'une surface 26
Chapitre troisième : GEOMETRIE NON-EUCLIDIENNE 28
3.1. Limites de la géométrie euclidienne 28
3.2. Géodésique et équation métrique
28
3.3. Espaces de Riemann 31
3.4. La géométrie sphérique 35
3.5. La géométrie hyperbolique et le logiciel
NonEuclid 36
3.5.1. La géométrie hyperbolique 36
3.5.2. Le logiciel NonEuclid 37
3.5.3. Droites Parallèles 38
3.5.4. Utilisation du logiciel 39
3.6. Domaine d'application 41
CONCLUSION 43
BIBLIOGRAPHIE 44
TABLE DES MATIERES 46
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